Dictionnaire de l'artisanat et des métiers - Electre NG

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Dictionnaire de l’artisanat et des métiers

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Le Dictionnaire de l’artisanat et des métiers est un titre de la collection

« Artisanat », publiée par le cherche midi éditeur sous la direction de Louis Aldebert, éditeur délégué et Médaille d’or de la Reconnaissance artisanale.

PARUS DANS LE MÊME DOMAINE AU CHERCHE MIDI :

Le Point et la Ligne (Histoire de la MAAF), Louis Aldebert, 2001.

Métiers passions, Louis Aldebert et Philippe Mascaro, 2003.

Le Geste et la Parole des métiers d’arts, Éric Orsenna et Renaud Dutreil, 2004.

L’Économie de proximité, moteur d’un nouveau projet de société, Pierre Martin, 2008.

Ambitions pour le vrai pain, Jean-Pierre Crouzet, 2008.

Le cherche midi éditeur remercie

le Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat pour son autorisation exceptionnelle d’utilisation du logo de l’Artisanat

sur la couverture du Dictionnaire de l’artisanat et des métiers.

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INSTITUT SUPÉRIEUR DES MÉTIERS

Dictionnaire de l’artisanat et des métiers

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Coordination éditoriale : Julie Da Silva Conception graphique et lettrines : Corinne Liger

Couverture : Bruno Hamaï

©

le cherche midi, 2012 23, rue du Cherche-Midi, 75006 Paris

Vous pouvez consulter notre catalogue général et l’annonce de nos prochaines parutions sur notre site Internet : www.cherche-midi.com

« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client.

Toute reproduction ou diffusion au profi t de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »

ISBN numérique : 978-2-7491-2533-6

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Avertissement au lecteur ... 8

Introduction ... 9

Articles de A à Z ... 13

Index thématique ... 461

Sites utiles ... 483

Formulaire d’enrichissement ... 491

Sommaire

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L

E DICTIONNAIRE DE L’ARTISANAT a été élaboré par l’Institut supérieu r des métiers en lien avec les différentes organisations de l’arti sanat. Il est issu d’un travail collectif dont la mise en œuvre a été encadrée par un Comité de pilotage associant la Direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services du ministère de l’Éco- nomie, de l’Industrie et de l’Emploi, l’Union professionnelle artisanale, l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’arti sanat, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment et la Confédération nationale de l’artisanat et des métiers de services. Dans toute la mesure du possible, les définitions ont fait l’objet d’une vali- dation auprès des différentes organisations de l’artisanat concernées et nous tenons à remercier vivement de leur collaboration l’ensemble des organisations ayant contribué à la réalisation de ce projet, même s’il ne nous est pas possible de les citer toutes ici. Malgré le soin apporté à la réalisation de ce document, les informations qu’il contient ne sont pas nécessairement exhaustives, la responsabilité de l’ISM et de l’édi- teur ne saurait donc être engagée en cas d’erreur, d’omission ou de non- actualisation des informations fournies. Nous renvoyons le lecteur à la liste des sites utiles, située en fin d’ouvrage, pour compléter ou préciser les informations consultées. Pour ce qui concerne plus par- ticulièrement les informations relatives aux formations, nous l’engageons vivement à consulter le site de l’Onise p (www.onisep.fr) qui est mis à jour en permanence, ainsi que les informations sur les métiers proposées par les organisations de l’arti sanat sur leurs sites. Enfin, nous vous remercions de bien vouloir nous communiquer vos remarques ou observations en utilisant le formulaire réservé à cet effet.

Avertissement au lecteur

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P

REMIÈRE ENTREPRISE DE FRANCE, l’artisanat représente aujourd’hui des valeurs d’avenir pour une jeunesse en quête d’orientation, de qualification et de réussite. Depuis les temps les plus anciens, les métiers artisanaux ont permis à l’humanité de vivre en société, de construire les cathédrales et temples les plus intemporels comme les bâtiments et routes les plus pratiques et fonctionnels.

