• Nenhum resultado encontrado

La spiritualité aujourd'hui ou la voie du juste milieu

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2017

Share "La spiritualité aujourd'hui ou la voie du juste milieu"

Copied!
10
0
0

Texto

(1)

© Université de Mostaganem, Algérie 2004

La spiritualité auj ourd'hui ou la voie

du j uste milieu

Cheikh Khaled Bent ounès Zawyya Alaouia Most aganem, Algérie

Résumé :

La religion, dans ce qu'elle a d'essent iel, de spirit uel, n'a de sens que si elle relie l'homme à l'Absolu. Elle l'invit e par une expérience vivant e et int ime, réconciliant le corps et l'esprit , à s'éveiller aux réalit és subt iles. Pour se parf aire en l'homme, elle a besoin d'un cheminement balisé, f ruit de l'expérience, de la sagesse et de la connaissance de ceux qui l'ont devancée. C'est par cet t e t ransmission f idèle et complèt e, que l'homme se rat t ache auj ourd'hui à cet hérit age précieux et f écond. C'est le lieu de ressourcement où se perpét ue la t ransmission de la t radit ion vivant e d'une générat ion à une aut re.

Mots-clés :

religion, spirit ualit é, souf isme, Alaouia, alt érit é.

***

De t out t emps l ’ homme a essayé d’ appréhender, de réf léchir à son dest in af in de donner un sens à sa vie, à sa mort inéluct abl e et de répondre à l’ angoisse provoquée par ses int errogat ions sur l’ après mort .

En ef f et , aussi loin que l’ on puisse remont er dans l’ hist oire de l’ avent ure humaine nous t rouvons t race de croyances et de rit es car l’ homme est mû, par un besoin inné chez l ui, de relier ses réf lexions à une dimension sacrée, religieuse ou spirit uelle.

(2)

- 32 -

problème pour l ’ homme", a dit le souf i Al-Tawhidi(1). Cela est incont est able, l’ homme n’ a élaboré sa pensée que par rapport à sa vision, son int errogat ion, du monde et de l’ univers.

Ainsi sont nées les civilisat ions humaines et avec ell es, la conscience universell e. L’ homme s’ est dist ingué de l ’ animal par son int elligence ; sa capacit é à s’ adapt er, à concevoir des règles de vie, des lois, des philosophies et des vert us moral es. C’ est l e passage de l’ homme biologique à l’ êt re spirit uel port eur de cet t e conscience universelle qui permit l’ épanouissement de la sociét é humaine. Les croyances et les religions f urent le f oyer-laborat oire où naquirent les dif f érent es cult ures avec leurs mult iples richesses.

A not re époque la conf usion est grande ent re spirit ualit é et religion. Il s’ avère même que cert ains religieux craignent , voire condamnent le spirit uel car celui ci libère l’ homme par une réf lexion prof onde et une médit at ion at t ent ive du dogmat isme ét roit de la dialect ique et de la casuist ique t héol ogique. Cet enseignement permet de ret rouver en nous la connaissance qui st ruct ure et nourrit la conscience. Cela nous conduit à expériment er un ét at d’ êt re en harmonie avec la réalit é qui nous ent oure.

En ce sens la t radit ion souf ie prêche la voie du j ust e milieu ent re le t emporel et l e spirit uel , ent re la l oi (charia) et la vérit é (haqiqua). Si la première est un moyen d’ adorat ion, une aide et un garde-f ou permet t ant à l’ homme de vaincre ses passions, d’ at t énuer son égoïsme et d’ ouvrir son cœur à la générosit é et au respect d’ aut rui, la seconde lui permet de vivre l’ int ime expérience de la présence divine.

Par ailleurs la loi ou charia s’ avère, en elle même, impuissant e et dénuée de sens si ell e se prat ique sous la cont raint e : "Nulle cont raint e en mat ière de religion. . . " af f irme clairement le Coran (s. 2 v. 256).

