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DIE
NEUE
SCHULKARTE
DESKANTONS
WAADT
Der Aufsatz gibt eine
Einfuhrung
in die vom Verlag Payot, Lausanne, verlegte und von derFirma
Kümmerly
& Frey, Bern, gedruckte neue Waadtländer Schulkarte.LA
NUOVA
CARTA
SCOLASTICA
DEL
CANTON
VAUD
L'autore fa una introduzione esplicativa alla nuova carta scolastica del Canton Vaud edita dalla
Casa editrice Payot di Losanna e stampata dalla Firma
Kümmerly
& Frey di Berna.L'ACTIVITE
DE
LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
DANS
LES
PYRENEES
LE
PREMIER
CONGRES
INTERNATIONAL
D'ETUDES
PYRENEENNES
DESAINT-SEBASTIEN
22 26
SEPTEMBRE
1950Henri
Onde
Vlnstituto de Estudios Pirenaicos de Saragosse a attire l'attention du monde savant par la publi¬
cation de son remarquable periodique Pirineos (1). Cette revue, soutenue par le Consejo Superior de Itiaiestigaciones Cientijicas, s'est preoccupee d'emblee d'envisager le probleme pyreneen sous tous ses
aspects, geologique, geographique, linguistique, historique etc., prouvant ainsi l'interet que prend l'Espagne aux etudes regionales (2). Or, 5 ans apres la parution du premier numero de Pirineos, nos amis espagnols ont ete en mesure d'organiser d Saint-Sebastien, du 22 au 26 septembre 1950, le
premier Congres international d'Etudes pyreneennes.
L'Institut
des Etudes pyreneennes a ete aidedans son enorme täche par la Junta de Relaciones Culturales du Ministere des Affaires Etrangeres,
par S. E. le Gouverneur Civil de Guipuzcoa et par la Real Societad Vascongada de Amigos del Pais, mais s'il a remporte un si eclatant succes, il le doit pour une tres large part d son Directeur, M.
Luis Solk Sabaris, de l'Universite de Barcelone, ainsi qu'ä son Secretaire, M. Jose
Manuel
CasasTorres,
de l'Universite de Saragosse qui, par son activite, son rayonnement personnel, sertadmirable-ment la cause de la geographie outre-Pyrenees.
Plusieurs semaines dejä avant le Congres un questionnaire avait ete distribue aux futurs
partici-pants, leur demandant notamment dans quel ordre d'urgence et avec quels moyens les etudes sur
les Pyrenees doivent etre entreprises, les priant de se prononcer sur le type de carte de base d utiliser
pour representer les resultats acquis et, enfin, de donner leur avis sur l'opportunite d'un Atlas des Pyrenees. Un depouillement de toutes les reponses a pu figurer dans le fascicule imprime contenant la liste des membres, des sections et des Communications. Par un autre tour de force, les
organi-sateurs du Congres ont reussi ä faire imprimer toutes les Communications parvenues au Secretaire
dans les delais prescrits. Par ailleurs, le choix de Saint-Sebastien comme siege du Congres s'est revele particulierement heureux. Cette capitale regionale, dont la population en 1948 etait estimee d 120 000
ämes, est par elle-meme fort attachante. Le site de tombolo, les problemes que posent la
topogra-phie littorale (3), la juxtaposition d la vieille cite maritime d'une ville balneaire concue suivant un plan harmonieux, tout ici constitue une vivante lecon de geographie urbaine qu'il est encore possible d'illustrer d l'aide de la belle collection de plans anciens, de cartes topographiques et marines
ex-posees au Musee de San Telmo et au Musee Naval. Centre intellectuel, Saint-Sebastien a löge ä
l'aise, d
l'Instituto
Penaflorida les nombreuses sections du Congres et s'est montre assez riche entalents pour offrir d ses hötes des concerts vocaux executes par trois chceurs differents et un festival
de danses basques. Les organisateurs du premier Congres international d'Etudes pyreneennes se sont
ingenies par des receptions, des excursions et des spectacles d distraire et d instruire leurs invites, et ceux-ci conserveront le durable Souvenir de l'hospitalite deiicate et genereuse qu'ils ont recue par¬
tout oü iis ont passe.
Le Congres a reuni une centaine de participants, Espagnols et Francais pour la plupart, mais
qui comptaient entre autre des representants du Bresil, du Portugal, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de
l'Italie,
de la Belgique et de la Suisse. Le travail s'y est reparti entre 6 sections:I. Geologie, Morphologie et Geophysique; II. Meteorologie, Pedologie, Botanique et Zoologie;
III.
