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Festival Babillage

Rapport 2015-2016

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Table des matières

1. PRESENTATION ... 3

2. L'EXPOSITION ... 5

3. LES SPECTACLES ... 9

3.1. Les spectacles de novembre ... 10

3.2. Les spectacles de mai ... 15

3.2.1. Retour sur mai 2014 ... 15

3.2.2. Projection de mai 2015 ... 15

4. LES CONFERENCES ... 16

4.1. « Accueilir le tout-petit dans un haut lieu d’humanité » ... 16

4.2. Créche en mouvement – danser avec et pour le tout petit ... 17

5. LES PROJETS ... 18

5.1. Projet "OZ'ARTS" ... 19

5.2. Journée de formation "Deux pas de côté" ... 26

5.3. Projet "ART, Maternelles et Hautes Ecoles" ... 26

5.4. Formation Troclet ... 40

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1.

PRESENTATION

«

L’art fera partie de sa vie, c’est donc important de commencer

dès le plus jeune âge. »

(Un parent)

Le festival « Babillage L’art et les tous petits » envisage un public hors du commun pour les événements culturels : les enfants entre 8 mois et 6 ans. Pris en charge par le secteur Jeune Public du Centre culturel « Les Chiroux », ce festival comprend une programmation de spectacles pour le tout public mais aussi quelques projets et journées de formation pour les étudiants et les professionnels de la petite enfance.

Axé sur deux champs privilégiés – la danse et la littérature –, le Centre culturel propose encore plusieurs spectacles et ateliers dans le domaine des arts vivants. La littérature est travaillée chaque année à partir d’une exposition d’un auteur/illustrateur de jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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Sans rien imposer à l’enfant, on lui laisse prendre ce qu’il veut de ces expériences, à son rythme et à partir de son imaginaire particulier.

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2.

L'EXPOSITION

Le festival Babillage est toujours accompagné d'une exposition faisant la part belle à un(e) auteur/illustrateur de la Fédération Wallonie Bruxelles. C’est année c’est le liégeois José Parrondo qui s’est fait le plaisir de redécorer notre salle d’exposition du sol au plafond.

Le style de José Parrondo est caractéristique et immédiatement reconnaissable : des couleurs vives, un dessin simple et clair, voire minimaliste, des textes drôles, truffés de jeux de mots et calligraphiés dans une écriture scolaire limpide, un style faussement naïf et des histoires mariant absurde et second degré.

L'exposition, intitulée « Écrire et dessiner » propose des planches originales, mais également des créations nouvelles sous forme de dessins, de modules et d'objets en trois dimensions. Elle présente un regard rétrospectif sur l'œuvre de José Parrondo, tout en s'appuyant sur des inédits.

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 Vernissage

VE. 30 OCT. à 18h

Auteur/illustrateur liégeois de renommée, professeur en Haute Ecole, José Parrondo a fait déplacer beaucoup de monde. A l’occasion de ce vernissage, une rencontre entre l’artiste et son ami Olivier Douzou (des éditions de Rouergue) était animée par Michel Defourny (des Ateliers du Texte et de l’Image asbl). Cette soirée était une vraie réussite !

 Visites libres et guidées

Comme toutes les expositions Chiroux, celle-ci était accessible gratuitement. À côté des visites libres (disponibles sur réservation), des visites guidées ont été proposées, soit dans le cadre des projets (OZ’ARTS, Troclet et « Art, Maternelles et Hautes Ecole ») ou des journées de formation (« Deux Pas de Côté », « Premiers Pas »), soit à d’autres écoles intéressées. Ces visites étaient organisées par la Coopération Culturelle Régionale et les Chiroux et étaient données par Emelyne Delfosse.

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réception plus chaleureuse des visiteurs et offrir un meilleur confort aux enfants qui viennent visiter l’exposition et voir les spectacles.

 Carnet d’accompagnement

Cette année, l’exposition était aussi accompagnée d’un « livret du visiteur » réalisé par Catherine Daele et disponible pour le tout public. Ce dossier d’accompagnement contenait non seulement des informations sur l’auteur, avec une description des ouvrages exploités dans l’exposition mais aussi un grand nombre d’idées d’animations à faire avec les enfants. Ce carnet était distribué aux bibliothèques intéressées d’accueillir l’exposition ou de travail en lien avec celle-ci.

 Atelier Fanzine

Le 6 novembre, de 13h à 22h, a eu lieu un atelier fanzine1 autour de José Parrondo, en compagnie de Stella di Mattéo de la Maison du Rock. L’atelier était gratuit et ouvert à tous, adultes et enfants (à partir de 7 ans). Les consignes étaient très simples : 1 planche, 4 cases, 3 mots (valise, brique, chapeau). Grands et petits sont venus participer et le résultat final était bien intéressant. Tous les dessins ont été rassemblés dans un livret, en vente au prix symbolique de 1,50€.

Ù

1Publication de faible diffusion élaborée par des passionnés de science-fiction, de bandes dessinées,

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 Projection Churchill

Le 12 décembre, en collaboration avec Les cinémas Grignoux, le long-métrage d’animation réalisé sur base du livre Allez Raconte ! de José Parrondo et Lewis Trondheim a été projeté

au cinéma Churchill. La projection du film était accompagnée d’une présentation de Brigitte Vanden Bossche et Gilles Dewalque et d’un goûter pour tous à la fin.

 Clôture

Le finissage de l’expo a eu lieu le samedi 16 janvier. C’était un finissage festif avec une séance de dédicaces, un goûter pour les familles et une conférence-dialogue entre José Parrondo et Erwin Dejasse (spécialiste de la bande dessinée).

 Itinérance

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3.

LES SPECTACLES

Dans cette douzième édition de "Babillage, l'art et les tout-petits", dix spectacles étaient prévus pour le tout public, dont huit ont pris place au Centre culturel Les Chiroux et deux à La Courte Echelle. Comme d’habitude, les spectacles étaient très variés, passant par du théâtre, de la danse, des concerts et même des ciné-concerts.

Après chaque spectacle, quelques questions étaient posées aux parents sur l’expérience vécue, par le biais d’un bref questionnaire. Certains de ces retours sont repris ci-dessous et d’autres sont joins à la description des spectacles.

D’après les parents, voici quelques raisons pour emmener leur(s) enfant(s) visionner un spectacle :

Ouverture à la différence, à la culture, à l’art, à l’autre / Éveil culturel, musical, sensoriel / Sociabilité, sens du rythme / Découverte d'univers et d’ambiances différents / Apprendre à se tenir tranquille et se concentrer / Plaisir! / Activité intéressante en famille avec une discussion après le spectacle / Développement de l’imaginaire et de la créativité / Éveil à l'art, à l'écoute

et à la vie! / Permettre de voir de tout et ouvrir à d’autres manières de découvrir et percevoir

le monde qui nous entoure / Partage et convivialité / Développement du goût pour l'art sous toutes ses formes / Apprendre à observer et à interpréter / Comprendre des formes de communication non verbale / Permettre de découvrir des créations très différentes et adaptées à leur âge / Créer des souvenirs / Impression de liberté ; donner envie d'essayer,

de tenter des expériences… / Ouverture aux pratiques de théâtre et danse.

