Mise au point d’une méthodologie appliquée à l’étude de la digestibilité chez le poisson,
G. CHOUBERT J. DE LA
NOUE
P. LUQUET, Laboratoire de Nutrition etd’Elevage
des pois-sons, 1. N. R. A., B.P. 3, St Pée sur Nivelle, 64310 Ascain, France. *Centre de Recherches en Nutrition, Université Laval, St
Foy,
Québec.Chez le
poisson,
les études dedigestibilité
des différentes matièrespremières
sont freinées par desproblèmes méthodologiques
liés à l’environnement despoissons :
l’eau.Les difficultés sont telles
qu’il
n’existe actuellement aucune méthode normalisée d’étude de ladigestibilité.
Notre intérêt s’est doncporté
d’unepart
sur la mise aupoint
d’une tech-nique
de récolte des fèces depoissons
et d’autre part sur la recherche de modalité d’étude de ladigestibilité.
A)
Collecteurautomatique
defèces
de Poissons : Les deuxtechniques
de récolte des fèces :pression
abdominale(Inaba
etal., 1962)
etsiphonnage
des fèces sont àproscrire
car dans lepremier
cas les échantillons recueillis ne sont que des contenusdigestifs
et dans le secondcas le
lessivage
des fèces rend touteinterprétation
difficile(Possompes, 1973). Aussi,
l’élaboration d’un nouveau collecteur de fèces
répondant
aux critères suivants a-t-elle étéentreprise :
a)
pas demanipulation
depoissons,
cequi
permet de travailler dans des conditions lesplus physiologiques possibles ; b) temps
de contact fèces-eau faible afin de réduire lelessivage qui
entraînerait une modification de lacomposition
desfèces ; c)
récolte des fècesen continu, car chez le
poisson
l’émission des fèces est unphénomène
continu ;d)
récoltequantitative
des fèces.B)
Modalité d’étude de ladigestibilité :
En valorisant les avantages del’appareil
de récolteprécédemment
décrit(Choubert,
de la Noue etLuquet, 1979),
nous avons étudié letemps
durantlequel
il est nécessaired’adapter
lespoissons
à de nouvelles conditionsalimentaires,
le nombre de
répétitions
et la durée de la récolte à respecter afin d’obtenir une bonneprécision
du coefficient d’utilisationdigestive (CUD).
On peut dès lors en conclure que(de
la Noue etal., 1981) : a)
letemps d’adaptation
des truites à un nouveaurégime peut
être ramené à 3
jours lorsque
le transit de l’aliment antécédent est terminé ;b)
l’alimentantécédent n’a aucun effet sur les
phénomènes digestifs
ultérieurs ;c)
un faible nombre demesure
(récolte
de 4 bacspendant
5jours)
permet d’obtenir une estimation satisfaisante des CUD.Enfin,
s’il est bien établi que latempérature
d’acclimatation despoissons
influence l’ensemble des processusdigestifs,
en revanche les résultats sontplus divergents
en cequi
concerne la
digestibilité
des aliments(matière
sèche,protéines, énergie).
Ainsi, on constate que si à latempérature
de18 °C,
ladigestibilité
des aliments étudiés estsupérieure
à celleobservée à
10 °C,
l’évolution des CUDindique
que l’ensemble desréajustements
sembleréalisé dès le 8e
jour après
l’élévationthermique
de 1°C/h.
Cejour correspond approxi-
mativement à celui pour
lequel
on note les vitesses de transitcaractéristiques
à latempéra-
ture de 18 °C.
Choubert G., de la Noue J.,
Luquet
P., 1979. Continuousquantitative
automatic collector for fish feces.Progve
Fish-Cult., 41, 64-67.De la Noue J., Choubert G., Pagniez B., Blanc J. M.,
Luquet
P., 1981.Digestibilité
de la truite arc-en-ciel
(Salmo gairdneri)
lors del’adaptation
à un nouveaurégime
alimentaire, Can.J.
Fish. Aq.Sci., 37, 2218-2224.
lnaba D.,