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Effet de la tempˆete de sud-est

No documento Caroline Ulses (páginas 189-192)

6.3 Episodes automnaux : crue et tempˆete de sud-est

6.3.2 Effet de la tempˆete de sud-est

Le vent de sud-est qui souffle le 4 d´ecembre induit des fortes houles et des courants intenses dans le Golfe.

La hauteur de vague atteint des valeurs significatives `a partir du 3 d´ecembre `a 18 h, puis diminue en intensit´e apr`es le 4 d´ecembre `a 6 h. La figure 6.11 a pr´esente le champ de hauteur de vague simul´e pour le 4 d´ecembre `a 0 h. La hauteur de vague est sup´erieure `a 6 m le long des cˆotes sud-ouest. On note que les cˆotes nord sont marqu´ees par des vagues d’amplitude mod´er´ee.

Comme on l’a d´ej`a vu, le courant s’intensifie du 3 d´ecembre 0 h jusqu’au 4 d´ecembre 6 h (figure 6.11 b), o`u il atteint des fortes valeurs (sup´erieures `a 25 cm s1) dans deux r´egions situ´ees sur le plateau externe : dans la partie ouest, devant les canyons du Cap Creus, de Lacaze-Duthiers, de l’Aude et de l’H´erault et dans la partie est, devant les canyons du Petit-Rhˆone et du Grand-Rhˆone.

Fig.6.11– Champ de hauteur significative de vague (m) simul´e pour le 4 d´ecembre 2003 `a 0 h (a) et champ de courant (cm s1) pr`es du fond simul´e pour le 4 d´ecembre 2003 `a 6 h (b).

A partir du 3 d´ecembre `a 18 h, la tension de fond est sup´erieure `a 1N m2 le long de la cˆote (figure 6.12 a). L’interaction entre la houle et les courants cˆotiers induit la remise en suspension de la mati`ere particulaire le long de la cˆote jusqu’`a des profondeurs de 50 m. Les concentrations particulaires sont sup´erieures `a 300mg L−1 pr`es du fond jusqu’`a environ 40 m de profondeur. L’interaction houle/courant

explique alors le pic de concentration de mati`ere en suspension simul´e au niveau du prodelta de la Tˆet, pr´esent´e sur la figure 6.5. Puis, l’intensification du courant, le 4 d´ecembre entre 0 h et 6 h, entraˆıne de fortes valeurs de tension de fond sur l’ensemble du plateau, `a l’exception de deux zones situ´ees dans les parties nord-est et nord (figure 6.12 b, zones bleues). Des particules sont donc aussi remises en suspension sur le plateau externe sous l’effet de forts courants (figure 6.13 a). Des concentrations sup´erieures `a 20 mg L−1 sont visibles sur le plateau externe devant le canyon du Petit-Rhˆone et les canyons situ´es `a l’Ouest et au centre.

La figure 6.14 pr´esente une coupe verticale de la concentration de mati`ere en suspension du Cap d’Agde jusqu’en bordure du plateau, perpendiculaire au talus. Pr`es des cˆotes, le panache turbide s’´etend sur toute la colonne d’eau. On distingue tout de mˆeme de plus fortes valeurs pr`es du fond. Sur le plateau externe, la mati`ere particulaire remise en suspension est concentr´ee dans une couche de fond d’environ 20 m d’´epaisseur et les valeurs de concentration sont plus faibles qu’`a la cˆote.

La mati`ere en suspension est compos´ee majoritairement de particules fines (argile et silts) sur l’ensemble du plateau. Des sables tr`es fins sont aussi pr´esents dans la colonne d’eau pr`es du fond dans les r´egions cˆoti`eres jusqu’au 5 d´ecembre. Les particules d’argile et de silt remises en suspension le long de la cˆote sont ensuite transport´ees vers le Sud-ouest : vers le plateau espagnol (figure 6.13 a) et vers le large dans les canyons.

Fig.6.12– Champs de tension de fond (N m2) simul´es pour le 3 d´ecembre 2003 `a 18 h (a) et pour le 4 d´ecembre 2003 `a 6 h (b). Les lignes blanches correspondent aux isobathes 50, 200, 500 et 1000 m.

La figure 6.15 pr´esente des coupes verticales de concentration de mati`ere en suspension dans l’axe du

Fig.6.13– Concentration de mati`ere en suspension (g L1) pr`es du fond simul´e pour le 4 d´ecembre 2003 `a 6 h (b) et le 20 d´ecembre 2003 `a 0 h (b). Les lignes blanches correspondent aux isobathes 50, 200, 500 et 1000 m.

Fig. 6.14– Coupe verticale de concentration de mati`ere en suspension (g L1) sur le centre du plateau simul´ee pour le 4 d´ecembre `a 6 h.

canyon du Cap Creus. Le 4 d´ecembre `a 0 h, on observe un panache de mati`ere qui s’´ecoule sur la pente jusqu’`a 300 m de profondeur (figure 6.15 a). 6 h plus tard, lorsque le processus de downwelling est intense, le panache turbide s’´epaissit et s’´ecoule jusqu’`a 400 m de profondeur (figure 6.15 b). Le 5 d´ecembre, il se d´eplace ensuite `a profondeur constante vers le large pour former une couche n´eph´elo¨ıde interm´ediaire, sous l’action d’un courant ascendant, li´e `a la remont´ee des eaux l´eg`eres lors de la relaxation de la tempˆete (figure 6.15 c). Puis, le 6 d´ecembre, le courant est faible dans le canyon, la mati`ere particulaire s´edimente vers le fond (figure 6.15 d). Malgr´e la remont´ee des eaux l´eg`eres, il y a donc tout mˆeme une s´edimentation nette, lors de cette tempˆete.

Le 20 d´ecembre, deux semaines apr`es la tempˆete, la concentration de mati`ere en suspension a diminu´e sur l’ensemble du Golfe (figure 6.13 b). Des panaches de mati`ere (dont la concentration est de l’ordre de 3 mg L1) sont encore visibles sur toute la colonne d’eau le long de la cˆote ainsi que devant les canyons du Cap Creus, de Lacaze-Duthiers et du Petit-Rhˆone. Au niveau de la rupture de pente, la couche de mati`ere en suspension pr´esente sur le plateau se prolonge en majeure partie en surface vers le large (figure 6.15 e).

On note que le panache turbide surfacique du Rhˆone, ´ecart´e vers le large par les vents de nord et qui longe le talus continental, pr´esente des concentrations inf´erieures de plus d’un facteur 10 `a la couche de mati`ere particulaire pr´esente le long de la cˆote (non montr´e).

La p´eriode de relaxation de la tempˆete s’´etend donc sur une longue p´eriode d’une dur´ee d’environ trois semaines.

No documento Caroline Ulses (páginas 189-192)