• Nenhum resultado encontrado

Mysticisme dans le monde poétique de Sohrâb Sepehri

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2017

Share "Mysticisme dans le monde poétique de Sohrâb Sepehri"

Copied!
13
0
0

Texto

(1)

Mysticisme dans le monde poétique

de Sohrâb Sepehri

Dr Rozit a Ilani Universit é Azad Islamique d'Arak, Iran Résumé :

Sohrâb Sepehri, poèt e iranien du XXe siècle, inspire un profond

sent iment de paix à t ous ceux qui le cherche dans not re monde t roublé. Profit ant d'un cert ain myst icisme, les vers libres sepehriens ont l'origine dans la cult ure de sa région ainsi que de ses innombrables voyages aux pays de l'Ext rême-Orient . Le langage simple et en même t emps myst ique de ses poèmes personnif ie ses mét aphores. Il a dif f usé l'idée d'un monde aimable où l'on peut vivre en paix. En présent ant ce poèt e et ses images poét iques au monde lit t éraire, cet art icle a le but de cont ribuer à bât ir ce monde de paix qui ressemble à un Paradis dont Sepehri parle t ant , et alors sa mission serait accomplie.

Mots-clés :

lit t érat ure iranienne, Sepehri, myst icisme, vers libres, paix.

***

Sohrab Sepehri (

ی ھپس

ا ھس

) est l'un des plus grands poèt es de l'Iran cont emporain. Sohrâb Sepehri est né le 23 sept embre 1928 à Kâchân, la ville qui l'inf luence surt out par son désert et où il passait t out e son enf ance.

Il y f it ses ét udes primaires et secondaires avant d’ aller ét udier la peint ure à la f acult é des Beaux-art s de l'Universit é de Téhéran en 1948. Son t alent de peint re f ut aussit ôt reconnu par le monde art ist ique, mais Sepehri choisit de se t ourner vers la poésie. Il connut en ces mêmes années la poésie moderne et part icipait avec ses amis à des cercles lit t éraires où il mont rait une prof onde connaissance de la lit t érat ure persane. Pendant ces années, ses recueils parait raient l'un après l'aut re.

(2)

lit t éraires. Pendant ces années, les plus beaux de sublimes poèmes de Sohrâb virent le j our, et ses t ableaux et ses poèmes ét aient salués et accueillis sur une vast e échelle. Les longs poèmes "Les pas de l'eau" et "Le voyageur" ainsi que "Le volume vert " dat ent de cet t e époque.

En 1976, Sepehri réunit sept recueils et un long poème dans un seul livre qu'il int it ula "Les huit livres". Cet ouvrage connut un vif succès et f it l'obj et de nombreuses ét udes, t andis que les crit iques ne se laissaient de l'analyser sous dif f érent s angles.

Sepehri ét ait un grand voyageur et il découvrit les pays comme l'Af ghanist an, l'Allemagne, l'Anglet erre, l'Aut riche, le Brésil, l'Égypt e, l'Espagne, les Ét at s-Unis, la France, la Grèce, l’ Inde, l’ It alie et les Pays-Bas. Il f ut également t rès marqué par un voyage en Inde, qui eut beaucoup d’ inf luence sur sa poésie. C'ét aient ses voyages qui lui donnaient la mission de rapprocher les myst icismes orient aux et occident aux.

Or, Sohrâb Sepehri n'avait plus de t emps. Il se t rouvait au crépuscule de sa vie : la leucémie ravageait sournoisement le corps du poèt e. Ce f ut en 1980 que Sohrâb découvrit sa maladie. Il se rendit en Grande Bret agne pour se f aire soigner. Mais, il ét ait t rop t ard, la maladie avait f ait son œuvre et Sohrâb Sepehri s'ét eignit le 21 avril 1980. Il f ut inhumé à Mashhad-e Ardehâlm, un village sit ué à 42 km de Kâchân, sa ville nat ale.