(3)

- 33 -

rat t ache not re conscience à l’ unit é t ranscendant al e. Elle est une f orce, une énergie qui pousse l’ homme vers la cert it ude, la réalisat ion de son êt re d’ ét ape en ét ape, de l’ ext érieur vers l’ int érieur et de l’ int érieur vers l’ ext érieur. Elle crée ainsi un double mouvement qui relie le relat if à l’ absolu, l’ individualit é de l’ êt re au principe ét ernel et essence première de t out e manif est at ion : "Il est le Premier et le Dernier, l’ Apparent et le Caché, Il connaît parf ait ement t out e chose" (Coran, s. 57, v. 3).

Et c’ est cela précisément qui donne à la f ormule de l’ unit é (Tawhid) l a prof ession de f oi musulmane, (pas de divinit é aut re que Dieu et Mohammed est le messager de Dieu), sa vérit able dimension.

Ce double t émoignage, af f irmat ion f ondament ale de t out croyant , ne f ait qu’ at t est er l’ unicit é divine en t out e chose, en conf irmant le lien indéf ect ible de l ’ homme en t ant que déposit aire et messager de cet t e vérit é (Khalif at ). Ainsi pour le souf isme, l ’ humanit é depuis Adam j usqu’ à nos j ours n’ a de sens que dans la reconnaissance et le renouvellement du pact e primordial scellé dans la préét ernit é ent re l’ homme et Dieu : "Ne suis-Je pas vot re Seigneur ? Oui, nous en t émoignons" Coran, sourat e 7, verset 172. Il serait vain de rechercher dans l’ expérience de la vie une f inalit é aut re qu’ êt re le t émoin sous quelque f orme que ce soit de la relat ion du t out avec l’ Un.

Cet t e af f irmat ion semble excl ure t ous ceux dont la f oi ne repose pas sur le monot héisme et pourt ant l’ Emir Abd el Kader(2) nous dit dans un ses écrit s, le Livre des Halt es : "S’ il t e vient à l’ esprit que Dieu est ce que prof essent l es dif f érent es écoles islamiques, chrét iennes, j uives, zoroast riennes ou ce que prof essent les polyt héist es et t ous les aut res, sache en ef f et , Il est cela et qu’ Il est , en même t emps, aut re que cela ! "

(4)

- 34 -

ent ière vers le ret our à sa source comme la gout t e d’ eau qui t ombe du ciel est vouée au ret our vers l’ océan : "Et vers Dieu est le ret our". (Coran, sourat e 88, verset 25). Malgré la généralisat ion des connaissances et l’ accroissement du savoir, l’ homme moderne demeure insat isf ait , empli d’ int errogat ions quant à sa condit ion et incert ain quant à son devenir.

Sat uré d’ inf ormat ions, de connaissances livresques et menant une vie désacralisée dont le sens se perd t ous les j ours, l’ homme vit une déchirure. Ell e se perçoit dans la cont radict ion ent re l’ at t rait du monde mat ériel, quant it at if , et l’ appel vers un idéal aux vert us spirit uelles, qualit at ives. C’ est par ce déséquilibre et l’ absence de réponse à cet appel incessant venant des prof ondeurs de la conscience, que l’ homme et la f emme d’ auj ourd’ hui se j et t ent aveuglément dans la première expérience spirit uelle qui se présent e à eux. Malheureusement celle-ci se t ermine souvent par une désill usion.

C’ est l’ at t rait des sect es dont les mét hodes brisent leur personnalit é, les rendant passif s et malléables ou celui des voies du new-age f ait es de syncrét isme et de "melt ing-pot ", cult ivant l’ ego narcissique, aux appét it s et pulsions les plus basses. Pour d’ aut res c’ est le ref uge dans l’ int égrisme pur et dur qui "sat anise" l’ aut re en rej et ant sur lui t out e la responsabilit é des maux qu’ ils endurent , allant j usqu'à déclencher l’ apocalypse, s’ ils le pouvaient .

(5)

- 35 -

Une religion quelle qu’ elle soit , amput ée de sa spirit ualit é, se f ige, se réduit et empêche la conscience d’ évol uer vers l’ êt re universel. Ni les sect es, ni les pseudo-voies basées sur des t héories dout euses, émot ionnell es ou imaginaires qui prof it ent de la souf f rance, de l a désorient at ion, de la misère humaine pour vendre à prix f ort des paradis "clef s en mains", des nirvanas aux lendemains qui déchant ent , ni l’ enf ermement religieux et sect aire dû à une soi-disant élect ion divine prédét erminée ne peuvent répondre à ce besoin légit ime et prof ond de spirit ualit é de la sociét é humaine d’ auj ourd’ hui.

