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Initiation á l’Archéozoologie Etude de Restes Fauniques d’un Peuplement Chalcolithique: Peuplement d’Escoural (Alentejo, Portugal)

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Academic year: 2021

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Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro

Instituto Politécnico de Tomar

Master Erasmus Mundus

QUATERNARY & PREHISTORY

(2006-2008)

Présenté et soutenu par

Mohamed AZAZA

Le 19 Juillet 2008 á Mação (Portugal)

Initiation á l’Archéozoologie

Etude de Restes Fauniques d’un Peuplement Chalcolithique:

Peuplement d’Escoural (Alentejo, Portugal)

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REMERCIEMENTS

Je tiens á remercier en premier lieu les Coordinateurs de Master Erasmus « Quaternary & Prehistory » : Monsieur le Professeur Carlo Pirreto, Monsieur le Professeur François Sémah, Monsieur le Professeur Luiz Oosterbeek et Monsieur le Professeur Robert Sala pour cette grandiose opportunité qui l’ont fourni pour des gens passionnés par le monde de la Préhistoire et de l’Archéologie.

Je remercie particulièrement Mme le Professeur Grimaud-Hervé Dominique, de Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris pour m’avoir aidé á solliciter ce programme.

Je remercie également Docteur Marta Arzarello, pour sa gentillesse, sa patience et son aide perpétuelle pour se présenter á ce programme et durant ma mobilité á Ferrara. Je tiens á remercier particulièrement Docteur Marta Moreno-García de bien vouloir accepter de diriger cette mémoire, pour sa disponibilité et ses conseils judicieux lors de l’élaboration de ce travail.

Je souhaite remercier tous mes enseignants et tout le staff administratif qui nous ont accompagné lors de ce master : je pense á Professera Mila Abreu, á Catarina Freire ,au Professeur João Baptista, au Professeur José Mateus et au Professeur Piereluigi Rosina. Je remercie toute l’équipe de Laboratoire d’Archéozoologie (IGSPAR) de l’Institut Portugais d’Archéologie á Lisbonne: Dr. Simon Davis, Carlos Pimenta, David, Marina, Catia et particulièrement Cleia pour sa gentillesse et son aide durant la période de mon stage.

Je remercie mes collègues de Master : je pense á José, Ricardo, Cristina, Ana, Eva, Linda, Margarida, Valentina, Alexandro, Omar, Sahbi, Charles, Faiçal, Bilal...

Un grand merci á toute ma famille : Mes parents, mes sœurs, mes frères, mes nièces et mes neveux !

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4 KEY WORDS Archaeozoology, Faunal remains, Identification, Escoural settlement, Chalcolithic, Butchery Marks, Skeleton representation, Wild species, Sheep/Goat, Sus, Subsistence strategies, Landscape. ABSTRACT

The present work examines the faunal assemblage recovered from the Chalcolithic settlement of Escoural (Santiago d’Escoural). The main purpose of this study is the identification of all faunal remains and the determination of the dominant species on the site. Butchery Marks and Skeletal representation for the different species suggest that the major part of these remains stem from the diet. The contribution of wild species as the Auroch, the Horse or the Red Deer suggests their synergetic contribution and their economic importance. The weak presence of Sheep/Goat suggests their secondary role in the subsistence structure of the settlement. The dominance of Sus proves the preference the human communities installed on the site had for this animal and probably shows their gradual sedentarisation. The comparison of Escoural Data with others from local sites (Mercador settlement, Mourão) and regional ones (Leceia settlement, Portuguese Estremadura) helps to reconstruct the local and regional landscape characterized probably at Escoural by a plain with a middle altitude which has forest covert .

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5 MOTS CLÉS Archéozoologie, Restes fauniques, Identification, Peuplement d’Escoural, Traces de Boucherie, Représentation du squelette, Espèces sauvages, Ovicapridés, Sus, Stratégie de subsistance, Paysage. RÉSUMÉ

Dans ce présent travail, on a étudié un assemblage faunistique provenant du peuplement chalcolithique d’Escoural (Santiago d’Escoural).Le principal objectif de ce travail est l’identification des restes faunistiques et la détermination des espèces prépondérantes sur le site. Les traces anthropiques et les représentations squelettiques des différentes espèces suggèrent que la majeure partie de ces restes dérivent de l’alimentation. La contribution considérable des espèces « sauvages » comme l’Auroch, le Cheval et le Cerf élaphe témoigne de leur apport cynégétique et leur importance économique. La faible présence des Ovicapridés suggère leur rôle secondaire dans la structure de subsistance du peuplement. La dominance des Suidés prouve la préférence de cet animal par les communautés humaines occupant le site et probablement indique la sédentarisation graduelle de ces dernières. La comparaison des données enregistrées au niveau du peuplement d’Escoural avec d’autres sites chalcolithiques locaux (Peuplement de Mercador, Mourão) et régionaux (Leceia, Estremadura portugaise), permet de reconstruire le paysage á l’échelle locale et régionale, caractérisé au niveau de peuplement d’Escoural vraisemblablement par une plaine, de moyenne altitude ayant un couvert boisé.

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6 PALAVRAS CHAVE Arqueozoológia, Restos faunísticos, Identificação, Povoado do Escoural, Calcolítico, Representatividade esquelética, Espécies selvagems, Ovicaprídeos, Sus, Estrutura de subsistência, Paisagem. RESUMO

No presente trabalho é relatado o estudo do espólio faunístico proveniente do Povoado calcolítico do Escoural (Santiago do Escoural). O objectivo principal deste trabalho é a identificação e a determinação das espécies principais no sítio. As marcas antrópicas e a representatividade esquelética das diferentes espécies sugere que a maior parte destes restos derivam da alimentação. A contribuição de espécies selvagems como o auroque, o cavalo e o veado indicia a importancia destes animais na economia desta communidade. A presença fraca dos ovicaprídeos sugere a menor importancia destes grupo na economia local do Escoural. A dominancia dos Suínos mostra a preferencia das comunidades humanas instaladas no Povoado do Escoural por estes animais, e provavelmente sugere a sedentarização gradual dos moradores do povoado. A comparação destes dados com outros sítios locais (O Povoado de Mercador, Mourão) e regionais (O Povoado de Leceia, Estremadura portuguesa) permitiu a reconstrução da paisagem á escala local e regional, caracterizandose o Escoural provavelmente por ser uma zona de planura com um encoberto florestado.

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TABLEAU DES MATIERES

1. Introduction………...9

1.1. Définitions de l’Archéozoologie……….………..….9

1.2. Archéozoologie & Paléo-économie……....……….………….11

1.3. Archéozoologie & Paléoécologie……...………….………....14

1.4. Taphonomie……….……….……….15

1.5. Fouille & Récolte des Restes…....….………..………..16

2. Peuplement d’Escoural : le Site………....18

2.1. Localisation……….……….………..18

2.2. Historique de fouilles…..…...……….….19

2.3. Chronologie & Datation absolue………...………...….19

3. Objectif………...20

4. Méthodologie…….………...21

4.1. Identification…….………...22

4.2. Méthodes quantitatifs : NRD & NMI……..………...….22

4.2.1. Nombre de Restes aux Déterminés...……...………...22

4.2.2. Nombre de Minimum d’Individus…...……….22

4.3. Ostéométrie & Mesures…...……….23

4.4. Détermination de l’Age et du Sexe………..………....27

4.4.1. Détermination de l’âge á la mort……..……….... .27

4.4.1.1. Fusion épiphysale...28

4.4.1.2. Usure dentaire ……...………..…….………...28

4.4.2. Détermination du sexe...28

4.5. Traces Taphonomiques……..………...29

5. Matériel : les Restes Faunistiques……….………...31

5.1. Les espèces présentes…………..……….31

5.1.1. Le Cheval (Equus sp.)………..……….………..32

5.1.2. Le Cerf elaphe (Cervus elaphus)………...…....…….……….33

5.1.3. L’Auroch (Bos primigenius)…………....…....………...35

5.1.4. Le Bœuf domestique (Bos taurus)………....….………..36

5.1.5. Le Mouton/Chèvre (Ovis/Capra)………...…….……….38

5.1.6. Le Porc/Sanglier (Sus sp.)…………...…...…..………40

5.1.7. Le Lapin (Oryctolagus cuniculus)…...………...44

5.1.8. Le Lièvre (Lepus sp.)………...………...46

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5.1.10. Le Blaireau (Meles meles)……...……….46

