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La langue scientifique arabe hier et aujourd’hui

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Academic year: 2017

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La langue scientifique arabe

hier et auj ourd’ hui

Layal Merhy Universit é St endhal Grenoble 3, France Résumé :

Cet art icle propose un exposé concis des st at ut s de la langue scient if ique arabe ent re hier et auj ourd'hui. Après avoir rapidement décrit le rôle des médias dans l'évolut ion de la langue, l'ét ude cherche à observer - dans le cadre de la dif f usion sociale du savoir - le développement de la communicat ion scient if ique dans le Monde Arabe. Aussit ôt , cet t e t ent at ive d'analyse t âche de repérer les cont raint es qui f reinent l'évolut ion scient if ique et linguist ique dans les pays arabes et d'ouvrir la voie à des perspect ives d'améliorat ion f ut ures.

Mots-clés :

langue scient if ique, Arabe, arabisat ion, cult ure, discours.

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Quel avenir pour la langue scient if ique arabe ? Une quest ion qui occupe les cent res de recherches et les inst it ut ions arabes à visées scient if iques et linguist iques. De leur côt é, les médias commencent à s’ int éresser aux sciences et à accorder une at t ent ion part iculière à l’ arabisat ion et à la vulgarisat ion. La déchéance de la langue arabe, comme vect eur de t ransmission des inf ormat ions scient if iques, revêt une import ance maj eure, surt out que ce f act eur est int imement lié aux équilibres cult urels et civilisat ionnels dans le Monde Arabe.

Dans not re art icle, nous nous t ournons vers le passé de la langue scient if ique arabe, pour exposer ensuit e son st at ut act uel. Nous part ons du f ait que "plus une civilisat ion gagne en prospérit é, plus la langue qui s’ y développe s’ épanouit et gagne du t errain et de la vigueur"(1), pour dire que le sort de la langue arabe a t ouj ours ét é dépendant de l’ ét at de ses usagers. Mais, ceci explique-t -il la dét ériorat ion de la langue scient if ique et son ret ard f ace à l’ évolut ion de la communaut é int ernat ionale ?

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comprendre l’ évolut ion de la langue arabe usuelle, ce qui nous garant ira une vision globale des f act eurs qui ent raînent le ret ard de la langue scient if ique. Selon A. O. Alt waij ri(2), l’ évolut ion d’ une langue subit des inf luences endogènes et exogènes. Elle se manif est e d’ abord par l’ int eract ion de la langue avec le développement social, "not amment en t ermes de procédés de dérivat ion, de créat ion néologique et d’ arabisat ion"(3). Cet t e int eract ion peut se f aire nat urellement et lent ement et peut même passer inaperçue pour les locut eurs de la langue en évolut ion. D’ aut re part , l’ évolut ion peut alt érer la langue suit e aux "pressions ét rangères qui prennent l’ allure d’ une vérit able invasion cult urelle". Cet t e même réf érence af f irme que, de nos j ours, la langue arabe vit , pour la première f ois, une évolut ion ext rêmement rapide et mouvement ée. Cert ains aut eurs pensent que l’ évolut ion de la langue arabe n’ obéit à aucun crit ère : les schèmes, normes et règles qui assurent le bon f onct ionnement de la langue sont négligés, la langue répond arbit rairement aux at t ent es de la sociét é et de la modernit é, l’ arabe classique s’ écrase et s’ oublie f ace au développement de nouvelles variant es linguist iques.

1 - La communication scientifique :

De nos j ours, la communicat ion scient if ique est devenue le produit de l’ int eract ion ent re sciences et sociét és. Elle se base sur des st rat égies de persuasion, sur la vulgarisat ion, sur l’ argument at ion, sur la t ransf ormat ion des messages, sur les échanges excessif s et int ensif s, et c. Le discours scient if ique, en général, est une ent it é complexe qui réserve une import ance capit ale aux unit és t erminologiques à f onct ion sémant ique, car, le sens des énoncés et donc des f ait s, dépend souvent de ces out ils de communicat ion.

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dénominat ions, l’ univocit é du discours, la précision, l’ obj ect ivit é, et c. En revanche, la langue usuelle est bourrée d’ ambiguït é, de polysémies, de f igures de st yle, et c. Les discours scient if iques - un syst ème complexe où les langages nat urel, f ormel et graphique se complèt ent - ét aient considérés ésot ériques, gardant t out savoir scient if ique hors de port ée des prof anes. Auj ourd’ hui, les spécialist es part agent leur savoir avec le grand public ; Ce part age implique un aller-ret our ent re les besoins sociaux et la persuasion des publics-cibles.

