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Calcul de la probabilité de défaillance par la méthode des Subset SimulationsSubset Simulations

7 Formulation du problème de fiabilité

7.6 Calcul de la probabilité de défaillance par la méthode des Subset SimulationsSubset Simulations

Exposé de la méthode

Rappelons qu’il s’agit de calculer la probabilitéPf. donnée par (7.56), que nous réécrivons sous la forme suivante afin d’alléger les notations :

Pf.=P(E) =

xRp

IΔ(x)pX(x)dx (7.57)

où nous avons posé :

E=Ef.={ωΩ:Γ(X(ω))0} (7.58) Δ=Δf.={xRp:Γ(x)0} (7.59) Γ(x) =H0H(x(ω)),xRp (7.60) et nous rappelons que nos sommes ici dans le cas particulier où :

Γ =g (7.61)

X=Y (7.62)

pX=pY (7.63)

et où doncPf.peut aussi s’écrire (formulation initiale), toujours en notations allé- gées :

Pf.=P(E) =

yRp

ID(x)pY(y)dy (7.64)

avec :

E=Ef.={ωΩ:g(Y(ω))0} (7.65) Δ=Δf.={yRp:Γ(y)0} (7.66) g(y) =H0H(y),yRp (7.67) oùpY, et doncpX, est la densité de la loi gaussienne standard sur(Rp,Bp).

L’exposé qui suit est basé sur la formulation (7.57) dePf..

Soit n un entier 2 et soit {E1, . . . , En} unen-famille d’éléments de F (une n- famille d’événements) tels que :

En En1. . .E2E1 (7.68)

avec :

En =E (7.69)

D’après (7.68) :

En =

#n i=1

Ei (7.70)

D’où, d’après (7.64), (7.69) et (7.70) :

Pf.=P(E) =P(En) =P

$n

#

i=1

Ei

%

(7.71)

Par conditionnements successifs, et en observant que&k

i=1 , Ei = Ek,k 1, n on obtient :

Pf.=P&n i=1Ei

=P

En&n1 i=1 Ei

=P

En| &n1

i=1 Ei P&n1 i=1 Ei

=P(En |En1)P&n1 i=1 Ei

=P(En |En1)P

En1&n2 i=1 Ei

=P(En |En1)P

En1| &n2

i=1 Ei P&n2 i=1 Ei

=P(En |En1)P(En1|En2)P&n2 i=1 Ei

=P(En |En1)P(En1|En2). . .P(E2|E1)P(E1) et donc :

Pf.=P(E1)

n1

i=1

P(Ei+1|Ei) (7.72)

On ramène ainsi le calcul de Pf. à celui de n probabilités, toutes beaucoup plus grandes quePf.

Deux questions se posent alors :

1. L’événement En = E étant donné (c’est l’événement de défaillance connu), comment choisir les événementsE1, . . . , En1ordonnés par l’inclusion (7.68) ? 2. Comment calculer les différentes probabilités figurant dans la formule (7.72) ? Choix des événements auxiliaires(Ei)i1,n1

Observons que le domaine de défaillance (7.66) peut se réécrire :

Δ={xRp, h(x)1} (7.73a) oùhest une fonction mesurable deRpdansRtelle que,xRp:

h(x) =1−Γ(x) (7.73b)

Avec cette nouvelle expression deΔ, l’événement de défaillance s’écrit :

E= (XΔ) ={ωΩ , X(ω)Δ}={ωΩ , h(X(ω))1}= (h(X)1) (7.74) avech(X)=hX.

Soientz1, . . . , zn,nréels tels que :

0< z1< . . . < zn1< zn=1 (7.75) etΔ1, . . . , Δn,nboréliens deRpdéfinis par :

Δ1={xRp, h(x)zi} , i1, n (7.76)

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7

Formu-lation Conclusion

Alors, on a :

Δ=ΔnΔn1. . .Δ2Δ1 (7.77) et les événementsE1, . . . , Endéfinis pour touti1, npar :

Ei= (XΔi) ={ωΩ , X(ω)Δi}={ωΩ , h(X(ω))zi}= (h(X)zi) (7.78) vérifient :

E=EnEn1. . .E2E1 (7.79) Ce sont donc de bons candidats pour la méthode. Ils sont complément déterminés par le choix des réelszidans le respect de la contrainte (7.75), choix que l’on effectue en général en ajoutant à cette contrainte une condition sur la valeur de chaque probabilité intervenant dans la factorisation(7.72) et qui conduit à la mise en œuvre d’une procédure d’apprentissage.

