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Le probl`eme aux potentiels, ` a la Grisvard

No documento finis de Galerkin continus (páginas 54-59)

2.2 Champ ´electrique 2D : d´ecomposition de Helmholtz

2.2.3 Le probl`eme aux potentiels, ` a la Grisvard

Lorsque ω est convexe, ΦD , N est inclus dans H2(ω). Mais cette inclusion n’est plus v´erifi´ee lorsqu’il existe un coin rentrant. On introduit alors le sous-espace r´egularis´e de ΦD , N, not´e ΦRD , N tel que : ΦRD , N = ΦD , N∩H2(ω).

Th´eor`eme 2.7 Lorsque ω n’est pas convexe,ΦRD , N est ferm´e et strictement inclus dans ΦD , N. D´emonstration. Soit φ∈ΦRD , N. Comme dans ΦD , N, la norme du graphe est ´equivalente `a la semi-norme, on a :

||φ||H1 ≤ C||∆φ||0. Or, on a :

|φ|H2 = |gradφ|H1 = ||grad : gradφ||0≡ ||∆φ||0.

Ainsi, sur ΦRD , N, ||∆.||0 ≡ |.|2. Comme H2(ω) est complet pour sa norme canonique, ΦRD , N est ferm´e dans ΦD , N.

Proposition 2.8 L’op´erateur ∆d´efinit un isomorphisme de ΦN dans L20(ω) et deΦD dansL2(ω).

ΦD et ΦN ´etant munis de la norme L2 du Laplacien, et L20(ω) ´etant muni de la norme L2, ces isomorphismes pr´eservent l’orthogonalit´e.

D´emonstration. Pour le probl`eme de Neuman, voir [9] (lem. 2.1, p. 361).

Ainsi ∆ΦRD (resp. ∆ΦRN) est un sous-espace ferm´e deL2(ω) (resp. L20(ω)).

Soit SD , N, l’espace orthogonal `a ∆ΦRD , N dans L2(0)(ω). On en d´eduit la d´ecomposition directe orthogonale suivante :L2(ω) = ∆ΦRD SD (resp. L20(ω) = ∆ΦRN SN). Ce r´esultat nous permet de caract´eriser les fonctions singuli`eres de ΦD , N : on obtient la d´ecomposition directe orthogonale suivante entre parties r´eguli`ere et singuli`ere : ΦD , N = ΦRD , N ΦSD , N o`u ΦSD , N = ∆−1SD , N.

Les espaces ΦSD , N sont appel´esespace des singularit´es primales du Laplacienet les espace SD , N sont appel´esespace des singularit´es duales du Laplacien.

Proposition 2.9 Les espaces des singularit´es duales SD et SN sont engendr´es par les fonctions qui satisfont les probl`emes de Dirichlet et de Neumann non standards suivants :

sD ∈L2(ω), sD ∈SD ⇐⇒

( ∆sD = 0dans ω,

sD|Ak = 0∀k ∈ {1, ...,K} dans H00−1/2(Ak), (2.18) sN ∈L2(ω), sN ∈SN ⇐⇒

( ∆sN = 0 dans ω,

νsN|Ak = 0∀k∈ {1, ...,K} dans H00−3/2(Ak). (2.19) D´emonstration. Soit sN ∈SN. Alors ∀φ∈ΦRN,

Z

ω

∆φ sNdω = 0. On en d´eduit que ∆sN = 0 au sens des distributions. On obtient la condition limite au bord en utilisant une formule de Green [67] (thm. 1.5.3, p. 26) et le fait que ∀k, ∂νφ|Ak = 0, et ∀k, φ|Ak ∈ H003/2(Ak) . La preuve est similaire poursD.

Les fonctions de SD , N sont H1-r´eguli`eres en dehors d’un voisinage de chaque coin rentrant. SD , N est de dimension ´egale au nombre de singularit´es g´eom´etriques, c’est-`a-dire le nombre de coins rentrants : dim(SD , N) = Ncr, et SD = vect(sD , i) (resp.SN = vect(sN , i)) o`u sD , i (resp. sN , i) satisfait (2.18) (resp. (2.19)). Qui plus est, sD , i et sN , i se d´ecomposent en une partie r´eguli`ere e

sD , i, esN , i ∈H1(ω) et une partie principale sPD , i = ri−αi sin (αiθi), sPN , i = r−αi i cos (αiθi) qui n’est pas dansH1(ω) [66] (2.3.6, p. 51,) :

sD , i = esD , i + sPD , i et sN , i = esN , i + sPN , i.