En ef f et la méconnaissance prof onde des valeurs et des enseignement s de la spirit ualit é cont enue dans les t radit ions f ont que de pl us en plus l’ homme s’ évade dans l’ irrat ionnel. Quant l’ esprit n’ est plus présent dans l ’ homme al ors la conscience s’ en va et la raison déraisonne. D’ où l’ import ance de nourrir la raison, lumière et guidance de not re êt re à la source de cet hérit age spirit uel. La spirit ualit é s’ inscrit alors dans le prolongement de l a philosophie af in que la sagesse aliment e sa réf lexion et dét ermine son act ion, sort ant , par là même, la philosophie de débat s spéculat if s st ériles.

Comme l’ écrit le phil osophe Soren Kierkegaard(3) : "Il s’ agit de t rouver une vérit é qui en soit une pour moi, t rouver l’ idée pour laquelle j e veux vivre et mourir".

Ainsi la valeur réelle d’ une civilisat ion, f ut -elle même la plus avancée t echniquement , ne se mesure pas à la puissance des moyens mat ériels qu’ elle met au service de l’ homme mais bien à la haut eur où elle élève l’ âme humaine. Cet t e élévat ion de l’ âme se mesure à son ét at de conscience ; la somme des valeurs aj out ées de sa quêt e durant t out e une vie.

(6)

- 36 -

philosophique ou religieux. C’ est alors le salut de l’ âme ici-bas sans at t endre de récompense f ut ure dans l’ au-del à et , c’ est enf in, le chemin f ait d’ amour désint éressé qui conduit vers la Paix. Si la démocrat ie est la loi du nombre, plus il y aura de cit oyens à la conscience élevée, port eurs de valeurs nobles et universelles plus l’ arbre de la démocrat ie nourrira de ses f ruit s les hommes qui t rouveront sens et réalit é au sein de l a sociét é.

C’ est le sens de ce qu’ exprime le souf i Al-Tawhidi(4) : "Si vous vous ét iez appliqués à suivre la voie droit e et si vous ét iez rest és at t achés à la raison solide et évident e, si vous vous ét iez prot égés du mal en suivant la voie spirit uelle, vous auriez ét é comme une seule âme en t out e sit uat ion périlleuse ou dif f icile ; ce t it re de noblesse, qu’ est l’ harmonie et l’ union, serait allé d’ ami à un aut re ami, puis à un t roisième. . . On l’ aurait ret rouvé chez les j eunes et chez les vieux, chez celui qui guide comme chez celui qui est guidé, ent re les deux voisins, ent re les deux quart iers, ent re deux pays".

(7)

- 37 -

corps. A part ir de là, il est f acile de généraliser la t hèse. Ce que nous essayons de f aire comprendre, c’ est que l’ individu humain doit êt re considéré par rapport au corps social, comme l’ organe par rapport au corps proprement dit . Il doit donc agir plus en vue du bien de la collect ivit é qu’ en vue de son bien propre.

Bien ent endu il aura la part qui lui revient , car en t ant que membre de la collect ivit é, il est heureux ou malheureux selon qu’ elle même est heureuse ou malheureuse. Si l ’ ensemble de l a collect ivit é décide de f aire respect er cet t e règle pour chacun de ses membres, nul dout e que t ôt ou t ard, elle connaît ra le bonheur et le prest ige parmi les nat ions. Ceci devrait êt re l’ obj ect if de t out réf ormat eur (muslih)". Le Prophèt e Mohammed (sur lui le salut et la paix) n’ a-t -il pas dit : "Les croyant s sont semblables à un seul corps ; si l’ un de ses organes est malade, t out le corps est at t eint par l ’ insomnie et la f ièvre".

Ainsi la spirit ualit é embrasse t ous les domaines qui t ouchent à l’ humain, à la sociét é. Elle peut s’ exprimer t out à la f ois à t ravers le polit ique, l e social, l’ économique, le scient if ique, et c. Tout ce qui concerne l ’ êt re et l a sociét é concerne la spirit ualit é.