Parmi ses recueils, on peut ment ionner : La mort de la couleur (Marg-e rang, 1951), La vie des rêves (Zendegi-ye khâbhâ, 1953), Décombres du soleil (Avâr-e Af t âb, 1958), L’ Est du chagrin (Shargh-e Andouh, 1961), Le bruit du pas de l’ eau (Sedâ-ye pây-e âb, 1965), Volume vert (Hadj m-e sabz, 1967), Le voyageur (Mosâf er), Huit livres (Hasht ket âb, 1976), Nous néant , Nous regard (Mâ hit ch, mâ negâh, 1977).

1 - Poésie sepehrienne :

(3)

cult urelle des iraniens.

Sohrâb Sepehri, quant à lui, représent e la t endance poét ique de l’ époque : le myst icisme, une réact ion cont re la violence des t emps modernes. Sa démarche est myst ique, int uit ive, médit at ive et non scient if ique. Elle prend son origine dans la simplicit é de ses œuvres. Avec un langage à la f ois simple et myst érieux, il n’ est pas un myst ique dans le sens t radit ionnel du t erme, mais il l’ est à sa f açon.

Il cherche en ef f et à dépasser le nihilisme corrosif d’ un monde où se sont ef f ondrées les valeurs, en créant un aut re monde qui puise aux sources prof ondes d’ une vie nat urelle, "où les f enêt res donnent sur l’ int uit ion". L’ œuvre sepehrienne a une couleur locale, caract ère qui const it ue par ailleurs, l’ un des t rait s du modernisme de Nimâ Youshidj , le père de la poésie persane cont emporaine(1).

Ét ant un grand disciple de Nimâ, il s’ ent housiasme pour les vers libres. Ses poèmes au t on f luide se rapprochent du persan quot idien et ont le mérit e d’ êt re imprégnés de mét aphores innovant es. Il démat érialise les obj et s de la nat ure, mélange l'abst rait et le concret , t ransf orme mat ériel en spirit uel. A côt é de l'esprit myst ique, il met les élément s abst rait s et concert s dans une même ligne et crée des images poét iques.

D'aut re part , il donne un esprit vivant à chaque mot : les mot s ne sont pas seulement des port e-paroles des pensées. Mais ils ont un esprit et une valeur immat érielle qu'il f aut les respect er. Sepehri personnif ie les mot s de ses poèmes.

Et c'est l'ut ilisat ion f inement des mét aphores qui le sépare des aut res poèt es cont emporains. On pourrait dire que l'art de la peint ure sepehrienne est l'origine de son art d'exprimer des images et des mét aphores :

"Si vous venez m'y chercher,

Venez-en doucement et lent ement , Que ne se raye pas,

(4)

Sepehri ent end pleinement les pas de l'inspirat ion au cours des inst ant s de l'ext ase imaginaire, son int érieur se mêle avec celle des mat ières et des obj et s. Il peut se livrer à s’ envelopper par la subst ance, se conduire à palper son int érieur, et vivre les élément s.

Ses poèmes comport ent un désir de se délivrer des percept ions et d'unif ier l'int érieur de l'homme et l'univers. Sohrâb Sepehri est un poèt e sans angoisse dont l'âme vagabonde t ranquillement sur son monde poét ique.

2 - Image poétique :

Ville nat ale : Les images de la nat ure qu’ il évoque f réquemment t out au long de son œuvre puisent leurs racines dans les souvenirs d’ une enf ance passée à Kâshân. La géographie rude et aust ère de la région originaire de Sepehri, sit uée au sud de l’ Iran, marque f ort ement son t ext e riche en images originales qui ne sont pas semblables à celles employées dans la poésie ancienne. Cet t e ville évoque pour le poèt e la solit ude, l’ immensit é et la libert é ; des t hèmes qui remplissent l’ œuvre sepehrienne. Enf ant de désert , Sepehri s'impose, en ef f et , une discipline de solit ude et de silence. Le poèt e suggère à son lect eur d’ êt re "immense, solit aire, modest e et solide". Lui-même, il vécut en solit aire t out e sa vie.

