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Submitted on 1 Jan 1970
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RETENTISSEMENT DU COMPORTEMENT SOCIAL SUR LE GAIN DE POIDS CHEZ DES PORCS EN CROISSANCE. II. – PERTURBATIONS LIÉES AU MÉLANGE D’ANIMAUX ET AU CHANGEMENT DE
LOGE
R. Dantzer
To cite this version:
R. Dantzer. RETENTISSEMENT DU COMPORTEMENT SOCIAL SUR LE GAIN DE POIDS
CHEZ DES PORCS EN CROISSANCE. II. – PERTURBATIONS LIÉES AU MÉLANGE
D’ANIMAUX ET AU CHANGEMENT DE LOGE. Annales de Recherches Vétérinaires, INRA Edi-
tions, 1970, 1 (1), pp.117-127. �hal-00900658�
RETENTISSEMENT DU COMPORTEMENT SOCIAL SUR LE GAIN DE POIDS
CHEZ DES PORCS EN CROISSANCE
II. — PERTURBATIONS LIÉES AU MÉLANGE D’ANIMAUX
ET AU CHANGEMENT DE LOGE
R. DANTZER 1.aJ>o>.atoi>.<. dl’ l’ÀarniacoJvgi<.-Tn,ricoJvà>1<.,
Ill’ci)lc nationale vétérüaa-ire, 31 - Tozslousa
Institut national dr la l2echevclze agro11oll1ique
RÉSUMÉ
A l’aide de techniqucs d’observation comportementale indirecte (enregistrement sur magné- toscope introduit dans un circuit de télévision), l’auteur a étudié l’influence du mélange et du changement de loge sur l’agressivité et sur les valeurs des corrélations hiérarchie-gain de poids
calculées chez des porcs en croissance. Après le mélange et le changement de loge, ces corrélations augmentent de façon importante ; l’intensité et la durée de cette augmentation sont les plus mar- quées chez des animaux n’ayant jamais été manipulés.
Le nombre <le coups distribués au cours des repas augmente après le mélange et le change-
ment de loge ; cette augmentation s’accompagne d’un renforcement de la corrélation nombre de
coups-variance des temps d’alimentation de chaque loge.
Les résultats obtenus montrent <lu’il est nécessaire de protéger les animaux en croissance des effets néfastes des manipulations.
INTRODUCTION
Dans une
précédente
note(D AN - TZ tR, I970 ) ,
nous avonsobservé,
chez des porcsLarge
Whiteappartenant
à des lots au seindesquels
la hiérarchie eststabilisée,
l’in- tervention d’un « stress social r> sur lesperformances zootechniques ;
ceci confirmel’hypothèse
formulée par 3ICBRII!E(rg68).
On
peut
donc penser que lesperturbations
sociales suscitées par desmanipula-
tions comme le
mélange
des animaux ou lechangement
deloge,
accentuent les effets de la hiérarchie sur legain
depoids.
SvMOENS et VAN J)en BRAXDE(ig6g)
ontsignalé,
dans ces conditions courantes de la
pratique
del’élevage
duPorc,
un retentissementsur le
comportement
des animaux.Auparavant,
THAGUH( I g<> 3 )
avaitrapporte,
à lasuite de
mélanges,
uneaugmentation
de l’indice de consommation(quantité
d’alimentconsommé/gain
depoids).
Cependant,
le déterminisme exact de cesphénomènes
est loin d’être connu. Enpremière approximation,
une détérioration de l’indice de consommationpeut s’expli-
quer soit par une
augmentation
de la consommation alimentaire pour ungain
depoids donné,
soit par une diminution dugain
depoids
pour une consommation fixe.Lorsque
laquantité
d’aliments distribués estrationnée,
la consommation nepeut
quediminuer ; si,
dans cesconditions,
les besoins ne sont pas couverts, il s’ensuivra unediminution du
gain
depoids. Mais,
celui-cipeut
aussi être affecté suivant d’autres modalités. Il existe en effet une corrélationhiérarchie-gain
depoids
avant lemélange (Me
BRIDE etal., r 9 6 4 ;
DAVTZ>~x,1970 ) indépendante
ducomportement
alimentaire et dupoids initial ;
onpeut
donc penserqu’une partie
des troubles observés lors desmélanges
ou deschangements
deloge
trouvent là leurorigine.