Notons, pour en terminer avec cette question, que l’écriture(7.73a) du domaine de défaillance couvre la quasi-totalité des situations fiabilistes rencontrées dans la pratique. On pourra, pour s’en persuader, consulter la référence [57].

Calcul de la probabilitéP(E1)

SoitP1cette probabilité, telle que : P1=P(E1) =

xRp

IΔ1(x) pX(x)dx=E[IΔ1(X)] (7.80) avec :

Δ1={xRp, h(x)z1} (7.81) Pour effectuer ce calcul d’intégrale, on peut par exemple utiliser la méthode de Monte-Carlo standard, ou encore avoir recours à une méthode de Monte-Carlo évoluée. En utilisant la méthode de Monte-Carlo standard,P1 s’obtient via lem1- estimateur :

P^1,m1 = 1 m1

m1

k=1

IΔ1

Xk

(7.82) où

Xk

k1,m1 , m1N, est unm1-échantillon de copies indépendantes du vecteur gaussien standardp-dimensionnelX. Un tel estimateur a pour moyenne, variance, et coefficient de variation, respectivement :

EP^1,m1

=P1 (7.83a)

σ2P^1,m1

= P1(1−P1)

m1 (7.83b)

cvP^1,m1

= σP^1,m1 EP^1,m1 =

1−P1 m1P1

(7.83c) et permet d’obtenir lam1-approximation suivante deP1:

p1,m1= 1 m1

m1

k=1

IΔ1

xk

(7.84) où

xk

k1,m1 , m1N, est unm1-échantillon numérique de réalisations indépen- dantes simulées deX.

Observons que, d’après (7.83c), et en notantEnt(z)du réelz: m1=Ent

$

1−P1 c2vP^1,m1

P1

%

(7.85) Par conséquent, si l’on a une idée de l’ordre de grandeur de la probabilitéP1à cal- culer, en se fixanta priorila valeur du coefficient de variation de l’estimation visée, on peut trouver simplement par (7.85) la taillem1 de l’échantillon des réalisations deX à simuler. Par exemple, pourP1 = 104 etcvP^1,m1

= 101, il faudra prendre m1106.

Calcul des probabilités(P[Ei+1|Ei])i1,n1

Pour le calcul des probabilités conditionnelles(P(Ei+1|Ei))i1,n1, il est néces- saire de connaître, pour touti1, n−1, la densité de la loi deXconditionnelle- ment à l’occurrence deEi(c’est-à-dire de la loi conditionnelle deXsachantEi), qui est une densité surRn, notéepX(|Ei), telle que,xRp:

pX(x|Ei) = pX(x)

P[Ei] IΔi(x) (7.86)

Si la(n−1)-famille(pX(|Ei))i1,n1 est connue, on aura, en effet, pour tout i 1, n−1, et en notantXi une variable aléatoirep-dimensionnelle continue de densitépX(|Ei):

Pi+1=P(Ei+1|Ei) =

xRp

IΔi+1(x) pX(x|Ei)dx=E[IΔi+1(Xi)] (7.87)

Pour évaluer les probabilités(Pi+1)i1,n1ci-dessus, on pourrait être tenté d’uti- liser une méthode de Monte-Carlo classique. Par exemple, en ayant recours à la méthode standard, ces probabilités seraient estimées via les estimateurs :

P^i+1,mi+1 = 1 mi+1

mi+1

k=1

IΔi+1

Xki

, i1, n−1 (7.88) et par suite approximées par :

pi+1,mi+1= 1 mi+1

mi+1

k=1

IΔi+1 xki

, i1, n−1 (7.89) où les

Xki+1

k1,mi+1 et les xki+1

k1,mi+1 sont respectivement des copies indé- pendantes et des réalisations indépendantes simulées de la variable aléatoire p- dimensionnelleXi, etmi+1 est un entier>0.