sPD , i et sPN , i sont harmoniques et r´eguli`eres en dehors d’un voisinage du coin rentrantOi. Proposition 2.10 esD , i satisfait le probl`eme de Dirichlet suivant :

Trouver esD , i ∈ H1(ω) tel que :

( ∆esD , i = 0 dans ω, e

sD , i|Ak = −sPD , i|A

k ∀k ∈ {1, ..., K}, dans H1/2(∂ω). (2.20) D´emonstration. Montrons qu’on a : esD , ii = 0 dansH1/2i). On fait la preuve par contra- diction. Supposons queesD , i|γi 6= 0 dansH1/2i). CommeH1/2i)⊂L2i), cela implique que e

sD , i|γi 6= 0 dansL2i), c’est-`a-dire queesD , i|A0

i 6= 0 dansL2(A0i), ouesD , i|AΘ

i 6= 0 dans L2(AΘi ).

Retenons la premi`ere possibilit´e : esD , i|A0

i 6= 0 dans L2(A0i). Comme L2(A0i) ⊂ H00−1/2(A0i), on a donc :esD , i|A0

i 6= 0 dansH00−1/2(A0i). Or, par d´efinition, on a :seD , i|A0

i = (sD , i−r−αi i sin (αiθi) )|A0 i, dans H00−1/2(A0i ). Comme sD , i ∈ SD, et que (ri−αi sin (αiθi) )|A0

i s’annule (car θi = 0), on en conclut queseD , i|A0

i = 0 dans H00−1/2(A0i), ce qui contredit le pr´ec´edent r´esultat. Par ailleurs, sur les autres arˆetes, on a :s(PD , i)|∂ω\γ

i ∈ C(∂ω\γi). Les traces des(PD , i)|∂ω\γ

i et (1−ηi(ri))s(PD , i) se raccordent aux extr´emit´es des arˆetes. On en d´eduit que esD , i et (1−ηi(ri))esD , i ont mˆeme trace sur∂ω.

Proposition 2.11 esN , i satisfait le probl`eme de Neumann suivant :

Trouver esN , i ∈ H1(ω) tel que :

∆esN , i = 0 dans ω,

νesN , i|Ak = −∂νsPN , i|A

k ∀k ∈ {1, ..., K}, dans L2(∂ω). (2.21)

2.2. Champ ´electrique 2D : d´ecomposition de Helmholtz 55 D´emonstration. Montrons, par contradiction, qu’on a :∂νesN , i|γi = 0 dansL2i). Supposons que ∂νesN , i|γi 6= 0 dans L2i), c’est-`a-dire ∂νseN , i|A0

i 6= 0 dans L2(A0i), ou ∂νseN , i|AΘ

i 6= 0 dans L2(AΘi ). Retenons la premi`ere possibilit´e. CommeL2(A0i)⊂H00−3/2(A0i), on a donc :∂νesN , i|A0

i 6= 0 dansH00−3/2(A0i).

Or, on remarque que : gradsPN , i(ri, θi) = −αiri−αi−1

cos(αiθi) sin(αiθi)

, exprim´e en coordonn´ees polaires par rapport au coin rentrant. Ainsi, sur les arˆetes du coin rentrant :

νsPN , i|A0

i = (∂νsN , i − gradsPN , i).ν|A0

i = (∂νsN , i − αir−αi i−1sin(αiθi) ), dans H00−3/2(A0i ).

Comme ∂νsN , i ∈ SN, et que (ri−αi−1 sin (αiθi) )|A0

i s’annule (car θ = 0), on en conclut que

νesN , i|A0

i = 0 dansH00−3/2(A0i), ce qui contredit le pr´ec´edent r´esultat.

Sur les autres arˆetes,∂νs(PN , i) |∂ω\γ

i ∈ C(∂ω\γi). Les traces de∂νs(PN , i) |∂ω\γ

i et (1−ηi(ri))∂νs(PN , i) se raccordent aux extr´emit´es des arˆetes. On en d´eduit que∂νesN , i et ( 1−ηi(ri) )∂νesN , i ont mˆeme trace sur∂ω.