Ils ont su donner et développer le goût et la beauté des choses et des objets de la vie quotidienne et raffiner les nourritures terrestres. Ils ont toujours et surtout contribué à former des hommes et des femmes en capacité d’être d’excellents professionnels qui restent, toute leur vie, utiles à leurs concitoyens et à leurs territoires et transmettent leur savoir-faire grâce à leur dispositif original de l’apprentissage.

Représentant 10 % de la population active en France, présent dans les villages les plus reculés comme dans les grandes métropoles, assu- mant une fonction sociale et sociétale grâce à sa proximité avec les populations, l’artisanat est aujourd’hui un secteur socioprofessionnel qui mérite toutes les attentions, aussi bien des pouvoirs publics que de l’ensemble des acteurs concernés, en premier lieu des parents, des éducateurs et surtout des jeunes qui ont besoin de connaître les atouts de ce secteur pour éventuellement l’appréhender et, pourquoi pas, l’intégrer.

Les 250 métiers de l’artisanat, répartis dans les grandes catégories que sont le bâtiment, l’alimentation, les services et la fabrication, la production, enfin les nombreux métiers d’art, ont tous en commun l’excellence d’un savoir-faire et la possibilité, pour chaque artisan, de s’épanouir librement sur le plan professionnel, de pratiquer un métier

Introduction

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structurant et utile et de transmettre un savoir-faire acquis et enrichi à de nouvelles générations.

Alors que les grandes entreprises délocalisent ou réduisent leurs effectifs, que les organismes publics doivent faire mieux avec moins, que les territoires évoluent, que les goûts et habitudes changent, l’artisanat représente une chance extraordinaire pour toute une série de jeunes qui souhaitent apprendre un métier, et aussi, fait relativement nouveau, pour des salariés ou cadres en situation de reconversion, ou encore tout simplement pour des demandeurs d’emploi qui veulent s’en sortir. Il s’agit pour chacun de trouver son emploi et de retrouver sa place dans la communauté nationale. L’un des rares secteurs économiques en mesure de porter réponses à toutes ces questions, aujourd’hui, comme c’était le cas hier, ou bien le sera encore demain, c’est très clairement et indiscutablement l’artisanat.

Aussi, les 960 000 entreprises artisanales et tous ceux qui y travaillent méritent-ils qu’une attention toute particulière leur soit portée et que des actions très importantes à leur égard soient entreprises à tous les niveaux. Dans ce cadre, les actions de promotion et de communication de l’artisanat ont pour objet de mieux faire connaître ce secteur socio- économique porteur d’avenir, notamment pour ce qui concerne l’emploi et l’équilibre de nos Régions.

Toutefois, si l’image de l’artisanat évolue favorablement, si un nombre de plus en plus important de nos contemporains s’intéressent à ce secteur, il convient de constater que certaines barrières existent encore qui sont autant de freins, notamment auprès des jeunes, de leurs parents et enseignants. Et pourtant, si l’on s’y intéresse, l’on comprend vite à quel point l’artisanat est moderne et innovant, comment il invente chaque jour dans tous les métiers, qu’il est capable de la plus grande réactivité mais, surtout, qu’il connaît la société et ses spécificités territoriales et agit en véritable catalyseur.

Force est de constater également que, derrière le vocabulaire néces- sairement riche, voire complexe, de l’artisanat, de ses métiers, de ses outils, de ses méthodes, se nichent les définitions les plus hétéroclites, ce qui ne favorise sans doute pas une bonne découverte de ce secteur, ni des ressources qu’il contient.

Que leur parcours scolaire classique soit réussi ou non, la méconnais- sance qu’ont les jeunes des métiers de l’artisanat, de la richesse et de la diversité de ce monde économique majeur peut et doit être combattue en permanence.

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Alors qu’imaginer l’avenir nécessite de le comprendre, jusque dans son vocabulaire et l’évolution de ses mots et définitions, les métiers nobles de l’artisanat, leur actualité et leurs capacités d’insertion et d’innovation doivent être abordés dans leur globalité.

