HAL Id: jpa-00234172
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234172
Submitted on 1 Jan 1949
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Champ magnétique homogène à limites circulaires.
Application à la spectrographie de masse
M. Spighel
To cite this version:
M. Spighel. Champ magnétique homogène à limites circulaires. Application à la spectrographie de
masse. J. Phys. Radium, 1949, 10 (6), pp.207-212. �10.1051/jphysrad:01949001006020700�. �jpa-
00234172�
CHAMP
MAGNÉTIQUE HOMOGÈNE À
LIMITES CIRCULAIRES APPLICATION A LA SPECTROGRAPHIE DE MASSEPar M. SPIGHEL.
Laboratoire de
Physique atomique
et moléculaire duCollège
de France.Sommaire. 2014 Les progrès de la technique des sources d’ions dans ces dernières années permettent de supprimer le champ électrique cylindrique qui contribuait à la focalisation en énergie. L’influence du spectre d’énergie du faisceau d’ions sur la largeur des raies peut être considérablement diminuée par les deux facteurs suivants :
1° Progrès dans la stabilisation des tensions depuis dix ans.
2° Emploi de temps de pose réduit, par l’augmentation de la sensibilité de l’appareil, due à une
meilleure focalisation en angle par la réduction de l’influence de l’ouverture du faisceau sur la largeur des raies.
Jusqu’ici les secteurs magnétiques employés dans les spectrographes de Baindbridge, de Jordan, de Mattauch, étaient à limites linéaires. L’emploi de faces ayant un certain rayon de courbure
déterminé, permet de réaliser la linéarité de l’échelle de masse et l’annulation du coefficient de 03B12 dans le développement de d; 03B1 étant l’ouverture du faisceau et d la distance sur la plaque de deux trajec- toires voisines, l’une correspondant à la trajectoire moyenne.
La simplification dans le calcul, l’indépendance des différentes qualités exigibles d’un spectrographe
de masse vis-à-vis des différents paramètres, facilitent l’étude de la géométrie du spectrographe de
masse.
Il en résulte une amélioration dans la sensibilité qui sera très utile daris les différentes applications du spectrographe de masse.
1.
Emploi
d’un faisceau d’ions suffisammentisoénergétiques
enspectrographie
de masse. -Les
techniques
des sources d’ions et de la stabili-sation des tensions ont fait des
progrès
ces dernièresannées du fait de leurs utilisations dans de nombreuses branches de
physique
nucléaire etatomique
et dansl’optique électronique.
Cesprogrès changent
leproblème
de laspectrographie
de masseen le
simplifiant.
Ils
permettent
desupprimer
lechamp électrique cylindrique
desspectrographes
deBaindbridge, Aston, Dempster (1),
etc.,qui
avaient pour but la focalisation enénergie.
Or l’on saitaujourd’hui produire
des ions assezisoénergétiques
pour que laprécision
des mesures de masse ne soit pas affectée par le faiblespectre d’énergie
restant. Lalargeur
des raies
peut
être 20 à 5o foissupérieure
à lapréci-
sion de leurs mesures et comme, sans
champ
élec-trique,
ladispersion
detrajectoire
due à une mêmevariation relative de masse ou
d’énergie, produit
le même effet sur le
point d’impact
de latrajectoire
avec la
plaque photographique,
une mesureau
1/200 oooe
des masses, parexemple,
demandeun faisceau d’ions
isoénergétiques
âu1/10
oooe,(1) L’analyse de ces appareils a été faite par R. HERZOG et V. HAUCK, Z. t. Physik, igâ8, 108, p. 6og-634.
ce que l’on sait faire
aujourd’hui. (Les
autres causescontribuant à la
largeur
des raies doivent être bienentendu, petites
parrapport
à celle due à l’existence duspectre d’énergie.)
, 2.
Champ magnétique homogène
à limitescirculaires. - A. Paramètres usuels. - Les para-
mètres
classiques (2), ~’, ~’~, l’, 1", ~,
ne sont pas favorables à une étudesystématique
des caractéris-tiques
suivantes(fig. I).
io Focalisation en
angle;
2Q Mise en
place
dela plaque photographique
(2) Les notations eniployées sont celles Ce L. CARTAN, J. de Phys. Rad., P. 453.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01949001006020700
208
tangentiellement
au lieu de focalisation enangle;
3° Grande constante de
dispersion
pour un encombrement minimum :longueur
minimum de latrajectoire,
diamètre minimum despôles
de l’électro-aimant ;
4~
Finesse desraies;
5° Réduction de l’influence de l’ouverture du faisceau d’ions sur la finesse des raies pour
augmenter
la
sensibilité;
60 Linéarité de l’échelle des masses;
7°
Grandpouvoir séparateur,
fonction du 30et du
40,
Cette étude n’était pas commode car les différents
paramètres agissent
ensemble sur toutes les caracté-ristiques
que l’on veut obtenir.De
plus
aupoint
de vuepratique
la constructionprécise
del’appareil lorsque
l’on donne à E’ et 2"des valeurs différentes de zéro est assez
délicate.