Indif f érent au monde qui l’ ent oure, il chant e ses souf f rances personnelles et décrit un monde f ant asmé const it ué par la nat ure. Sa passion pour la nat ure et sa solit ude poussent le poèt e à s'éloigner de la sociét é et le f ont de plus en plus ent rer dans son monde imaginaire.

(5)

humaines, ne t rait ent j amais de quest ions d’ ordre polit ique. Ils sont une réact ion cont re la violence des t emps modernes et visent à adoucir not re monde.

Selon l'expression de Sirous Shamisâ, la part icularit é de vision de Sepehri vis-à-vis de l'univers et qui le dist ingue net t ement de ses cont emporains est , "la philosophie de j et er un nouveau regard sur le monde"(2).

Vie : Une analyse psychologique mont re bien les ef f et s de sa ville sur la philosophie du monde et de la vie du poèt e. Selon Shamisâ, "La vie pour Sepehri est ce que nous f aisons. Nous sommes vivant s et nous vivons j usqu’ à ce que nos cœurs bat t ent . Et la vie, c’ est simplement le f ait d’ "êt re", quelle que soit sa dimension"(3).

Son point de vue opt imist e lui permet de représent er la vie comme une réalit é t rès simple, comme "une habit ude agréable" dont il f aut j ouir. Conscient de l'impossibilit é de saisir le myst ère de la vie, le poèt e nous invit e à voir des élément s simples de la vie t errest res et à en j ouir. Selon sa philosophie, "il f aut voir d'une aut re manière". Sepehri n'est pas à la recherche d'une signif icat ion prof onde des choses. Dans la vie idéale de Sepehri, ce qui est précieux, c'est chaque inst ant dont il f aut sent ir la valeur. Le poèt e va même j usqu’ à prof it er des calamit és de la vie en f aveur de son enrichissement spirit uel :

"Et parf ois, une plaie à mon pied,

M’ a f ait connaît re les t errains rabot eux. Parf ois dans mon lit de maladie,

Le volume de la f leur s’ est développé".

(6)

"nouveau regard", un visage agréable de la mort . Pour lui, la vie et la mort sont deux quest ions simples et résolues et ils ne const it uent qu’ un t out(4).

La mort que le poèt e déf inie simplement , c'est en ef f et une aut re vie, qui se cont inue après la vie t errest re. Le seul aspect t ragique serait que la vie se cont inue pour des aut res sans penser au mort :

"Quelqu’ un est mort hier soir, Et le pain de blé sent bon encore.

Et l’ eau s’ écoule, les chevaux la boivent ".

Pour Sepehri, la nat ure est ryt hmée par la succession des naissances et des mort s et l’ êt re humain n’ échappe pas à cet t e règle : il naît , grandit , mûrit , vieillit et enf in meurt . Ainsi, en considérant la mort comme une loi de la nat ure et quelque chose de cert ain et d’ inévit able, il l’ accept e lucidement :

"Ni t oi, ni moi, ne demeurons dans ce monde. Ouvre t es yeux humides !

La mort vient . Ouvre la port e !"

Mais la mort n'est la f in de la vie. La nat ure prot ège l'homme du néant et ainsi d'une mort ét ernelle :

"La vie n'est point vide :

Il y a aussi t endresse, la pomme et la f erveur de la f oi. Et oui,

Il f aut vivre t ant que demeurent les coquelicot s".

Nat ure : Il aime beaucoup les coquelicot s, les acacias, les peupliers blancs, le soleil, la lune et les ét oiles. Dans sa poésie, il admire les vaut ours aut ant que les colombes, et les f leurs du t rèf le aut ant que les t ulipes rouges. En réalit é, Sepehri aime t out es les manif est at ions de la nat ure et les admire avec un œil amoureux et s’ y réf ugie pour apaiser son âme. Il personnif ie et humanise donc la nat ure.

(7)

nat ure(5).

