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B.4. Simulation de la structure multicellulaire parallèle 3 niveaux

CHAPITRE III Construction et évaluation de nouvelles structures

VI. B.4. Simulation de la structure multicellulaire parallèle 3 niveaux

permet de rester dans un schéma similaire à celui de la Figure VI-4 avec l’ajout de blocs supplémentaires permettant ces différentes régulations.

Dans ce paragraphe, différents moyens permettant de réguler le courant différentiel entre deux bras sont expliqués. La première méthode est décomposée en trois parties ayant toutes un rôle particulier. C’est la plus simple à mettre en œuvre mais elle possède quelques défauts. Tout d’abord, elle agit sur la valeur de la modulante qui a tout de même été calculée dans un premier temps pour optimiser le spectre. De plus, elle occasionne des problèmes pour certaines modulations notamment au niveau de la tension entre phase. La seconde méthode permet d’avoir une régulation du courant différentiel qui n’agit en rien sur la valeur de la modulante. Elle nécessite cependant des temps de calcul assez long ce qui pourrait limiter les performances globales du convertisseur.

VI.B L’onduleur multiniveaux parallèle 3 niveaux triphasé

Figure VI-19 Formes d’onde de tension de sortie et du courant différentiel sur une phase : Mise en évidence du problème sur le courant différentiel avec une modulation :A) POD B) PD

Sur la Figure VI-19 est montrée l’influence de la modulation PD sur le courant différentiel.

En effet, en comparaison avec la modulation POD où le courant reste stable, dans le cas d’une modulation PD, il possède des sauts à chaque transition de bande. La direction que prend le courant à chaque changement de bandes dépend de l’état où se trouvait la machine d’état avant le changement de bandes. L’ondulation dépend à la fois de la fréquence de modulation et de la fréquence de découpage. Néanmoins, entre les transitions de bandes, l’échantillonnage à deux fois la fréquence de découpage stabilise bien le courant différentiel, aussi bien pour une modulation POD que PD. Dans le deuxième cas, le courant différentiel dérive seulement quand il y a un changement de bandes de la modulante. Ces sauts sont assez pénalisants car non maîtrisés, ils conduisent à un surdimensionnement de la partie magnétique. La charge n’étant pas assez inductive par rapport aux inductances de liaison, la forme d’onde de tension n’est pas facilement visible. Pour la tracer, une somme des deux tensions des deux bras par rapport à un neutre fictif (réalisé par deux condensateurs) est réalisée. Elle permet de voir en sortie la forme d’onde de tension 3 niveaux.

La deuxième étape de la commande était le placement de la double commutation, nécessaire pour une stabilisation du motif de la forme d’onde du courant différentiel. Ce placement doit être effectué comme proposé précédemment pour éviter une trop forte ondulation. La Figure VI-20 montre que la double commutation n’a aucun effet sur la tension de sortie. Le niveau reste égal quel que soit l’état du courant (croissant ou décroissant) ou encore, à l’instant de la transition. Comme affirmé dans la première partie, cette double commutation ne résout pas le problème de composante continue dans le convertisseur mais néanmoins il le stabilise. En pratique, la composante continue sur le courant différentiel peut exister. Ceci sera visible sur une des structures suivantes relative au prototype réalisé.

Figure VI-20 Formes d’onde de tension de sortie et du courant différentiel sur une phase : Placement de la double commutation

L’ajout d’un signal rectangulaire n’a pas un grand effet sur la modulante comme il est visible sur la Figure VI-21. Pourtant si cela a très peu d’effet lorsque l’échantillonnage reste parfaitement à la fréquence de la porteuse, la compensation devient importante lorsque l’échantillonnage est modifié pour éviter les discontinuités sur la modulante entre phase. La modification de l’échantillonnage perturbe le courant différentiel. En effet en avançant ou reculant la modulante, le processus de stabilisation mis en œuvre précédemment n’est plus respecté, ce qui a pour conséquence de rendre utile la compensation du courant.

Figure VI-21 Formes d’onde de tension de sortie, du courant différentiel, de la modulante et de la composante ajoutée sur celle-ci : compensation de la composante continue du courant

VI.B L’onduleur multiniveaux parallèle 3 niveaux triphasé

Figure VI-22 Effet spectral de l’amélioration de la forme d’onde entre phase par avancement ou retardement de l’échantillonnage d’une des modulantes A) Sans correction B) Avec correction

Même si la correction due à l’échantillonnage irrégulier perturbe le courant différentiel et donne de l’importance au bloc de compensation du courant, celui-ci a tout de même un effet bénéfique sur le spectre du courant de sortie sur chaque phase. Sur la comparaison des deux commandes avec et sans compensation sur la Figure VI-22, la correction a permis d’éliminer ou de réduire beaucoup d’harmoniques comprises entre la fréquence de la modulante et la fréquence de découpage.

b. Résultat du contrôle par estimation du courant avec un échantillonnage à quatre fois la fréquence de découpage

La simulation a été effectuée dans les mêmes conditions que précédemment mais cette fois-ci l’échantillonnage se fait à quatre fois la fréquence de découpage. Ceci permet d’éviter les irrégularités sur l’échantillonnage de la modulante, mais déstabilise le courant différentiel lorsque celui-ci ne change pas de bande.

Figure VI-23 Formes d’ondes de tension de sortie, du courant différentiel, zoom sur une double commutation avec les signaux de courant mesuré, du courant échantillonné, et du signal de double commutation

La Figure VI-23 montre quelques formes d’ondes de tension et de courant obtenues avec ce convertisseur et cette commande. L’avantage de celle-ci est qu’elle évolue en ayant aucun effet sur la modulante. De plus comme pour la commande précédente, la double commutation a en simulation aucun effet sur la tension de sortie. Ce qui fait que la modulante qui est a priori calculée pour optimiser les formes d’ondes d’un point de vue du spectre de sortie reste intacte et donc la forme en sortie est de meilleure qualité que pour la solution précédente.

Mais l’ajout de doubles commutations ne s’avère pas être la solution idéale. Cela ajoute des pertes par commutation car elle fait tout de même commuter quatre interrupteurs avec un courant circulant non nul. De plus, la simulation est effectuée dans des conditions idéales. De façon pratique, il serait nécessaire de prendre en compte des temps morts sur les ordres de commutation des différentes cellules pour éviter les courts-circuits du bus continu. Il est possible de quantifier le nombre de doubles commutations par période de modulation. Celui- ci dépend de la dérive du courant due à l’échantillonnage à quatre fois la fréquence de découpage, de la discontinuité ou du saut détecté par l’estimateur sur le courant différentiel et surtout du placement des différents seuils de courant qui autorisent ou demandent le placement d’une double commutation pour replacer la valeur moyenne du courant à une valeur nulle.

Une réalisation pratique de deux onduleurs 2 niveaux en parallèle a été effectuée au laboratoire [COU1]. Elle a permis de valider quelques résultats, notamment ceux sur le placement de la double commutation. Les effets dus au temps morts ne sont pas visibles pendant les doubles commutations. La seconde technique de régulation du courant différentiel n’a pas été implantée sur le contrôle numérique de ce convertisseur. Cette étude sur un onduleur multiniveaux parallèle simple a permis d’introduire les bases sur ce type de convertisseur. Il a permis d’identifier les problèmes liés à l’utilisation de celui-ci avec certains types de modulation. De plus des solutions ont été proposées afin de résoudre ces problèmes.

L’enjeu maintenant est de transposer ces commandes à de nouveaux convertisseurs possédant plus de niveaux en sortie, mais gardant autant de cellules en parallèle.