Le champ de la spirit ualit é et celui de la polit ique sont donc deux aspect s qui se rej oignent et se complèt ent dans l’ act ion et l’ éducat ion civique de l’ individu. Si la polit ique est la gest ion de la cit é des hommes, la spirit ual it é est la gest ion de not re cit é int érieure. Elle aide l’ individu à aller dans le sens du bien, de l’ unit é, de la f rat ernit é. Elle n’ est pas donc vouée à exclure le polit ique mais au cont raire à l ui donner du sens, à l’ humaniser. Plus not re spirit ualit é grandit , plus not re champ de conscience s’ élargit , plus not re apt it ude à prendre en compt e les dif f érent s besoins humains et à combat t re l’ inj ust ice s’ af f irme.

(8)

- 38 -

préf ère pour son f rère ce qu’ il préf ère pour lui même". Le pouvoir polit ique a t ouj ours suscit é la convoit ise et généré des conf lit s ent re les hommes.

Chaque part i aussi honorable soit -il ne f ait que déf endre ses propres int érêt s ; d’ où le risque const ant du dét ournement des principes de la polit ique quand elle devient l’ enj eu de t act iques part isanes ou démagogiques. Par cont re, l’ act ion de l’ homme spirit uel va dans le sens de l’ unit é, de l ’ int égrit é et de l’ int érêt général.

Et quand il se replie et désavoue le polit ique, cela ne signif ie pas, à mon avis, qu’ il s’ enf erme et se coupe de l’ int érêt qu’ il port e au développement et au bien êt re de la sociét é. En ef f et , son rôle est de t ouj ours élever le débat au sein de la vie publique en insist ant sur les valeurs, les vert us et l ’ ét hique sur lesquelles devraient reposer les f ondement s de la vie de la cit é. Quel que soit le régime de l’ Et at , laïc ou conf essionnel, la spirit ualit é peut y êt re prof ondément vécue t ant que la libert é d’ expression y exist e et que le choix individuel des croyances et des phil osophies y est respect é.

La spirit ual it é est exigeant e, elle n’ accept e ni le mensonge, ni la manipulat ion. Elle nous invit e à plus d’ aut hent icit é et de clart é en nous même af in de ne pas commet t re t out ce qui peut êt re préj udiciable à aut rui. L’ at t achement à l a spirit ual it é comme moyen de réalisat ion est cont raire au repli narcissique individuel et au rej et des engagement s sociaux. Quand on voit , à t ravers l’ hist oire, la vie menée par les grands hommes spirit uel s qui ont marqué l’ humanit é, aucun d’ eux ne s’ est dét ourné des af f aires t emporelles de ce monde pour ne s’ at t acher et n’ enseigner que les valeurs spirit uelles concernant l’ au-delà.

(9)

- 39 -

milieu et son éducat ion d’ éveil qui conduit l’ homme à l’ harmonie du t emporel et du spirit uel et qui l ’ él ève à la conscience universelle.

Il est incont est able que l’ avent ure spirit uelle de l’ humanit é demeure un déf i maj eur pour l e XXIe siècle. Ce besoin s’ inscrit dans la recherche et l’ aspirat ion de l ’ êt re humain à un idéal supérieur. Les prophèt es, les sages de l’ humanit é en sont l’ archét ype, eux qui ont ét é, à la f ois, les port eurs et les guides mais aussi les phares des civilisat ions qui nous ont devancés. Tout e l a quest ion est de savoir comment nos cont emporains renoueront , réaliseront et t ransmet t ront cet t e expérience, à l’ inst ar de t ous ces hommes et de t out es ces f emmes qui ont incarné cet idéal nobl e et cheval eresque au péril de l eur vie ?

Dans t ous les livres sacrés de l’ humanit é (Védas, Tao, Upanishads, Bible, Evangile, Coran et c. . . ) mais aussi à t ravers les cont es, les légendes et les myt hes de t ous les peuples nous ret rouvons la t race de cet t e quêt e obst inée du moi vers le Soi.