Thème privilégié de ce poèt e iranien, la nat ure revêt quat re aspect s essent iels : elle est un miroir de la sensibilit é, un ref uge cont re les dif f icult és de l’ exist ence, une invit at ion à médit er et une manif est at ion de la grandeur divine(6).

Dieu : Selon Sepehri, la nat ure est le symbole du pouvoir de Dieu. En cont emplant la nat ure, il ressent la présence de Dieu et sa poésie s’ imprègne peu à peu de myst icisme. La complexit é et la splendeur de la nat ure t errest re sont des preuves de l’ exist ence de Dieu, le t hème répét é plusieurs f ois dans ses poèmes t ant qu'on pourrait dire qu’ une large part de la poésie sepehrienne réside ainsi dans la quêt e du Dieu au cœur de la nat ure :

"Dieu est près de nous,

A t ravers ces mat t hioles, au pied de ce grand sapin, Sur le savoir de l’ eau, sur la loi des plant es".

Eau : La présence des élément s nat urels dans la poésie Sepehrienne est remarquable. Il est émerveillé par les eaux propres et t ransparent es :

"On ent end le bruit de l'eau,

Se lave-t -on ainsi dans le ruisseau de solit ude ?".

Sepehri est un poèt e de l'eau claire qui purif ie l'âme. L'eau est comme une mat ière t ransparent e et précieuse qui ref lèt e les puret és de l'âme, ou même, un purif icat eur, qui débarrasse les hommes de la corrupt ion et de la souillure morale.

Comme la vie qui possède de diverses apparences, l'eau cache dans son germe d'innombrables f ormes. Les f leuves qui t raversent la t erre et qui se j et t e dans la mer, symbolisent la vie humaine, avec ses désirs et ses sent iment s.

(8)

Comme principe alchimique des mét amorphoses, l'eau est présent e part out dans la poésie sepehrienne. "Les pas de l'eau" est le plus long poème de Sepehri. L'eau est le symbole du poèt e lui-même. Dans ce poème, on ent end la voix des expériences vécues et les idées du poèt e qui coulent dans la rivière du t emps qui passe.

Amour : L'amour est un t hème omniprésent dans la poésie Sepehrienne. Chez lui, l'amour est "un voyage vers l'heureuse clart é de la quiét ude des obj et s". En f ait , ce qui rend la vie insupport able et absurde, c'est le manque d'amour et de f oi. Cet amour se mont re par une f emme imaginaire.

Femme : Comme louis Aragon, poèt e surréalist e f rançais de XXe siècle, Sepehri parle dans ses poèmes d'une f emme ét hérée, d'une exist ence incert aine, et il l'appelle la f emme noct urne promise. Une f emme dépourvue de corps, qui est apparemment sa f emme préf érée : Une f emme idéale et éphémère, inaccessible et sacrée :

"Parle,

Ô f emme noct urne promise !

Conf ie-moi mon enf ance sous ces t endres branches du vent ! Au milieu de ces permanences obscures,

Parle,

Ô sœur merveilleusement t eint ée de la perf ect ion ! Emplis mon sang de la douceur de l'int elligence !".

Le poèt e a une âme noble. Il a une connaissance int ime des écoles de pensées anciennes myst iques. Il est f asciné par les myt hologies qui sont t ouj ours présent es dans l'inconscient . Un t el poèt e ne pouvait que créer une t elle image originale de la f emme promise. Il la voit en un êt re idéal. Il cherche une f emme qui, comme lui-même, n'a pas coupé son lien avec le passé et qui possède une âme ancienne et myt hologique, une f emme libre, une amie, qui respect e les t alent s de Sohrâb et qui admire sa sincérit é prof onde.

(9)

sepehrienne est le voyage, comport ant des dimensions spat iales et t emporelles et qui est le côt é exot ique de ses œuvres. Le poèt e répèt e t ouj ours : "Il f aut part ir". Pour lui, la vie est un voyage dont l’ homme est le voyageur.