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3.1.

LES SPECTACLES D'OCTOBRE/NOVEMBRE

LE GRAND ROND

par La Berlue

Prix de la Ministre de l’Enseignement fondamental aux Rencontre de Huy 2013

Trois bouts de tissus pour ouvrir les horizons. D'une simplicité exaltante ! Un spectacle sans paroles qui explore l'espace, le corps, l'autre, le territoire.

Elle, lui. Au sol, un grand rond.

Chacun est seul. Se croit seul. Mais non !

Alors… "Bonjour". "Bonjour". Elle s'installe. Lui aussi.

Ah bon ?

Au Théâtre de La Courte

Echelle

Dès 3 ans

MER. 28 OCT. à 16h

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ROI D’ARGILE

par le Théâtre de la Guimbarde en coproduction avec le Théâtre Eclair (Burkina Faso)

Ce spectacle propose au public de plonger dans une ambiance très proche de la culture africaine. Deux fillettes jouent dans la cour d’une maison burkinabée, mais le jeu entraine parfois la compétition, le conflit, la provocation mais aussi la complicité et l’amusement. Peu à peu, elles parviennent à partager l’espace et trouvent une harmonie entre leurs deux univers. Les comédiennes créent des jouets et des poupées à partir d’objets simples du quotidien comme des bouteilles d’eau et utilisent des matériaux bruts comme l’argile.

C’est une histoire de partage, pleine d’humour et de beaux moments chantés. Les enfants sont restés concentrés et certains n’ont pas pu s’empêcher de se trémousser.

TOUTOUWII

par Yvette Berger

Trois femmes chantent, dansent et font de la musique, créant une ambiance mélodieuse, légère et tendre qui emmène le public dans un voyage de sensations. Avec leur voix, leur corps et d’autres objets quotidiens transformés en instrument d’un jour, les trois artistes attirent le public dans une odyssée sonore pleine de douceur. Les enfants ouvrent grand leurs yeux et leurs oreilles pour absorber tous les souffles, les chants, les silences, les sons, les mouvements, les images...

De 2 à 6 ans

DI.1 NOV. à 11h et 16h

-x spectateurs

Tout public (de 18 mois à 4 ans) SA.31.OCT. à 11h et 16h

– x spectateurs donne envie de « Rythmé, ça

danser. » « Très lumineux, ça montre aux enfants

une autre façon de s'amuser (autrement qu'avec des jouets électroniques) et

comment gérer les conflits. »

« La musique, les sons, les chants, c'était vraiment

super! » « Très visuel et accessible

pour les enfants en bas âge. »

De 18 mois à 4 ans

SA. 31 OCT. à 11h et 16h

-X spectateurs

« C’est une rencontre avec le

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NERO

par Alfredo Zinola & Maxwell McCarthy

Ce spectacle à lieu dans un espace clôt. Il fait noir. Seuls deux projecteurs illuminent faiblement la scène. Le public assis sur le sol forme un cercle autour de l’espace scénique. Deux comédiens, habillés de vestes à paillettes, commencent leur performance : doucement, ils dansent sur une musique apaisante et mystérieuse. Tous deux munis d’une lampe de poche, ils utilisent le faisceau pour faire briller leurs tenues. Le résultat est difficile à décrire. Les enfants sont fascinés par ces jeux de lumières. Certains regardes attentivement, d’autres tentent de suivre et d’attraper les petites étoiles en mouvement autour d’eux.

SWEET&SWING

par le Théâtre de la Guimbarde

Mademoiselle Lily est un personnage drôle et attachant. Une dame un peu rétro dans un style rappelant les années 50. Sans un mot, elle nous communique ses émotions. C’est par le chant, le corporel, la mélodie et les mimiques que Mademoiselle Lily joue avec le public. Le tout sur accompagné d’un répertoire de jazz avec des chats emblématiques tels que « Dream a little dream of me ».

Sur la scène, tout prend vie, se met en mouvement, produit des sons. Les enfants sont émerveillés par cet univers magique coloré et fleuri.

Au Théâtre de La

Courte Echelle

De 18 mois à 4 ans

JEU. 05 NOV. à 11H et 16H

De 2 à 5 ans

SA. 07 NOV. à 9h30, 11h et 16h

- x spectateurs

« Un espace hors du temps.»

« Quand il y a peu sur la

scène, c’est l’imagination qui prime.

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De 3 à 6 ans

MER. 04 NOV. à 11h et 19h

- x spectateurs

EN PLEIN DANS L’OEIL

- Une création d’Alcolea etCie (France) d’après l’œuvre cinématographique de Georges Méliès

Tout premier « Ping-Pong » à être organisé dans le cadre du festival Babillage. Ce projet a rassemblé les trois secteurs du Centre Culturel autour d’une formule : un ciné-concert où des images interagissent avec du son en live. Ce vingtième « Ping-Pong » a rendu hommage aux films de Méliès, pionnier du cinéma.

Instruments créés de toute pièce, astucieux bidouillages et mélodies bondissantes viennent donner une nouvelle vie aux séquences filmées. La musique conçue par le trio masculin est originale et inattendue.

Pour le public, c’est une belle (re)découverte de ces images vieilles d’une centaine d’années qui n’ont (presque) pas pris une ride ! A en croire les quelques éclats de rire dans la salle, l’humour de Méliès fonctionne toujours.

A BÂTONS BATTUS

par le Theater de Spiegel (Flandres)

Ce spectacle est un des rares spectacles adapté aux bébés de quelques mois. Un concert très riche avec une scénographie particulière faisant appel à tous les sens. La disposition du public a surpris plus d’un spectateur : une partie était assise en cercle au milieu de la scène, une autre était installée sur des bancs un peu plus loin, et pendant le spectacle les deux

« Amusant et surprenant. »

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groupes se sont inversés. Les enfants situés au centre pouvaient bouger, ramper et danser en tout liberté. Les musiciens jouent du saxophone, de la flute ou du tambour, et le tout est accompagné de jeux d’ombres et de lumières, créant une ambiance belle et chaleureuse. Pendant le concert, ils déambulent entre les enfants pour que ceux-ci aient un rapport plus proche avec les instruments. À la fin, un moment de détente et découverte permet aux petits curieux de toucher tout ce qui est installé sur la scène.