Ceci nous a amené à étudier les modifications éventuelles de la corrélation hiérar-
chie-gain
depoids après mélange
ouchangement
deloge,
chez des animauxn’ayant
subi aucune
perturbation préalable,
ainsi que chez dessujets ayant déjà
subi unmélange.
PROTOCOLE
EXPÉRIMENTAL
A
quelques différences près, mentionnées ci-dessous, les caractéristiques des animaux, l’envi- ronnement, les paramètres mcsurés ct le traitement (les résultats ont déjà été précisés dans un précédent article (1)n!rzna, igqo).
i. A nimaux utilisés
Les observations ont été réalisées en 2 séries d’expériences. L’expérience 1 portc sur z i ani-
maux de race Largc 11&dquo;hit<. ayant déjà subi changement <lc loge et mélange au moment du sevrage ;
dans l’expérience II, utilisant go animaux (le la même race, répartis en 5portées, les sujets sont
restés dans leur loge de naissance.
Les caractéristiques des animaux sont rassemblées dans le tableau t.
2
. Condi/lo}1s d’environnement
Les animaux sont élevés en porcherie d’engraissement. Dans la première série d’expérienccs,
effectuées en mars, la température moyenne était de 13 à 15°C après le mélange et l’hygrométric
de 70 à 80p. 100. Dans la deuxième série d’expériences (deuxième quinza.ine de juillet), la tempe-
rature moyenne a été de 2j-2ô&dquo;C et l’hygrométrie de 50 à 70 p. 100.
Les animaux sont répartis dans des loges de type danois et reçoivent une alimentation sèche
en granulés ou humide en farine, en deux repas par jour, dans l’expérience 1 (matin et soir), en
trois repas par jour pour l’expérience II (matin, midi et soir). L’alimentation est rationnée en
fonction du poids des animaux; ils sont abreuves a volonté. L’aliment est distribue dans une auge d’un mètre de longueur pour l’cnscmVle des animaux d’une logc.
3
. Traitcment des animaux
Le mélange est réalisé par la randomisation des animaux en 4 lots : 4 lots de .l animaux dans l’expérience 1 ; un lot de to et 3 lots de 6 dans l’expérience II. Ces lots sont mélangés dans une
nouvelle loge, de sorte qu’au mélange est obligatoirement associé un changement de loge. Les lots
I3 et 2, décrits dans le tableau i, subissent uniquement un changement de loge, sans qu’il soit procédé à un mélange ; le lot 5 sert de lot témoin.
Le changement de loge et le mélange ont lieu dans des loges inconnues des animaux du nou- veau lot, mais ces loges avaient déjà été habitées par d’autres animaux et n’avaient pas été
nettoyées après leur départ.
4
. Tvaitemevct des résultats
Il est le même que dans la première partie de ce travail sauf en ce qui concerne le facteur
« hiérarchie)} » dans l’expérience 1 ; au lieu du rang rétabli dans une hiérarchie à classes, la variable utilisée dans les calculs de corrélation est le rang réel dans la hiérarchie.
RÉSULTATS
Les résultats obtenus avant le traitement des animaux ont été détaillés dans la
première partie
de cette étude. Nous les comparerons à ceux relevésaprès mélange
ou
changement
deloge.
i.
L’agressivité
Dans
l’expérience
I,l’agressivité augmente
defaçon importante après
lemélange.
I,e nombre moyen de coups par repas pour l’ensemble des animaux d’un lot est de
6,b
4
avantmélange
et de rq.,i3après mélange.
la différence estsignificative
à 2p. 100. Deplus
on note uneperturbation
durythme
matin-soirpréexistant
avec inversionde l’alternance
(fig. i) :
avant lemélange,
les coups étaientplus
nombreux au mo-ment du repas du matin
qu’au
repas dusoir ; après
lemélange,
on observe le con-traire.
Chez les animaux
changés
deloge,
on constate,après
uneaugmentation impor-
tante et
temporaire
del’agressivité,
une diminutionrégulière
de celle-ci(fig. 2 ).