Comme on a déj à ment ionné, Sepehri ét ait un grand voyageur. Des voyages au Japon, en Inde et en Chine lui f ournissent une passion pour des pensées bouddhist es et t aoïst es. Et c'est cet amour des cult ures de l’ Ext rême-Orient qui est l'un des origines de son myst icisme.

Inf luencé par le bouddhisme et par le principe de dualit é, le poèt e évoque le combat ent re le bien et le mal, les f orces qui part agent l'univers. D'après cet t e croyance, les t énèbres se t rouvent à côt é de la lumière de "Ahura Mazda", le dieu du bien, c'est ainsi que la vie se t rouve à côt é de la mort .

Chez les myst iques, le vrai voyage s’ agit d’ un voyage int erne, d’ un cheminement spirit uel. Les poèt es myst iques iraniens présumaient que ce cheminement comport ait plusieurs ét apes consécut ives qu’ ils nommaient "les sept villes de l’ amour" qu’ il f allait absolument f ranchir af in de rencont rer l’ Aimé. Le poème du Voyageur (Mosâf er) de Sohrâb Sepehri en est un excellent exemple(7).

3 - Parmi ses poèmes :

Comme on a déj à cit é, le poème "le voyageur" est un bon exemple de ses croyances et sa doct rine philosophique. Les voilà quelques vers de ce poème :

Le voyageur.

Je m’ ennuie ét rangement .

Et rien, ni ces inst ant s parf umés qui s’ ét eignent sur les branches de l’ oranger,

Ni cet t e sincérit é qui exist e dans le silence de deux f euilles de cet t e girof lée,

Ni rien d’ aut re ne me délibère

(10)

de la douleur ne s’ arrêt era j amais… Il f aut part ir.

J’ ent ends la voix du vent , il f aut part ir.

Et moi, j e suis un voyageur, O vent s de t ouj ours !

Emport ez-moi vers l’ ét endue où se f orment les f euilles ! Emport ez-moi vers l’ enf ance salée des eaux !

Et alors que le corps du raisin mûrit .

Remplissez mes chaussures du bel ondoiement de la modest ie ! Aussi haut que s’ envolent les récurrent es colombes,

Elevez mes inst ant s dans le ciel blanc de l’ inst inct !

Et t ransf ormez l’ accident de ma présence près de l’ arbre, En une pure relat ion perdue !

Et dans la respirat ion de la solit ude,

Fermez les pet it es f enêt res de mon int elligence ! Envoyez-moi vers le cerf -volant de ce j our !

Emport ez-moi vers la quiét ude des dimensions de la vie ! Mont rez-moi la présence de l’ agréable "néant " !

L'aut re poème qu'il mérit e de réf érer ici, c'est "Où est la maison de l’ ami ?". En publiant des peint ures de Sohrâb Sepehri, la t raduct ion f rançaise de Hasht Ket âb présent e le poèt e iranien au lect eur f rançais. "Où est la maison de l’ ami ?" est le t it re de la t raduct ion d’ une part ie de ces poèmes t raduit s par Jalâl Alaviniâ en collaborat ion avec Thérèse Marini.

(11)

chercher Dieu en soi(8).

C'est le poème et sa t raduct ion en f rançais. Où est la maison de l’ ami ?

C’ ét ait l’ aube, lorsque le cavalier demanda : "Où est la maison de l’ ami ?"

Le ciel f it une pause.

Le passant conf ia le rameau de lumière qu’ il t enait aux lèvres

à l’ obscurit é du sable.

Il mont ra du doigt un peuplier et dit : Un peu avant l’ arbre,

il y a une venelle

plus vert e que le rêve de Dieu, où l’ amour est aussi bleu

que les plumes de la sincérit é. Tu vas au bout de la ruelle

qui se t rouve derrière la mat urit é,

puis t u t ournes vers la f leur de la solit ude. A deux pas de la f leur,

t u t ’ arrêt es au pied de la f ont aine ét ernelle des myt hes de la t erre,

et t u es envahi par une peur t ransparent e. Tu ent ends un f roissement

Dans l’ int imit é f luide de l’ espace : Tu vois un enf ant

perché sur un grand pin pour at t raper un poussin dans le nid de la lumière, t u lui demandes :

"Où est la maison de l’ ami ?"