B.
Emploi
de nouveauxparamètres.
- Noussupprimons
lesparamètres
s’ et E" en les annulant et nous introduisons deux nouveauxparamètres :
Les rayons de courbure R’ et R" des côtés limitant le
champ magnétique homogène; jusqu’à
maintenantces côtés étaient des droites.
R’ et R" seront
positifs lorsque
les faces aurontleurs courbures du côté du
champ magnétique,
etnégatifs
dans le cas contraire.Les calculs
qui
suivront montreront comment l’introduction de cesparamètres simplifient
le pro-blème,
etpermettent
de satisfaire auxqualités exigibles
d’unspectrographe
de masse et énoncéesplus
haut.Un raisonnement sommaire
peut
le montrer avant tout calcul(fig. 2).
Fig. 2.
Soit AHKB la
trajectoire
de la masse m.Soit AHK’ B’ la
trajectoire
de la masse m(
I +y).
En
général (3), Cy2
n’est pas nul : l’échelle desY étant la variation relative de masse, s la largeur de la fente
de la source, « l’inclinaison A’ H’ sur AH, d la distance BB’, les différents coefficients ont été donnés par R. HERZOG, Z. 1934, 89, p. 44,; ‘V. E. STEPHENS, Phys. Rev.,
45, p. 51~’; L. CARTAN, ouvrage cité.
masses n’est pas linéaire. Mais si en K la limite du
champ magnétique présente
unecourbure,
latrajec-
toire H’ K’ est
prolongée
en K’K~
d’unequantité
du second ordre.
(La tangente
en K de la courbelimitant le
champ magnétique
est confondue avecle côté KK’
linéaire.) L’angle
60qui
en résulteentre K’ B’ et la nouvelle
trajectoire K~ B~.
estaussi du second
ordre,
parrapport
à y infinimentpetit
dupremier
ordre etpeut
être tel queL’échelle de masse est devenue linéaire par l’intro- duction d’une courbure convenable.
rig. 3.
Comme les masses ne sont pas
séparées
enA,
seul le rayon de courbure R" de la face de sortie KK’
jouera
pour l’étude de la linéarité de l’échelle desFig. 4.
masses. On
conçoit
de même que l’introduction du rayon de courbure R’ de la face d’entrée duchamp magnétique permette
l’annulation du coefficientCC/.2.
On gagnera soit en
sensibilité,
soit en finesse deraie,
soit les deux.C.
Chlcul
des termes dudéveloppement
de d(4).
-On a défini R’ et R" et donné la convention de
signe adoptée.
Nous ne calculerons que les termes de correction dus à l’introduction des rayons de (4) a, s, y, seront considérés comme les infiniments petitsdu premier ordre. Nous négligerons les termes ,du troisième ordre et au delà.
courbure R’ et
R",
nous servant des calculs de L. Cartan(5)
pour les termes non modifiés( fig.
3et
4).
AHKB est la
trajectoire
moyenne;A’ H’
Hé K~
K’ B" B’ est latrajectoire
sans courburedes
faces;
A’ H’
H~ K~
K"’ est latrajectoire
avec courburede la face d’entrée du
champ;
A’ H’
H~ K~
K"BÏ B~
est latrajectoire
avec cour-bure des faces d’entrée et de sortie du
champ magnétique.
0
Les rayons de courbure de
H~ K~, Hé K,
sontégaux
entre eux, etégaux
à un infinimentpetit
-
près
dupremier
ordre au rayon de courbure deHK,
c’est-à-direégaux
à p.___
Le
supplément
detrajet
H’HJt
sanschamp magnétique
introduit une différenceangulaire ~0,,
du second ordre entre les
tangentes
auxtrajectoires
en
H~ et H;’, qui
sont confondus auquatrième
ordreprès
_0)0;,
étant le centre du cercleH. K~
et0~’.
le centredu cercle
H,KI",
0’0~ _
au troisième ordreprès.