Cette approche générale nécessaire étant précisée, il faut la nourrir de la « substantifique moelle » des mots et de leurs sens. Car toute formation et toute communication passent par eux. Cela est aussi valable pour tous ceux qui travaillent dans une entreprise artisanale mais qui n’en ont pas forcément la même approche, ni la connaissance des fondamentaux (les institutions, la gestion, les lois et réglementations…).

En définitive, il convenait de mieux participer à la visibilité de l’identité artisanale en dotant ce secteur d’un attribut essentiel, un dictionnaire, qui fasse reconnaître toute l’activité sociale et professionnelle du secteur des métiers et complète utilement les actions engagées tant par l’État et les collectivités que par l’ensemble des organismes de l’artisanat.

Le présent ouvrage, premier du genre, mais sûrement pas le dernier, est le résultat d’un travail collectif qui a permis d’organiser un dispositif de collecte d’informations et de rédaction dans les meilleures conditions possibles (comité de pilotage, partenariats institutionnels…), pour envi- sager ensuite un corpus encyclopédique plus large.

Chaque mot est défini brièvement dans les limites de l’objet du dictionnaire, c’est-à-dire en s’attachant uniquement à une signification ressortissant à cet objet. Chaque définition est d’autant plus détaillée que sa spécificité est forte et originale. Elle peut fournir des exemples d’emploi mais ne propose jamais de documentation complète, laissant ce soin à des ouvrages encyclopédiques.

À l’issue d’une phase de collecte et d’organisation du lexique, qui a nécessité la consultation de nombreuses sources, la liste alphabé- tique générale des définitions a été dressée et répartie dans des dossiers selon les secteurs professionnels ou les centres d’intérêt particuliers.

La deuxième phase du travail fut celle de la rédaction, entreprise dossier par dossier et validée le plus souvent possible par les sources à l’origine de l’information. La troisième phase a permis d’établir le corpus définitif de l’ouvrage et de le faire valider par le comité de pilotage assisté de professionnels et d’universitaires à l’écoute de l’artisanat et des métiers.

Dans la mesure où l’Institut supérieur des métiers, dont sont membres l’État, les chambres de métiers et de l’artisanat et les organisations

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professionnelles, a pour vocation de participer à la connaissance et à la compréhension de l’artisanat en créant les synergies nécessaires avec les universités et le monde de la recherche et des technologies, un tel projet a pu voir le jour. Rappelons que l’institut dispose du seul centre de documentation existant au niveau national sur l’artisanat, d’où sa maîtrise d’œuvre de cet ouvrage proposé par le seul éditeur qui ait pris une initiative dans ce sens.

Alexis GOVCIYAN

Directeur de l’ISM

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13 ACCORDAGE

L’accordage d’un piano est l’opération qui consiste à le mettre au diapason.

L’accordage s’effectue soit à l’oreille, soit à l’aide d’un diapason ou d’un accordeur électronique.

ACCORDEUR DE PIANOS

L’accordeur de pianos assure les différentes opérations de réglage, d’accord et d’harmonisation des pianos, et effectue la maintenance de ces instruments de musique dans le domaine de l’émission sonore et de la précision mécanique. Ce métier nécessite des notions de physique et de mathématiques pour bien comprendre le fonctionnement des instruments. En outre, connaître et maîtriser les techniques de travail du bois est également nécessaire,

car un nombre important de pièces qui constituent les instruments sont en bois. C’est notamment le cas des pièces de mécanique, du clavier, de la table d’harmonie et du meuble. Des connaissances en musique (déchif- frage de partitions, solfège et harmonie) sont absolument indispensables, l’acquisition d’une réelle culture musicale constituant un atout indé- niable qui permet à l’accordeur de comprendre les besoins et les exi- gences des musiciens. Dans l’exercice de son métier, il doit faire preuve de patience, de minutie et d’une forte capacité de concentration.

L’accordeur travaille en magasin, il se déplace également au domicile des clients, dans des écoles de musique ou des conservatoires, des salles de concerts et de spectacle, sur des

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ACFCI

festivals. Il réalise les réparations courantes en atelier et assure éga- lement un rôle de conseiller pour accompagner les clients dans leur achat ou pour expliquer les opéra- tions d’entretien et de réparation.

