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1.5.1 Fonctions de partition

Consid´erons des th´eories conformes `a deux dimensions avec alg`ebre affinecsu(2). Les fonc- tions de partition d’un syst`eme avec deux lignes de d´efautsx ety – appel´ees g´en´eralis´ees [63]

– d´efinies sur le tore (de param`etre modulaire τ) s’´ecrivent : Zx|y(τ) =X

i,j

χi(τ)Wfxyij χj(τ), (1.51)

o`u les χi(τ) sont les caract`eres de l’alg`ebre csu(2), et les coefficients Wfxyij sont des entiers non-n´egatifs. Le cas sans ligne de d´efauts (x=y=0) permet d’obtenir l’invariant modulaireM qui comute avec les g´en´erateursS etT du groupe modulaire (Mij =Wf00ij), et la fonction de partition invariante modulaire s’´ecrit :

Z(τ) = χMχ (1.52)

1.5. Relations entre A(G) et Oc(G) 23 D´efinissant les matrices (dO×dO)Veij telles que (Veij)xy =Wfxyij, des conditions de compatibilit´e [63],[64] imposent que ces matrices doivent satisfaire l’alg`ebre carr´ee de fusion :

Veij Veij = X

i′′,j′′

Niii′′ Njjj′′ Vei′′j′′ , (1.53)

alors que les matricesVei1 etVe1j forment une repr´esentation de l’alg`ebre de fusion : Vei1Vei1 =X

i′′

Niii′′ Vei′′1, Ve1j Ve1j =X

j′′

Njjj′′ Ve1j′′. (1.54)

La matrice Ve11 est l’identit´e, tandis que les matricesVe21 etVe12correspondent respectivement aux deux matrices d’adjacence d’un graphe d’OcneanuOc(G) :

Ve11= l1dO×dO , Ve21=O1 , Ve12=O1 . (1.55) Ainsi la donn´ee du graphe d’Ocneanu (des matrices O1 etO1) permet d’obtenir les matrices Ve21 etVe12, et en utilisant (1.54) puis (1.53) d’obtenir les matricesVeij, et donc les coefficients Wfxyij qui d´efinissent les fonctions de partition g´en´eralis´ees.

1.5.2 Oc(G) comme bi-module sur A(G) : matrices Wij et Wxy

SoitG un graphe de typeADE (ou g´en´eralis´e) etA(G) l’alg`ebre du graphe Ande mˆeme nombre de Coxeter. On montre dans tous les cas qu’une action `a gauche et `a droite deA(G) sur Oc(G) peut ˆetre d´efinie. Nous avons :

i.x.j=X

y

Wxyijy (1.56)

o`u les coeficientsWxyij sont des nombres entiers non-n´egatifs. Introduisons alors des matrices dO×dO Vij telles que (Vij)xy =Wxyij. La compatibilit´e avec le produit de l’alg`ebre de fusion A(G) est mise en application par la equation

i·(i· x· j)·j = (i· i)· x·(j· j) qu’impose aux matrices Vij la relation suivante

Vij·Vij = X

i′′,j′′

Niii′′ Njjj′′ Vi′′j′′ (1.57)

Propri´et´e 5 Les matrices Vij satisfont les relations suivantes : 1. Vi1 Vi1=X

i′′

Niii′′ Vi′′1

V1j V1j =X

j′′

Njjj′′ V1j′′

2. OxVij =Vij Ox =X

y

(Vij)xy Oy

3. Vij =X

y

(Vij)0y Oy

D´emonstration :La relation (1) est obtenue `a partir de (1.57) pouri=i= 0 (j=j’=0). La relation (2) est obtenue en multipliant `a gauche et `a droite l’´equation (1.56) par z. Et enfin

(3) est une cons´equence imm´ediate de (2).

Conclusion 1 Les matrices Vij d´efinies `a partir de la structure de bi-module de Oc(G) sur A(G) co¨ıncident avec les matrices Veij introduites pr´ec´edemment. Les fonctions de partition g´en´eralis´ees des mod`eles csu(2) s’´ecrivent donc :

Zx|y(τ) =X

i,j

χi(τ)Wxyijχj(τ). (1.58) o`u les coefficientsWijxy sont calcul´es en explicitant l’action (1.56) de A(G) sur Oc(G).

D´efinition 5 Nous d´efinissons les matrices toriques g´en´eralis´ees comme les matrices dA×dA donn´ees par la relation (Wxy)i,j =Wxyij.