Pour simuler lesn−1échantillons numériques xki+1

k1,mi+1, i1, n−1, une voie naturelle (et très générale) est l’emploi de techniques d’acceptation/rejet. Ce- pendant, compte tenu du caractère conditionnel des lois des variables aléatoires (Xi+1)i1,n1, les probabilités de rejet attachées à ces techniques sont générale- ment très élevées, notamment en grande dimension, de sorte que cette approche ne sera pas efficace dans la pratique.

On dispose heureusement d’une solution de remplacement beaucoup plus sa- tisfaisante, qui est le recours à des algorithmes de simulation basés sur les mé- thodes MCMC (Markov Chain Monte-Carlo methods). Ces dernières permettent de ramener le problème de la simulation d’une variable aléatoire (scalaire ou vecto- rielle) de loi donnée à celui de la simulation d’une chaîne de Markov stationnaire (ou asymptotiquement stationnaire) irréductible, apériodique, réversible et ergo- dique, ayant pour loi invariante la loi de la variable aléatoire cible. Elles conduisent ainsi à des algorithmes récursifs (du fait du caractère markovien de la chaîne) qui possèdent en outre l’avantage d’être quasiment insensibles à la dimension des va- riables aléatoires à simuler (et donc de l’intégrale à calculer).

De nombreux ouvrages traitent de ces méthodes. On en trouvera notamment un exposé détaillé dans [69]. Nous utilisons ici l’une des plus connues et pro- bablement des plus fréquemment employées dans la pratique : la méthode de Metropolis-Hasting.

a) Méthode de Metropolis-Hasting et algorithme de simulation associé Cette méthode étant abondamment traitée dans la littérature ([70][71][69][53]), nous y

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7

Formu-lation Conclusion

renvoyons le lecteur intéressé et nous nous limiterons ici à en préciser la formu- lation dans le cas qui nous concerne. Nous en déduirons ensuite l’algorithme de simulation qui en résulte dans ce cas.

Rappelons que, pour touti1, n−1, il s’agit de construire une chaîne de Mar- kov stationnaire (ou asymptotiquement stationnaire) irréductible, apériodique, réversible et ergodique ayant pour loi invariante la loi cible pX(x | Ei) dx, où dx est la mesure de Lebesgue sur (Rp,Bp),xl’élément générique deRp etx −−−−−−Rp R+→ pX(x|Ei)la densité conditionnelle gaussienne donnée par (7.86).

Soit un noyau markovien surRp de densitéy −−−−−−Rp R+→ pi(z,y) = pi(y | z)faci- lement simulable pour tout z Rp (c’est-à-dire que pour tout z fixé dans Rp, la variable aléatoirep-dimensionnelle continue de densitépi(z,) =pi(|z)est facile à simuler), et soitαila fonction deRp×Rpdans[0,1], telle que :

(z,y)Rp×Rpi(z,y) =min

pX(y|Ei)pi(z|y) pX(z|Ei)pi(y|z) , 1

(7.90a) soit encore, d’après (7.86) :

(z,y)Rp×Rpi(z,y) =min

pX(y)IΔi(y) pi(z|y) pX(z)IΔi(z) pi(y|z) , 1

(7.90b)

Soit maintenant Z1i une variable aléatoire p-dimensionnelle distribuée selon la loi cible pX(x | Ei)dx et, pour tout entier strictement positifk,Yki une variable aléatoirep-dimensionnelle de densitépi(|Zki) (densité instrumentale affectée au calcul deP[Ei+1|Ei]). Alors, la chaîne de Markov

Zki

k1de schéma récurrent :

⎧⎨

Z1i distribuée suivant la loipX(x|Ei)dx Zk+1i =

Yikavec probabilitéαi(Zki,Yik) Zkiavec probabilité1−αi(Zki,Yki)

, k1 (7.91)

est stationnaire, irréductible, apériodique, réversible, ergodique et sa probabilité invariante (c’est-à-dire la loi de la variable aléatoire Zki, pour toutk1) est la loi ciblepX(x|Ei)dx.