Le métier peut être préparé dans le cadre d’un certificat d’aptitude professionnelle d’accordeur de pianos qui s’effectue en 1 an. Il s’agit d’une formation à temps plein, avec des conditions d’entrée sur dossier, tests de sélection, tests d’audition et entretien de motivation. Toutefois, la parfaite maîtrise des techniques et des savoir-faire ne s’acquiert qu’après des années d’expé rience et de pratique.

ACFCI –

Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie Héritière de l’Assemblée permanente des chambres de commerce et d’industrie créée en 1964, l’Assem- blée des chambres françaises de commerce et d’industrie ( ACFCI) est l’établissement public national qui rassemble, fédère et anime le réseau des chambres de commerce et d’industrie de région ( CCIR) et des chambres de commerce et d’indus trie territoriales ( CCI) ; 1 800 000 entreprises sont ressortissantes des CCI.

L’ACFCI émet des propositions et avis sur l’ensemb le des sujets inté- ressant la vie et l’envi ronnement des entreprises. Elle représente le réseau consulaire auprès des pouvoirs publics nationaux, européens, des instances internationales ainsi

que des grands partenaires publics et privés. Elle exerce également une mission d’animation, d’appui et de conseil auprès des chambres dans leurs domaines d’intervention et facilite la mise en commun des compétences et des initiatives.

Site : www.acfci.cci.fr

ACHEMERESSE

Voir Atourneuse.

ACTIF – Associations

de conjoints de travailleurs indépendants de France Voir FNACTIF – Fédération nationale des associations de conjoints de travailleurs indépendants de France.

ACTIVITÉ PRINCIPALE

DU REGISTRE DES MÉTIERS –

APRM (code)

Voir APRM (code) – Activité principale du registre des métiers.

ACTIVITÉ PRINCIPALE EXERCÉE –

APE (code)

Voir APE (code) – Activité principale exercée.

ADEA –

Assistant(e) du (de la) dirigeant(e) d’entreprise artisanale

L’assistant(e) du (de la) dirigeant(e) d’entreprise artisanale (ancien- nement brevet de collaborateur de chef d’entreprise artisanale – BCCEA) est un titre reconnu et inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles dont le niveau est équivalent au

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AFFÛTEUR

baccalauréat. Généralement destiné aux conjoints d’artisans, il est déli- vré par les chambres de métiers et de l’artisanat à l’issue d’une formation de 495 heures dispensée dans les services de formation continue. La formation est composée de quatre modules : un module communication et relations humaines (70 heures), un module gestion et management (230 heures), un module secréta- riat et bureautique (110 heures) et un module stratégie et techniques commerciales (85 heures). Pour pouvoir s’inscrire à la formation, le can- didat doit justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans en rapport avec la certification visée ou un niveau de formation géné- rale équivalant au minimum à un niveau de 3^e.

ADSA –

Association paritaire interprofessionnelle nationale pour le développement du dialogue social

dans l’artisanat

Réunissant des représentants de l’UPA et des cinq organisations syn- dicales de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO), l’ADSA est l’ins- tance chargée de mettre en œuvre l’Accord pour le développement du dialogue social dans l’artisanat signé le 12 décembre 2001 par ces mêmes organisations. L’objet de cette association est de percevoir, mutualiser et répartir les ressources collectées au titre de l’accord, ainsi que de s’assurer de l’utilisation conforme des fonds.

AÉROGRAPHE

Pistolet permettant de pulvériser à l’aide d’air comprimé de la peinture, de la laque ou de l’encre en jet très fin (moins de 0,5 mm d’épaisseur) sur une surface. Il permet également de réaliser des dégradés de couleur.

AFFINAGE

L’affinage consiste à broyer la pâte de chocolat entre deux cylindres métalliques très rapprochés en utilisant des procédés comme le conchage (voir ce mot).