Tout ef ois, les savant s rest ruct urent et ref ormulent , impérat ivement , l’ inf ormat ion scient if ique pour garant ir l’ acquisit ion des connaissances par le public. Ils s’ adapt ent à un nouveau cont ext e de communicat ion et adopt ent des procédés discursif s d’ exposit ion dif f érent s de ceux ut ilisés dans les écrit s dest inés à leurs pairs. Ils comprennent assez vit e qu’ il f aut qu’ ils gèrent leurs idées, les imposer et les populariser. Il leur apparaît donc bénéf ique d’ ut iliser t ous les moyens possibles af in de présent er, d’ une manière cont inue, leurs découvert es et les exposer à dif f érent es cat égories de dest inat aires. Ceci s’ applique, not amment , lorsque les domaines scient if iques t ouchent direct ement aux besoins et problèmes de la sociét é et at t irent les médias. Leur degré d’ implicat ion sociale "n’ est donc pas en rapport direct avec la pert inence int rinsèque des avancées de la connaissance qu’ ils produisent "(4). D’ aut re part , les médias sont mobilisés lorsque la product ion scient if ique résult e d’ événement s part iculiers : les cat ast rophes nat urelles ent raînent la vulgarisat ion et la dif f usion de discours explicat if s, les découvert es qui marquent l’ avancée de la connaissance sont aussi suivies de près, et c.

2 - Le discours scientifique arabe d’ Antan :

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renouvellement de la science"(5). Avant cet t e époque, la langue arabe a vécu une période d’ enrichissement qui lui a permis de devenir scient if ique par excellence grâce à de nouvelles st ruct ures st ylist iques simples et scient if iques. Ceci f ut le f ruit de sept siècles de recherches cont inues rendues possibles par la dif f usion de la langue arabe dans le vast e espace conquis. Des savoirs scient if iques de haut niveau f urent conçus et développés par des savant s arabes, indiens, perses... Ce progrès remarquable n’ aurait pas pu êt re réalisable sans l’ adapt at ion de la langue arabe, d’ origine Bédouine, aux concept s scient if iques. Sa capacit é de communiquer les sciences a ét é acquise, d’ une part , grâce aux ef f ort s déployés par les grammairiens, linguist es et lexicographes (Sibawayh) ; et d’ aut re part , par la créat ion t erminologique scient if ique, les néologismes et les emprunt s à d’ aut res langues ét rangères (grec, syriaque, pehlvi...).

La science arabe a t ouj ours ét é "nomade" dépendant e de la polit ique et de la religion ; Elle f ut cont inuat rice des sciences grecques, t raduit es, analysées et crit iquées par les savant s arabophones. La créat ivit é scient if ique ét ait liée aux besoins sociaux relevant de la sant é (médecine) ou de la religion (ast ronomie). L’ élaborat ion de nouvelles expériences, l’ exploit at ion de nouvelles mét hodes et la mise au point de nouvelles recherches t ransf ormèrent , en prof ondeur, les sciences grecques : L’ int roduct ion de l’ algèbre et la créat ion de sa t erminologie part icipèrent au renouvellement des mat hémat iques, le développement de l’ alchimie inf luença la médecine.

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aider à comprendre le monde et à f orger une pensée philosophique en accord avec les opt ions musulmanes"(6). Cet t e recherche ent raîna les t raduct ions mult iples d’ un même t ext e, ainsi que les révisions régulières des t raduct ions dans le but d’ at t eindre un niveau élevé d’ exact it ude et de clart é. Ainsi, le t raduct eur Hunain Ibn Ishaq(7) t enait à ce que la t raduct ion soit f idèle au t ext e original t out en accordant une import ance maj eure à la clart é de l’ expression arabe et à la précision dans le t ransf ert cognit if . D. Jacquart aborde le suj et de la t raduct ion du grec vers l’ arabe et précise que t out es les t raduct ions ne suivaient pas les crit ères f ixés par Hunain Ibn Ishaq ; les calques, résumés et paraphrases apparaissent dans cert aines t raduct ions.

Nous rappelons que la t raduct ion implique deux t ypes de t ransf ert : linguist ique et cult urel. Elle consist e à apport er au public récept eur des connaissances sur un monde qui n’ est pas le sien ; Sauf qu’ en mat ière de sciences, les connaissances t ransmises af f ect ent le monde cible et émanent parf ois des besoins de ce public. Pour résumer, rappelons que l’ opérat ion t raduisant e met en œuvre t out le savoir du t raduct eur, t out ce qu’ il sait de l’ aut eur, du t ext e à t ransmet t re, de l’ époque de la rédact ion, du public visé...