Prehistoire,Anthropologie
et Ethnologie; IV. Geographie et Economie; V. Histoire,Art
etDroit;
VI. Philologie. En dehors de leurs sections respectives les congressistes ont assiste d la projection
d'un film sur les grands travaux hydroelectriques en cours dans les Pyrenees espagnoles, iis ont
en-tendu M. Henri Gaussen, de l'Universite de Toulouse, commenter une magnifique serie de photo¬
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ReXvrsllede Bordeaux, parier d'«une Geographie des chäteaux des Pyrenees francaises au
Moyen-Age».
Enfin, en seance pleniere, le Congres a adopte un certain nombre de propositions sur lesquelles on reviendraen terminant.
Le travail geographique, le seul dont il sera question ici, a ete des plus fructueux. II a debute
par deux seances communes aux sections I et IV qui ont mis en contact geographes et geologues.
En
marge
de sacommunication
imprimee4
M.
Pierre
Lamare,
del'Univer¬
site de
Bordeaux,
a posel'interessant
probleme
de lalimite
desPyrenees
versl'Ouest.
La region pyreneenne
proprement
dite est celle oü lerelief
hercynien
joue un rolepreponderant
avec son style cassant depli
defond.
LesPyrenees
basques ont dejäun
caractere pyreneen
moinsprononce,
parce que la zoneprimaire
axiale
leur fait
defaut. Dans
cesconditions
lalimite,
qui est aussi celle de lalangue
basque, sesituerait
auPic
d'Anie. Mais
l'Oria
constitue
plus äl'O
une secondelimite,
celledes
Pyrenees
basques, avecleur
materiel hercynien
reapparu
auMt
Haya
notam¬
ment,
apres une tres vastelacune d'ennoyage,
mais aussi avecleur
altitude
basse,qui
exclut
leglaciaire,
etleur topographie
enlabyrinthe.
Al'O
del'Oria
regneun style
jurassien
avec cluses et combesanticlinales,
sanssynclinaux
perches, et dansla
region
cantabrique
unregime
de fosse succede ä unregime d'ennoyage.
Dans
la
discussion
qui asuivi l'expose
deM.
Lamare,
M.
R.Ciry,
del'Universite
deDijon,
afait
observer
que les Pyreneesdoivent
etre etendues beaucoup plusloin
vers
l'O
que le Picd'Anie
etl'Oria
sil'on
esquisse laPaleogeographie
de lachaine,
qu'elles
doivent
etre pousseesjusqu'aux Asturies. Pour M.
Max.
Sorre,
del'Uni¬
versite
deParis,
les Pyrenees nes'arretent
pas lä oü la crete s'abaisse. Leclimat,
les
faits humains
entrent
enligne
decompte. La
zonesudpyreneenne
secontinue
äl'O
del'Oria,
si bien queSantander
sesituerait
ä lalimite
occidentale
de lachaine.
Pour
M. Jean Sermet,
del'Universite
deToulouse,
enfin,
lalimite occidentale
s'arreterait
bien äl'Oria
maisn'engloberait
pas ladepression
de PassajesSaint-Sebastien, et ä
l'O
del'Oria
commencerait
un «domaine pyreneen
», maisexterieur
aux
Pyrenees.
M.
Noel Llopis Llado,
del'Universite
d'Oviedo,
dans sacommunication
surles bassins
sedimentaires
de laregion pyreneenne
5 amontre
que les seuils,
longitu-dinaux
dans lesPyrenees franqaises (la
zoneaxiale
constituant
unseuil
principal),
deviennent meridiens
sur leversant espagnol. Lä
du resten'existent
pas deverita¬
bles
geosynclinaux,
endepit
del'enorme
epaisseur des Sediments, dans la « fosa delas
Nogueras
», parexemple,
etsurtout
äl'E
de laNavarre
dans la fossecantabri¬
que, car les facies sont
neritiques.
M.
Lamare
ainsiste
sur lefait
que lesmylonites
sont
beaucoup moins
developpees dans le Pays basqueespagnol qu'on
nel'avait
cru.Bien
des zones de breches, aumoins
dans leCretace, seraient
dues non ä desecra-sements
tectoniques
mais ä desmouvements
sismiques, ettectoniques,
contemporains
de la
Sedimentation:
ceseraient
deveritables
«klippes sedimentaires»
analogues
ä Celles que
M.