Une version quelque peu différente, mais plus intéressante en pratique, de ce résultat est la suivante. Soitz1iun point deΔiet, pour toutk1,Ykila même variable aléatoirep-dimensionnelle que précédemment. Alors, la chaîne de Markov :

⎧⎨

Z1i =z1i Zki+1=

Yikavec probabilitéαi(Zki,Yik)

Zkiavec probabilité1−αi(Zki,Yki) , k1 (7.92) n’est pas stationnaire mais est asymptotiquement stationnaire. Par conséquent, il existe un rang k0 > 1à partir duquel cette chaîne est approximativement sta- tionnaire et peut raisonnablement être considérée comme stationnaire. La chaîne stationnaire

Zki

kk0est alors irréductible, apériodique, réversible, ergodique et a pour probabilité invariante la loi ciblepX(x|Ei)dx.

On notera que les étatsZki, k1, des chaînes de Markov définies par les schémas récurrents (7.91) et (7.92) ne sont pas indépendants.

Les schémas (7.91) et (7.92) représentent deux formulations possibles de la mé- thode de Metropolis-Hasting dans le cas qui nous intéresse. Nous en déduisons immédiatement l’algorithme de simulation suivant pour la chaîne

Zki

k1: z1i

zk+1i =ykiI[0i(zki,yki)] uki

+zkiI]αi(zki,yki),1]

uki , k1 (7.93) avecz1iun point deΔiet où,k1,+∞:

yki est une réalisation d’une variable aléatoire p-dimensionnelle Yik de loi pi(y|zki)dy;

— ukiest une réalisation d’une variable aléatoire scalaireUkiuniforme sur[0,1].

Pour le choix dez1i, on a deux possibilités. Soit on prend une réalisation d’une variable aléatoirep-dimensionnelle distribuée selon la loi ciblepX(x|Ei)dx, et dans ce cas la chaîne se trouve directement dans son régime stationnaire, soit on prend un point quelconque dansΔi et on laisse défiler l’algorithme jusqu’à atteinte du régime stationnaire, solution que l’on adopte en général. Dans ce cas, le z1i que l’on fait figurer dans l’algorithme est la première réalisation simulée de l’état de la chaîne dans le régime stationnaire détecté (si le temps d’atteintek0de ce régime a été correctement détecté,z1i peut en effet être assimilé, avec une bonne approxi- mation, à une réalisation de l’étatZki0i de la chaîne, qui est une variable aléatoire à valeurs dansRpdistribuée selon la probabilité invariante de cette dernière, c’est- à-dire selon la loi ciblepX(x|Ei)dx.

Concernant le choix de la densité instrumentale : y → pi(y | z), on pourra prendre soit une densité gaussienne surRpcentrée enz, soit une densité uniforme sur un pavé de Rp (i.e. un p-hyperparallélépipède rectangle) centrée enz égale- ment. Dans le premier cas il faudra alors fixer la valeur de la matrice de covariance (un choix classique étant de prendre cette matrice diagonale afin de diminuer le nombre des paramètres à évaluer). Dans le second, il faudra se donner la longueur de chaque arête du pavé (un choix possible, mais pas toujours judicieux, étant de prendre un pavé cubique, ce qui ramène le nombre des paramètres à évaluer à un).

Notons que dans ces deux cas la densité instrumentale vérifiepi(y|z) = pi(z |y), et par suite le coefficientαi(z,y)donné par (7.90a) ou (7.90b) se simplifie en :

αi(y,z) =min

pX(y|Ei) pX(z|Ei),1

=min

pX(y)IΔi(y) pX(z)IΔi(z),1

(7.94)

La pratique de ce type de méthode montre toutefois que la qualité de l’algo- rithme est plus dépendante de la valeur des paramètres de la densité insrumentale que de cette densité (i.e.de son type) elle-même.