Pour y= 0 nous obtenons les matrices toriques Wx=Wx0. Il y a une matrice torique pour chaque vertex du grapheOc(G)

L’action est bien d´efinie et permet d’obtenir des formules compactes pour les expressions des fonctions de partition invariantes modulaires et g´en´eralis´ees. Nous retrouvons ainsi la classification de Cappelli-Itzykson-Zuber et donnons des formules pour les expressions des fonctions de partition `a une et deux lignes de d´efauts de tous les mod`eles csu(2).

1.5.3 Relations de compatibilit´e alg´ebrique

La dig`ebre B : r`egles de somme (quadratique et lin´eaire)

(B,◦) et (Bb,ˆ◦) sont des alg`ebres semi simples et nous pouvons donc les diagonaliser.

Matriciellement nous pouvons les ´ecrire comme une somme de blocs diagonaux : B ∼=⊕

i Li ; B ∼b=⊕

x Xx (1.59)

o`u chaque bloc a la dimension du sous espaceBi ou Bx correspondant.

(B,◦) : Les blocsLi sont index´es par la longueurides triangles admissibles. Les projecteurs minimaux centraux dans chaque bloc sont labell´es par les vertex du grapheA(G). Rappelons que l’´el´ement (a, b) de la matriceFi, pouri∈ A(G), est ´egal au nombre de triangles admissibles {aib}. La dimension de chaque bloc Li est donn´ee par :

di = X

a,bG

(Fi)ab (1.60)

1.5. Relations entre A(G) et Oc(G) 25 CommeB ∼=⊕iLi, la dimension deB est donn´ee par :

dim(B) = X

i∈A(G)

d2i (1.61)

(Bb,ˆ◦) : Les blocs Xx sont index´es par le label x. Les projecteurs minimaux centraux de chaque bloc sont labell´es par les vertex du graphe Oc(G). En analogie avec le cas pr´ec´edent, la dimension de chaque blocXx est donn´ee par

dx= X

a,bG

(Sx)ab (1.62)

o`u les matrices Sx d´eterminnent l’action de Oc(G) sur G (1.45). Comme B ∼b = ⊕xXx, la dimension de Bbest donn´ee par :

dim(Bb) = X

xOc(G)

d2x (1.63)

R`egles de somme Les doubles triangles horizontaux (diagrammes de diffusion verticaux) forment une baseeIde l’espaceB. La base dual correspondante ˆeI(repr´esent´es par des doubles triangles horizontaux avec un tilde) est une base de l’espace dualBb. Analoguement l’espace dual Bbest engendr´e par la base des doubles triangles verticaux EJ, et la base dual ˆEJ est une base de l’espace B. Nous avons alors :

B= gen eI =

r r

@@

@@a b c d

i = gen bEJ =

\

r r

@@

@@ a

d c

x b

Bb= gen

EJ =@@r r

@@ a

d c

x b

= gen

b eI =

\

r r

@@

@@a b c d

i

Nous avons l’´egalit´e suivante (r`egle de somme quadratique) : dim(B) = dim(Bb) = X

i∈A(G)

d2l = X

xOc(G)

d2x (1.64)

Une autre relation peut aussi ˆetre v´erifi´ee dans la plupart des cas5, la r`egle de somme lin´eaire :

X

i∈A(G)

dl= X

xOc(G)

dx (1.65)

A priori, il n’existe pas de raison d’obtenir une telle relation pour une big`ebre semi-simple.

5Dans les cas o`u cette relation n’est pas satisfaite, on sait la corriger.

Masses quantiques, garphes ADE

Pour un graphe G du systh`eme SU(2), les composantes du vecteur normalis´e de Peron- Frobenius d´efinissent les dimensions quantiques des vertex σ de G : ce sont des nombres quantiques [n]q=qdim(σ). Rappelons que le nombre quantique [n]q est d´efini par :

[n]q= qn−qn

q−q1 , q = exp(iπ

κ ), q = 1. (1.66)

Ces nombres s’´ecrivent explicitement :

n pair [n]q = q+q1+q3+q3+q5+q5+. . .+qn1+q(n1)

= 2 cos πκ

+ 2 cos κ

+ 2 cos κ

+ 2 cos

(n−1)π κ

n impair [n]q = 1 +q2+q2+q4+q4+q6+q6+. . .+qn1+q(n1)

= 1 + 2 cos κ

+ 2 cos κ

+ 2 cos κ

+ 2 cos(n

1)π κ

D´efinition 6 Pour un graphe Gde type ADE `a r vertexa, samasse quantique m(G) est d´efinie par :

m(G) = X

aG

(qdim(a))2 (1.67)

Propri´et´e 6 Soit un graphe Gun grapheADE ou de Di Francesco-Zuber, et A(G)etOc(G) ses graphes associ´es. Alors les masses quantiques deA(G) et de Oc(G) sont ´egales :

1.6 Un exemple de sym´ etries quantiques des graphes du