Sur la
figure
3, K"’ est l’intersection du cercleH:~
K’" avec OK’.Sur la
figure 4,
K"’ est l’intersection du cercle K’" avec0.
K’.Ces deux
positions
de K"’ sont àégale
distancede K’ au =troisiènxe ordre
près
etpeuvent
donc êtreconfondues.
L’angle
entre lestangentes
en K’ et K"’aux deux
trajectoires
estD’autre
part
au troisième ordre
près.
L’introduction de la courbure en K
change
latrajectoire
deKJ K"’
enKJJ
K". K" et K"’peuvent
être confondus au
quatrième
ordreprès;
mais ladifférence
angulaire aO,
introduite entre lestangentes
en
K~
et en K"’ au cercleH; K,
estL’angle
total ~O entreK" B.
et K’ B" est doncau 3e ordr e
près.
et le
décalage
1
On en déduit la valeur de B"
B~ ,
au troisième ordre
près.
L. Cartan donne au deuxième ordre
près,
En
posant
et en faisant p. q = i, condition d’annulation du coefficient donc de focalisation en
B,
on doit.
t ci x cos(,)
ajouter
à?
laquantité
Le tableau des coefficients de d va devenir :
(nous
ne donnons pas les coeificients
C,’2, C,~" C,,, qui
ne nous intéressent pas, car le coefficient
C,,
n’estjamais nul).
(5) L’alignement de l’image B, de la sourcc A et du sommet 0 du secteur magnétique est une propriélé classique en
spectre-
graphie de masse.
13.
210
Remarque.
- Certains termes additifs avaientdéjà
été trouvéspartiellement
par Cartan(6).
Maisil n’avait pu les utiliser en
spectrographie
demasse, le. problème
dupoint
de vue discussion étantdéjà
assez
compliqué.
3.
Application
à la mesure des masses. -io On doit
placer
laplaque tangentiellement
aulieu de
focalisation;
120 La linéarité de l’échelle de masse doit être effective
L’élimination de Ci) entre ces deux
équacions
nousfixe
R", puis
connaissantR",
on en tire ce.Pour l’annulation au deuxième ordre
inclus,
de lalargeur
de raie due àl’angle
d’ouverture dufaisceau
d’ions,
,4. Cas de
spectrographes
àrécepteur
élec-trique.
--Spectrographes
de masse utilisés :a. Comme
séparateur d’isotopes;
b. Pour
l’analyse chimique;
c. Pour la mesure des
rapports d’abondance;
d. Pour la recherche des
isotopes
rares.Tous ces
spectrographes
ont de commun leurssystèmes
deréception.
Ils font défiler les massespar une fente. La
question
de linéarité del’échelle ,
de masse n’a
plus aucune importance.
Seulsubsiste,
l’intérêt à annuler le coefflcient pour gagner ensensibilité ou en
pouvoir séparateur.
Cette
équation peut
être satisfaite pour une infi- nité desystèmes
cle valeurs de R’ et R".(6) CAHTAN, Thèse, igJ8 ou cIe physique, Il C série, 1938, 10.
Cas
particutier : pièces polaires
de révolution. - R" = R’ =.R, R,
rayon despièces polaires cylin- driques.
L’équation (4)
devientEn
remarquant que -
~tg « .
Lafigure 5
montrep 2 g a
Fig. 5.
immédiatement cette
propriété.
L’équation (5)
estsatisfaite,
enparticulier
pour5. Discussion de ces
dispositifs.
- Pour lesséparateurs d’isotopes,
il est intéressant depouvoir
utiliser le maximum de l’ouverture du faisceau pour avoir un meilleur rendement : or, c’est ce
que
permet
la formule(4).
L’introduction des courbures des faces du
champ magnétique homogène permet d’augmenter
la finessedes raies et la sensibilité de ces
appareils.
La finesse des
raies,
donc lepouvoir séparateur,
ne
dépendent plus
que de lalargeur
de la fente desortie de la source d’ions et de la stabilisation en
énergie
effectivement réalisée.On peut
d’ailleursnégliger
l’influence de lalargeur
de la fente de
sortie,
en formant de celle-ci uneimage intermédiaire,
degrandeur réduite,
par l’introduction d’une lentilleélectrostatique.