5.1.11. Le Chat (Felis sp.)………...……..………..47

5.1.12. Le Lynx ibérique (Lynx padrinus)…...…....………...47

5.1.13. Carnivores…..………...………..…...47

5.1.14. Oiseaux………...………...47

5.1.15. Poissons………..……...……….…...…48

5.2. Distribution des espèces suivant les niveaux d’occupation…………..49

5.2.1. Couche 2 : Néolithique final...…...49

5.2.2. Couche 2 : niveau d’occupation ancien….………...49

5.2.3. Couche 3 : niveau d’occupation récent……...…………...….50

5.3. Les représentations anatomiques de différentes espèces….….…...51

5.3.1. Couche 3…………...………...51

5.3.2. Couche 2……...…….………...51

5.3.3. Couche 1………….……...………...52

6. Discussion & Interprétation………...55

6.1. A l’échelle locale………...55 6.2. A l’échelle régionale………..60 7. Conclusion………....63 8. Références bibliographiques……….…..64 Tableaux et Figures...70 Photos...111

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1. Introduction 1.1. Définitions

Cette discipline nous permet d’avoir des éclaircissements sur le paléo-environnement, la paléoécologie, les stratégies de subsistance, les rites et les cultes (Mateus 1995 in

Cardoso & Detry,2002 :131) en étudiant la relation de l’homme et son environnement,

notamment entre lui et les autres populations animales (Reitz & Wing, 1999 :1).

On peut attribuer á cette discipline plusieurs nominations comme Archéozoologie, Zooarchéologie, Paléozoologie, Archéo-ostéologie et Ostéoaechéologie.

L’Ethnozoologie désigne la relation entre les peuplements et les animaux (Cardoso & Detry, 2002 : 131).

Ce pendant, l’Ostéoarchéologie introduit l’étude de restes d’animaux depuis les sites archéologiques comme une bonne lecture á l’histoire économique et culturelle (Uerpman, 1973). L’Ostéoarchéologie implique uniquement l’étude des ossements des vertébrés (Olsen & Olsen, 1981 in Reitz & Wing, 1999 :1).

“Cette approche rejoint celle des tenants d’une optique qui s’éxprime dans le terme

anthropozoologie” (Chaix & Méniel, 1996 : 7) notamment á travers les travaux de

Poplin (Poplin, 1983, 1987 in Chaix & Méniel, 1996 :7).

Chaix & Méniel (1996 :7) et en se basant sur la définition donnée par Gautier en 1983, proposent que: “L’Archéozoologie est l’étude des restes animaux collectés lors des

fouilles de sites archéologiques”.

Les principales étapes de cette discipline se résument ainsi :

Premièrement, l’identification et la description des espèces animales qui sont en relation avec les groupes humains. Deuxièment, la détermination de la nature des relations entre les peuplements humains et espèces animales, ainsi que les raisons pour les quelles

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10 elles sont présents sur un site (charronnage, chasse, pêche, élevage, commensalisme,...etc.) et l’usage qui en a été fait (nourriture, matière première, énergie, rites, … etc.).

Finalement, et d’une part la mise en évidence, sur les espèces animales, des conséquences biologiques et/ou écologiques de l’intervention humaine (races domestiques, modifications de l’environnement, etc…).

D’autre part, essayer, de connaître les groupes humains, leur environnement, leur habitat, leur mode de vie, leur démographie (Chaix & Méniel, 1996).

L’intérêt pour les restes d’animaux récoltés lors des fouilles de sites archéologiques prolonge de nouveau aux débuts de 19ième siècle, un exemple étant le travail du Backland qui a étudié la caverne de Kirkdale dans Yorkshire (Rackham, 1994).

Les découvertes des ossements d’animaux fossilisées avec des outils en pierre au mi- de 19ième siècle, ont crée une appréciation du passé des espèces humaines, ainsi avec les travaux géologiques comme ceux de Lyell, et Darwin en son œuvre “l’origine des espèces”, l’antiquité de certaines espèces animales liées aux outils de Paléolithique est devenu un secteur d’immense intérêt (Davis 1987).

Reitz & Wing (1999:12), décrivent les buts des études de restes d’animaux comme “understanding the biology and ecology of animals and to understand human behavior

through time and space”.

Klein & Cruz-Uribe (1984 :1) décrivent de la même manière les buts de l’Archéozoologie “... to reconstruct the environment and behavior peoples...”.

L’étude des restes d’animaux peut aider les archéologistes á interpréter le passé de la même manière que avec des artefacts, de céramique … (Rackham, 1994 : 6).

Les sujets importants abordés par les archéozoologues sont variés. On peut citer l’évolution des espèces sauvages et domestiques, la domestication et ses conséquences

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11 sur l’animal et sur la société qui la pratique. D’autres aspects concernant le devenir des ossements, de la mort de l’animal á leur enfouissement (Chaix, L. & al, s/d).

Néanmoins, Je penserai que Leroi Gourhan (1988 : 64) a pu illustrer la définition ainsi les objectifs de cette discipline comme suit :

« Ce terme désigne de façon variable des études relatives aux animaux en milieu

archéologique. A la différence de la construction Zooarchéologie qui souligne le propos archéologique, Archéozoologie attire davantage sur l’exploitation zoologique des matériaux tirés des fouilles d’établissements humains .Telle était l’orientation au départ, avec une problématique bien définie, celle de la domestication animale : l’Archéozoologie eut tendance á glisser vers la Zooarchéologie, mais sans se constituer de véritables enjeux, et en se définissant á une Ostéoarchéologie animale. Elle s’offre comme l’application quelque peu techniciste d’un savoir anatomo-zoologique á la préparation des données en vue de synthèses dans les quelles elle n’entre pas á fond, intervenant trop souvent après la fouille au lieu d’y participer, et ne mobilisant guère les autres ressources du témoignage animal…

Elle reste loin d’atteindre á la dimension d’une Anthropozoologie culturelle dont est beaucoup plus proche de la Palethnozoologie ».

1.2. Archéozoologie & Paléoéconomie

L’Analyse des restes d’animaux des contextes archéologiques peut fournir des informations utiles sur beaucoup d’aspects du comportement humain dans le passé, y compris des modèles de subsistance, des modèles de règlement, d’idéologie, des différences de statut, le caractère saisonnier, la technologie, la domestication... aussi bien que l’aide dans la reconstruction des paléoenvironnements.

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12 Les éléments ostéologiques récoltés lors des fouilles de sites archéologiques sont un argument en faveur de l’activité humaine et leur résultat direct sur le site. Par conséquent, ils constituent un potentiel de témoin au sujet des aspects de l’expérience des populations qui les avaient produites.

La détermination des comportements de subsistance permet d’avoir des informations sur l’économie d’un groupe : exploitation d’un territoire, densité de population, mobilité, vie sociale et types de campements (M. P-Mathis, 1993 : 15-28).

De ce fait, l’analyse quantitative de restes faunistiques informe immédiatement sur des espèces présentes sur le site archéologique en question, et par conséquent sur la subsistance des peuplements correspondants. Plus tard, la quantification de ces divers fragments de squelette peut contribuer á la clarification des questions sur le caractère saisonnier par exemple ou pour une occupation définitive en joignant avec la structure des âges.

La chronologie, la géographie, le climat, l’environnement, la nature, la fonction du site, les cultures et les traditions présentent des facteurs de variabilité des comportements de subsistance (M.P-Mathis, 1993 : 15-28).

Dans ses études sur les esquimaux de la Tribu de Nunamuit, Binford (1978 :69-72), s’est rendu compte qu’il ya un transport sélectif depuis les lieux de chasse jusqu’au campement de résidence, qui va intéresser uniquement les éléments de grands apports alimentaires. La connaissance d’une espèce domestique par exemple fournit des informations sur son type d’utilisation : les traces de Boucherie et leur répartition sur les restes fauniques peuvent par exemple nous renseigne sur l’opération de démembrement. Les traces sur les parties inférieures des membres peuvent témoigner sur le dépouillement ou la découpe de la peau de l’animal (Lyman 1994 :15).

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13 Il est très important de distinguer les animaux liés directement aux activités des peuplements et les animaux intrusifs qui sont antérieurs ou postérieurs á l’occupation du site.

La détermination de stratégies de subsistance ne concernent que les animaux liées á la vie économique du peuplement (lait, viande, laine, travail aux champs).