Maurice
Lugeon
a discernees dans legrand
pli couche de lanappe de
Mordes,
en Suisseoccidentale
ö.M.
Barrere,
Assistant
äl'Universite
deToulouse,
a analyse avecmaitrise
lescaracteres
structuraux
desSierras
oscences(de Osca, nom
antique
deHuesca).
Vers
l'E,
leTrias,
formation
tendre
etaffouilla-ble, est ä
l'origine
desmontagnes
enbastions
isoles de laregion
deHuesca;
lesflexures
et lesvariations
d'epaisseur
duNummultique,
etageresistant,
jouent
aussiun
grand role.
L'ensemble
dessierras comporte
une zone debastions
meridionaux,
une zone de bassins
interieurs,
unelongue
cuestaseptentrionale (Sierra
delSerrato),
ä
front
tourne
vers le S etnivelee
sur son revers par unesurface müre. Protegee
del'erosion
par sanature
karstique,
laSierra
deGuara
domine
lasurface
dematurite.
Le reseau
hydrographique
seserait surimpose
ä lafaveur
d'un revetement
depou-dingues,
ä unmoment
oü lamontagne etait
ensevelie sous degrandes
nappesd'epan-dage,
nourries
de ses debris 7.Au
cours des seances reservees aux seulsgeographes, maints sujets ont
eteabor-des.
M.
Barrere
a analyse les sources des etudesagraires
dans laregion
des Sier¬ras oscences. Le
cadastre
necomporte
que desmatrices,
äl'exclusion
de plans.Mais
cesmatrices
fournissent
desindications
sur leshabitations principales
et secondai-res, sur leseffectifs
dubetail,
lesdifferentes
categories
desurfaces
productives,
se-canoj
regadio, monte. C'est precisement
enutilisant
des sources de cettenature
queM.
Alfredo
Floristan,
del'Universite
de Saragosse, a pudecrire,
dans une com¬munication
remarquee,
les modesd'appropriation
du solautour
d'un noyau
central
nonapproprie
parce quetrop aride
dans laregion
desBardenas.
M. Sermet,
etudiant
« Les
Pyrenees chaine
hispanique
» amontre
qu'au lieu
d'essayer derattacher
celles-ci aux
Alpes,
ilvaut mieux
lesconsiderer
comme la plusseptentrionale
deschaines
hispaniques. La
zoneaxiale rappelle
lessurfaces
de laSierra
deGuadarrama,
dela
Nevada,
de meme que leversant
meridional,
parl'etendue
descultures
seches,des secano,
s'apparente
aux autreschaines hispaniques.
M.
Nussbaum,
del'Uni¬
versite
deBerne,
a donne une image tresvariee
de lachaine
dans unecommunica¬
tion
sur lesPyrenees
dans lacartographie
ancienne.
M.
Pierre
Deffontaines,
Directeur
del'Institut
frangais
deBarcelone,
s'estinteresse
äl'emigration
basqueen
Amerique
du Sud,specialement
äMontevideo.
Lemouvement
d'expatriation
qui
atteint
sonmaximum
en18521854
et cesse ä lafin
du siecle,co'incide
avecle
declin
ducolportage
bearnais.
Tandis
que, enville,
lespetits metiers
etaient
exerces par des
Pyreneens,
lepetit commerce
par lesBearnais,
les Basques se sontrepandus
dans lacampagne afin
deconquerir
dubetail
sauvage en vue ducuir. II
se sont
vite constitues
destroupeaux
personnels. Puis quand
iis se sont interessesaux
moutons,
les Basques ontobtenu
de clore lesterrains
deparcours
etont
ainsiaccede ä la
propriete terrienne.
Concurremment
avec lesPyreneens,
les Basques ontegalement
cree depetites
exploitations
pour
lelait,
si bien que «Laitier
» et« Basque » sont
synonymes.
Quelques-uns
de cesemigrants
sontrentres
au pays, enville,
du reste,plutöt
qu'au
village natal:
ce sont les «Americains
».M.
Salvador
Llobet,
del'Universite
deBarcelone,
apublie
untravail
sur lalimite septentrio¬
nale de la
vigne
et del'olivier
enCatalogne
8. Al'antique
extension
de lavigne,
provoquee
par des raisonsreligieuses
eteconomiques,
a succede uneregression
etun
inflechissement
de lalimite
superieure
de lavigne
del'ordre
de 200 m.Enfin
M.