Si la stabilisation en
énergie
du faisceau d’ions, est
de
comme lalargeur
des raies nedépend plus
’ù
d’après
cequi précède
que de cettestabilisation,
etcomme l’influence d’une variation relative
d’énergie
sur le rayon p des
cercles-trajectoires
dans lechamp magnétique
estidentique
à celle d’une même varia- tion .relative
de masse, lepouvoir séparateur
estvoisin de -n. Mais comme la sensibilité est
augmentée
par l’utilisation d’une
plus grande
ouverture du faisceaud’ions,
onpeut
réduire letemps
de pose, et dans cet intervalle detemps plus
faible la tensionpeut paraître
mieux stabiliséequ’elle
ne l’est enréalité. En fait le
pouvoir séparateur
pourra êtreplus grand
que ’r; et l’onpeut espérer
atteindrecelui réalisé par Jordan
(7)
eni g(2,
avec les stabili-sations de tensions que l’on sait réaliser
aujourd’hui.
D’après
les remarquesci-dessus,
ilapparaît
nécessaire d’introduire un obturateur sur le parcours des ions, pour que la
plaque
ne soit « éclairée oque
pendant
de courts intervalles detemps
de pose.L’emploi
deplaques photographiques
sensibless’impose. L’emploi
de sources d’ions àgrand
débitserait
avantageux jusqu’à
une certaine limite : -. Ilne faut pas que la
charge d’espace
du faisceauélargisse trop
les raies.6. Constante de
dispersion.
-Auparavant,
dans le
développement
de d les mêmesparamètres agissaient
sur les termes dupremier
et du deuxième ordre et l’on nepouvait
étudiersystématiquement
etséparément chaque qualité désirée,
enparticulier
la constante de
dispersion.
L’introduction des rayons de courbure commeparamètres,
n’influen-çant
que les termes du deuxièmeordre,
assure lalinéarité,
la finesse desraies, après
que lagéométrie
del’appareil
ait étéfixée,
pourqu’une
constante de
dispersion
maximumcorresponde
àune longueur
minimumde trajectoire
et à un diamètredes
pôles
de l’électroaimant minimum.L’étude de la
dispersion dépend de q
et deQ;
q et .,Q ainsi
fixés,
~~, R’ et R" seront donnés par les formules écritesplus
haut.7.
Objections.
- A.On
nepeut
calculer les termes du troisièmeordre,
car cela n’aurait aucunesignification physique,
étant donné l’existence duchamp
de fuitemagnétique.
On nepeut
doncconnaître et
apprécier
legain qu’assure
notreprocédé
sur la finesse desraies,
la sensibilité et lepouvoir séparateur.
Nous pouvons seulement affirmer que cegain
existe sans connaître sagrandeur.
B. L’introduction de contours circulaires ne
changent
lesangles
et les distances que dequantités
du second ordre. L’existence du
champ
de fuitedéplace
d’unetacon
inconnue lesangles
et les distancesde
quantités
du second ordre.Ou l’on pense que ce
déplacement
est le mêmepour toutes les raies et ne modifie pas les calculs de linéarité et de
focalisation,
ce que les réalisationsdéjà
effectuées enspectrographie
de masse laissentespérer;
ou l’on pensequ’il
les modifie et ces calculsde termes du second ordre n’ont
plus
de sens.Seule la construction d’un
spectrographe
demasse basé sur ces
principes
et ces calculs pourra enlégitimer
leurs validités.8. Conclusions. - Nous
prévoyons
donc pourun
spectrographe
de masse :(1) J ol’dan indiquait un pouvoir séparateur théorique de ?() ouo (Phys. Rev., 57, p.
I ° La
suppression
duchamp électrique cylin- drique ;
20 L’introduction d’une lentille
électrostatique;
3° La création de courbure des faces limitant le
champ magnétique;
~o
Un obturateur pour la réduction des poses.Il en découlera :
Où io, une amélioration du
pouvoir séparateur;
où 2°, un
gain
desensibilité; d’où,
pour lesappli-
cations du
spectrographe
de masse :io Résolution
possible
en doublets de certaines raies considéréesjusqu’ici
commesimples;
20 Recherche des
isotopes
rares;30 Mesure des
rapports
d’abondances desisotopes
rares;
/,0
Meilleur rendement dans laséparation
électro-magnétique
desisotopes.
9.
Application
àl’analyse
desénergies.
--L’étude des
champs magnétiques homogènes
quenous avons
appliquée
à laspectrographie
des massespeut
s’étendre àl’analyse
enénergie
d’un faisceaud’ions de même masse. Les formules que nous avons données pour le cas d’un
récepteur électrique,
oupour le cas d’une
plaque photographique, s’appli- quent
àl’analyse
desénergies.