AFFÛTEUR

L’affûteur effectue les répara- tions, les réglages et la conduite de machines-outils destinées à la fabrication d’outil s à l’unité ou en série, en suivant les instructions d’un plan très précis. Il doit être capable de reproduire la géométrie de l’outil existant pour le réaffûter. Dans ce métier, le professionnel doit impé- rativement respecter des normes de productivité et de qualité. Égale- ment chargé de l’entretien courant des machines-outils sur lesquelles il travaille, il effectue les tâches de maintenance de premier niveau et peut parfois être amené à travailler, régler et éventuellement programmer des machines à commande numé- rique. L’affûteur doit savoir lire un plan et être capable de se représen- ter des volumes dans l’espa ce. Il sait élaborer les gammes d’usinage, repérer et comprendre des signaux lumineux et des symboles. Une

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AGATHE

bonne connaissance de l’outillag e est indispensable ainsi qu’une bonne capacité à anticiper les dysfonction- nements. Soucieux du strict respect des règles de sécuri té, il doit réagir rapidement lors d’une situation d’urgence. L’affûteur règle sa machine et contrôle l’outil usiné tout en respectant les processus logiques et en maintenant une attention soutenue lors de travaux de haute précision (de l’ordre du micron) qu’il a à réa- liser. Le métier s’exerce principale- ment en atelier et nécessite le port d’équipements de protection tels que des lunettes ou des gants pour éviter certains risques (coupures, projections…). En fonction de la diversité des entreprises, des modes d’organisation et de production, les interventions peuvent s’effectuer sur une ou plusieurs machines-outils.

Le métier peut être préparé dans le cadre de formations de niveaux V ou IV ( CAP, CFPA, BP, bac technologique ou professionnel) du domaine méca- nique. L’accès indirect est également possible à partir d’une formation en alternance ou d’une promotion interne associée à une formation.

L’activité est liée à l’indus trie et à l’artisanat et les capacités d’emploi sont donc fluctuantes. Il est recomman dé de faire des formations complémentaires afin de mettre le plus grand nombre d’atouts de son côté. Ces formations complémen- taires peuvent concerner par exemple la maîtrise des commandes numé- riques, les rectifieuses, la métrologie, le fraisage, etc.

AGATHE (sainte)

Sainte Agathe, fêtée le 5 février, est la sainte patronne des fondeurs de cloches.

AGENT D’ENTRETIEN DES ARTICLES TEXTILES

L’agent d’entretien des articles textiles assure l’entretien et la remise en état des vêtements et du linge au sein d’un pressing. Le lavage et le repassage des draps et autres taies d’oreillers sont souvent sous-traités à une blanchisserie. L’agent d’entretien des articles textiles est qualifié pour tout ce qui concerne le nettoyage, le repassage, l’apprêtage et le pressage des différents articles. Les qualités requises pour exercer cette profession sont liées à l’hygiène, au soin, à l’ordre et à l’organisation. Le travail comporte plusieurs phases : 1°/ la réception des articles confiés par les clients, suivie du tri puis de l’enlè- vement des taches à l’aide de produits et de procédés appropriés ; 2°/ le chargement de la machine et la mise en route (nettoyage à sec, machine à laver…) ; 3°/ le séchage, le repassage, le plissage et l’apprê- tage ; 4°/ le pliage et l’emballage des articles pour les restituer aux clients. C’est également l’agent qui assure l’entretien des machines et des outils utilisés. Enfin, il doit être aussi commerçant et avoir des notions de comptabilité. Le métier est accessible à partir de formations de niveau V ( CAP métiers de la blanchisserie, CAP métier du pressing), ou de niveau IV : bac pro métiers du pressing et de la

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AJUSTEUR(EUSE)-MONTEUR(EUSE)

blanchisserie, BP maintenance des articles textiles, option pressing.

La Saint-Maurice est la fête des professionnels des teintureries et des blanchisseries. Elle est célébrée le 22 septembre.