L’analyse approfondie de l’intérêt économique de chaque espèce est très difficile, parce que l’usage particulier de certaines ressources animales ne laisse pas d’empreintes (A. Gautier, 1983 :27-46).

Les types de traces de boucherie et leur distribution sur les ossements laissent définir des normes de carcasse; En fait, les traces de boucherie correspondent au démembrement. Les observations des parties inférieures de membres, peuvent indiquer la récupération des peaux des animaux (Lyman, 1994 :15).

Cette étude cherche la nature des ressources animales employées par les habitants de l’emplacement. Ici il est nécessaire de distinguer fondamentalement les animaux dont la présence est directement liée aux activités humaines et aux animaux intrusifs qui sont contemporaines ou postérieur pour l’occupation de site.

L’analyse paléoéconomique relie seulement les premiers groupes d’animaux qu’on les divise généralement aux animaux pour la nourriture hors de ceux qui sont tués ou pour les premières qu’elles fournissent (peau, laine, épines, griffes, bois, etc.…) ou de ceux qui fournissent un travail (animaux de trait, supports, chasse... etc. et chiens de garde). Assez souvent les mêmes espèces peuvent apparaître dans les trois catégories citées ; par conséquent, une analyse approfondie d’importance économique de chaque des espèces est généralement difficile voire impossible, car l’utilisation particulière de certaines ressources animales ne laisse pas de traces (A. Gautier, 1983 : 27-46).

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1.3. Archéozoologie & Paléoécologie

L’interprétation du paléoenvironnement peut être indiquée par les micromammifères comme par les grands mammifères, en se basant surtout sur les affinités des espèces fossiles avec les taxons vivants.

Néanmoins, l’environnement indiqué par les microrestes est local et peut ne pas refléter certains biotopes. L’utilisation des restes de grands mammifères peut servir pour une bonne connaissance d’un paléoenvironnement plus ubiquiste : chaque espèce de mammifère occupe une niche écologique bien précise tout en dépendant de nombreux facteurs : régime alimentaire, anatomie morpho-fonctionnelle, comportement, taille... Sa présence dans un gisement indique donc que cette niche ait été présente á proximité du gisement lors de sa formation (Guerin & Faure, 2002 :859-887).

Beaucoup d’animaux ont une tolérance écologique limitée et n’apparaissent que dans certains biotopes. Ainsi, leur présence dans un site archéologique peut fournir des informations sur l’environnement dans le quel le site a été occupé (A. Gautier, 1983 : 27-46 ).

L’analyse paléoécologique des assemblages dominée par les animaux domestiques est perceptible. Nous pouvons, ce pendant, prédire que le porc est essentiellement un indicateur des biotopes boisés. Les données écologiques sont utiles pour l’interprétation archéologique pour les restes d’animaux. L’identification des espèces particulières au site peut être un outil important pour établir des aspects du paysage environnant (A. Gautier, 1983 :27-46).

Rackham (1994 :25), présente l’exemple de la grotte de Boomplaas, de la grotte du Nelson et d’autres sites en Afrique du Sud, pour montrer le changement dans l’habitat á travers l’étude de la faune.

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1.4. Taphonomie

L’archéozoologie a adopté le concept de Taphonomie relativement récemment de la recherche paléontologique (Efremov, 1940 ; Lyman, 1994 ; Nicholson, 2001. In L.

Bartosiewiez, 2008 :70).

La taphonomie désigne l’étude de l’enfouissement des animaux dans le sol (Chaix & Méniel, 1996 :41).

La Taphonomie, dans sa relation avec l’Archéozoologie, étudie les processus «

post-mortem » affectant : la conservation, l’observation ou le rétablissement des organismes

morts, la reconstruction de leur biologie ou de leur écologie ainsi que la reconstruction des circonstances de leur mort (Haglund & Sorg, 1997 in L. Bartosiewiez, 2008 :70). On peut dire, que le squelette des vertébrés est un ensemble complexe, formé de plusieurs éléments au comportement taphonomique spécifique. Le problème de leur quantification est difficile et important, une bonne part des interprétations subséquentes étant basée sur ces décomptes.

Maints phénomènes de dégradation peuvent attaquer le cadavre comme la disparition de la peau, des ligaments, voire on peut aboutir á la désarticulation de différentes parties du squelette (Brandt, Vassant, Jullien, 1987 ; Micozzi, 1991 ; Hill & Behrehsmeyer, 1984

in Chaix & Méniel, 1996 :41) qui se dispersera et se transforme en restes.

La taphonomie essaye de déterminer les facteurs responsables de ces transformations et de voir l’interaction des éléments osseux avec différents milieux (Behrensmeyer, 1991

in Chaix & Méniel, 1996 : 41).

Avant l’enfouissement, le squelette est attaquée souvent par l’action du soleil, la pluie (altération), les agressions des carnivores, des microorganismes. Après l’enfouissement, la matière osseuse se dégrade continuellement, voire elle se disparaît (Chaix & Méniel, 1996 : 4).

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1.5. Fouille & récolte des ossements

L’avantage de la relation spatiale des dépôts archéologiques sur l’analyse des mêmes ossements indépendamment des autres ossements d’autres zones du site est une raison tangible pour enregistrer l’endroit, l’ampleur et l’épaisseur de chaque couche.

Ainsi, les couches sont individuellement numérotées. Pendant le processus de dégagement, des objets et des artefacts sont découverts et rassemblés á la main, et chaque article est alors marqué avec le nombre de la couche respective. De cette façon, les ossements de chaque couche seront récupérés et l’endroit où ils ont été trouvés sur le site est enregistré.

Tous les ossements de n’importe qu’elle couche ou groupe de couches associés peuvent être mis en commun dans un même échantillon ou le même assemblage. L’analyse des ossements collectés se fait depuis des couches les plus profondes jusqu’aux couches les plus récents.

La récolte des ossements devrait être minutieuse, concernant voire les fragments les plus petits qui pourraient bien enregistrer de traces taphonomiques présentant des facteurs influant sur plusieurs résultats, interprétations et conclusions de l’état de préservations.

Outre, la récolte de la quasi-totalité des ossements des mammifères de taille moyenne, et de grande taille demeure importante.

Néanmoins, la récolte manuelle peut présenter certains inconvénients particulièrement l’absence des ossements minuscules, des poissons et ceux d’oiseaux qui sont important pour la reconstruction environnementale et économique. Par conséquent, on peut faire appel á des techniques de récolte, comme le tamisage (á sec et/ou sous jet d’eau) sur l’extraction et l’identification des ossements tout en utilisant une gamme de mailles qui se varient en fonction des «objets» á récolter : L’utilisation de mailles de 1 ou 2 mm

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17 dans le cas des micromammifères et des ossements de poissons. La maille de 8 mm est utilisée pour recouvrir des ossements des grands animaux domestiques.

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2. Peuplement d’Escoural : Le site 2.1. Localisation

Le peuplement d’Escoural se trouve au dessus de la Grotte d’Escoural qui se localise dans la commune de Montemor-O-Novo (Santiago do Escoural).

L’accès peut se faire á travers la route nationale Nº370 qui relie Santiago do Escoural á l’embranchement avec la route nationale 114 (Montemor-O-Novo-Evora).

Les coordonnés géographiques UTM sont les suivantes (Feuille des Services Cartographiques du district 1971-Echelle 1/25000 in A.C.Araújo, 1995 :12) (Fig.1.1)

M-575250. P-266700. Altitude-370 m.

Cette région présente un paysage typique de la région d’Alentejo caractérisée par un climat continental, un couvert végétal dominé par les bois surtout de Chêne Liège.

Ces caractéristiques confirment une unité uniforme du paysage.

Ceci conditionnait dans le passé les options et les stratégies de fixation et de subsistance des communautés humaines (A.C.Araújo, 1995:12).

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2.2. Historique de fouilles

Les fouilles ont été effectuées essentiellement entre 1981 et 1984 (M.V. Gomes, 1991 :22).

2.3. Chronologie et datation absolue

Les datations ont été obtenues par la méthode de C14 appliquée sur de matériels ostéologiques (surtout des Bovidés, M.V. Gomes, Communication personnelle, 2008).

La couche 1, correspondant au niveau d’occupation le plus récent, a été daté á 3940

± 90B.P (M.V. Gomes, 1991 :27).

Au niveau de la couche 2, qui correspond au niveau d’occupation le plus ancien, Trois datations absolues ont été déterminé (M.V. Gomes, 1991 :27).