Paul
Arque,
del'Universite
deBordeaux,
acommente
sacommunication
im¬primee
9 sur lesgisements
d'hydrocarbures
dans les Pyreneesfrangaises.
Les re¬cherches
entreprises
parl'Office
National
desCombustibles Liquides
dans l'avant-fosse cretacee et lelong
desanticlinaux
prepyreneens
ontbrillamment
reussi äSaint-Marcet
etLacq.
L'anticlinal
cretace deSaint-Marcet
a donne dejuillet
1939 ä1948 700
millions
de m3 de gaznaturel,
174millions
en 1948, etl'on
espere arri-ver en 1952 ä unmillion
parjour.
Les usines dePeyrouzet
etsurtout
lapuissante
usine de Boussens
pratiquent
ledegazolinage pour
larecuperation
dupropane,
dubutane
et de l'essence.Un pipe-line conduit
le gaz äToulouse, St-Girons,
Pamiers
et meme
Bordeaux.
Les mesuresgravimetriques
et lesrecherches sismiques
ontpermis
dedecouvrir
lepetrole
äLacq,
ä 700 m. deprofondeur.
La
phase de sondage n'estpas encore close. Ce
gisement
suppose unetorsion
de la zone deSt-Marcet
et souleveun
probleme geologique
curieux;
peut-etre
suggere-t-il
l'existence d'une chaine
en-fouie
d'ägetriasique.
A cöte des seances de travail, le premier Congres international d'Etudes pyreneennes a su fairs
une large place aux excursions. Au cours du Congres une journee d'autocar a suffi d donner ä tous une idee du centre-nord du Guipüzcoa, le long de l'itineraire Saint-Sebastien
-Tolosa-Regil-Azpeitia-Azpeitia-Zaraus-Guetaria et Zumaya.
Du
coldominant
la combeanticlinale
deRegil,
le paysage basque serevele
danstoute
sonoriginalite
avec sesvallees
encaissees enV,
l'extreme
dispersion
de sonhabitat,
sesprairies,
ses champs de mais, seslambeaux
de bois et seschätaigniers.
Ce paysage, tres
verdoyant,
etpour
cette raison assezevocateur
desPrealpes,
secharpente
dechainons
cretaces, teil'Hernio
(1073
m) quidomine
de sonflanc
aride
etlapiaze
la vastecuvette
d'Azpeitia.
Par
une cluse ätravers
ce pli del'Her¬
nio on gagne lacorniche
escarpee deZaraus
etZumaya
dont
la perle estGuetaria.
Plus instructive encore a ete l'excursion de trois jours organisee apres le Congres, d travers le Pays Basque navarrais, la region de Pampelune, la Ribera de Navarre, la region de Saragosse, les
Pjrenees espagnoles, de Huesca d Jaca et Canfranc. On se bornera ici d mentionner quelques pay¬
sages choisis parmi les plus caracteristiques.
C'est
d'abord
lamontee
auport
deVelate
par les gorges de la Bidassoa,etroites
et sinueuses dans legranite
dumassif
deHaya:
sur les pentes, lafougere
est faucheepour
lalitiere
et le mais se hisse treshaut. A Santesteban
Pitineraira
traverse
Pecail-le
synclinale
d'Elizondo,
refoulee
vers le N. Desl'altitude
de 600 m., soitmoins
de 300 m. au-dessous du cote S du col deVelate,
les cerealesdominantes,
les pre¬miers
oliviers,
etsurtout
lespediments,
composent
un paysagetout
different
decelui
duversant
atlantique.
Cespediments
ou plansinclines
en rochestendres,
re-vetus
d'une mince
pellicule d'alluvions, forment
banquettes
lelong
desvallees,
seraccordent
auxversants
par des cönesaplatis
modeles dans la röche en place.On
envoit
de beauxexemplaires
äPampelune
dans lesargiles
bleues.Rien
ne rap¬pelle plus ici les cones de
dejections
classiques,tout
temoigne d'une erosion
«areo-laire
», par nappestorrentielles
minces. DePampelune
äEstella
nonseulement
ontraverse l'etendue
fauve,rappelant
le bassin deConstantine,
de laCunca toute
encereales, mais on
decouvre
l'influence
de laroute
dupelerinage
deSt-Jacques
deCompostelle
dans la richesseartistique
dePuente
laReina
etsurtout d'Estella
auxmultiples
et pures eglisesromanes
etgothiques
10.C'est
encore unpittoresque
vestigedu
chemin
deSt-Jacques
qu'il
est donned'observer
au debouche, dePIrati,
äLie¬
dana pres de Sangüesa.