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t raduct ion dans le but de comment er ou de crit iquer les not ions anciennes ou pour reprendre les inf ormat ions qui const it uent le point de départ de leurs recherches. Le lexique apparaît monosémique, il est const ruit selon des dérivat ions précises, on y t rouve rarement des t ermes emprunt és au grec ou au syriaque. Ceci nous laisse penser que l’ arabisat ion (du grec, à l’ époque) a ét é élaborée j udicieusement et d’ une exact it ude presque parf ait e. A chaque concept ou obj et scient if ique une dénominat ion part iculière bien déf inie et les néologismes et créat ions lexicales sont communs à t ous les t ext es. Cet t e unif ormit é nous paraît ét onnant e, par comparaison avec l’ époque cont emporaine, sachant que, d’ une part , des obst acles permanent s empêchaient la libre circulat ion des savant s et des connaissances, ils t ransmet t aient leurs savoirs de maît res à disciples ou grâce aux livres ; et d’ aut re part , le ret rait de la langue arabe f ace à d’ aut res langues ét rangères, enlevait à la langue sa f orce et son caract ère scient if ique universel.

Selon E. Renan(9), l’ Islam serait un obst acle qui empêche le progrès scient if ique. L’ aut eur se base sur le déclin des sciences arabes pour j ust if ier ses idées et af f irme que "quand la science dit e arabe a inoculé son germe de vie à l’ Occident lat in, elle disparaît . Pendant qu’ Averroès arrive dans les écoles lat ines à une célébrit é presque égale à celle d’ Arist ot e, il est oublié chez ses coreligionnaires". Cependant , l’ impact des sciences et de la civilisat ion arabe se mont re évident dans les langues européennes qui emprunt ent cert ains mot s ou t ermes à la langue arabe. Not ons que, j usqu’ à la Renaissance, la langue arabe f ut compt ée parmi les langues scient if iques classiques. Nous ne discut erons pas le point de vue d’ E. Renan, en part ie vrai, mais nous essaierons de comprendre les conséquences linguist iques de cet t e "disparit ion" scient if ique.

3 - Le discours scientifique arabe contemporain :

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supprimé presque aussit ôt "(10). E. Renan a ainsi décrit l’ ét at des sciences arabes, après la dégénérescence de la langue qui les t ransmet t ait et de la civilisat ion qui les développait . Tout ef ois, out re l’ inexact it ude de cet t e af f irmat ion, "supprimer" est un act e irréversible qui ne s’ applique pas au cont ext e scient if ique arabe ! Il est vrai que l’ évolut ion de la langue arabe f ut asynchrone par rapport à l’ évolut ion linguist ique scient if ique planét aire mais son expansion n’ a pas cessé d’ accroît re et son usage usuel a t ouj ours ét é d’ une grande import ance.

En out re, selon S. Bouj aoude, des chercheurs ont conclu qu’ un cert ain nombre d’ ét udiant s, dans le Monde Arabe et ailleurs, n’ acquièrent pas, pendant leurs années d’ ét udes, les savoirs scient if iques nécessaires à leur évolut ion dans les sociét és modernes. Cet ét at de manque peut êt re dû, dans les pays arabes, aux mét hodes d’ enseignement . S. Bouj aoude évoque le problème des pédagogies qui encouragent la mémorisat ion et marginalise la capacit é analyt ique des ét udiant s(11). "Ces mét hodes négligent de développer la pensée crit ique, la capacit é à résoudre des problèmes et les apt it udes à réaliser des enquêt es et f aire des recherches"(12).

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et que ceci produit un analphabét isme cognit if parmi les nombreux chercheurs et enseignant s universit aires des pays arabes qui soumet t ent leurs t ravaux de recherche et leurs t hèses à la t raduct ion af in de pouvoir publier les résult at s de leur ét udes dans des pays ét rangers(13). Not ons que les pays développés enseignent les sciences dans leurs propres langues et préservent ainsi l’ évolut ion nat urelle de leurs langues et de leurs pat rimoines. Dans le Monde Arabe, l’ Egypt e, la Syrie et quelques aut res pays adhèrent à cet t e évolut ion, ils t âchent de garder l’ équilibre et de cont ribuer au progrès scient if ique int ernat ional. Même si l’ ouvert ure aux langues ét rangères garant it le progrès cognit if et t echnique, l’ usage de la langue mat ernelle rest e nécessaire pour la rest aurat ion des compét ences linguist iques perdues.