Th´eor`eme 2.12 On peut ´etablir les estimations suivantes [67] (thm. 1.2.18, p. 7) :

∀ > 0 s ∈ SD , N appartient `a H1−α−(ω) et n’appartient pas `a H1−α(ω).

D’apr`es la proposition 2.8,∀i ∈ {1, ..., Ncr}il correspond `asD , i ∈ SD (resp. sN , i ∈ SN) un uniqueϕD , i (resp. ϕN , i) deH1(ω) tels que :

−∆ϕD , i = sD , i dansω , ϕD , i|∂ω = 0 sur∂ω , et

−∆ϕN , i = sN , i dansω ,

νϕN , i|∂ω = 0 sur ∂ω . (2.22)

Ainsi, les espaces des singularit´es primales ΦSD et ΦSN sont de dimension finie ´egale `a Ncr, et on a : ΦSD = vect(ϕD , i) et ΦSN = vect(ϕN , i). (2.23)

∀j ∈ {1, ..., Ncr}, on pose :ϕPD , j = rαjj sin (αjθj), et ϕPN , j = rαjj cos (αjθj).

LesϕPD , jetϕPN , j,j∈ {1, ...,Ncr}formeront lesparties principalesdesϕD , ietϕN , i,i∈ {1, ...,Ncr}. Proposition 2.13 ϕD , i etϕN , ise d´ecomposent en une partieH2-r´eguli`ere et une partie singuli`ere de la fa¸con suivante :

ϕD , i = ϕeD , i +

Ncr

X

j=1

βDi , jϕPD , j avec ϕeD , i∈H2(ω) et ϕPD , j 6∈H2(ω) (2.24)

ϕN , i = ϕeN , i +

Ncr

X

j=1

βNi , jϕPN , j avec ϕeN , i∈H2(ω) etϕPN , j 6∈H2(ω), (2.25) o`u βDi , j = (sD , i, sD , j)0/π etβNi , j = (sN , i, sN , j)0/π.

Les ϕPD , i et ϕPN , i sont harmoniques et r´eguli`eres en dehors du voisinage des coins rentrants. Le calcul desβD , Ni , i est d´etaill´e en dans la section 14.1 de la partie IV.

Th´eor`eme 2.14 On peut ´etablir les estimations suivantes [67] :

∀ >0, u∈ΦSD , N appartient `a H1+α−(ω) et n’appartient pas `a H1+α(ω); ΦRD , N ⊂H2(ω).

Proposition 2.15 ϕeD , i satisfait le probl`eme de Dirichlet suivant : Trouver ϕeD , i∈H1(ω) tel que :









−∆ϕeD , i = sD , i dans ω, e

ϕD , i|Ak = −

Ncr

X

j=1

βDi , jϕPD , j|Ak ∀k ∈ {1, ..., K} au sens H1/2(∂ω).

(2.26)

D´emonstration. En proc´edant comme pour la d´emonstration de 2.10, on montre que sur les arˆetes du coin rentrantOi :

PD , i|A0

i = αiriαisin(αiθi)θi=0 = 0, dans H1/2(A0i), -ϕPD , i|AΘ

i = α riαisin(αiθi)θi=π/αi = 0, dansH1/2(AΘi ).

Sur les autres arˆetes, on a : ϕPD , i|∂ω\γ

i ∈ C(∂ω\γi). Par ailleurs, les traces de ϕ(PD , i) se rac- cordent aux extr´emit´es des arˆetes. On en d´eduit queϕeD , i et (1−ηi(ri))ϕeD , i ont mˆeme trace sur

∂ω.

Proposition 2.16 ϕeN , i satisfait le probl`eme de Neumann suivant : Trouver ϕeN , i∈H1(ω) tel que :









−∆ϕeN , i = sN , i dans ω,

νϕeN , i|Ak = − XNcr j=1

βNi , jνϕPN , j|Ak ∀k∈ {1, ..., K}, au sensL2(∂ω).

(2.27)

D´emonstration. Notons d’abord que : gradϕPN , i(ri, θi) = αirαii−1

cos(αiθi)

−sin(αiθi)

, ex- prim´e en coordonn´ees polaires par rapport au coin rentrant Oi. En proc´edant comme pour la d´emonstration de 2.11, on montre que sur les arˆetes du coin rentrantOi :

-∂νϕPN , i|A0

i = αiriαi−1sin(αiθi)θi=0 = 0, dans L2(A0i), -∂νϕP

N , i|AΘi = −α rαii−1sin(αiθi)θi=π/αi = 0, dansL2(AΘi ).