Un
pontmcdieval,
aujourd'hui
ruine,
enjambait
l'etroite
cluse que
l'Irati
a creusee ätravers
ledouble
plifaille
de lasierra
nummulitique
de
Leyre,
etjuste
audroit
de cetadmirable
site, lessubstructions
d'une grande
vil-la
romaine
ont etedecouvertes
etsoigneusement
degagees. De Sangüesajusque
versOlite,
dans uneregion passablement mouvementee,
lesvignobles envahissent
le pay¬sage: mais plus au S, ä
Caparroso tout
change. Sur unanticlinal
plat,
large
de5 km., et
dont
le coeur estforme
de gypses, repose une terrassequaternaire,
unevraie
terrasse «toboggan
» qui s'est bombee sous la poussee dupli
diapire sous-jacent.
Au
S deCaparroso
laroute traverse
un coin desBardenas. La region, jadis
absolu-ment
deserte, a ete gagnee ä laculture
des cereales auXIXe
siecle et dans sonim-mensite
blonde
fait
aujourd'hui
penser ä unpaillasson. La vallee
del'Ebre,
laRi¬
bera de
Navarra,
sedecouvre
danstoute
sonetendue.
A uneregion
extremement
seche,royaume
des«secano»,
avec leurs«corrales»,
grandes halles
basses aveccour pour
lesmoutons,
sejuxtapose
une«vega»
domaine
des «regadio»,
de laluzerne
enparticulier.
De grosvillages
soulignent
lecontact,
avec leurs enormesmeules de
paille:
ainsiArguedas.
Par
Tudela
et les terrasses de la rivedroite
del'Ebre,
vouees aux cereales, on descend sur Saragosse dans un paysage auxlignes
basses etregulieres engendre
parPOligocene
ou leMiocene
et quedebrouillera
lacarte geologique
au 50 000 en coursd'execution.
Au
NO
dePedrola
leCanal
Im¬
perial
fait brusquement surgir oliviers
et champs deluzerne.
Apres
unarret
ä Saragosse oül'on
a puadmirer
lesnouveaux
bätiments
de laCite
universitaire
dePAragon,
dans labanlieue
SOd'une
ville
enpleine fievre
decroissance
11,l'excursion
a pique vers le N, endirection
desPyrenees. Par
lester¬
rasses seches duGallego,
oül'on
peutvoir
au passage des essais deculture
d'un
cotonnier
nain
ethätif, d'origine
russe, onaboutit
ä la grosseagglomeration
d'Alma-devar,
tassee sur unebutte,
dans uneimmensite
fauve
et nue,grand marche
delaine
encoreaujourd'hui.
Mais
un beau etlarge
canaleimente
quefranchit
laroute
doit
distribuer
l'eau
duGallego
et du Soton vers lesMonegros. Dejä
desvillages
entierement
neufs ontsurgi. Au
N de ladepression
monoclinale
deHuesca,
acci-dentee de
buttes temoins,
seprofile
laligne
despremieres
sierras,sous-pyreneennes
(Caballera, Aguila,
Gratal, Matapanos).
Lecontact entre
laHoya
deHuesca
etles
Pyrenees
s'effectue
ici parPintermediaire
d'un
pli deverse vers le S et änoyau
triasique.
Laroute
franchit
ce pli ä lafaveur
d'une
cluse et debouche au N dansla
vallee
monoclinale
d'Arguis,
qu'utilise
unbarrage
d'irrigation.
Une route
re¬cente
gravit
le cold'Arguis
etpermet
decontempler
la serieisoclinale
des cuestasaccompagnant
ledeversement
dessierras
vers le S.Du sommet
du col la vue em¬brasse un
grandiose panorama
demontagnes, austere
etdesole:
le vastesynclinal
complexe
duSarrablo
etsynclinal
perche de laSierra
de la Pefia, puis,tout
auloin,
la zoneaxiale pyreneenne.