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l’ évolut ion des product ions mondiales. Pour cela, les moyens modernes - express de t ransmission des connaissances devraient penser la langue avant de l’ ut iliser ; ainsi, l’ équilibre s’ ét ablit ent re langue et médiat isat ion et l’ évolut ion linguist ique s’ organise et s’ opère lent ement mais sûrement .

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4 - Le rôle des médias :

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classique raf f iné et l’ arabe moderne st andard, cet t e variant e présent e les caract érist iques aut hent iques de l’ arabe classique ; l’ arabe moderne st andard des médias, simplif ié et t ransf ormé ; l’ arabe que nous appelons mixt e qui est f ormé par la j uxt aposit ion des regist res parlé et moderne st andard. Cet t e quat rième variant e considérée hybride, connaît une expansion rapide dans le Monde Arabe, elle cont ribue à rapprocher les médias du grand public et f acilit e le t ransf ert de connaissances en raison de sa simplicit é et de sa f amiliarit é. Pourt ant , limit er l’ usage des dialect es nat ionaux à des f ins médiat iques ou conversat ionnels serait raisonnable, surt out que l’ arabe classique cont emporain ou moderne st andard sont suf f isamment riches pour t ransmet t re les idéologies, la lit t érat ure, les art s, les sciences, et c. Aussi, l’ arabe classique rest era t ouj ours une réf érence que les usagers de la langue respect eront dans leurs perf ormances linguist iques.

La langue arabe est donc un ensemble complexe qui comprend plusieurs variant es sat isf aisant t ous les usages sociaux, des plus savant s et raf f inés au plus courant s et populaires. Malgré cet t e diversit é, les arabes s’ at t achent à l’ int égrit é de leur langue et vivent dans une communaut é linguist ique homogène ét ablie par l’ usage de l’ arabe st andard moderne. L’ expansion des médias audio-visuels par sat ellit es, la mult iplicat ion des réseaux de presse écrit e et les sit es Int ernet permet t ent la dif f usion de cet t e variant e qui gagne en t errain et en valeur.

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développement scient if ique et les évolut ions linguist iques int ernat ionales... Cet t e variant e serait un modèle de langue scient if ique qui at t eint et conquiert le grand public surt out si elle est adopt ée par les médias. Nous pensons aussi que cet t e variant e pourra résist er aux inf luences exogènes et aux menaces que représent ent la langue des médias et les emprunt s excessif s.

En cont repart ie, nombreux sont les avant ages qu’ of f rent les médias à la langue arabe, not amment , la large dif f usion dont j ouit la langue grâce à l’ expansion des médias de masse, suivie de l’ int érêt part iculier qu’ elle suscit e en dehors du Monde Arabe. Cependant , la quest ion des ef f et s et des inf luences médiat iques sont au cœur d’ une polémique qui occupe les communaut és scient if iques. Les t ensions ent re les product eurs de savoirs et les t ransmet t eurs de connaissances sont largement analysées et comment ées. Ces t ensions peuvent résult er du f ait que les scient if iques disposent d’ out ils et de moyens d’ innovat ion légit imés et dignes de conf iance alors que les j ournalist es reconst ruisent l’ inf ormat ion à part ir de leur propre percept ion de la réalit é.

Pour conclure, nous pensons qu’ un équilibre devrait êt re ét abli ent re la langue classique et la langue moderne st andard véhiculée par les médias af in de remédier aux irrégularit és et aux cont raint es qui int errompent l’ évolut ion de la langue.

5 - Perspectives pour l’ avenir de la langue arabe :

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cont act s ent re spécialist es et linguist es - j usqu’ à la dif f usion sociale via les moyens médiat iques et académiques qui permet t ent la t ransmission et l’ ancrage des connaissances et cont ribuent à l’ évolut ion de la langue.