Notons enfin que dans cet algorithme, il n’est nul besoin de calculer la proba- bilitéP[Ei] =P[XΔi]car cette grandeur disparaît dans le rapport figurant dans la formule (7.94), ce qui ne serait pas le cas, par exemple, si l’on voulait simuler direc- tement une variable aléatoire de loipX(x| Ei)dx, comme cela est fait notamment pour le calcul direct des probabilitésP[Ei+1|Ei]) par la méthode de Monte-Carlo standard.

b) Calcul deP[Ei+1|Ei] Nous appuyant sur les propriétés de la chaîne de Markov Zki

k1 définie par (7.91) ou (7.91), et notamment sur le fait qu’elle est ergodique et a pour probabilité invariante la loi pX(x | Ei)dx, il est facile de montrer que la variable aléatoire :

P^i+1,mi+1= 1 mi+1

mi+1

k=1

IΔi+1

Zki

(7.95) est un(mi+1)-estimateur non biaisé et consistant de la probabilitéPi+1=P[Ei+1|Ei], que sa loi tend vers une loi gaussienne lorsquemi+1 tend vers l’infini (théorème central limite) et que la suiteP^i+1,mi+1

mi+1Nconverge presque sûrement versPi+1

(loi forte des grands nombres). Par conséquent, cet estimateur possède les mêmes propriétés statistiques que l’estimateur classique obtenu en ayant recours à un (mi+1)-échantillon de copies indépendantes d’une variable aléatoire distribuée se- lon la loi pX(x | Ei)dx, comme celui présenté en introduction de ce paragraphe ( formule (7.88)). On peut également montrer, moyennant quelques approxima- tions [57], que le coefficient de variation deP^i+1,mi+1 a pour expression :

cv^Pi+1,mi+1

=

1−Pi+1

mi+1Pi+1(1+ai+1) (7.96)

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7

Formu-lation Conclusion

où ai+1 est un coefficient réel > −1que l’on peut estimer statistiquement et qui traduit la dépendance entre les états de la chaîne (i.e.les variables aléatoiresZki, k 1).

Partant de cet estimateur, une (mi+1)-approximation de la probabilité Pi+1 = P[Ei+1|Ei]s’en déduit par :

pi+1,mi+1 = 1 mi+1

mi+1

k=1

IΔi+1 zki

(7.97) où

zki

k1,mi+1est une(mi+1)-réalisation de la chaîne Zki

k1,mi+1, obtenue à l’aide de l’algorithme (7.93).

Calcul de la probabilité de défaillancePf.

Compte tenu de (7.72), (7.80) et (7.87), la probabilité de défaillance s’écrit : Pf.=P1

n1 i=1

Pi+1 (7.98)

Posons :

m=

n1

i=1

mi (7.99)

P^f.,m= ^P1,m1

n1

i=1

P^i+1,mi+1 (7.100)

On montre alors que P^f.,m est un estimateur biaisé, asymptotiquement sans biais et consistant de Pf. , qui vérifie en outre, pour desmi , i 1, n, suffisam- ment grands :

E

^Pf.,m−Pf.

Pf.

n

i,j=1 ji

cvP^i,mi

cvP^j,mj

(7.101a)

E

$^Pf.,m−Pf.

Pf.

%2

n i,j=1

cvP^i,mi

cvP^j,mj

(7.101b) où lescvP^i,mi

, i1, n, sont donnés par les équations (7.83c) et (7.96).

Par suite, unem-approximation numérique dePf., notéepf.,m, s’obtient par :

pf.,m=p1,m1 n1

i=1

pi+1,mi+1= n i=1

pi,mi (7.102)

où lespi,mi, i1, nsont donnés par (7.84) et (7.97).

Comparaison méthode de Monte-Carlo standard / méthode desSubset Simulations

Nous présentons dans ce paragraphe quelques résultats d’une comparaison me- née sur le modèle de Housner entre la méthode de Monte-Carlo standard et la méthode des Subset Simulations. Le choix du modèle de Housner plutôt que du modèle plus complet développé dans cette thèse pour effectuer cette comparai- son tient au caractère très chronophage de ce dernier, qui aurait induit pour la méthode de Mont-Carlo standard des temps de calcul incompatibles avec la du- rée allouée à cette partie de l’étude.