STOEL

par la Compagnie Nyash

Prix de la Ministre de l’Enfance et coup de cœur de la presse aux Rencontres de Huy 2015

Ce spectacle de danse est centré sur un objet très concret et quotidien: la chaise. Mais que peut-on bien faire avec des chaises ? Comment leur donner vie ? Miko Shimura et Colin Jolet nous délivrent leurs trouvailles: chaise-arbre, chaise-chapeau, chaise-mouche, chaise comme compagnon de danse ou de jeu. Le duo de danseurs saute, court, danse, roule partout sur scène. C’est un univers ludique et poétique, un espace de jeu, similaire aux environnements créés par les enfants au quotidien. Un spectacle où la parole laisse la place au mouvement du corps et à la musique. Une musique originale créée par Claire Goldfarb et Arne Van Dongen. Les enfants sont à fond dedans, ils rient, ils s’esclaffent, ils imitent les sons ; chacun se faisant ses propre images mentales. Un moment d’émerveillement pour les adultes autant que pour les petits.

« Développe l’imagination, l’impression de liberté. Oui on peut le faire ! Oui on peut se raconter des histoires

au départ d’objets! »

« La lumière, la mise en scène, les mouvements, les

comédiens. On a adoré! »

Dès 3 ans

ME. 11 NOV. à 11h00 et 16h00

- x spectateurs

Scolaires

ME. 28 OCT. à 10h30

JE. 29 OCT. à 10h30 et 13h30

VEN. 30 OCT. à 10h30

MA. 10 NOV. à 10h30 et 13h30

- x spectateurs

De 8 mois à 3 ans

MAR.3 NOV. à 11h et 16h

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3.2.

LES SPECTACLES DE MAI

3.2.1.

RETOUR SUR MAI 2014

Il fera beau par - Les Carottes Sauvages

Dès 2,5 ans

2 représentations le samedi 23 Mai : x spectateurs Terre Ô par la Compagnie Nyash

Dès 2,5 ans

2 représentations tout public le 25 Mai : x spectateurs

1 représentation aux professionnels de la petite enfance le 27 mai : x enseignants

3.2.2.

PROJECTION DE MAI 20 15

Ma Mie Forêt par Ici Baba

Dès 4 ans

1 Tout public le dimanche 22 mai à 11h et 16h : 88 spectateurs

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4.

LES CONFERENCES

Eveil culturel et petite enfance : mille chemins à inventer…

Deux conférences, pour oser un quotidien culturellement engagé pour les bébés et les plus grands, au travers de l'expérimentation.

Les deux conférences au programme de cette année sont accompagnées soit d'un film soit d'une pièce de théâtre qui sert de moteur au moment de réflexion/débat qui suit. Ces rencontres sont organisées en partenariat avec l'ONE.

4.1.

« ACCUEILLIR LE TOUT-PETIT DANS UN HAUT LIEU D'HUMANITÉ »

MER. 25 NOV à 19h45

Cette conférence était animé par des membres de l’atelier Pikler Lóczy, un groupe de professionnels de la petite enfance qui souhaite approfondir, diffuser et faire partager l’approche piklerienne et s’engage dans des actions visant à améliorer la qualité des lieux d’accueil des enfants. Le public était varié, mélangeant des professionnels de la petite enfance, des enseignants, des parents, mais aussi des étudiants de l’Ulg.

La diffusion d’extraits du film de Bernard Martino "Lóczy, une école de civilisation" a montré

au public des moments de vie dans la crèche de Loczy, lieu dévolu aux tout petits, où les enfants travaillent à grandir. L’approche Piklérienne défend la valeur de l’activité autonome de l’enfant, elle présente une autre manière d’approcher l’enfant, d’apprendre sa relation à l’enfant. Elle priorise aussi la relation affective privilégiée entre adulte et enfant et la nécessité de favoriser chez l’enfant la prise de conscience de lui-même et de son environnement.

Après la projection du film, les participants ont pu exprimer leurs ressentis, leurs doutes, leur étonnements vis-à-vis de ce qu’ils ont pu voir dans le film. Les questions se sont rapportées à la structure de cette pouponnière, à la place de l’autorité et de la sanction, à celle accordée aux parents, … « Tout est prévu pour que la nurse puisse prendre le temps avec l’enfant ».

C’est d’ailleurs ce temps d’arrêt qui est essentiel et qui marque la différence.

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ont répondu que cette approche n’est pas une méthode, mais plutôt un processus qui demande du temps et beaucoup de travail. Dans ce processus l’enfant reçoit la même considération et respect que l’adulte, et les « nurses » n’établissent pas une relation de pouvoir avec lui. C’est un processus de civilisation de l’enfant.

« Tous les deux sont gagnants. C’est une façon de travailler avec l’enfant dans laquelle on ne s’épuise pas et avec laquelle on peut se remplir. Elle permet aux adultes d’être vraiment

en empathie avec les enfants. »

Suite à cette conférence, plusieurs personnes présentes ce soir-là ont souhaité se former et changer leur manière de vivre avec les enfants.

142 participants

4.2.

CRÈCHE EN MOUVEMENT - DANSER AVEC ET POUR LE TOUT PETIT

MAR. 31 MAI à 19h45

Expérience partagée en crèche par Mélody Willame et Justine Duchesne du Zététique Théâtre.

A partir de projets d'ateliers dansés en crèche, des artistes s'interrogent sur la spécificité de la danse par rapport au tout-petit et sur le chemin qu'elle ouvre vers l'expression de ses émotions. Ce faisant, ils s'engagent dans une dynamique réflexive qui rencontre certaines préoccupations des milieux d'accueils : Quelle est la place de l'adulte dans cet espace de vie ? Quel regard l'adulte porte-t-il sur l'enfant ? Quelles sont les formes de participation du tout-petit (attention, observation, participation active …) ?

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5.

LES PROJETS

À côté des spectacles pour le tout public, plusieurs projets et journées de formation sont proposés dans le cadre de Babillage. OZ’ARTS pour les écoles maternelles, accompagné d’une journée de formation « Deux pas de côté » pour les enseignants ; « Art, Maternelle et Hautes Écoles » et « Troclet » pour les étudiants; et encore les journées de formation « Premiers Pas » et « Trois pas plus loin » pour les professionnels de la petite enfance.

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5.1.

PROJET "OZ'ARTS"

Le projet OZ'ARTS est destiné aux classes maternelles, pour susciter la réflexion sur l’art à l’école et mettre en mouvement élèves et enseignants. Cette année, six classes de 3 écoles (La Haminde, Jupille Bruyères I et André Bernsberg) ont pris part au projet.

La réunion explicative de rentrée a eu lieu aux Chiroux le 6 Octobre. Lors cette première rencontre, les enseignants ont été informés des objectifs et des différentes étapes du projet à savoir: une animation préalable en classe, le visionnement du spectacle "Stoel", une

visite de l'exposition de José Parrondo, trois ateliers avec une artiste en classe, le bal de clôture le 17 décembre et finalement une réunion d’évaluation le 12 janvier. Pour les enseignants, une matinée de formation « Deux Pas de Côté » était proposée le 28 Octobre (voir p. 26).