Si l’on considère la relation entre le nombre de coups distribués au moment du repas et la variance des
temps
d’alimentation(exprimée
enlogarithmes),
ilapparaît
une corrélation très hautement
significative (tabl. 2 ).
En d’autres termes, laprise
alimentaire des animaux d’une
loge
est d’autantplus
variable que le nombre de coupséchangés
estplus important.
2
.
In fluence
dumélange
sur lestemps
d’accès àl’auge
Dans
l’expérience I,
letemps
moyen d’accès àl’auge
des animaux est de26c!,73
secondes avantmélange
et de 237,20 secondesaprès mélange.
La différencen’est pas
significative.
3
.
Étude
de la hiérarchieajwès mélange
Si,
chez les porcs del’expérience
I, la hiérarchieaprès mélange
est liée à la hié-rarchie avant
mélange (r
=o,61 ; fi
<o,o5),
cette corrélation ne se retrouve pas chez les porcs del’expérience
II(r
= 0,22 ;NS).
La hiérarchie
après mélange
ne semble pas liée aupoids
au moment dumélange ;
en effet les coefficients de corrélation
correspondants
sont nonsignificatifs.
Gain
depoids
et hiérarchie socialeLes corrélations entre ces deux
variables,
calculées avant etaprès traitement,
sont rassemblées dans le tableau 3.
Le
mélange
et lechangement
deloge
seul ne semblent pas retentir sur la corré- lationhiérarchie-gain
depoids
dansl’expérience
I. Par contre,l’impact
du traitementsur la corrélation est très net dans
l’expérience
II ;après mélange
etchangement
deloge,
legain
depoids
d’un animal est influencé defaçon
hautementsignificative
parson rang dans la hiérarchie
(fig.
3 etfig. 4 ).
Cet effet estbeaucoup plus important après
lamanipulation
des animauxqu’avant.
Eu
vésumé,
dansl’exPérience
I lemélange et
lechangemeut
deloge augmentevct le
nombre de
manifestations agressives
au cours desrepas.
On constate aussi unrenfor-
cement
mavqué
des corrélations cc rang u dans lahiérarchie-gain
depoids.
DISCUSSION
Dans la
pratique
del’élevage porcin,
les combats lesplus importants
se pro- duisent au moment desmélanges d’animaux,
lors de la constitution de lotshomogènes
destinés à
l’engraissement.
Onpeut
assister alors à de véritables batailles entre deuxou
plusieurs
animaux du nouveau groupe. Au moment duchangement
deloge,
onconstate une
augmentation importante
ettemporaire
del’agressivité ;
dans ce derniercas, on
peut
avancerl’hypothèse
que deux facteurspeuvent
intervenir : laréorga-
nisation
territoriale,
c’est-à-dire la distribution del’espace
de laloge
entre les ani-maux, et
l’augmentation
d’activité consécutive àl’exploration
des nouveaux lieux.Ces
animaux,
étantplus actifs,
ontplus
de chances de se rencontrer et doncd’échanger
des coups.
Lorsque
lemélange
des animaux accompagne lechangement
deloge,
l’aspect
combat sembleprédominant, prenant
le pas sur lecomportement explora-
teur ; les combats constatés sont la manifestation de lacompétition
pour l’établisse- ment d’une nouvelle hiérarchie à l’intérieur du groupe. Lecomportement général
des animaux s’en trouve
perturbé
comme le montre l’inversion durythme d’agressi-
vité matin-soir
après
lemélange.
I)ans une même
loge, l’augmentation
del’agressivité
entraîne en outre uneplus grande dispersion
destemps
d’accès àl’auge
des animaux au cours du repas. Avant lamanipulation
desanimaux,
les coups ne semblaient pas avoir de véritablesignifi-
cation
agressive ; après
letraitement,
ils ne sont pas ressentis de la mêmefaçon :
unanimal
agressé
cèdera le pas àl’agresseur ;
tout se passe commesi, après
unmélange,
les coups distribués au cours du repas
acquièrent
uneimportance qu’ils
n’avaient pasauparavant.