Rappelons que, suit e à des colloques t enus dans divers pays arabes, des résolut ions et des recommandat ions pour la préservat ion de la langue scient if ique arabe ont ét é émises, mais elles n’ ont pas ét é ent ièrement mises en œuvre. Cet acharnement t héorique suivi d’ un non-lieu prat ique devient évident dans plusieurs pays arabe ; Cert ains Et at s se sont ef f orcés d’ ét ablir des programmes universit aires arabisés qui seraient mis de côt é pour des raisons implicit es : serait -ce le f ait que les enseignant s et les ét udiant s ne soient pas ent ièrement d’ accord en ce qui concerne l’ apprent issage en langue arabe ? Ou est -ce le manque de normalisat ion et de coordinat ion au sein d’ une même communaut é ? Ou alors la convict ion, j ust if iée par cert ains, de rédiger et de publier en langues ét rangères af in de f acilit er la communicat ion et l’ évolut ion cognit ive dans une ère de mondialisat ion et d’ ouvert ure ? Nous sommes, malheureusement , convaincue que l’ usage d’ une langue ét rangère rest e nécessaire, dans le Monde Arabe, j usqu’ à ce qu’ un syst ème de vulgarisat ion, d’ arabisat ion et de normalisat ion reconnu par t ous les pays arabes soit élaboré, et que les publicat ions ou résult at s des t ravaux d’ arabisat ion soient accessibles part out au sein des communaut és arabes.

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et à accroît re sa valeur. Egalement , dans un cont ext e académique, L’ ALECSO a dif f usé sur son sit e Int ernet des modèles de j eux éducat if s audio-visuels qui f avorisent l’ acquisit ion des connaissances dans le domaine des énergies renouvelables. Ces j eux seront livrés à des cent res de f ormat ion du monde arabe. L’ associat ion a également publié des dict ionnaires bilingues visant à unif ier et à normaliser l’ usage de la t erminologie scient if ique. Selon M. R. Alhamzawi, 132904 t ermes ont ét é arabisés ent re 1973 et 2002. Nous ne pouvons pas savoir si ces t ermes sont ut ilisés dans t ous les pays arabes. Not ons que l’ usage des nouvelles t echnologies comme out ils d’ apprent issage est à son début dans le Monde Arabe, malgré les t ent at ives de réf orme qui ont eu une port ée limit ée par le manque de ressources f inancières, mat érielles et humaines.

En conclusion, nous pensons que le développement des sciences et l’ évolut ion rapide de la langue, dans le Monde Arabe, ne seraient réalisables que si les Et at s œuvrent , d’ abord, pour réduire la f uit e de cerveaux et pour limit er la t endance des j eunes chercheurs à quit t er le Monde Arabe et à s’ inst aller dans les pays ét rangers af in de poursuivre leurs ét udes et de suivre le développement scient if ique mondial. De même, il est primordial de créer des syst èmes éducat if s dynamiques, mis à j our régulièrement ; de met t re en place des banques de données, d’ aut omat iser l’ usage de la langue arabe, d’ ut iliser des mot eurs de recherche sur Int ernet en langue arabe, de numériser les archives du pat rimoine arabe et de les dif f user sur Int ernet .

Notes :

1 - A. O. Alt waij ri : L’ avenir de la langue arabe, ISESCO, 2004, p. 80.

2 - Direct eur général de l’ Organisat ion islamique pour l’ Éducat ion, les Sciences et la Cult ure (ISESCO).

3 - A. O. Alt waij ri : op. cit ., p. 86.

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5 - D. Jacquart : L’ épopée de la science arabe, Découvert es, Gallimard, Paris 2005, p. 13.

6 - Ibid., p. 36.

7 - Traduct eur issu d’ une f amille nest orienne de Hira en Mésopot amie.

8 - Les écrit s observés sont ext rait s de : "Almuj iz f it -t ub" de Ibn Nuf ais, "Ash-shifa" de Ibn Sina et "Al-kit ab al-malaki" d’ Al-Maj usi. Ces ext rait s figurent dans : S. Kat aya : Fit -t urat h at -t ubbi al-arabi, ISESCO, 2005, ch. 19.

9 - E. Renan, cit é par D. Jaquart : op. cit ., p. 116. 10 - Ibid.

11 - Observer les pédagogies suivies dans l’ ensemble du Monde Arabe est dif f icile. Les ét udes menées dans cert ains pays mont rent la nécessit é d’ adopt er de nouvelles mét hodes d’ enseignement .

12 - S. Bouj aoude : L’ enseignement scient if ique et t echnologique dans le monde arabe au XXIe siècle, Bullet in int ernat ional de l’ enseignement scient if ique et t echnologique et de l’ éducat ion environnement ale de l’ UNESCO, Vol. XXVIII, No. 3 - 4, 2003, p. 3.

13 M. R. Alhamzawi : Alarabya wa t ahaddyat alulum alasrya, f i maydan at -t arib, ISESCO, 2002.

14 - A. O. Alt waij ri : op. cit ., p. 89.

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