- Au niveau de QD7 : 4010 ± 90B.P. - Au niveau de QC5 : 4120 ± 100B.P. - Au niveau de QG8 : 4260 ± 90B.P.

On n’a pas effectué de datations absolues pour la couche 3, mais on peut l’attribuer au Néolithique Final (M.V. Gomes, communication personnelle, 2008).

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3. Objectifs

Les objectifs de ce travail se focalisent surtout sur :

Identification de Restes faunistiques de l’assemblage et leur attribution á des taxons (si il possible), de la latéralité des os pairs, zone de l’os, traces de boucherie, conditions de préservation de la surface osseuse, agressions de carnivores, de l’âge á la mort, du sexe, des Pathologies et des Mesures, notamment, pour des éventuelles comparaisons avec d’autres assemblages.

Détermination des espèces prépondérantes sur le site.

Détermination de l’importance économique relative aux différentes espèces représentées sur le site.

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4. Méthodologie 4.1. Identification

L’identification se manifeste par la détermination de l’espèce, ensuite, le reste en présence.

Pour cette raison, on doit avoir une bonne connaissance de l’anatomie du squelette. Comme on peut utiliser des ouvrages d’anatomie des animaux les plus prépondérants.

Le plus important c’est d’avoir une collection de référence pour comparer les ossements (Chaix & Méniel : 13-14).

Dans le cadre de notre travail, les identifications taxonomiques ont été faites en se basant surtout sur la collection de référence des vertébrés de laboratoire d’Archéozoologie de l’Institut Portugais d’Archéologie (IGESPAR).

4.2. Méthodes de Quantification utilisés : (NRD & NMI)

”Quantification is necessary to compare animal use through time and space” (Reitz & Wing, 1999: 143).

Klein & Cruz-Uribe (1984 :24), nous informent que la quantification de l’abondance taxonomique est essentielle pour la comparaison des échantillons.

Plusieurs critères peuvent être appliqués á un échantillon d’ossements tels que, le Nombre de Restes aux Déterminées ou (NRD) et le Nombre Minimum d’Individus (NMI).

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4.2.1. (NRD) : Nombre de Restes aux Déterminés

Le (NRD) ou le Nombre de Restes aux Déterminés á une structure, ou á l’ensemble du site, est l’effectif du nombre de pièces présentes (Chaix & Méniel, 1996 :55).

Dans la littérature, on peut rencontrer une autre nomination pour ce même critère de quantification. Selon Lyman (2008: 27), le (NRD) est: “The most

fundamental unit by which faunal remains are tallied is the number of identified specimens, or NISP”.

Le (NISP) est le Nombre de Spécimen Identifiés tout en présentant le nombre d’éléments squelettiques (os et dents), et fragments de tous les spécimens identifiés respectivement aux espèces qu’ils les présentent (Lyman, 2008 :27). Reitz & Wing (1999 :192) présentent une liste de facteurs qui peuvent influencer sur le NISP : Le nombre d’éléments identifiés pour chaque animal, les processus de formation de site, les techniques de récolte et les procédures de laboratoire.

4.2.2. (NMI): Nombres de Minimum d’Individus

Le (NMI) : Le Nombre de Minimum d’Individus a pour objectif d’éliminer certains défauts propres aux nombres de restes, notamment, lorsque le nombre de restes relatif á quelques individus est élevé (Chaix & Méniel, 1996 : 56). Klein & Cruz-Uribe (1984: 26), définisssent ceci comme “The number of

individuals necessary to account for all the identified bones”

Différents individus calculent le NMI avec de différentes manières : selon l’âge, le sexe, la taille de l’os, et les contextes (Reitz & Wing, 1999 :192).

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23 Néanmoins, Klein & Cruz-Uribe (1984 :26), ont critiqué plusieurs spécialistes de ne pas avoir distingué entre les cotés de squelette que l’os en est prévenu mais simplement divisant le nombre total de spécimen par 2.

Ceci on peut le voir avec Binford qui a choisi de ne pas avoir distingué entre les cotés notamment dans son travail avec les restes faunistiques laissés par les Nunamiut (Binford 1978 :69-72).

4.3. Ostéométrie & Mesures

Les données métriques prises sur les différents éléments du squelette ont été déterminées en se basant surtout sur le manuel d’Angela Von Den Driesh (1976) « The Measurement of Animal Bones from Archaeological Sites ».

Les mesures des os et des dents en Archéozoologie sont très utiles dans la distinction entre les espèces étroites (comme dans le cas des ovicapridés) et entre les formes « sauvages » et domestiques (cas des suidés) (Davis, 1996 :593).

Les mesures peuvent nous informer sur la taille et la forme des animaux (Davis, 1996 :593).

Dans certains cas, (le cas des grands mammifères), il est possible de déterminer leur dimorphisme sexuel en se basant sur les mesures effectuées sur les os identifiés (Davis, 1996 :593).

Davis (1996) a pu attribuer des différentes mesures qu’on peut les effectuer en se basant sur des éléments du squelette du mouton.

Toute fois, au cours de ce travail, on n’a pas déterminé, toutes les mesures possibles sur les différents éléments du squelette qui peuvent fournir des données métriques.

(24)

24 Les mesures qui ont été effectuées sont surtout celles de scapula, d’humérus, de radius, de tibia, d’astragale, de calcanéum, des métatarses et des métacarpes.

(1) Scapula

- SLC : La plus petite longueur de la colonne de Scapula. - GLP : Longueur de la terminaison articulaire.

- ASG : La plus courte distance depuis la base de l’épine jusqu’au bord de la glénoïde (défini par Boessneck, Müller & Teichert (1964) in Davis

1996 :597).

(2) Humérus

- GLC : La plus grande longueur depuis la tête prise tout au le long du grand axe « in projection ».

- SD : La plus petite largeur de la tige. - BT : Largeur médio-latérale de la Trochlée. - HT : Hauteur Maximale de la trochlée.

- HTC : Diamètre vertical de la trochlée au niveau du resserrement central. (3) Radius

- GL : La plus grande longueur prise tout au long du grand axe de l’os « in

projection ».

- Bp : La plus grande Hauteur proximale.

- BFp : La plus grande épaisseur de la surface articulaire proximale. - SD : diamètre minimax de la tige de l’os.

(4) Métacarpe

- GL : La plus grande longueur prise tout au long du grand axe « in

projection ».

(25)

25 - SD : La plus petite Largeur de la tige mesurée dans l’axe médio-latéral. - BFd : Largeur de l’articulation distale mesurée au niveau de l’axe

médio-latéral.

- WCM : Largeur médio-latérale du condyle médial. - WCL : Largeur médio-latérale du condyle latéral.

- DEM : Diamètre antéro-postérieur de la trochlée externe du condyle médial. - DVM : Diamètre antéro-postérieur de verticilus du condyle médial.

- DIM : Diamètre antéro-postérieur de la trochlée interne du condyle médial. - DEL : Diamètre antéro-postérieur de la trochlée externe du condyle latéral. - DVL : Diamètre antéro-postérieur de verticilus du condyle latéral. - DIL : Diamètre antéro-postérieur de la trochlée interne du condyle latéral.

(5) Pelvis

- SHPu : Diamètre minimum de la tige du pubis. - SBPu : Diamètre minimax de la tige du pubis. - MRDA : Profondeur du bord médial d’Acetabulum. (6) Fémur

- GLC : La plus grande longueur prise tout au long du grand axe de l’axe « in

projection ».

- SD : La plus petite largeur de la tige prise dans l’axe médio-latéral. (7) Tibia

- GL : La plus grande longueur prise tout au long du grand axe de l’os « in

projection ».

- SD : Le plus petit diamètre de la tige prise antéro-postèrieurement. - Bd : La plus grande largeur de la terminaison distale.

(26)

26 (8) Calcanéum

- GL : La plus grande longueur.

(9) Astragale

- GLl : La plus grande longueur tout au long du grand axe de l’os « in

projection ».

- SD : La plus petite largeur de la tige dans l’axe médio-latéral. - Dl : Profondeur du côté latéral.

(10) Métatarse

- GL : La plus grande longueur tout au long du grand axe de l’os « in projection ».

- SD : La plus petite largeur de la tige dans l’axe médio-latéral. - BFd : Largeur de l’articulation distale.