Sur les autres arˆetes, on a : ∂νϕPN|∂ω\γ

i ∈ C(∂ω\γi). Par ailleurs, les traces de ∂νϕ(PN , i) se raccordent aux extr´emit´es des arˆetes. On en d´eduit que∂νϕeN , i et ( 1−ηi(ri) )∂νϕeN , i ont mˆeme trace sur∂ω.

Nous allons maintenant ´etudier φ0D ∈ ΦD, et φ0N ∈ ΦN, les solutions des probl`emes (2.15) et (2.16). Les coefficients d´efinis ci-dessous (d´efinition 2.17) vont apparaˆıtre naturellement dans l’expression de φ0D et φ0N sous forme de somme entre un partie r´eguli`ere et une partie singuli`ere, d´ecompos´ee sur les parties principales.

2.2. Champ ´electrique 2D : d´ecomposition de Helmholtz 57 D´efinition 2.17 Pour toutj ∈ {1, ...,Ncr}, on pose :

λjD := (g0, sD , j)0/π et λjN := (f0, sN , j)0/π . Proposition 2.18 φ0D ∈ΦD, la solution du probl`eme (2.15) s’´ecrit ainsi :

φ0D = φeD +

Ncr

X

j=1

λjDϕPD , j, o`u φeD ∈H2(ω). (2.28)

Cette d´ecomposition a ´et´e `a l’origine introduite pour le cas d’un unique coin rentrant par M.

Moussaoui dans [83].

D´emonstration. φ0D se d´ecompose dans ΦD en une partie r´eguli`ere φbD ∈ ΦRD et une partie singuli`ere, d´ecompos´ee sur les vecteurs de base de ΦSD ainsi :

φ0D = φbD +

Ncr

X

i=1

ciDϕD , i, o`u : ∀i , ciD ∈R, ce qui se r´e´ecrit sous la forme :

φ0D = φeD +

Ncr

X

j=1 Ncr

X

i=1

cjDβi , jD

!

ϕPD , j, o`u : φeD = φbD +

Ncr

X

i=1

ciDϕeD , i ∈ H2(ω).

D’apr`es la section 14.2 de la partie IV, on a :

Ncr

X

i=1

ciDβDi , j = (g0, sD , j)0/π :=λjD. (2.29)

Proposition 2.19 φ0N ∈ΦN, la solution du probl`eme (2.16) s’´ecrit ainsi :

φ0N = φeN +

Ncr

X

j=1

λjNϕPN , j, o`u φeN ∈H2(ω). (2.30)

D´emonstration. Changer les indices D parN dans la d´emonstration de la proposition 2.18.

Th´eor`eme 2.20 Supposons que pour > 0 tel que 2α−1− > 0, f, g ∈ H2α−1−(ω) et e ∈ H2α−1/2−(∂ω). AlorsφeD , N ∈H2α+1−(ω).

D´emonstration. D’apr`es les hypoth`eses sur les donn´ees,eest la trace d’un vecteuredeH2α−(ω), et donc dive ∈ H2α−1−(ω), d’o`u : g0 = g−dive ∈ H2α−1−(ω). D’apr`es [67] (p. 82), lorsque g0 ∈Hs(ω),s≥ −1, on peut d´ecomposer φ0D sous la forme :

φ0D = φRD +

Ncr

X

j=1

 X

0<m αj<s+1

cj,mrm αj j sin (m αjθj)

 , avec φRD ∈ Hs+2(ω), cj,m ∈ R.

Le calcul des cj,m est donn´e dans [86]. On a cj,1 = λjD. Afin d’obtenir la d´ecomposition de la proposition 2.18, c’est-`a-direφRD = φeD, il faut limiter la somme surm`a m= 1 pour tout j, ce que est possible si et seulement si :

∀j ∈ {1, ..., Ncr}, s + 1 < 2αj ⇐⇒ s < smax avec smax = 2α − 1. (2.31) Ainsi, s = 2α−1− convient, et dans ce cas, φRD = φeD, comme annonc´e. Le mˆeme r´esultat est obtenu pour le probl`eme de Neumann. Pour conclure, notons qu’on peut obtenir une partie r´eguli`ere de plus en plus r´eguli`ere sous r´eserve de la r´egularit´e des donn´ees.

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