Quelques attentes des enseignants concernant le projet:

Voici une présentation des différentes étapes du projet:

 Animation préalable en classe avec Angélique Demoitié

Par son expérience en matière d’Art à l'école, l'équipe des Chiroux est convaincue de l'importance de préparer les tout-petits à leur venue au Centre culturel, de leur présenter l’ensemble du processus, de parler des artistes, de montrer des images, des photos, etc.

« Ouvrir les enfants à la culture. » « Développer de nouvelles

approches artistiques » « S’enrichir et enrichir les

enfants. »

« Développer le bien-être,

l’harmonie et la coopération

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C’est Angélique Demoitié qui a veillé à établir ce premier contact dans chacune des classes. Les enfants ont pu voir des photos du Centre culturel et des artistes impliqués dans le projet, et découvrir le travail de José Parrondo et la notion d’exposition en illustrant une phrase de l’auteur. Même s’ils ne captent pas toujours le second degré, fort présent dans les ouvrages de Parrondo, les enfants comprennent et apprécient le lien à l’humour et à l’imagination.

 Atelier de danse contemporaine en classe avec Anne-Lore Baeckeland

1) Première visite dans les classes de maternelles

« L'enfant découvre les différents aspects de la danse en jouant : la coordination des

mouvements, l'orientation dans l'espace, le jeu entre tension et relâchement, la

respiration, l'utilisation du temps, la danse avec et pour les autres, l'improvisation,

l'inspiration, la créativité, la composition, etc. »

Anne-Lore Baeckeland

Pour la première visite dans les classes de maternelles, Anne-Lore a fait bouger les corps : les mains, les bras, la tête, le ventre, les jambes, les pieds, les fesses… En faisant la « danse des souris » et en conduisant leurs voitures ou avions imaginaires, les enfants se sont emparés de l’espace. Sans rien leur imposer, Anne-Lore leur propose des exercices et les laisse bouger à leur aise. Les enseignantes étaient étonnées de les voir s’exprimer de cette façon et ont beaucoup apprécié la réaction des enfants.

« On voit les enfants sous un autre angle. Certains sont vraiment

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2) Deuxième visite dans les classes de maternelles

En lien avec le spectacle Stoel, Anne-Lore a amené les enfants à s’amuser en s’appropriant

l’objet chaise. Cette fois-ci, ils ont conduit leur avion entre les chaises, par-dessus et en-dessous. Les petits se sont fait un plaisir de tester de drôles de positions. Pour clôturer, les uns derrières les autres, ils ont formé le corps d’un grand avion qui monte, puis descend, vire sur la gauche, se précipite à droite, …

Pour ceux qui ont vécu l’atelier après le visionnement du spectacle, Anne Lore leur a demandé de rejouer ce qu’ils avaient vu sur la scène. Le résultat était assez amusant : certains ont empilé des chaises, d’autres se sont cachés en-dessous ou ont imité les mouvements des danseurs, seuls ou à plusieurs. Une fois de plus, la capacité d’écoute et d’imagination des tous petits nous surprend et nous ravis.

 Atelier d’arts plastiques en classe avec Marie-Hélène Tromme

« Depuis toujours, ce sont les images avant tout qui m’emmènent. Dans mon travail de scénographie ou en ateliers, je cherche l’univers visuel dans lequel l’histoire peut entrer en toute confiance, celui qui va évoquer les « bonnes images » sur les mots, pour le plaisir des

yeux et des oreilles… » Marie-Hélène Tromme

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L’atelier de Marie-Hélène a emmené les enfants dans l’univers des arbres. En lien avec l’exposition de José Parrondo, ils ont regardé des livres de l’auteur (tels que « Où » et « Forêt-Wood ») et, après trois séances de découpage, collage et construction, chacun a pu planter son petit arbre en papier et carton. À la fin, tous les arbres plantés sous le sol en bois formaient une forêt. Pour terminer l’atelier, les enfants ont créé un petit théâtre où ils racontaient tout ce qui se passait dans la forêt pendant les quatre saisons : le printemps, les arbres gagnent des feuilles, les oiseaux reviennent et les écureuils sortent de leurs cachettes ; l’été, le ciel se couvre de grands nuages blancs et on entend souvent des orages ; l’automne, les arbres perdent leurs feuilles et on entend de la pluie ; et finalement, l’hiver, les oiseaux s’envolent pour des destins plus chauds, les écureuils se cachent et on voit de la neige qui tombe.

 Visionnement du spectacle "Stoel"1

Le jeudi 29 octobre, toutes les classes sont venues voir le spectacle de la Compagnie Nyash. Comme la plupart des productions de danse contemporaine, c’est un spectacle qui fait fort appel aux émotions et à l’expression du corps. La complicité des danseurs, les jeux de chaises ont captivé les enfants, autant que la bande originale conçue par Claire Goldfarb. Partout dans la salle on entendait des rires, des exclamations, des sons qui imitaient la musique, des commentaires chuchotés… Les enfants étaient émerveillés et les enseignants aussi.

« C’était super ! »

1

Voir p. 14

« C’était très drôle ! Ils mettaient les chaises sur la tête ! »

(23)

 Visite guidée de l'exposition de José Parrondo

En lien avec les animations de Marie-Hélène Tromme, la visite de l’exposition a permis aux enfants de se plonger dans l’univers de José Parrondo. Les visites étaient animées par le pôle Jeune Public de la Coopération Culturelle Régionale (CCR) et créent un moment interactif avec les enfants, où ils peuvent découvrir les livres et les illustrations de Parrondo et réfléchir sur quelques éléments présents dans son œuvre. La forte présence de l’absurde dans les textes et les illustrations de l’auteur pourrait faire penser que les enfants de maternelle adhèrent moins ou ne seraient pas intéressés. C’est le contraire que nous avons pu observer : ils étaient enjoués, ils posaient des questions, voulaient voir et en savoir plus. Le « musée trouée » et le coin « Monsieur Kit », où ils ont pu construire des vrais objets avec les pièces dessinées dans le livre, étaient apparemment les moments préférés par la plupart des petits.

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 Préparation pour le Bal en classe

Quelques jours avant le Bal, Anne Lore est revenue en classe pour préparer les petits à ce qu’ils allaient vivre avec les étudiants de la Haute Ecole. Elles leurs a fait entendre quelques musiques qui seraient également dansées pendant le Bal et ils ont fait « la danse des robots », « la danse des poissons » et « la danse des fourmis », chacune correspondant à une musique différente. Après, ils ont fait quelques exercices de gymnastique : Anne-Lore les a fait « voler » sur le bout de ses pieds. Les petits se réjouissaient de l’expérience ! À la fin, ils avaient hâte de revoir Anne-Lore et de reprendre la danse au moment du Bal.

 Babillage s'emBAL

JE.17 DEC de 9h30 à 11h

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fascinés par le violoncelle de Claire et les chants du groupe et s’arrêtaient pour les observer ou écouter de plus près.

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5.2.