La dif f érence, à mon sens, se sit ue plus dans le moyen ou le mode que dans l a quêt e de la vérit é elle-même. Le part icularisme de chaque enseignement demeure pour les souf is une bienveillance et une miséricorde de l a sagesse divine envers les hommes af in de rendre accessible à chacun la réalisat ion de cet t e quêt e.

Impossible en ef f et de prét endre à une paix équit able et durable ent re les hommes en occult ant "l a paix des cœurs", une paix basée sur la f rat ernit é spirit uelle "Adamique". C’ est du rest e le devoir des religions, qui ont pour vocat ion première d’ éduquer et de f ort if ier la conscience de l'homme, en le rendant pl us responsabl e f ace à cet t e origine commune de l’ humanit é t out en le reliant ainsi à la t ranscendance divine source de miséricorde.

(10)

- 40 -

f ait t imidement . Et cela mon avis, parce que les inst it ut ions qui représent ent les religions rest ent sur leur réserve, chacun monologue en son nom propre alors que le dialogue suppose avant t out sincérit é et échange. Au lieu d'un dialogue asept isé où t out e int erpellat ion est exclue au nom du respect mut uel , ne vaudrait -il pas mieux que cet échange, basé sur une f oi solide, soit l'occasion d'une écout e aut hent ique des richesses de l'aut re ?

Leurs enseignement s doivent avoir comme f ondement la j ust ice, la f rat ernit é et la solidarit é ent re t ous les hommes dans le respect des dif f érences. Que pouvons nous, de part et d'aut re, apport er comme enseignement visant à plus de j ust ice et de solidarit é ?

Notes :

1 - Al-Tawhidi, souf i de l’ école de Bagdad (922 - 1023). Cf . Marc Bergé : pour un humanisme vécu, Abu hayyan Al-Tawhidi, édit ion Maisonneuve, Damas 1979.

2 - Emir Abd el-Kader, grand myst ique du 19e siècle, (région de Mascara 1808 - Damas 1883), organisat eur du premier ét at algérien et résist ant courageux à l’ invasion f rançaise de l’ Algérie.

3 - Soren Kierkegaard, (Copenhague 1813 - id. 1855), philosophe et t héologien danois.

4 - Al- Tawhidi, supra.

5 - Cf . Cheikh Ahmed Ben Must apha al Alawi : Recherches Philosophiques (al abhat h al alawiya f i al f alsaf a al islamiya), n° 8, Les Amis de l’ Islam, Drancy 1984, pp. 26 - 27.

6 - Hadît h : dire, parole du Prophèt e Mohammed dont la somme const it ue la Tradit ion (sunna).

Pour citer l'article :

 Cheikh Khaled Bent ounès : La spirit ualit é auj ourd'hui ou la voie du j ust e milieu, Revue Annales du pat rimoine, Universit é de Most aganem, N° 02, 2004, pp. 31 - 40.

Referências

Documentos relacionados

A vírgula não deve separar elementos que têm relação sintática direta, como sujeito e verbo; verbo e complementos etc... Por mais longo que seja o sujeito, ele não deve ser separado

Terminado o Liceu em Valsalice, sob a guia do padre Piscetta e do Servo de Deus, padre Cimatti, o tirocínio em Intra com o diretor padre Fedele Giraudi, a teologia em Foglizzo com o

ABRUEM - Associação Brasileira dos Reitores das Universidades Estaduais e Municipais ANDIFES - Associação Nacional de Dirigentes das Instituições de Ensino Superior CAPES -

Enfin, la vitesse de calcul résultant de la formulation analytique du comportement non linéaire des sections, elle rend ce modèle particulièrement bien adapté pour

1. D’approuver la Stratégie régionale pour améliorer la santé des adolescents et des jeunes pour répondre efficacement et utilement aux besoins actuels et émergents de la santé

a) de produire et diffuser des critères, des lignes directrices, des modèles de politiques et cadres juridiques en santé publique pour la planification de la santé en milieu

Este artigo apresentou um modelo de simulação para a lâmpada fluorescente, método de dimerização variando o tempo de condução do de um estagio “boost”

Este texto apresenta parte dos resultados de uma pesquisa no campo da Educação Musical que teve como objetivo investigar a aprendizagem musical de um aluno surdo que estuda técnica