Les mesures effectuées sont utiles pour déterminer la taille de l’animal, comme elles peuvent servir pour des comparaisons avec d’autres données métriques.

Toutes fois ces mesures sont établies pour faciliter la comparaison des os des ovins depuis les sites archéologiques (Davis, 1996 :611).

Dans notre cas, ça sera une sorte de bases de données métriques qui va servir á des éventuelles comparaisons avec d’autres sites chalcolithiques

(27)

27

4.4. Détermination de l’âge et de sexe en Archéozoologie 4.4.1. Détermination de l’âge

Il y a une variété de techniques pour la détermination de l’âge á la mort des restes d’animaux récoltés de fouilles des sites archéologiques.

Le plus commun usage inclut la fusion épiphysale et la clôture des sutures de crânes, croissance des dents, ordres de remplacement, usage de dent, développement des cornes etc.… (Davis, 1987; Reitz & Wing, 1999; Wilson & al. 1982 in H.J. Greenfield & E.R.

Arnold, 2008:836).

4.4.1.1. Fusion épiphysale

La majeure technique pour la détermination de l’âge en Archéozoologie a été traditionnellement la fusion épiphysale de l’os (Silver, 1969 in H.J.Greenfield &

E.R. Arnold, 2008 :837). La fusion est limitée relativement á la classe d’âge á

échelle large comme Enfant, Juvénile, sub-adulte, adulte, immature, mure. Il y a beaucoup de problèmes associés á cette méthode. Premièrement, l’âge chronologique de la fusion n’est pas toujours clair pour plusieurs espèces « sauvages ». Deuxièment, il ya quelques variations parmi les races des animaux domestiques et une variation extrême parmi les espèces « sauvages » entre le stage de fusion et l’âge absolu. Troisièment, les classes d’âge épiphysale sont parfois trop brutes á établir des profils de mortalité significatifs (Klein & Cruz-Uribe 1984 in

Greenfield & Arnold, 2008 :837). Quatrièment, la fusion des épiphyses cesse

relativement tôt dans la vie de l’animal (Payne, 1973 in Greenfield & Arnold,

2008 :837) quand l’animal atteint la maturité. Comme un résultant, il est difficile de

distinguer le premier adulte (jeune, mais adulte) d’un âge basé purement sur des données épiphysales (Crabtree, 1982 ; Klein & Cruz-Uribe, 1984 in H.J.Greenfield

(28)

28 décentrées á cause de l’usure différentielle entre la première et la dernière fusion des extrémités de l’os (Greenfield & Arnold, 2008).

Les premiers éléments fusionnés de l’os tendent pour être plus résistant á l’usure, á une polarisation contre certaines classes d’âge spécialement très jeune (Greenfield & Arnold, 2008).

Ces os ne sont pas fusionnés et sont la plupart objet d’usure (Greenfield, 1986 ; 1989, 1991. Lyman, 1994 ; Munson, 2000 in Greenfield & Arnold, 2008 :837). Les désavantages de la fusion épiphysale pour la détermination de l’âge peuvent être surmontés par l’utilisation de l’éruption de dent et les données d’usure (Greenfield & Arnold, 2008).

4.4.1.2. Usure dentaire

L’analyse d’usure dentaire (surtout l’usure mandibulaire) permet d’établir un âge relatif plus fiable. Cette méthode décrite par Grant (1982) á été appliquée dans ce présent travail surtout pour le cas de Suidés.

4.4.2. Détermination du sexe

Dans notre assemblage, la détermination du dimorphisme sexuel a été possible que dans le cas des Suidés que les différences de forme et de dimensions de canines présentent un indice fiable á la détermination du sexe (Chaix & Méniel, 1996 :33), (Photo.14).

(29)

29

4.5. Traces de Taphonomie

On peut distinguer deux principaux types de traces : anthropiques et naturelles.

Les traces anthropiques (Fig.5.2) se traduisent par des traces laissées par les armes et les outils lors de l’abattage et de l’exploitation de l’animal. Et les traces engendrées par la préparation de la matière osseuse pour en faire des armes, des outils, des objets d’art… (Chaix & Méniel, 1996 :47-53) (Photo 1).

L’abattage peut laisser des impacts de projectiles lors de la chasse. (Chaix & Méniel, 1996 :47-53).

L’opération du démembrement de la carcasse peut laisser des stries transversales sur la face ventrale de l’Atlas et parfois sur la dent de l’axis (Chaix, 1987 in Chaix & Méniel,

1996 :47-53) (Photo 2).

La décapitation á la hache par exemple laisse des traces sur la face dorsale des vertèbres cervicales (Chaix & Méniel, 1996 :47-53).

L’éviscération se traduit souvent par des traces sur la face interne des côtes et parfois sur la partie inférieure du corps des vertèbres (Chaix & Méniel, 1996 :47-53).

Des incisions circulaires peuvent être enregistrées sur la diaphyse des métapodes (Chaix & Méniel, 1996 :47-53).

La désarticulation se manifeste par des traces au niveau de la jonction des os (partie distale de l’humérus) le proximum du radius, ou entre la cavité cotyloïde du bassin et la tête du fémur (Chaix & Méniel, 1996 :47-53)

Autres traces, s’observent, particulièrement sur les matières dures des animaux (coquilles, os, ivoire, bois animal, corne) engendrés par la préparation de la matière osseuse (Chaix & Méniel, 1996 :47-53).

(30)

30 Quant aux traces naturelles, elles sont dues á plusieurs agressions résultant des processus taphonomiques : les rongeurs, par exemple, peuvent laisser des traces parallèles, sur l’os et tout en aboutissant á sa dégradation rapide (Chaix & Méniel, 1996). Les cuspides des canines ou des prémolaires des carnivores peuvent engendrer, également, des traces lors de l’écrasement de la surface osseuse (Chaix & Méniel, 1996 :47-53) (Fig.5.1); (Photo.8).

Comme des « facteurs non culturels », l’action des carnivores tout comme l’altération chimique, l’absence de tamisage ou de tri lors de la fouille, peuvent influencer sur la composition d’un ensemble faunique (Delpech & Vila, 1993 :79-102).

Dans notre assemblage on a pu enregistrer plusieurs traces taphonomiques : des traces de boucherie (Photo 4), traces de découpe (Photo 5), des agressions de carnivores (Photo.8), traces d’érosion (Photo.6), des traces d’érosion par les racines , des éléments digérés (Photo.9), (Tab.5).

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31

5. Matériel : les restes faunistiques

L’échantillon étudié est petit mais il suffisant surtout que l’une des objectifs c’est l’apprentissage de l’identification. Il renferme 6029 restes faunistiques qui ont été analysés dont 1047 ont été attribués á des taxons, 493 fragments identifiés pour des mammifères grands et 994 fragments sont attribués á des mammifères de taille moyenne. Tandis que 3493 éléments ont été considérés comme matériel non identifiable (Tableau 1).

5.1. Les Espèces présentes

On a pu identifier les espèces suivantes: le Cheval (Equus sp), L’Auroch (Bos

primigenius), le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Lièvre (Lepus sp.), le Blaireau (Meles meles) et le Lynx Ibérique (Lynx pardinus).

Le Porc/Sanglier (Sus sp.), le Mouton/Chèvre (Ovis/Capra), le Bœuf domestique (Bos

taurus), le Chien (Canis familiaris), le Lapin (O. cuniculus,) et le Chat (Felis sp).

Néanmoins, le Porc/Sanglier (Sus sp.): il représente sur 1047 fragments déterminés et attribués á des mammifères 56,73% (Tableau 1).

Le reste se répartit entre le Lapin (O.cuniculus, 17,57%), le Mouton/Chèvre (Ovis/Capra, 7,64%), le Bœuf domestique (Bos taurus, 8,11%), le Cerf (Cervus

elaphus, 7,44%) et le cheval (Equus sp. 1,24%).

Le Lièvre (Lepus sp.), le Chien (Canis familiaris), le Blaireau (Meles meles), Le chat (Felis sp) et le lynx Ibérique (Lynx pardinus) sont présentés pratiquement par un seul individu pour chacun.

(32)

32 En se basant sur le Nombre Minimum d’Individus (NMI), on constate qu’il y a un changement dans les proportions de différents taxons : par exemple, en appliquant le (NMI) le lapin (O. cuniculus), présente l’espèce la plus prépondérante avec 30,9 % de Mammifères identifiés ce qui nous montre l’avantage de détermination de Nombre Minimum d’individus pour réduire le nombre de restes.