S0(m3s rad−1)

étatlimite(m)

0.15

0.1

0.05 0

intensité deS0(m s−2) PGA(ms−2)

0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

0 2 4 6

8 minimum moyenne

maximum

Figure 7.4 – Évolution des valeurs extrémales et moyennes du PGA et de la fonc- tion d’état limite en fonction deS0pour un 1000-échantillon de réalisations simu- lées de l’accélération sismique

Retour sur la formulation fiabiliste

Comme nous sommes ici dans le cas particulier oùg= etY=Xnous resterons ici sur la formulation fiabiliste initiale (7.52) simplifiée en la formulation (7.64) que nous rappelons ci-dessous :

Pf.=P(E) =

yRp

ID(x)pY(y)dy avec :

E=Ef.={ωΩ:g(Y(ω))0}

Δ=Δf.={yRp: (y)0}

g(y) =H0H(y),yRp

où l’application H = (H(y),yRp) est déterminée par le modèle de Housner, et donc aussi la fonction d’état limiteg = (g(y),yRp). Rappelons que l’application H, définie par (7.48), donne, pour tout/VArfixé dansRp, le maximum du déplace- ment vertical du bloc au niveau de ses appuis au cours du mouvement entre les instantsτ=0etτ=T, et que sa valeur maximal admissibleH0a été fixée à la valeur H0=0,01 m.

On notera que dans cette application l’accélération sismique (gaussienne), est unidirectionnelle et agit horizontalement. Touts ses caractéristiques sont connues ( section7.1) à l’exception de sa duréeTet son intensitéS0. Pour le paramètreT, nous avons fixé une fois pour toutes sa valeur àT =10 s. PourS0, nous avons retenu plu- sieurs valeurs et réalisé une étude paramétrique basée sur ces valeurs, avec pour observables de cette étude le PGA (Peak Ground Acceleration, soit ici le maximum en valeur absolue de l’accélération) et la valeur de la fonction d’état limite, gran- deur évaluées à partir d’un 1000-échantillon numérique simulé de l’accélération.

La figure7.4montre l’évolution de ces observables en fonction des valeurs rete- nues deS0. On peut observer que la première valeur deS0 pour laquelle le bloc a atteint un état défaillant estS0=0,007 m3s rad1. Suite à cette analyse paramétrique, nous avons choisi d’effectuer la comparaison pare les trois valeurs suivantes deS0: S0=0,005 m3s rad1,S0=0,010 m3s rad1 etS0=0,015 m3s rad1.

À la fonction d’état limiteg, on associe les applications partielles enyk, k1, p notéesGk, telles que :

Gk:yk−−−−RR Gk(yk) =g

(yr1, . . . , yrk1, yk, yrk+1, . . . , yrp)T

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7

Formu-lation Conclusion

H0

0.01 0 0.01

S0=0,05 m3s rad1 S0=0,10 m3s rad1 S0=0,15 m3s rad1

valeur dey5(–) G5(m)

2015105 0 5 10 15 20

0.0950.09

0.085

(a)

H0

0.01 0 0.01

S0=0,05 m3s rad1 S0=0,10 m3s rad1 S0=0,15 m3s rad1

valeur dey8(–) G8(m)

2015105 0 5 10 15 20

0.0950.09

0.085

(b)

Figure 7.5 – Graphe des applications partielles associées àgeny5et eny8

yr= (yr1, . . . , yrp)T est une réalisation simulée quelconque de la variable aléatoire Y.

La figure7.5présente les graphes des applications partielles G5 et G8. Cette figure montre que quel que soit le niveau du séisme, on peut distinguer deux zones de l’espace des y. Proche de0 le bloc ne bouge pas du tout (i.e.H(y) = 0, si bien que g(y) = H0 = 0,01 m). En dehors de cette zone, le bloc a un mouvement de basculement (i.e.H(y)> 0, et doncg(y)< H0) qui provoquera éventuellement un renversementg(y)<0).

L’existence de ces deux zones est une particularité du modèle de Housner. En effet, le critère (3.3a) est une condition nécessaire de basculement du modèle de Housner :

H(y)>0 ⇒ PGA(y) =max

τT (|Eexc(τ,y)|)γgr. , yRp (7.103) oùEexc(,y)est la réalisation du processus aléatoire modélisant l’accélération sis- mique associé à la réalisation yet γgr. une valeur déterministe de la dimension d’une accélération dépendant uniquement de la géométrie du bloc. Dans le cas de notre étude, il conviendrait de remplacer la valeur 0 par son approximation numérique.