Au premier Congres international d'Etudes pyreneennes on a beaucoup travaille et beaucoup appris. C'est ld le fruit d'une Organisation remarquable mais plus encore du caractere deliberement
regional donne d cette manifestation. A l'occasion des seances plenieres, des excursions, au hasard des contacts personnels, toutes les specialites ont pu confronter leurs preoccupations et leurs methodes
d propos d'un theme unique et commun d tous: les Pyrenees. Le Congres a enfin reussi d jeter les
bases d'une Union internationale d'Etudes Pyreneennes, dirigee par un Comite permanent forme de
deux representants (un espagnol, un francais) de chacune des sections qui la composent et qui
de-cidera du lieu des diverses manifestations de l'Union et de l'organisation de ses travaux. Des main¬
tenant des bibliographies, des archives photographiques, des depöts de microfilms seront constitues
au moins en deux centres, l'un espagnol, l'autre francais. Des renseignements sur les fonds d'archives, les bibliotheques, les collections, les periodiques etc. seront fournis dans les revues pyreneennes.
L'Union
etudiera enfin la possibilite de publier un Atlas des Pyrenees et des cartes correspondant d ses travaux, et en attendant s'attachera d editer un fond de carte de base. II serait d souhaiter que d'autres grandes unites geographiques et l'on pense tout naturellement aux Alpes puisse faire l'objet d'un Congres international aussi fructueux que celui de Saint-Sebastien.
NOTES
1. Consejo Superior de Investigaciones Cientificas. Pirineos. Revista del Instituto de Estudios Pirenaicos. Zaragoza. 2. Voici quelques ouvrages publies sous les auspices du Consejo Superior
de Investigaciones cientificas: a) Instituto «Juan Sebastian Elcano»: Richard Schmitt, El Clima de
Castilla la Vieja y Aragon
(Traduction
du Laboratoire de Geographie de l'Universite de Saragosse), Estudios Geogräficos, 1945; J. Ml. Casas Torres y A.Floristax
Samaxes,Bibliografia
Geografica de Aragon, Estudios Geogräficos, 1945; J. Ml. CasasTorres
y J. V. ArausAzlor,
Un mapa de los mer¬ cados de la Provincia de Teruel, Estudios Geogräficos, 1945; J. Ml. CasasTorres
y A.Floristan
Samanes, Un mapa de los mercados de la Provincia de Huesca, Estudios Geogräficos, 1945; Jose
Manuel
CasasTorres,
Primeros resultados de una encuesta sobre mercados y comarcas naturales de Aragon, Estudios Geogräficos, 1945; b) Instituto Elcano-Estaciön de Estudios Pirenaicos: SalvadorLlobet,
El medio y la vida en el Montseny. Estudio geografico Barcelona, 1947; Id., El medio y la vida en Andorra. Estudio Geografico Barcelona, 1947; Jose Manuel Casas Torres, Esquema de la Geografia urbana de Jaca, Zaragoza, 1947; IgxaCIO de Asso, Historia de la Economia politica de Aragon, Zaragoza, 1798; Zaragoza 1947; JoseManuel
CasasTorres
yAngel
Abascai. Garayoa,Mercados geogräficos y ferias de Navarra, Zaragoza 1948; J.
Braun-Blanquet,
La Vegetation alpinedes Pyrenees orientales, Barcelona 1948;
Manuel
Alvar
Lopez,Toponimia
del alto valle del RioAragon, Zaragoza, 1949; Luis
Pericot
GarcIa, Los sepulcros megaliticos catalanes y la eulturapirenaica, Barcelona 1950. 3. Ricardo de
Izacuirre,
El Urumea y los puertos donostiarras.Mono-grafias de la Sociedad de Oceanografia de Guipüzcoa,
Editorial
Vasconia (sans date). 4. PierreLamare, La structure geologique des Pyrenees basques, Zaragoza, 1950.. 5. N. Llopis
Lladö,
Problemas de teetönica alpidica del Pirineo. I: Sobre el tipo de cuenca de sedimentaeiön, Zaragoza, 1950. 6. Pierre Lamare, op. cit., p. 37 et Maurice Lugeon, Hommage d Auguste
Buxtorf
etdigression sur la nappe de Mordes, Verhandlungen der Naturforschenden Gesellschafi in Basel, Vol.