AGENT DE PROPRETÉ

L’agent de propreté assure l’agen- cement et le maintien en état de propreté des locaux, des mobiliers et des matériels. Il veille à leur dispo- sition fonctionnelle. L’employé doit posséder des qualités d’organisation et de minutie. Il doit être capable de respecter des notices et des consignes d’utilisation de produits et porter un soin particulier à appliquer les règles d’hygiène et de sécurité associées à sa mission. Il maîtrise le maniement des matériels de nettoyage, qu’ils soient manuels ou automatiques. L’agent de propreté effectue seul ou sous le contrôle d’un responsable de chantier l’enchaînement des travaux néces- saires au nettoyage et à l’entretien des locaux et des surfaces des espaces publics. Il effectue ainsi les travaux de balayage, d’essuyage, de dépous- siérage, de lavage et d’entretien des sols, des vitres, des murs, des meubles et de matériels divers. Il informe de manière systématique le responsable des problèmes rencontrés. Le port de vêtements professionnels et le respect des règles d’hygiè ne et de sécurité (manipulation de déter- gents et de produits chimiques) sont obligatoires au regard de la nature du travail. Cette activité est souvent liée au secteur public, par exemple

le domaine scolaire ou les hôpitaux.

Le métier peut être préparé dans le cadre de formations telles que le CAP maintenance et hygiène des locaux.

AJUSTEUR(EUSE)- MÉCANICIEN(NE)

L’ajusteur- mécanicien est spécialisé dans l’ajustement, le montage et le contrôle de pièces mécaniques.

En respectant les plans, les spécifi- cations et les tolérances propres à chaque pièce, il réalise les opéra- tions d’usinage, de rectification, de perçage, de grattage et de contrôle.

Il peut également effectuer des trai- tements thermiques ou des opéra- tions de rechargement (réparation des moules). Ses interventions sont très fines et le niveau de précision à atteindre peut être inférieur au millième de millimètre (micron).

L’activité s’exerce le plus souvent en atelier et comporte des travaux relativement variés. Ils nécessitent une bonne acuité visuelle, une très grande minutie dans l’exécution des gestes et une bonne résistance physique. Le métier peut être pré- paré par la voie de l’apprentissage ou dans le cadre de formations de niveau V ( CAP) dans le domaine de la mécanique ( fraisage, tournage). Un accès indirect est possible grâce à la formation en alternance.

AJUSTEUR(EUSE)- MONTEUR(EUSE)

L’ajusteur-monteur ajuste, monte et contrôle des pièces mécaniques en respectant des plans, des spécifications

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ALBERT-LE-GRAND

et des tolérances prédéfinis. Il réalise des opérations d’usinage telles que le perçage ou le grattage qui s’intè- grent dans les activités d’ajustage et de montage. Le degré de précision est extrême et se situe parfois au- dessous du millième de millimètre (micron). Il réceptionne les pièces du système mécanique à réaliser, repère les divers éléments (pignons, roule- ment, vérins…) ainsi que leur mode de fixation (vis, soudage ou rivet), et les adapte les unes aux autres pour former un ensemble cohérent. Il véri- fie la conformité de chaque pièce et effectue toutes les interventions de correction et de rectification avant de passer à la phase de montage pro- prement dite. L’assemblage s’effectue méthodiquement selon un ordre très précis, l’ouvrier réalisant les ajustages pour obtenir une liaison parfaite entre les différents éléments constituants.

Enfin, il procède aux contrôles pour s’assurer du bon fonctionnement de l’ensemble fini et achève son intervention en pratiquant les ultimes réglages et mises au point. Ce métier exige minutie et patience, ainsi qu’une grande dextérité et un sens absolu de la précision et du détail.

Une bonne acuité visuelle est requise.

Il est nécessaire de disposer de solides compétences en matière mécanique, de connaître et de maîtriser les dif- férentes techniques d’usinage et d’assemblage des pièces, de savoir lire des plans, de pouvoir réaliser des contrôles dimensionnels. Enfin, l’ajusteur-monteur doit également avoir des connaissances concernant

la structure des machines automati- sées, l’hydraulique, la pneumatique et le traitement de surfaces. L’activité s’exerce le plus souvent en atelier, mais aussi parfois sur des chantiers.