Des traces naturelles ont été enregistrées sur les restes fauniques identifiés (Fig.5.1) tels que ; les agressions des carnivores, l’érosion par les racines…

Et des traces anthropiques (Fig.5.2) surtout les traces de boucherie et de découpe.

5.1.1. Le Cheval (Equus sp)

Le Cheval (Equus sp.) n’est présenté que par 13 restes soit 0,21% de total de l’échantillon étudié et 1,24% de restes déterminés et attribués á des mammifères. Les éléments du squelette qui ont été identifiés sont (Figure 2.1) : des fragments de mandibule (7,6%), des dents (entières et fragmentées, 15,3%), des fragments d’os longs : de Radius (15,38%), de Tibia (15,38%), de Pelvis (7,6%), et d’Astragales (7,6%) (Tableau 2.1).

Détermination de l’âge á la mort

La fusion distale des épiphyses de certains éléments du squelette (Radius) témoigne qu’on ait en présence d’individus adultes.

L’examination d’une Molaire supérieure suggère la présence d’un jeune animal.

Mesures

On a pu prendre des mesures sur l’épiphyse distale de phalange I (Bd = 40,23mm, BFd = 36,24mm) et sur le fragment d’un astragale (GL= 73,39mm, Bp = 40,78mm, Bd = 38,56mm).

(33)

33 Traces de Boucherie

On remarque l’absence des traces de boucherie comme on note, la présence de traces de découpe (7,69% ; Tableau 5.8) sur un radius incomplet (diaphyse + épiphyse distale) témoignant de découpe en quartiers de l’animal.

Pathologie

Aucune pathologie n’a été enregistrée sur les restes du cheval représentés. Taphonomie

On a pu enregistrer deux éléments (astragale et phalange I) brûlés (15,38%; Tableau 5.5) et six restes qui sont touchés par des fractures récentes due probablement á l’erreur humain (46,15% ; Tableau 5.3, Fig.5.3).

5.1.2. Le Cerf élaphe (Cervus elaphus)

Le Cerf (Cervus elaphus) totalise 0,21% de tout l’assemblage étudié et 7,44% de mammifères identifiés mais il est représenté au moins par 5 individus soit 10,34% d’individus déterminés (Tableau 2.6).

Les éléments du squelette déterminés (Figure 2.6) sont : des bois (14,1%), des dents (7,68%), des éléments de Scapula (2,56%), d’os longs (Humérus (2,56%) ; Radius (3,84%) ; Ulna (2,56%), Fémur (5,12%) ; Tibia (7,69%)), de Pelvis (6,41%), des Carpes (2,56%), des Métacarpes(5,12%), des Tarses (2,56%), Métatarses (7,69%), d’Astragalus (7,69%), de Calcanéum (5,12%), de Métapodes (7,69%) et de Phalanges (8,96%) (Tableau 2.6).

(34)

34 Détermination de l’âge á la mort

On a enregistré des éléments dont les épiphyses proximales sont fusionnées (Fémur, métacarpes, métatarses, phalanges I). D’autres ayant des épiphyses distales fusionnés (Fémur, métacarpes, métatarses, phalanges I).

Néanmoins, on note la présence de 2 éléments incomplets á savoir un humérus et un fémur dont les épiphyses distales ne sont pas fusionnées. On peut suggérer la présence des animaux adultes et autres plus jeunes. Mesures

Quelques éléments, nous ont permis de prendre des mesures :

Deux astragales (astragale : GLl = 48,63mm ; GLm = 46,02 mm, Bd = 31,36mm; astragale : GLl = 49,47mm ; GLm = 46,39mm, Bd = 31,11mm). Un métacarpe (Bd = 33,83mm), une épiphyse proximale d’un radius (Bp = 50,19mm ; BFp = 47,34mm).

Deux fragments de tibias gauches donnent, en mesurant leurs épiphyses distales, un Bd = 45,48mm et autre égale á 47,73mm.

L’épiphyse distale d’un métatarse a un Bd = 33,48mm. Traces de Boucherie

Sur 78 restes (1,29%), 5 uniquement ont délivré de traces de boucherie (2 astragales, un radius, un tibia et un métacarpe) témoignant vraisemblablement de traces de désarticulation de radius et de tibia (7,69% ; Tab.5.7)

Outre, on a pu enregistrer de traces de découpe (3,84% ; Tab.5.8) sur une anthère indiquant l’utilisation de bois de cerf tout en conférant probablement une valeur techno-économique (J-D.Vigne, 1993 :201-232). Les traces de

(35)

35 découpe enregistrées sur un ulna témoignent probablement sur les traces de découpage en quartier.

Pathologie

Aucune pathologie n’a été enregistrée. Taphonomie

L’assemblage a délivré sept restes de cerf brûlés (d’astragale, de phalanges, d’anthères et de métapodes) (8,97% ; Tab.5.5).

Outre, on a enregistré cinq restes érodés (6,41% ; Tab.5.2), un calcanéum marquant des agressions de carnivores (1,28% ; Tab.5.4) et 35 restes fracturés récemment (43,58% ; Tab.5.3, Fig.5.3) dus probablement au décapage lors de fouille et au nettoyage (Chaix & Méniel, 1996).

5.1.3. L’Auroch (Bos primigenius)

L’Auroch (Bos primigenius) présente l’une des espèces “sauvages” identifiés dans cet assemblage totalisant 0,09% du total de restes et 0,57% de mammifères déterminés.

Les éléments du squelette attribués au Bos primigenius sont des fragments de mandibule (16,66%), de dents (16,66%), de phalanges (16,66%), de Radius (16,66%) et de Calcanéum (33,33%) (Tableau 2.2 ; Figure 2.2).

Détermination de l’âge á la mort

On a enregistré un radius incomplet dont l’épiphyse distale est non fusionnée (Photo.12). Néanmoins on ne peut pas trancher de la présence des jeunes ou/et des adultes surtout qu’on ne connaît pas les différentes stades de fusion de cette espèce.

(36)

36 Mesures

Un calcanéum a révélé un GL = 155mm. Traces de Boucherie

Des traces de boucherie ont été enregistrées sur un calcanéum (0,016% ; Tab.5.7) renseignant éventuellement de découpage de la peau (Traces de dépouillement) ?

Pathologie

Aucune pathologie n’a été enregistrée. Taphonomie

Sur six fragments d’Auroch, un seul qui est fracturé récemment (16,66 % ; Tab.5.3, Fig.5.3) et deux fragments brulés (33,33% ; Tab.5.5) (Photo.7).

5.1.4. Le Bœuf domestique (Bos taurus)

Le Bœuf domestique est plus prépondérant que l’Auroch en nombre de restes (N=85) présentant 1,4% du total de restes et 8,11% de mammifères identifiés et également en Nombre Minimum d’Individus avec NMI = 7 (Tableau 2.4).

Les éléments du squelette les plus fréquents sont surtout des éléments de membres (Figure 2.4) tels que les Phalanges (23,52%), les Carpes (9,41%), les métacarpes (2,35%), les tarses (7,05%), les métatarses (4,7%) Mais également on a pu identifier des éléments d’os longs : de Tibia (7,07%), de Fémur (1,17%), d’Humérus (2,35%), de Radius (2,35%), d’Ulna (4,7%).Comme on note aussi, la détermination des éléments de Pelvis (2,35%), d’Astragalus (2,35%) et de Calcanéum (2,35%).

Les éléments du squelette largement dominants sont les dents, tout en totalisant 27,05% du matériel attribué á ce taxon (Bos taurus).

(37)

37 On peut enregistrer l’omniprésence de la quasi-totalité des différents éléments du squelette de bœuf domestique, contrairement au squelette de l’Auroch qui se limite á quelques éléments uniquement.

Détermination de l’âge á la mort (selon Grant 1982)

Une Molaire inférieure suggère la présence d’un jeune animal dans l’assemblage.

Outre, une diaphyse dont l’épiphyse distale d’un tibia n’est pas fusionnée suggère également l’âge jeune de l’animal en question.

Mesures

4 éléments du squelette de l’animal ont fourni de mesures : une épiphyse distale d’une Tibia (Bd = 57,37mm), une autre d’un métatarse (Bd = 49,2mm) et 2 astragales droit (GLl = 79,14mm, GLm = 70,79, Bd = 47,86mm) et gauche (GLl = 67,32mm,

GLm = 60mm, Bd = 42,74mm). Traces de Boucherie

Sur 85 fragments de bœuf domestique (1,4% du total) uniquement 5 ont délivré de traces de boucherie (5,88% ; Tab.5.7).