MATINÉE FORMATION/DÉCOUVERTE "DEUX PAS DE CÔTÉ"

ME. 28 OCT. de 8h45 à 13h30

Cette matinée de formation était dédiée aux enseignants de maternelle du projet OZ’ARTS, dans le but de leur permettre de découvrir le spectacle « Stoel » sans leur classe et de vivre

un atelier de danse avec Caroline Cornélis, la chorégraphe du spectacle. Pour clôturer la matinée, les enseignantes se sont réunies avec Nancy Longrée, conseillère pédagogique, et Nancy Massart, conseillère pédagogique pour les arts et la culture du CECP (Conseil de l'Enseignement des Communes et des Provinces), qui ont conduit un moment d’échange et de transposition didactique.

8:45

10:15

 L’atelier danse et chaises avec Caroline Cornélis

Pour cet atelier matinal, Caroline Cornélis a proposé aux enseignantes d’expérimenter le mouvement du corps dans l’espace et de jouer avec des chaises à partir de quelques consignes simples, le tout en musique.

Le but était de leur permettre de lâcher prise et de vivre un moment de détente et d’amusement. Elles ont pu toucher à ce que font enfants lorsqu’ils reçoivent les consignes dans les ateliers danse. La chorégraphe leur a fait voir que même des simples jeux comme « 1,2,3, piano » peuvent être très intéressants s’ils sont bien exploités ; ils permettent aux enfants de s’exprimer tout en jouant.

« Ça a fait du bien de bouger, de rire, de sortir du quotidien. »

(27)

10:30

11:00

 Visionnement du spectacle « Stoel »

Après le moment de décontraction et d’initiation à la danse avec les chaises, les enseignantes sont descendues dans la salle de spectacle pour découvrir « Stoel » en compagnie d’autres classes d’enfants.

Cela leur a permis de voir le spectacle avec une autre attention et d’observer les réactions des petits. En général toutes étaient émerveillées par l’expérience.

« C’était génial de voir les réactions des enfants. »

11:15

12:30

 Temps de clôture

À la fin de la matinée, les deux conseillères pédagogiques du CECP, Nancy Massart et Nancy Longrée se sont réunies avec les enseignantes pour entendre leurs ressentis sur l’expérience et réfléchir sur l’importance des activités comme la danse en classe pour le développement et l’apprentissage des enfants.

Tout d’abord, les enseignantes se sont reparties en groupes pour épingler quelques transferts de la danse à l’école (émotions, activités, compétences que la danse permet de développer). Voici quelques idées soulevées :

 Plaisir : la danse permet de travailler en s’amusant. C’est le même principe que l’apprentissage par le jeu. L’enfant a la permission de lâcher prise et de concentrer son attention sur le moment présent.

 Travail sur le mouvement, le rythme et la notion d’espace.

 Liberté : danser c’est une façon de s’exprimer librement avec le corps.

 La danse permet une ouverture et un approfondissement dans la relation à soi, à l’autre et à l’objet. Ça permet ainsi d’augmenter la confiance en soi et la disponibilité émotionnelle de l’enfant.

D’autres idées ont été échangées autour des notions de :

Focus Interdisciplinarité Emerveillement

Imaginaire

Respect Gestion de groupe

Croix espace/temps

(28)

Après ça, la discussion s’est développée autour des défis et difficultés que l’enseignant rencontre et les solutions à envisager. La position de l’enseignant doit évoluer. Il faut oser faire différemment, se remettre en question, argumenter. On ne peut plus aller vers une connaissance encyclopédique; il faut trouver des techniques pour la formule explorer -> enrichir -> composer. C’est important aussi d’être attentif à l’environnement et la manière dont les classes sont composées, pour travailler le climat de la classe.

Pour clôturer, les deux conseillères ont projeté et commenté deux « cartes-mémoire » sur la danse à l’école et les activités pédagogiques autour d’un spectacle, avec le schéma de toutes les matières impliquées dans ces activités :

(29)

5.3.

PROJET "ART, MATERNELLES ET HAUTES ECOLES" : JONFOSSE

À côté du projet OZ’ARTS pour les classes maternelles, ce projet est envisagé pour les étudiants de 3e bachelier préscolaire formés à la Haute Ecole de la Ville de Liège (catégorie pédagogique, dite Jonfosse).

Pour les 80 élèves, c’est l’occasion de voir, de pratiquer et de réfléchir sur la place de l’art à l’école, et en même temps d’observer les petits de maternelle aux moments où les deux projets se croisent, c’est-à-dire : le visionnement du spectacle et le Bal.

Le programme pour cette année :

- Une journée « laboratoire » le mardi 27/10 à Hazinelle, durant laquelle chaque étudiant expérimentait 3 ateliers au choix.

- Visionnement du spectacle « Stoel » de la Cie Nyash le mardi 10/11 aux Chiroux + moment d’échange avec les danseurs.

- Visite de l'exposition de José Parrondo, le même jour avant ou après le visionnement du spectacle.

- Deux journées d’approfondissement des ateliers dans une des cinq disciplines artistiques le mardi 15 et le mercredi 16 décembre de 9h à 12h et de 13h15 à 16h15 à Hazinelle.

- Babillage s’emBAL, rencontre dansée entre les enfants du maternel qui participent en parallèle avec leur classe au projet Oz’arts et les étudiants le jeudi 17/12 matin à Jonfosse + un partage collectif l’après-midi en présence des artistes et de pédagogues de Jonfosse.

 Journée laboratoire + choix parmi 5 ateliers

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La danse contemporaine avec Anne-Lore Baeckeland

Anne-Lore est danseuse, chorégraphe et professeur de danse. Elle travaille avec plusieurs théâtres Jeunesse et des organisations dans le domaine de l'éducation artistique. Anne-Lore travaille avec l'intime conviction que chacun, avec sa personnalité unique et ses possibilités/limites corporelles, est capable de danser.

Avec générosité et patience, elle a fait plonger les étudiants dans son univers et a partagé avec beaucoup de plaisir ses savoir-faire. Certains exercices proposés étaient identiques à ceux proposés aux enfants d’OZ’ARTS, comme l’exercice de la marionnette où l’on tire des fils imaginaires pour faire bouger le corps de l’autre.

En décembre, l’une de leurs missions était de créer un concept pour le Bal, à partir de la musique créé par Claire Goldfarb et des participants de l’atelier « Rythme et voix ». Utilisant les notions qu’elles ont acquises pendant l’atelier, elles ont imaginé 3 modules de danse, qu’elles ont appris aux autres étudiants avant le Bal.

Le rythme et voix avec Claire Goldfarb

Claire Goldfarb est violoncelliste. Elle a créé, au sein de l’asbl Murmures et Chocolats,

plusieurs spectacles jeune public et a sorti deux albums solo. Elle aime explorer le geste musical à travers la conscience du mouvement et la danse.