Comme legain
depoids
est fortement lié auxpossibilités
d’accès àl’auge
des
animaux,
onconçoit
quel’agressivité puisse agir,
à travers cetterelation,
sur lesperformances zootechniques.
Il faut
souligner
que si lemélange
des animaux n’a pas d’influencesignificative
sur la moyenne des
temps
d’accès àl’auge,
letemps
moyen d’accès àl’auge
diminuecependant
de 4osecondes,
cequi peut correspondre
à une diminution dugain
depoids
moyen de 200 g parjour,
toutes choses étantégales
parailleurs (’). Ainsi,
une différence non
significative statistiquement pourrait
avoir uneimportance
pra-tique
nonnégligeable.
Cette donnée n’a rien d’inattendu :l’augmentation d’agressi-
vité provoque, nous l’avons vu, une
plus
fortedispersion
destemps
d’accès àl’auge
et par
conséquent
un retentissement sur la moyenne destemps
d’alimentation.La corrélation entre la nouvelle et l’ancienne hiérarchie est
significative
dansl’expérience
I, mais non dansl’expérience
II. Plusieurs facteurspourraient
inter-venir et en
particulier
le ranghiérarchique
antérieur des animaux constituant lesnouveaux lots. On
peut
avoir rassemblé dans un même lot des animaux de même rang dans lahiérarchie ;
c’est là unproblème d’échantillonnage,
et dans le cascité,
il
n’y
aura pas de corrélation. La randomisation des animaux destinés à êtremélangés
évite cet écueil en assurant en
principe
unerépartition identique
d’un lot à l’autred’animaux dominants et dominés. Dans cette
hypothèse,
la différence designification
entre nos deux résultats serait à
rapporter
àl’expérience préalable
des animauxutilisés ;
celle-ci estplus grande
chez les animaux del’expérience
I que chez les ani-maux de
l’expérience
II. Onpeut
en effet concevoirqu’un
animal habitué à être maltraité sera malpréparé
à une nouvelle situationcompétitive
et restera eraisem- blablement en bas de l’échelle sociale.Il
n’y
a pas de différence entre les corrélationshiérarchie-gain
depoids
calculéesavant et
après
traitement dansl’expérience
I, au contraire del’expérience
II(tabl. 3 ).
Toutefois,
onpeut
penserqu’il
y a eu intervention d’unphénomène
dont les effetsdiminuent avec le
temps,
si bienqu’il
netransparaît
pas sur l’ensemble de lapériode
considérée. Seul un
découpage
de celle-ci est alorssusceptible
de le révéler.L’évolution des corrélations constatées dans les deux
expériences
est décritedans les
tableaux
4a et 4 b.
Dansl’expérience II,
les résultats sont bienplus
évidentsque dans
l’expérience
I, mais dans les deux cas, lemélange
et lechangement
deloge
entraînent une
augmentation
de la corrélation. Dans lapremière
séried’expériences,
elle est
temporaire ;
dans ladeuxième,
elle estbeaucoup plus prolongée.
Onpeut
trouver
plusieurs explications
à cette différence :- Les animaux diffèrent par leurs
antécédents,
leurexpérience préalable :
dans la
première observation,
les animaux ontdéjà
étémanipulés ;
dans ladeuxième,
( 1
) Le mode de ealcul a été dWaillé dans la première partie de cette étude.
c’est leur
première
confrontation avec un milieu nouveau et des individus différents de Leur groi,pefamilial ;
dans cesconditions,
onpeut
penser que l’effet du stress social sera leplus
intense chez les animauxqui
ne l’ontjamais
subi.-
Enfin,
lescaractéristiques climatiques
de l’environnement ne sont pas les mêmes entre les deux sériesd’expériences :
latempérature
de25-26!C,
associée à unehygrométrie
élevée( 50
à 70 p.ioo) oblige
les animaux à unerégulation thermique importante
dansl’expérience
II. Ils seront moins à même alors deréagir
à d’autresagressions
du milieu environnantqui
sesurimposeraient
à cellespréexistantes.