Sur un tibia, un ulna, deux tarses et un astragale.

On peut constater qu’aucune phalange n’a délivré de traces de boucherie suggérant ainsi l’absence de toute éventuelle trace de dépouillement.

Pathologie

Aucune pathologie n’a été enregistrée sur les restes du bœuf représentés. Taphonomie

On a enregistré des restes érodés totalisant 0,049% (Tab.5.2) de l’assemblage. Le taux de préservation est de 0,58% (Tab.5.3). Les restes

(38)

38 brulés sont présent avec un taux de 0,13% (Tab.5.5). L’érosion par les racines présente 0,016% (Tab.5.6).

Des agressions de carnivores ont été enregistrés sur un reste (1,17% ; Tab.5.4).

Une incisive montre une trace d’altération due á la consommation de l’herbe (Photo.11).

5.1.5. Le Mouton /Chèvre (Ovis/Capra)

Les restes de Mouton/Chèvre (Ovis/Capra) présentent 1,32% du total de restes et 7,64% de mammifères identifiés. Néanmoins, ce couple d’espèces est prépondérant en terme de Nombre d’individus avec au moins 2 individus soit 3,66% de nombre total d’individus estimé et 3,77% de nombre d’individus de mammifères existant dans la totalité de l’assemblage (Tableau 1).

Les éléments déterminés se répartissent pratiquement sur la totalité du squelette mais avec des pourcentages très faibles (de 1,25% jusqu’á 3,75% du nombre de restes attribués á Ovis/Capra) (Figure 2.7).

On note la présence d’un Axis.

L’élément omniprésent est les dents avec 58,75% du total du reste de l’espèce.

Détermination de l’âge á la mort

La figure (3.2) nous montre que :

- Durant la fusion temporaire (0-1,5 ans), 50% des os ont des épiphyses fusionnées. Cela prouve probablement que 50% des animaux abattus sont âgés au plus d’un an et demi á la mort.

(39)

39 -Durant la fusion médiale (1,5-2,5 ans), 75% des os possèdent des épiphyses fusionnées suggérant ainsi que 75% des animaux morts sont âgés entre 1,5 et 2,5 ans.

-Durant la fusion tardive (2,5-3,5 ans), aucune épiphyse fusionnée n’a été enregistré, ce qui explique peut être l’absence exclusive des bêtes abattues âgés entre 2,5-3,5 ans.

Néanmoins on ne peut pas prévoir exactement l’âge á la mort á cause de la petitesse de l’échantillon étudié.

Mesures

Les données métriques issues de mesures faites sur trois éléments sont : - Sur un humérus : Bd = 27,79mm ; HT = 15,77mm ; HTC = 11,88mm. - Sur un tibia : Bd = 20,52mm

- Sur un métatarse : BFd = 20,68mm ; WCL = 8,42mm ; DEM = 9,28mm ; DVM = 14,31mm ; DIM = 11,68mm ; DEL = 8,9mm ; DVL = 13,46mm ; DIL = 11,32mm.

Traces de Boucherie

On n’a enregistré qu’une seule trace de boucherie sur un tibia incomplet (1,25% ; Tab.5.7), preuve probable sur la désarticulation de l’animal.

Pathologie

Aucune pathologie n’a été enregistrée. Taphonomie

Sur 80 restes attribués á Ovis/Capra uniquement cinq qui sont érodés (3,52 % ; Tab.5.2) (deux restes sont érodés par les racines 2,5% ; Tab.5.6) reflétant vraisemblablement la bonne préservation de ses restes identifiés due

(40)

40 probablement au terrassement et la nature de remplissage (Chaix & Méniel, 1996 : 47) ?

Ce pendant, on note la présence de quatre restes qui sont brûlés (5% ; Tab.5.5).

13 restes sont fracturés récemment, mettant l’accent sur la qualité de décapage, de la récolte et de nettoyage des restes fauniques (3,75% ; Tab.5.3, Fig.5.3).

5.1.6. Le Porc/Sanglier (Sus sp.)

Les suidés demeurent le groupe dominant dans l’assemblage en termes de nombre de restes identifiés soit NRD = 594.

Malgré ce nombre de restes élevé, ce groupe n’est présenté au moins que par 11 individus (Tableau 2.3).

En effet, la distinction entre le porc et le sanglier s’avère difficile pour leurs similitudes morphologiques existant entre les os et les dents de chaque espèce (Moreno-García, 2003 :23).

Les différences ostéométriques peuvent nous aider á résoudre ce problème de distinction (Moreno-García, 2003 :23).

Les différents éléments du squelette sont pratiquement présents dans leur totalité : on enregistre la présence des côtes et des vertèbres mais surtout la présence d’un Atlas portant de traces transversales qui témoignent de l’opération de désarticulation (Photo 2).

La majorité des éléments sont présents en faibles proportions, néanmoins on peut remarquer d’importants pourcentages pour les phalanges (13%) et les métacarpes (7%). Les éléments dominants dans les restes de suidés sont les dents (entières et fragmentées) (34%) (Figure 2.3).

(41)

41 On peut mentionner la présence de quelques éléments du squelette ayant relativement une grande taille (Photo 15).

Détermination de l’âge á la mort

Le Tableau ci-dessus (selon Grant 1982) nous montre que :

4 molaires 3 sont en stade a, une molaire (1 ou 2) inférieure est en stade b, une molaire 1 inferieure en stade d.

Ceci suggère que les individus sont des jeunes adultes (en perpétuelle croissance, Photo.13, Tab.6).

La figure (3.1) montre que :

-La fusion épiphysale délivre les données suivantes : Avant la naissance, 100% des épiphyses sont fusionnées. Jusqu’á un an, 81% des épiphyses sont fusionnées.

- La fusion médiale (1-2,5 ans) se traduit par 49% des épiphyses sont fusionnées et pour la fusion tardive (2,5-3,5 ans), uniquement 5,88% des épiphyses sont fusionnées. a b c d e f g h i j k l m dP4 1 1 M1 &M2 1 1 1 M3 4

(42)

42 Ce qui suggère que les animaux abattus sont probablement jeunes á la mort, conformément á l’âge donnée par le stade d’usure dentaire.

Mesures

Les mesures effectuées sur quelques éléments donnent :

- Sur les épiphyses distales d’humérus (humérus1 : Bd = 37,87mm, Bt = 37,07mm ; humérus2 : Bd = 30,85mm).

- Sur les épiphyses distales et proximales de tibia (Tibia1 : Bp = 55,46mm ; Tibia2 : Bd = 27mm ; Tibia3 : Bd = 29,04mm).

- Sur des astragales (tableau ci-dessous)

La différence dans les mesures prises sur les astragales suggère des animaux de différentes tailles et probablement de différent âge.

Astragales GLl (mm) GLm (mm) Bd (mm) 1 38,82 36,48 23,04 2 43,73 38,99 25,25 3 28,11 35,21 22,02 4 43,39 39,3 26,09 5 38,34 35,34 21,4 6 42,53 38,17 25,65 7 37,94 35,05 22,01

(43)

43 Traces de Boucherie

On peut noter la présence des traces de désarticulation (traces sur quelques éléments de squelette : tibia, ulna, scapula, pelvis) (Chaix & Méniel, 1996 :47).

Des traces sur l’atlas sont produites probablement durant le démembrement de l’animal (Photo 2).

Des traces de découpe (0,67% ; Tab.5.8) sont mis en évidence sur 2 fragments de pelvis, un reste de tibia et un autre d’un astragale suggérant ainsi la découpe en quartier (Chaix & Méniel, 1996 :47).

Pathologie

On a pu enregistrer un indice de pathologie sur un astragale traduisant la difficulté du déplacement de l’animal (Photo 9).

Ce qu’on a enregistré est probablement une pathologie articulaire (arthropathies), une ostéoarthrite se manifestant par la striation des surfaces articulaires (Chaix & Méniel, 1996 :37-38).

En effet l’état de santé d’une population, notamment les espèces domestiques, reflète vraisemblablement le niveau socio-économique et plus particulièrement le soin apporté au cheptel (Chaix & Méniel, 1996 :47). Dans ce présent exemple, le nombre des éléments figurant de traces de pathologie se réduit á un seul reste ce qui ne peut pas permettre de proposer une telle hypothèse.