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avec la voix) où les étudiants sont amenés à explorer la prise de conscience de leur corps, de leur respiration et de la façon dont ils se montrent aux autres. Dans la salle, on entend des consignes étranges comme « Faites raisonner vos os ! Faites sonner le sacrum ! », ou

« Laissez circuler l’eau dans vos corps, on fait un petit nettoyage, comme si on était une

machine à laver ! ». Tout est permis ; la seule règle, selon Claire, est de ne pas parler.

Pendant les ateliers de décembre, les étudiants ont en plus préparé deux modules chantés et rythmés pour accompagner les moments de danse au Bal. C’était un défi, mais elles l’ont bien relevé.

La lecture à haute voix avec Lara Persain

Lara Persain est comédienne professionnelle. Elle forme aussi, chaque année, avec les Ateliers de la Coline, de futurs instituteurs primaires de Jonfosse à la matière des 5 sens au

travers de techniques vocales, physiques, … Elle est également animatrice théâtre depuis

années dans des associations en alphabétisation et en Français Langues Etrangères.

Lara Persain a conduit l’atelier lecture de livres Jeunesse (au départ de l'écriture de José Parrondo et une sélection d’albums pour tout-petits d’auteurs-illustrateurs). Pour la première rencontre autour de l’artiste, les étudiants ont partagés leurs souvenirs d’enfance et donnés leurs points de vue sur l’importance de la lecture aux tous petits. C’était aussi un moment de découverte et de lecture de quelques livres très intéressants...

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L'écriture poétique avec Catherine Daele

Catherine Daele est comédienne, auteure et animatrice d’ateliers théâtre écriture au sein du

Zététique Théâtre.

La proposition de Catherine est de partir de l’écriture de Parrondo pour amener les étudiants dans une recherche de leur propre voix. L’écriture mélancolique de Parrondo, pleine d’humour et de légèreté, permet à chacun d’explorer le second degré, l’absurde et son côté plus décalé. A côté des moments d'écriture individuelle, la place était faite au partage et à la lecture à voix haute.

Pendant les ateliers de décembre, les étudiantes ont beaucoup écrit et ont produit plusieurs textes à partir des consignes de Catherine : un autoportrait, un texte sur une question existentielle, un texte sur l’angoisse, une histoire rocambolesque… Les consignes n’étaient pas toujours simples, mais les étudiantes étaient volontaires. À la fin, elles étaient surprises de leur propre travail.

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Le théâtre de papier avec Marie-Hélène Tromme

Marie-Hélène est scénographe et animatrice théâtre à La Courte Échelle. Dans ses scénographies (qu'elle réalise pour le Jeune public et pour le théâtre adulte) et dans ses ateliers, elle aime s'éloigner du réalisme, ce qui permet une grande liberté dans les recherches plastiques et esthétiques.

Le travail de Marie-Hélène sort un peu de l’ordinaire : c’est un mélange entre le travail des arts plastiques (découpage, collage, dessin) et du théâtre. Au début de cet atelier, à partir du livre « Où » de Parrondo, chacun a pu créer sa petite histoire sur un personnage qui veut devenir un arbre et la « mettre en scène » sur le papier.

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 Visionnement du spectacle Stoel

Les étudiants sont venus voir le spectacle en même temps que les classes maternelles.

Après la représentation, ils ont eu un moment d'échange avec les artistes (Miko et Colin) pour poser leurs questions. Étonnés des réactions et commentaires des enfants pendant le spectacle, ils ont voulu savoir si ça avait dérangé les danseurs, ce à quoi ces derniers ont répondu : « Non si on sent qu’ils sont en connexion avec nous et avec ce qui se passe. On aime qu’ils réagissent beaucoup ; du coup, il y a de la communication».

D’autres étudiants ont posé des questions sur le thème du spectacle, du choix particulier de travailler autour de la chaise. D’après les artistes, le but était de « trouver tout ce qu’on peut faire avec les chaises » et ainsi « créer un univers, un grand jeu comme les enfants peuvent le faire : ludique et poétique ». De cette façon ils peuvent ouvrir et stimuler l’imaginaire des

enfants, et même des adultes !

À leur tour, les artistes ont posé une question aux étudiants : Pourquoi proposer aux enfants de venir à un spectacle de danse ? Les réponses :

- Pour stimuler l’imaginaire, l’émerveillement et la créativité.

- Pour les sortir de leurs écrans et leur faire voir autre chose ; l’éveil.

- Pour une ouverture à l’art et à l’exploration.

- Parce qu’on ne propose pas assez aux enfants ce type de spectacle.

À la fin, comme l'a souligné leur enseignante, c’était clair que l’école et l’artistique ne sont

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 Visite de l'exposition

La visite de l’exposition de José Parrondo après le spectacle a finalement permis aux étudiants de découvrir l’univers de l’auteur dont ils avaient déjà parlé dans les ateliers de Marie-Hélène (arts plastiques), Lara (lecture) et Catherine (écriture). C’était une visite interactive où ils ont aussi pu être actifs : chercher des phrases « cachées » dans l’expo et en illustrer une, comme l’avaient fait les tous petits d’Oz’arts avant eux.

 Babillage s’emBAL

Le jeudi 17 décembre au matin, dans la salle de gym de Jonfosse, étudiants et enfants se sont rencontrés pour danser ensemble. Avec Claire, son violoncelle et son groupe de « rythme et voix » en charge de la musique et Anne Lore et ses danseurs en charge de faire bouger tout le monde, tous les ingrédients étaient réunis pour un beau moment d’échange.

C’était l’occasion pour les étudiants d’être en contact avec des classes de maternelle et d’observer leur réaction aux propositions de danse et de musique. Ils ont été bien informés de ce qu’ils allaient vivre au Bal le jour avant et ont même travaillé ensemble dans la création avec les artistes, ce qui a permis une présence plus participative et engagée de leur part.

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Retours critiques et constructifs des étudiants :

 Ce n’était pas le bon moment pour le projet (ateliers + bal). Il faudrait trouver un moment au début de l’année ; pas après ni juste avant le stage.

 Il y a trop de monde dans la salle. Ils proposent de faire le Bal en deux fois, avec des groupes plus petits.

 Belle musique, mais ils attendaient une musique plus dynamique et festive.

 Ils proposent une chorégraphie à faire ensemble, plutôt que de danser séparés, pour un esprit plus collectif.

 Trop peu d’interaction avec les enfants. En tant que « décor », ils sont obligés de rester immobiles et ne peuvent pas interagir avec les petits.

 Les modules étaient un peu trop longs et à la fin les enfants n’étaient plus accrochés. Ils proposent de faire des modules plus courts et d’en ajouter un quatrième.

 Plusieurs professeurs qui accompagnaient les enfants sont restés assis et n’étaient pas participatifs. C’était les étudiants qui courraient après les enfants et qui essayaient d’intégrer les plus timides.