Le métier peut être préparé par la voie de l’apprentissage ou dans le cadre de formations de niveau V ( CAP, CFPA) dans le domaine de la mécanique. Un accès indirect est possible par la voie de la formation en alternance. Les perspectives d’embauche sont réelles, car le secteur industriel manque régulièrement d’ajusteurs qualifiés, notamment dans les branches qui produisent des machines pour l’agro- alimentaire, l’imprimerie, le textile, l’automobile, la machine-outil ou la robotique. Les jeunes diplômés ou les personnels plus expérimen- tés peuvent également travailler pour des fabricants d’outillages ou pour des sociétés spécialisées dans la maintenance industrielle. Après plusieurs années d’expérience, des évolutions de carrière sont envisa- geables vers des postes de responsable d’équipe, l’intégration dans des bureaux d’études ou méthodes, la spécialisation dans l’après-vente ou la formation.

ALBERT-LE-GRAND (Saint-)

La Saint- Albert-le-Grand est la fête des taxidermistes et des naturalistes.

Elle est célébrée le 15 novembre.

ALÉSAGE

L’alésage est une opération de finition qui consiste à calibrer les dimensions exactes d’un trou après

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AMBULANCIER(IÈRE)

perçage. Elle est réalisée avec de nombreux outils, notamment l’alésoir ou la fraise.

ALEXANDRE DE PARIS

Louis Alexandre Raimon dit Alexandre de Paris (1922-2008) est considéré comme le créateur de la « haute coiffure » française. Entré en apprentissage en 1938 dans le plus prestigieux salon de coiffure de Cannes, il fut remarqué par Yvette Labrousse, ex-miss France 1930, dont il réa- lisa la coiffure lors de son mariage avec l’aga khan en 1946. Devenu le symbole de l’élégance française, sa renommée était faite. Il inventa le concept du chignon artistique et ouvrit son salon en 1957 à Paris.

Célèbre, il devint le coiffeur du gotha français et international et travailla aussi pour le cinéma. Il inventa par exemple la coupe artichaut pour Elizabeth Taylor, ou créa la coupe de Zizi Jeanmaire, qu’elle ne quitta plus.

Sa méthode consistait à réaliser un croquis de la coiffure qu’il adaptait à chaque client, selon l’événement et la tenue portée. Il collabora avec les grands couturiers comme Chanel, Saint Laurent ou Dior. Il reçut deux oscars de la mode et présida la Fédération mondiale de la coiffure de 1978 à 1993, avant d’être nommé président d’honneur du Syndicat de la haute coiffure française. Il prit sa retraite en 1990, choisissant lui- même son successeur, Michel Dervyn.

ALTERNANCE

Voir Formation en alternance.

AMBULANCIER(IÈRE)

L’ambulancier effectue le transport de malades, de blessés, de personnes handicapées ou âgées vers les hôpi- taux, les cliniques, les maisons de retraite ou leur domicile sur prescrip- tion médicale de transport. Il conduit des véhicules sanitaires spécialement conçus pour ce type de transport : les ambulances, qui permettent de prendre en charge des patients en position allongée, et les véhicules sanitaires légers (VSL). Il assure la surveillance des personnes trans- portées pendant les trajets, qui doit se dérouler dans le strict respect de dispositions réglementaires. L’acti- vité comporte différentes opérations telles que le relevage, le brancar- dage, le portage, l’assistance, la mise en condition et l’accompagne- ment des patients. L’ambulancier effectue la facturation, l’encaisse- ment et l’établissement de dossiers administratifs. Il veille également au maintien en ordre de marche et au bon entretien du matériel, et à la désinfection du véhicule qui lui est confié. Il existe deux catégories de personnels : d’une part, les conducteurs ambulanciers titulaires du certificat de capacité d’ambulancier (DEA, diplôme d’État d’ambulancier), qui font obligatoirement partie de l’équipage d’une ambulance et peuvent conduire un VSL ; d’autre part, les conducteurs ambulanciers titulaires de l’AFGSU 2^e degré (attestation de formation aux gestes et soins d’urgence), appelés aussi auxiliaires ambulanciers, qui peuvent

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