Les mêmesavantages, augmentation
dupouvoir séparateur.ou
de la sensi-bilité,
sont valables pour laspectrographie
desénergies, y
nereprésente plus
la variation relative-
en masse, mais la variation relative en
énergie.
10.
Remarques. -
1 ° La réalisation d’unappareil,
basé sur ces calculs n’a de sens que siune étude
expérimentale poussée
duchamp magné- tique
utilisé estfaite,
afin de rendrenégligeable
l’influence du
champ
de fuite.2° La
précision
dans la mesure des masses estlimitée par la nature de la méthode
employée.
En
effet,
laprécision
donnée par unappareil
demesure est limitée par la
précision
aveclaquelle
sont définies les constantes
physiques
del’appareil.
Or,
dans unspectrographe
de masse, les constantesphysiques
sont les constantesélectriques,
tension. et
champ magnétique.
Lastabilité
des tensions et des intensités de courant, parconséquent,
le pou- voirséparateur
et laprécision
dans la mesure desmasses ne
peuvent
être améliorésindéfiniment,
carla stabilisation revient à avoir une tension de réfé- rence, rarement définie à
plus
de1/20 oooe près.
30 En
réalité,
la constantephysique
d’unspectro-
’
graphe
de masseest V (V
est la tension d’accélé-ration des
ions,
H, la valeur duchamp magnétique).
Peut-elle être définie avec une meilleure
précision ?
La méthode
qui
consiste àemployer
un tube deréférence
(cette
méthode estemployée
aux U. S. A.212
pour la stabilisation des Van de
Graff) peut permettre, semble-t-il,
del’espérer.
Notes. - i0
Smythe, Rumbaugh
et West(Phys.
Rev., 1934, 45,
p.724)
avaient utilisé un secteurmagnétique
de goo, limité par des cercles de rayonRl
= ~ etR2 = -~/2 . ~,
pour donner d’unesource
large,
émettant un faisceauparallèle
dans unedirection
unique
uneimage ponctuelle
etceci,
pourune masse
unique.
Ce casparticulier
nepeut
servir à vérifier les formulesci-dessus,
car(i’ o
r. etoÙ
s’ et E " n’avaient pas dans leurs
dispositifs
les valeurs nulles queje
leur donne apriori
dans cette étude.20 Kenneth T.
Baindbridge,
dans sonrapport
au VIle Conseil de Chimie
Solvay, I g48,
p. 61,soulignait
l’intérêtqu’il
y avait d’étudier le casde
pôles
à limites circulaires.Ce travail a été effectué au Laboratoire de
Phy- sique Atomique
et Moléculaire duCollège
deFrance,
sous la direction de M. Claude
Magnan.
Je tiens àremercier vivement Mme I.
Joliot-Curie,
et M. FrancisPerrin,
mesparrains
duC. N. R. S.,
pourl’appui
bienveillant
qu’ils
m’ont donné.Notes ajoutées à la correction des épreuves. -- 10 Ce travail a été terminé en juin 1948 et présenté, à cette date, à 31. Francis Perrin.
20 Larkin Kerwin a développé dans Rev. Se. 20, 36,
une étude sur la focalisation des particules chargées
dans un champ magnétique homogène à limites courbes.
Son travail consiste à prendre :
Il lui reste les variables R et à sa disposition pour l’étude des aberrations du second ordre.
Manuscrit reçu le 18 février 1949.
SUR LA CONSTRUCTION DES COMPTEURS
GEIGER-MÜLLER
DU TYPEMÉTALLIQUE
Par M. LESAGE, A. ROGOZINSKI et A. VOISIN.
Laboratoire de
Physique Cosmique
de l’Observatoire de Meudon.Sommaire. 2014 Détails de préparation et de construction de compteurs métalliques dont l’assem- blage est assuré uniquement par des soudures à l’étain, par des brasures et par une soudure verre-métal pour la sortie isolée.
Depuis plusieurs
années nousutilisons,
dans nos recherches sur lerayonnement cosmique,
ungrand
nombre de
compteurs Geiger-Müller
dutype
métal-lique, qui
nous donnent toutesatisfaction,
tant aupoint
de vue de leurpréparation
que de leur fonc- tionnement et de leuremploi.
La
façon
de construire cescompteurs
que nousavons mise au
point permet
d’obtenir un rendementde fabrication voisin de i oo pour 100 et ne met en
ouvre que des moyens
réduits,
à laportée
de laplupart
des laboratoires.Il nous a donc paru utile de
signaler
brièvementla
technique employée, qui s’inspire, d7ailleurs,
dansFig.I.