Faute
d’expérience directe,
danslaquelle
on ne ferait varierqu’un
seul para- mètre les autres étantfixés,
il est difficile detrancher ; compte
tenu du nombre de facteurs àcontrôler,
une étudepharmacologique
visant à tester l’efficacité d’un tran-quillisant
sur la corrélationhiérarchie-gain
depoids
seraitd’interprétation
difficile.Si on avait administré une telle
drogue
aux animaux del’expérience
I parexemple,
on aurait pu conclure à sa
pleine
activité.De telles
expériences
d’observationcomportementale
stricte sont donc trèsdifficiles à
interpréter ;
la discussion a fait intervenir toute une série defacteurs,
des antécédents des animaux aux conditions de distribution del’aliment,
enpassant
parl’environnement,
la taille deslots,
lepoids
des animaux. Pourqu’une expérience
soit facilementinterprétable,
il faudraitpouvoir
en contrôler tous lesparamètres.
Laréalisation d’une série d’essais
systématiques
dans ce butreprésenterait
une étudelourde,
nécessitant des moyensexpérimentaux plus puissants
et dutemps.
Fxiste-t-ilune autre
possibilité
dupoint
de vueexpérimental ?
Si l’on considère ces données sousl’angle pharmacologique,
la solution idéale consisterait en l’introduction d’un facteurpercutant
et suffisammentpuissant
pournégliger
l’intervention des autres facteurs.CONCLUSION
L’étude
del’agressivité
et de la corrélationhiérarchie-gain
depoids
avant etaprès mélange (cette
corrélationexprimant
que legain
depoids
est d’autantplus important
que le rang dans la hiérarchie estplus élevé) permet
dedégager
les faitssuivants :
après
lemélange,
les coups distribués au cours du repas,plus importants
en nombre
qu’avant
lemélange,
semblentacquérir
uneimportance
vis-à-vis du com-portement
alimentairequ’ils
n’avaient pasauparavant.
La corrélation hiérarchie-gain
depoids augmente
defaçon importante après
lemélange
et lechangement
deloge,
mais l’intensité et la durée de cette
augmentation dépendent
deplusieurs
facteursdont
l’importance respective
est difficile à estimer. Il serait souhaitable deprotéger
les porcs en croissance des effets néfastes des modifications d’environnement sur leurs
performances.
Reçu pour publication en janviev 1,970.
REMERCIEMENTS
Ce travail, comme le précédent, a été réalisé à la Station de Recherches sur la Physiologie
de la Reproduction à Tours et nous remercions M. J.-I’. StcsoaET et ses collaborateurs de l’accueil et de l’assistance qu’ils ont bien voulu nous prodiguer. Nous remercions également M. HFITZEN,
étudiant à l’École vétérinaire de Toulouse, qui a bien voulu nous aider dans son exécution.
SUMMARY
INFLUENCE OF SOCIAI, BEHAVIOUR ON THE GAIN OF WEIGHT OE SWINE DURING THE GROWTH PERIOD.
II. - PERTURBATIONS ASSOCIATED WITH THE MIXING OF ANIMALS AND CHANGING OF QUARTERS
W’ith the recording of the animals’ behaviour during feeding on closed circuit television, the
author studied the influence of mixing and changing of quarters on aggressiveness, the feeding behaviour, and husbandry of Large Yl’hite swine during the growth period.
The results show that aggressiveness increases considerably after mixing and after changing
of quarters. This is accompanied by greater length of access time to the trough for animals of the
same group, and, as a result, an increase in the variations in weight gain. The more time the
mixed animals spend fighting, the less time they spend at the trough. The average weight gain
then decreases.
The rank in the new hierarchy does not depend on the animal’s weight at the time of mixing.
The animals previously at the top of the hierarchy tend to remain at the top in the new social order.
After the mixing and changing of quarters, the existing correlation between the hierarchy
and weight gain is augmented, so that the animal’s weight increases to the extent that his social rank rises.
The extent and duration of this increase differ in the two experiments. This difference may- be caused by several factors, among which are the previous experiences of the animals and the climate.
Such experiments indicate that mixing and changing of quarters reflect greatly on the per- formances of growing swine, but they cannot be used in pharmacological study because of the number of unknown variables.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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