Pour chaque applicationGk, la taille de la zone oùGk(yk) = H0 dépend forte- ment de la valeur de la pulsation associée à la composante Yk et légèrement de la réalisation yr tirée, tandis que la position de cette zone vis-à-vis de0 dépend

S0 pf.,M M 0,005 m3s rad−1 3,5149×10−5 5,121×105 0,010 m3s rad−1 0,030 428 1,029×105 0,015 m3s rad−1 0,2234 38 900

Table 7.2 – Synthèse des résultats obtenus avec la méthode de Monte-Carlo stan- dard

fortement de la réalisationyr.

On remarque sans surprise que la taille de la zone oùGk(yk) =H0est d’autant plus grande queS0est petit (elle n’existe même pas pourS0=0,015 m3s rad1). Dans le cadre de nos trois applications numériques avecS00,005 m3s rad1, la présence de cet « hyper-plateau » ne nous a pas posé beaucoup de problèmes, mais nous soupçonnons que celui-ci poserait des problèmes pour des valeurs plus petites de S0. Si l’on souhaite s’en affranchir, la méthode que nous proposerions serait de définir et d’utiliser une fonction d’état limiteg telle que :

si|g(y) −H0|num. g(y) =g(y) +z(γgr.−PGA(y))

si|g(y) −H0|> num. g(y) =g(y) (7.104)

num.représente l’approximation numérique de la valeur 0 permise par le sys- tème de traitement automatisé de données utilisé,γgr.est l’accélération limite des équations (3.3a) et (7.103), PGA(y) est le maximum de l’accélération du séisme construit à partir de la réalisation y et z est un coefficient dimensionnel positif indéterminé. Compte tenu de (7.103), il est simple de montrer que les fonctionsg etg ont pour toute valeur deyle même signe :

yRp, sgn(g(y)) =sgn(g(y)) (7.105) et par conséquent, que le choix degplutôt quegne modifie pas la probabilité de défaillance recherchée.

Le graphe de la fonctiongne présente pas, lui, cet elle pas cet « hyper-plateau » au voisinage de0Rp.

Les résultats fournis par la méthode de Monte-Carlo standard

SoitUla performance fiabiliste du modèle mécano-probabiliste considéré re- lativement au critère de défaillance retenu telle que :

U=gY=H0HY (7.106)

C’est une variable aléatoire définie sur(Ω,F,P)à valeurs dansR.

Pour chaque niveau de séisme, nous avons effectué une procédure de Monte- Carlo standard. Les figures 7.6a, 7.7a, et 7.8a présentent la convergence de l’estimation de la probabilité de défaillancePf. selon la tailleMcroissante duM- échantillon considéré. Les aires claires autours de chaque courbe correspondent aux intervalles de confiance à 95 %. On constate que les 500 000 tirages effectués pour le calcul à S0 = 0,005 m3s rad1 ne permettent pas encore la convergence de l’estimation.

La taille finale de l’échantillonMet la l’estimation correspondante de la proba- bilité de défaillance sont indiquées dans la table [7.2].

Les fonctions de répartitions de la performance fiabiliste associée auxM-échantillons, oùMcorrespond à la taille finale indiquée dans la table [7.2], sont tracées sur les figures7.6b, 7.6c,7.7b, et7.8b. On remarque que cette fonction de répar- tition est très abrupte, et que la probabilitéPg(Y) =H0n’est pas de infinitésimale, voire est même grande.

o.Biblio. Article:ModèleArticleComm.Fiabilité Chapitre

7

Formu-lation Conclusion

·105 M

EstiméedePf.(–)

0 1 2 3 4 5

0 0 0 0 0 0

(a) Estimation de la probabilité de défaillance selon la taille de l’échantillon

l(m)

P(U<l)(–)

0.10.080.060.040.02 0 0.02 0

0.5 1

(b) Graphe de la fonction de ré- partition de la performance fia- biliste du système

l(m)

P(U<l)(–)