Retours des artistes :

 « J'ai trouvé chaque moment d'une grande qualité et d'une poésie folle. » Lara

 « Cette année, particulièrement, les choses se sont déroulées pour moi dans le plaisir et le calme et le moment du bal a été une belle découverte. J’ai trouvé le travail à toutes vraiment super ! » Marie-Hélène

 « C'est fantastique de faire des chouettes projets avec des gens magnifiques, et de plonger à fond dans le travail. » Anne Lore

 Temps de clôture

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Pour clôturer les 3 journées de travail artistique, les étudiants se sont réunis avec Nancy Massart, conseillère pédagogique pour les arts et la culture du CECP (Conseil de l'Enseignement des Communes et des Provinces), qui les a fait réfléchir sur la façon dont ils peuvent faire le transfert de ce qu’ils ont vécu dans les ateliers à leur travail futur.

Selon la conseillère, les arts ont une place prépondérante dans les programmes scolaires, ce qui fait que c’est totalement positif et légal de conduire des activités artistiques en classe. L’art est un outil fondamental pour l’éveil et la pratique du questionnement de l’enfant, ainsi que pour le développement de sa créativité.

Divisés en groupes, les étudiants ont du faire une liste des compétences et thématiques qu’on demande à l’instituteur de travailler en classe. À son tour, chaque artiste a fait une liste des compétences/savoirs travaillés dans son atelier. Ensuite, deux compétences (une de chaque liste) ont été choisies au hasard et la question posée était « Qu’est-ce que je peux faire avec ça ? ». Le but était de mener les étudiants à imaginer des exercices qu’ils peuvent faire en classe pour stimuler les deux axes choisis, à partir d’activités artistiques (la danse, la lecture, le travail du rythme et de la voix, les arts plastiques, etc.).

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 Pour travailler le calme et le silence + la cohésion textuelle en lecture:

o Écrire une histoire sur un grand panneau et dessiner un nuage sur chaque virgule pour symboliser un souffle et deux nuages sur chaque point pour symboliser deux souffles.

o L’exercice de faire passer un clap en regardant l’autre.

o Raconter une histoire sans parler, en jouant avec les expressions du visage. o Choisir un album sans texte et proposer à l’enfant de créer une histoire en

respectant certains mots connecteurs.

 Pour travailler le développement de l’autonomie + l’acceptation de l’autre en danse :

o Séances de massages deux à deux.

o Jeux de confiance, ex. : donner la main à l’autre et essayer de se lâcher en arrière.

o Inventer un langage face à face, en parlant avec des gestes et en respectant le tour de parole.

o Le jeu des statues articulées : quelqu’un reste debout et bouge la partie du corps que l’autre touche.

« On s’est rendu compte que dans tous les exercices de l’atelier, quand on était à plusieurs, on travaillait l’acceptation de l’autre et aussi l’autonomie ».

 Pour travailler la motricité fine + la vibration en rythme et voix :

o Construire une caisse de résonnance avec des élastiques pour développer le toucher et ressentir les vibrations.

o « Musicogramme » : créer un code où chaque son correspond à une couleur ou à un doigt.

o Diversifier les vibrations sur un tambour (rapide, doucement, fort…). o Jeux de sons avec une seringue, de l’eau et du colorant, où couleur =

hauteur du son ; mélange des couleurs = résultat final ; longueur du son = goutes.

o Dessiner les vibrations dans le sable.

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permettre de traduire ses images mentales. L’important c’est la démarche, pas nécessairement le résultat.

(40)

5.4.

"ART, MATERNELLES ET HAUTES ECOLES" : TROCLET

Les jeudi 8 et vendredi 9 octobre 2015, 27 étudiants en psychomotricité de la Haute Ecole Léon-Eli Troclet ont participé à 3 ateliers de 3 heures chacun autour de la marionnette, de la danse et de la lecture. Ces moments ont permis aux futurs psychomotriciens de découvrir de nouvelles pratiques artistiques et d’acquérir d’autres outils pour leur travail avec les enfants. En sus, le 28 octobre, ils sont venus au Centre culturel pour voir le spectacle « Stoel » avec des classes de maternelles et visiter

l’exposition de José Parrondo.

 Les ateliers :

« Trois petits tours et puis quoi ? », atelier marionnettes avec Morgane Prohaczka

Les marionnettes de Morgane Prohaczka ne sont pas des marionnettes typiques : pas de fils ni de gaines, juste des bonhommes en bois aux grands ventres et visages agréables. Avant de révéler sa maîtrise en les manipulant et en leur donnant vie, elle a proposé aux étudiants toute une série d’exercices qui progressaient vers le développement de la créativité et de l’imaginaire, en les amenant à prendre conscience du mouvement du corps et du langage non verbal pour exprimer l’émotion. Dans cet univers où il n’y a pas de limite pour l’imagination, la marionnette paraît être un outil prometteur pour se mettre en relation avec l’enfant dans le contexte de leur (futur) métier.

« Une autre approche de l’univers des marionnettes. »

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« Impertinence », atelier danse contemporaine avec Mélody Willame

Pour cet atelier, la proposition de Mélody Willame était de lâcher prise et de s’épanouir, de trouver l’équilibre de son corps et de s’exprimer librement par le mouvement, comme le font les enfants. Les étudiants se retrouvaient dans le champ du non verbal et face au nombre infini de manières de manifester ses émotions. Les plus grands défis étaient, d’après eux, de s’abstraire du regard de l’autre et se confier à l’autre, aller au-delà des distances qui sont créées dans les relations quotidiennes. Pour la plupart des étudiants, l’effet de groupe a facilité ce processus d’écoute de soi et des autres. Rythme, poids, équilibre, présence, posture et articulation, cohésion de groupe ; toutes ces notions étaient travaillées dans les exercices proposés au long de ces 3 heures d’impertinence.

« A livres ouverts et à voix hautes », atelier lecture avec Angélique Demoitié

Des dizaines de livres disposés sur les tables formaient la belle et riche collection de livres pour enfants qu’Angélique Demoitié a apporté pour cet atelier. C’était un vrai défilé de couleurs et formes, des œuvres de différents auteurs et illustrateurs qu’il fallait découvrir et exploiter un à un, page à page. Les participants ont vécu un moment de partage, comblés par des conseils sur le moment de lecture – le choix du livre, la posture, la préparation du lieu, le ton, l’importance des silences, des techniques pour mieux retenir l’attention des enfants. C’était l’atelier décrit par les étudiants comme étant le plus « nostalgique », où se

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 Visualisation du spectacle Stoel

Les étudiants sont venus voir le spectacle avec quatre classes de maternelles et une de l’enseignement spécialisé. À la fin, ils sont restés dans la salle pour un échange d’idées avec Caroline Cornélis, la chorégraphe, et les danseurs, Miko Shimura et Colin Jolet. En général, c’était une surprise pour tous de voir que les enfants étaient si touchés par un spectacle de danse, sans mots et sans une histoire structurée. Ils ont loué l’empathie « totale » entre les danseurs et ont commenté l’importance de la musique et de la lumière pour l’ensemble du spectacle. En fin de discussion, ils ont conclu que « la dynamique change entre les institutrices maternelles. On peut oser ».