Le poème en langue persane :

؟تس جك

تسو

هن خ

اوس

ديس پ

هك

وب

ق ف

ك

ي كم

سآ

(12)

تشا

بل

هب

هك

ي ون

هخ ش

گھ

تشگنا

هب

و

ديش ب

ھبش

يكي ت

هب

تفگ

و

ي اديپس

ا

شن

تخ

هب

ديس ن

ادخ

اوخ

ا

هك

تسا

يغ ب

هچوك

تسا

تزبس

تسا

يبآ

تقادص

ي ھ پ

ادنا

هب

قشع

آ

و

هچوك

آ

هت

ت

يو يم

آ

يم

هب

س

غو ب

تشپ

ا

هك

يچيپ

يم

يي ھ ت

لگ

ت س

هب

سپ

لگ

هب

دن م

دق

و

يم

نيم

يط سا

ديو ج

اوف

ي پ

ين م

يگ

يم

ا ف

ف فش

يس ت

ا

وت

و

ي يب

يم

يك وك

ا ب

يد ب

ك

ا

هتف

ون

هنا

ا

ا

يم

ب

هجوج

يس پ

يم

وا

ا

و

؟تس جك

تسو

هن خ

Notes:

1 - Rouhollah Hosseini : Une brève hist oire de la poésie persane cont emporaine de Nimâ à nos j ours. Revue de Téhéran, N° 55, j uin 2010, en ligne, ht t p:/ / www.t eheran.ir

2 - Sirous Shamisâ : Negâhi be Sohrâb, Morvârid, Téhéran 1997, p. 96. 3 - Ibid., p. 91.

4 - Mahnâz Rezaï : Sohrâb Sepehri et le nouveau regard sur la vie et la mort , Revue de Téhéran, N° 33, août 2008.

5 - Rouhollah Hosseini : Sohrâb Sepehri au j ardin des compagnons de voyage, Revue de Téhéran, N° 04, mars 2006.

6 - Mahboubeh Fahimkalâm : La nat ure dans la poésie de Sohrâb Sepehri, Revue de Téhéran, N° 45, août 2009.

7 - Shekuf eh Owlia : Le voyage dans la poésie de Sohrâb, Revue de Téhéran, N° 59, oct obre 2010.

(13)

Pour citer l'article :

 Dr Rozit a Ilani : Myst icisme dans le monde poét ique de Sohrâb Sepehri, Revue Annales du pat rimoine, Universit é de Most aganem, N° 13, 2013, pp. 47 - 58.

Referências

Documentos relacionados

The main purpose of this project is to analyse the initial public offering of Flexdeal, SIMFE, SA, confronting the entry price on the stock market with the values

A observada interacção entre as variáveis faixa etária e percurso escolar no básico sugere que: I - quando se comparam dois alunos que não têm retenções no ensino básico,

item d), they said the relation presented is not a function because "to each object Considering the justifications given, we can notice that some

processo de liberação da economia, iniciada em meados de 80 pelo regime, forçou a uma mudança na própria estrutura do regime político. A necessidade de tentar dar um

The signal with smaller bandwidth (5 MHz) is the one that presents the lowest EVM. Comparing the 10 MHz and 20 MHz signals it is interesting to notice that for frequencies above 3.5

• Cerrar la tapa del depósito (1), colocar la jarra de cristal con la tapa (9) sobre la placa calefactora (5) y cerrar el portafiltros (7) con la tapa, sin bolsa de filtro..

São Paulo 2016; 28(2): 126-34,mai-ago Barin LM Pillusky FM Pasini MM Danesi CC Osteonecrose dos maxilares associada ao uso de bifosfonatos: uma revisão de

Temperature is observed to have different trends at coastal and ocean locations along the western Iberian Peninsula from 1975 to 2006, which corresponds to the last warming period