(44)

44 Sur 594 restes de porc/sanglier, on a pu enregistrer :

- 24 restes érodés (4,04%, Tab.5.2).

- 14 restes érodés par les racines (2,35%, Tab.5.6). - 29 restes sont brûlés (4,88%, Tab.5.5).

- 5 restes portant des traces d’agressions de carnivores (0,84% ; Tab.5.4). - 145 restes fracturés récemment (24,41% ; Tab.5.3, Fig.5.3).

5.1.7. Le Lapin (Oryctolagus cuniculus)

Le Lapin (O. cuniculus) est la 2ième espèce présente en grand nombre de restes déterminés (NRD = 184) totalisant 17,57% de mammifères identifiés mais avec au moins 17 individus soit 30,9% de Nombre Minimum d’Individus de mammifères déterminés (Tableau 2.5), En effet le lapin est un animal petit et par conséquent, il n’apporte pas beaucoup de viande pour qu’on puisse suggérer l’éventuelle possibilité de sa chasse (Moreno-García, 2003 :27). Comme le lapin est ubiquiste et elle est très répondue dans les sites Ibériques on pense vraisemblablement au problème d’intrusions (Lloveras, L. & al.2008 :99).

On peut constater la présence remarquable pratiquement de tous les éléments du squelette avec de pourcentages considérables : de Mandibule (8,69%), des Dents (16,3%), de Tibia (17,93%), de Fémur (7,6%), de Pelvis (13,04%) (Figure 2.5).

Détermination de l’âge á la mort

La présence des épiphyses totalement fusionnées, partiellement fusionnées et non fusionnées suggère la présence des animaux adultes, sub-adultes et jeunes.

(45)

45 Des mesures sont effectuées sur un reste de scapula et ont donné les données métriques suivantes : un LG = 7,81mm et un SLC = 4,27mm. Outre un reste délivre un Bd =10,49m.

Les mesures prises sur cinq restes de calcanéums donnent les données métriques illustrées dans le tableau ci-dessous.

Calcanéum GL (mm) GB (mm) 1 18,85 6,42 2 21,96 - 3 20,13 - 4 19,73 7,14 5 18,64 6,46 Traces de Boucherie

Aucune trace de boucherie n’a été enregistrée. Pathologie

Aucune trace de pathologie n’a été enregistrée. Taphonomie

Sur 184 microrestes de lapins, 8 seulement sont érodés dont deux sont très érodés (4,34% ; Tab.5.2). Egalement, on mentionne la présence de six restes brûlés (4,34% ; Tab.5.3).

(46)

46 Le comptage de 38 éléments ayant des fractures récentes témoigne de la vulnérabilité des microrestes lors de la récolte et de nettoyage (Guerin & Rage, 2002 :812).

Les espèces, préalablement énumérées, présentent les mammifères largement dominants et prépondérants dans notre assemblage.

Néanmoins, on peut enregistrer d’autres mammifères ayant un nombre de restes non significatifs (NRD = 1) tels que : le Lièvre, le Lynx Ibérique et le Blaireau (Lepus sp;

Lynx pardinus ; Meles meles), le Chien domestique et le chat (Canis familiaris ; Felis sp) (Tableau 1).

5.1.8. Le Lièvre (Lepus sp.)

Comme une espèce « sauvage », le lièvre n’est figuré que par un fragment de Tibia au niveau de la couche 2 (Tab.4.2 ; Fig.4.2) totalisant ainsi 0,01% de l’assemblage et 0,09% de restes identifiés (Tableau 1).

5.1.9. Le Chien (Canis familiaris)

Le chien, comme une espèce domestique, n’est présenté que par un seul individu au niveau de la couche 1 (Tab.4.1 ; Fig.4.1). Un seul os a été enregistré totalisant 0,01% de l’assemblage, et 0,09% de restes identifiés (Tableau 1).

L’élément du squelette déterminé est un axis.

5.1.10. Le Blaireau (Meles meles)

Cette espèce présente 0,01% du total de l’assemblage et 0,09% de restes identifiés au niveau de la couche 2 (Tab.4.2 ; Fig.4.2).

(47)

47 Un métatarse unique témoigne de la présence d’un seul individu de cette espèce. La fusion proximale et distale des épiphyses nous indique l’âge adulte du sujet (Tableau 1).

5.1.11. Le Chat (Felis sp)

Totalisant 0,01% de l’assemblage et 0,09% de restes identifiés (Tableau 1), le chat n’est présenté, également, que par un seul élément du squelette qui est un radius au niveau de la couche 1 (Tab.4.1 ; Fig.4.1). La fusion de l’épiphyse distale et la non fusion de la proximale témoigne d’un individu en perpétuelle croissance.

5.1.12. Le Lynx Ibérique (Lynx pardinus)

Cette espèce « sauvage » totalise 0,01% de l’assemblage et 0,09% de restes attribués á des taxons (Tableau 1).

La présence d’un métacarpe complet dont les épiphyses : distale et proximale sont fusionnés, au niveau de la couche 1(Tab.4.1, Fig.4.1) nous laisse penser á un individu adulte.

5.1.13. Carnivores

Deux restes faunistiques ont été identifiés comme de restes de Carnivores mais sans détermination taxonomique :

Une incisive inférieure témoigne vraisemblablement de la présence d’un renard ? (couche 1) (Tab.4.1 ; Fig.4.1). Le fragment de mandibule ne fournit aucune information fiable sur l’espèce en détermination (couche 2) (Tab.4.2 ; Fig.4.2).

(48)

48

5.1.14. Oiseaux

Présentant que 0,01% de l’assemblage (Tableau 1), le seul reste d’oiseaux au niveau de la couche 2 ; une diaphyse de radius nous indique la présence d’un seul individu.

La non fusion de l’épiphyse distale ainsi que la proximale nous fait penser á un oiseau très jeune.

5.1.15. Poissons

Ne sont présentés dans l’assemblage que par un seul fragment de vertèbres au niveau de la couche 2 soit 0,01% (Tableau 1).

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49

5.2. Distribution des Espèces Fauniques suivant les Couches d’occupation 5.2.1- Couche 3 : Néolithique final

La troisième couche renferme, désormais, un nombre de restes déterminés nettement réduit par rapport aux précédentes couches.

(NRD = 6) (Tableau 4).

Le reste se répartit uniquement entre: le Porc/Sanglier (Sus sp.) Totalisant 50% de l’assemblage de la couche, le Bœuf domestique (Bos taurus, 16,66%) et le Lapin (O.

cuniculus, 33,33%) (Tableau 4).

Depuis la couche la plus ancienne (couche 3 d’âge Néolithique final, M.V. Gomes, communication personnelle, 2008) vers le niveau d’occupation le plus récent, on peut remarquer une perpétuation et développement dans la présence des différentes espèces prépondérantes sur le site (Bœuf domestique, Suidés, cerf, Ovis/Capra) (Fig.4). Ce qui explique probablement une sédentarisation graduelle d’un peuplement nomade.

La présence de quelques espèces surtout sauvages en nombre très réduit comme le lièvre, le lynx, le blaireau ne permet pas de prévoir aucune hypothèse plausible.

5.2.2- La couche 2 : niveau d’occupation le plus ancien

La couche 2 contient 515 restes déterminés dont l’espèce largement dominante est également le Porc/Sanglier (Sus sp.) avec 58,83% de l’assemblage de la couche 2. On note la présence du cheval (Equus sp, 1,35%), l’Auroch (Bos primigenius, 0,58%), le Bœuf domestique (Bos taurus, 9,12%), le Cerf élaphe (Cervus elaphus, 7,76%), le Mouton/Chèvre (Ovis/Capra, 7,37%), le Lapin (O. cuniculus, 13,98%), le Lièvre (Lepus

sp; 0,19%) et une vertèbre de poisson (Tableau 4).

La couche 2 renferme un Nombre Minimum d’Individus égale á 27 (Tableau 4).

Imagem

Figure 2.1-Les éléments anatomiques présents dans l’assemblage - Equus sp.
Figure 2.2 - Les éléments anatomiques présents dans l’assemblage – Bos primigenius.
Figure 2.4 - Les éléments anatomiques présents dans l’assemblage – Bos taurus.
Figure 3.2- Fusion précoce, médiale et tardive – Ovis/Capra
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Referências

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