« J’étais étonnée de leur réaction. Ils étaient à fond dedans, ils captaient chaque émotion. »

 Visite de l’expo « Écrire et Dessiner »

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5.5.

JOURNÉE DE FORMATION "PREMIERS PAS"

VEN. 13 NOV.

Créée pour les professionnels de la petite enfance, la journée de formation « Premiers Pas » propose aux puériculteurs, accueillants à domicile, éducateurs et psychomotriciens de vivre des expériences artistiques innovantes loin de chez eux et de leur quotidien.

Cette journée a rassemblé 31 participants et le programme était le suivant :

Le matin :

- Visionnement du spectacle Sweet&Swing du Théâtre de la Guimbarde en présence

d'enfants et de gardiennes de la Garderie des tout-petits + moment d’échange avec l’artiste Véronique Morel-Odjomah

- Visite de l’exposition de José Parrondo par Brigitte Van den Bossche, des Ateliers du Texte et de L’image du pôle Jeune Public de la Coopération Culturelle Régionale (CCR).

L’après-midi :

Choix entre quatre ateliers (danse, marionnette, arts plastiques, rythme et voix), qu’ils ont vécu au long de 3 heures + un moment de clôture pour permettre à chaque groupe de partager son expérience avec les autres.

Le cycle des deux conférences sur l’Eveil culturel et la Petite Enfance font partie de cette formation.

Voici une description plus détaillé du déroulement de la journée :

Visionnement du spectacle « Sweet & Swing » (voir p.)

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première expérience de visionnement d’un spectacle créé pour les tout-petits. Même les plus habituées étaient étonnées par l’écoute et l’attention, qui se maintenait également pendant les moments de silence.

À la fin, ces questions ont été mises en discussion avec l’artiste pendant un moment d’échange autour du personnage de Madame Lili (les origines, le but, les réactions) et sur la pratique artistique en crèche. Certaines ont commenté qu’elles ne pourraient pas imaginer les petits de leur crèche dans cette situation, puisque elles ont « déjà difficileà retenir leur attention pour plus de 5 minutes ». Par contre, l’artiste a défendu que « quand on les sort de leur quotidien ils sont beaucoup plus posés » et qu’il faut quand même

essayer. L’une des participantes, qui a déjà l’habitude de faire des jeux avec des marionnettes au moment d’accueil des bébés entre 0 et 2 ans et demi, a donné son témoignage : « On se dit bonjour, on a un rituel, on chante… et en fonction de ce qui se passe pendant l’accueil on sent comment les enfants se sentent, où l’on peut aller. »

Véronique voulait « créer un personnage qui peut être compris partout », même sans

paroles. D’ailleurs, dit-elle, c’est ça la formule : « partir du langage artistique qui nous est propre, qui nous appartient ; faire ce qu’on a envie », mais aussi « être exigent dans les

propositions qu’ont choisi de transmettre aux enfants ». Pour finir, plusieurs ont manifesté leur volonté de recevoir Madame Lili dans leur crèche.

Visite de l’expo de José Parrondo

La visite de l’exposition de José Parrondo s’est bien déroulée, malgré l’absence de l’auteur. Brigitte a su les faire entrer dans cet univers particulier de bonhommes solitaires à grosses têtes rondes, de ce monde peuplé d’arbres imaginaires et d’histoires absurdes. C’était une découverte de l’auteur et de son travail mais aussi l’opportunité pour certaines de participer à une visite guidée d’exposition pour la première fois. Par ailleurs, les participantes ont acquis plein de bonnes idées à développer dans le cadre de leur travail avec les enfants.

« Moment de détente, chouette spectacle » « Toujours émerveillée de voir à quel point les tout petits vivent le spectacle. » « Très riche de pouvoir échanger avec

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« C’est toujours un plaisir de découvrir l’œuvre d’un artiste mise en valeur dans une expo, montrer du « beau » aux enfants est important. »

Les ateliers

Trrrrakass touki

Atelier rythme et voix avec Claire Goldfarb

À l’aide de son violoncelle, Claire Goldfarb a emmené les participantes dans un voyage de découverte de rythmes et de pulsations. Dans la salle on voyait un groupe qui marchait ensemble, un groupe qui respirait, qui clappait les mains, qui cherchait une harmonie (ou une désharmonie) dans le mouvement et le son du corps. La voix était aussi bien explorée dans des exercices comme la lecture à voix haute d’un livre, où chaque participante ouvrait une page au hasard et chantait les phrases aux autres en différentes intonations. C’était avant tout un moment de détente où tout était permis ; le chemin se construisait en fonction de l’énergie du groupe. Entre des cris et chants, elles ont vécu une expérience hors de l’ordinaire où le regard et l’écoute de l’autre ont également trouvé leur place.

« Cet atelier est très complet. Se fait dans la détente et le plaisir et aborde le corps, la voix, le

regard, l’écoute de façon ludique et sensible. »

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Objets inanimés?

Atelier marionnette/objet avec Morgane Prohaczka

Le but de l’atelier de Morgane est de donner vie aux objets et les transformer en personnages. Pour cela, c’est important de prendre conscience des mouvements du corps et des façons dont on peut exprimer des émotions sans les verbaliser. Les exercices se sont déroulé en séquence : l’objet qui se transformait et devenait autre chose ou quelqu’un, des exercices à l’aveugle où tous les sens se sont éveillés, des exercices de mime ou il fallait exprimer une émotion à l’autre sans parler. À la fin, s’étaient les marionnettes qui prenaient vie dans leurs mains et qui racontaient des histoires. Les participantes ont donc dû faire appel à leur créativité et imagination pour exécuter les exercices proposés et on acquit beaucoup de notions sur les sensations et émotions qu’on peut passer aux autres par le biais de l’expression du corps/de l’objet.

« Elle a levé le voile sur l’art d’animer les objets, ça donne envie d’aller plus loin. »

« J’ai adoré la réflexion autour de l’expression corporelle et la prise de conscience des émotions dans la manipulation des marionnettes. »

Danse !

Atelier danse avec Mélody Willame

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touchés, ont tracé des lignes dans l’espace, ont joué au contact de matières. Oser se rapprocher au plus près de l’imaginaire, du plaisir du jeu et de la liberté de mouvement qu’ont les enfants. Melody a également pu leur faire vivre certaines propositions menées lors d’un atelier danse en crèche. L’occasion pour les gardiennes de poser leurs questions et de réfléchir rapidement ensemble sur des pistes à exploiter pour faire bouger les plus petits. A la demande du groupe, l’atelier s’est terminé sur un moment de relaxation.

« Melody nous a appris en une après-midi à nous surpasser avec notre corps. »

« Au fond, j’aime beaucoup ce genre d’atelier et la façon dont Melody a mené la cadence, m’a très

vite mise à l’aise avec les autres. »

Racines

Atelier arts plastiques avec Emilie Hennen

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Imagem

Illustration : Manon Ailloud

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