0.007 0.008 0.009 0.01 0

0.01 0.02

(c) Zoom de la figure7.6b

Figure 7.6 – Résultats de Monte Carlo pourS0=0,005 m3s rad1

·105 M

EstiméedePf.(–)

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0

0.02 0.04 0.06

(a) Estimation de la probabilité de défaillance selon la taille de l’échantillon

l(m)

P(U<l)(–)

0.10.080.060.040.02 0 0.02 0

0.5 1

(b) Graphe de la fonction de ré- partition de la performance fia- biliste du système

Figure 7.7 – Résultats de Monte Carlo pourS0=0,01 m3s rad1

·104 M

EstiméedePf.(–)

0 1 2 3 4

0 0.1 0.2 0.3

(a) Estimation de la probabilité de défaillance selon la taille de l’échantillon

l(m)

P(U<l)(–)

0.10.080.060.040.02 0 0.02 0

0.5 1

(b) Graphe de la fonction de ré- partition de la performance fia- biliste du système

Figure 7.8 – Résultats de Monte Carlo pourS0=0,015 m3s rad1

Résultats fournis par la méthode deSubset Simulations

Calculer avec lesSubset Simulationsn’est original que pour des très faibles pro- babilités ; dans le cas contraire, on risque de n’avoir qu’une seule phase de calcul, ce qui revient à réaliser une méthode de Monte-Carlo standard. Dans la suite, la méthode desSubset Simulationsest appliquée seulement à la situation pour laquelle S0=0,005 m3s rad1.

Les implémentations classiques de la méthode desSubset Simulationsfixent le nombre de réalisationsmpar itération. C’est le cas du logiciel FERUM (Finite Ele- ment Reliability Using Matlab, [72]) que nous avons utilisé. Pour chaque itérationi, 1000 réalisations des variables aléatoires sont tirées et autant de calculs effectués.

Plutôt que de fixera priorileszi et de mesurer les probabilités intermédiaires, ce sont les probabilités qui sont fixées à 10 % et lesziqui sont mesurés.

Dix calculs indépendants avec la méthode desSubset Simulations ont été réa- lisés. Les probabilités de défaillance pf.,(SS), ainsi que les coefficients de variation cvP^f.,(SS)

calculés par FERUM sont indiquées dans le tableau [7.3].

On remarque que le coefficient de variation empirique de la probabilité de dé- faillance de ce 10-échantillon, notée^cv10,(SS) est bien supérieure à ce qui est prévu par la méthode desSubset Simulations. Ce grand coefficient de variation peut peut- être s’explique parce qu’il est calculé sur un échantillon de taille petite taille : 10.

On note cependant que les deux estimations dePf.:pf.,M,MCSetpf.,10,SSsont du même ordre de grandeur.

Comparaison entre les estimations desP[Ei|Ei1]par la méthode de

Monte-Carlo standard et ceux obtenus par la méthode de Métropolis–Hasting La procédure desSubset Simulationsuppose les calcul de probabilités intermé- diairesP[Ei|Ei1]. Celles-ci sont déterminées par la méthode de Métropolis–Hasting, à l’aide d’un 1000-échantillon de réalisation deg(Y)bien choisi.

Nous nous proposons de comparer les estimations de ces probabilités intermé- diaires obtenues par la méthode de Métropolis–Hasting à l’estimation obtenue par leM-échantillon

La table [7.4] présente les résultats partiels de 5 calculs de la probabilité de dé- faillance du modèle oùS0 = 0,005 m3s rad1 par la méthode desSubset Simulation.

Chaque case correspond à la probabilité conditionnelle P[Ei|Ei1], avecziet zi1

donnés en haut à droite et en haut à gauche. La première ligne correspond à la va- leur proposée par les Subset Simulations— qui vaut par construction 10 % excepté pour le dernier pas — et la seconde à l’estimation de cette valeur par la méthode de Monte-Carlo standard avec un échantillon de 500 000 calculs.

Ces comparaisons sont aussi représentées sur la figure7.9. La surface cor-

o.Biblio. Article:ModèleArticleComm.Fiabilité Chapitre

7

Formu-lation Conclusion