LVIII,
1947. 7. Parmi les Communications imprimees il faut encore mentionner: F.Taili.efer,
Projet d'une carte de l'erosion dans les Pyrenees, Zaragoza, 1950;
Oriol
de Bolös, La cartografiade la vegetaeiön en los Pirineos, Zaragoza, 1950; Pierre
Birot,
Sur quelques contrastes fondamentauxdans la structure et la morphologie des Pyrenees, Zaragoza 1950. Enfin qu'il nous soit permis de
citer notre communication orale: Les verrous glaciaires, essai de Classification. 8. Salvador
Llobet,
El limite septentrional de la vid y el olivo en Cataluna, Zaragoza, 1950. 9. Paul ARßufe, Les
gisements d'hydrocarbures dans les Pyrenees francaises, Zaragoza, 1950. 10. Sur l'influence du
pelerinage de St-Jacques de Compostelle cf. Luis Vazquez de Parca, Jose M. A. Lacarra, Juan UrIa
Riu, Las Peregrinaciones a Santiago de Compostela, 3 vol., Madrid,
19481949.
Voir aussi Jose M. A.Lacarra,
El desarrollo urbano de las ciudades de Navarra y Aragon en la edad media,115
goza 1950. 11. La nueva Facultad de Derecho en la Ciudad Universitaria de Aragon (Universitad de Zaragoza, Secretariado de Publicaciones [sans date]). La Re-uista Nacional de Arquitectura, organe
officiel du Consejo Superior de Colegios de
Arquitectos
de Espana a consacre son numero de no¬vembre 1949 d Saragosse.
IL
PRIMO
CONGRESSO
INTERNAZIONALE
PER
LOSTUDIO
DEI PIRENEI
(2226
settembre 1950)Organizzato dallo
Instituto
de Estudios Pirenaicos de la Universidad de Zaragoza, il primocon-gresso per lo studio dei Pirenei riuni un gran numero di scienziati nazionali ed esteri nella bella e
ospitale cittä di S. Sebastiano. Ohre alle conferenze di carattere generale, i diversi aspetti dei Pirenei vennero trattati nelle seguenti sezioni: 1. geologia, morfologia; 2. meteorologia, botanica; 3.
prei-storia, etnologia; 4. geografia, economia; 5. storia, arte,
diritto;
6. filologia. II nostro resoconto sisofferma in particolare sulle conferenze della quarta sezione e sulle escursioni fatte nelle Province basche e nella regione confinale sud dei Pirenei occidentali.
DER
ERSTE
INTERNATIONALE
KONGRESS
FÜR
PYRENÄENFORSCHUNG
(22.-26.
September 1950)Der erste internationale Kongreß der Pyrenäenforscher, der vom
Instituto
de Estudios Pirenai¬cos de la Universidad de Zaragoza organisiert wurde, vereinigte eine stattliche Zahl
in-
und aus¬ländischer Wissenschafter in der schönen gastfreien Stadt San Sebastian. Neben allgemeinen Vor¬ trägen wurden in folgenden Sektionen ausschließlich die Pyrenäen betreffenden Referate abgehalten:
1. Geologie,
Morphologie;
2. Meteorologie, Botanik; 3. Urgeschichte,Ethnologie;
4. Geographie,Wirtschaft;
5. Geschichte, Kunst, Recht; 6. Philologie. Unser Bericht befaßt sich eingehender mit den Vorträgen der 4. Sektion und den Exkursionen ins Baskenland und das südliche Randgebiet derWestpyrenäen. F. Nussbaum
MIAMI
EINE
AMERIKANISCHE
FREMDENSTADT
ALS
GESCHÄFTSZENTRUM
Richard
Martin
Die Stadt Miami wird dem
Amerikaner
alsCity
magie", als das zauberhafte Ferienparadiesin den Tropen der USA angepriesen. Und die geschäftstüchtigen Chambers of Commerce von Miami und Miami-Beach haben es auch verstanden, den Namen ihrer Stadt in aller Mund zu legen, sodaß man heute nur mehr an Miami in Florida denkt und seine Namensvettern in Oklahoma, Texas und Arizona stillschweigend übergeht. Zwar haftet dem Namen Miami das Prädikat
teuer"
an; trotzdemmöchten viele
Amerikaner
einmal in ihrem Leben in Miami gewesen sein; denn diese Stadt besitztwirklich
magische Anziehungskraft. Die folgende Studie sucht davon eine Vorstellung zu geben und vor allem darzulegen, wie Miami entstehen konnte. Im besonderen soll sodann eine Komponente derStadtbildung, die Entstehung von Geschäftsquartieren skizziert werden, wobei ich mich auf eigene Untersuchungen anläßlich eines einjährigen Aufenthaltes in der Stadt stütze.