HAL Id: hal-00885776
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Submitted on 1 Jan 1996
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Dosage de l’ion nitrate en solution nutritive et en présence de polyéthylène glycol par spectrométrie UV
G Vercambre, S Adamowicz
To cite this version:
G Vercambre, S Adamowicz. Dosage de l’ion nitrate en solution nutritive et en présence de
polyéthylène glycol par spectrométrie UV. Agronomie, EDP Sciences, 1996, 16 (2), pp.73-87. �hal-
00885776�
agronomie: agriculture and environment
Dosage de l’ion nitrate en solution nutritive et en présence de polyéthylène glycol
par spectrométrie UV
G Vercambre, S Adamowicz
Unité de recherche en
écophysiologie
et horticulture, siteAgroparc,
Inra, 84914Avignon
cedex 9, France(Reçu
le 15 mars 1994 ;accepté
le 29 décembre1995)
Résumé — Cette étude
présente
une méthode dedosage
du nitrate en solution nutritive basée sur laspectrométrie
UV.Applicable
à unelarge
gamme deconcentration,
elleprend
encompte
les molécules interférentesprésentes générale-
ment dans les solutions nutritives. L’étude des
caractéristiques spectrales
de celles-ci montre que les chélatants du fer et lepolyéthylène glycol (PEG),
macromolécule utilisée pour simuler desdisponibilités hydriques
réduites en solutionnutritive, présentent
une absorbance UV nonnégligeable.
En mesurant les densitésoptiques
à autant delongueurs
d’onde
qu’il
existe de moléculesoptiquement
actives ensolution,
la concentration de l’ion nitrate est calculée par résolu- tion d’unsystème d’équations
linéaires. La seule contrainte de la méthode consiste à se ramener, parsimple
dilutiondans
l’eau,
à une concentration où laréponse
de l’absorbance est linéaire pour l’ion nitrate. Lajustesse
et larépétabilité
de la mesure sont très bonnes pour des intervalles de concentration
larges,
tant en nitratequ’en PEG,
ouvrant ainsi lapossibilité
d’étudierprécisément
la nutritionnitrique
en condition d’alimentationhydrique
réduite.EDTA / nitrate
/ polyéthylène glycol
/ EDDHA/ spectrométrie
UVSummary — Measuring
nitrate concentration in nutrient solutions in the presence ofpolyethylene glycol through
UVspectrometry.
Asimple
method has been devised for the determination of nitrate concentration in nutri- ent solutionusing
UVspectrophotometry.
It is suitable for an accurate determination of nitrate in the presence of iron chelates as well aspolyethylene glycol (PEG), allowing
thestudy
of nitrate nutrition ofplants
in conditions of reduced wateravailability.
Nitrate has apeak
absorbance at 201 nm,independent of pH
and ionicstrength,
andshowing
a lin-ear
relationship
with concentration up to 0.20 x10 -3 mol.L -1 .
Acomparison
has been made betweenspectral
proper- ties of two ironchelates,
Fe-EDDHA and Fe-EDTA. It is shown that the latter is more suitable for an accurate determi- nation of nitrate concentration due to its lowerspecific
absorbance andindependence
ofpH
conditions. Thespectral properties
of PEG areindependent
ofpH
and show ahigh
absorbance in the 190-230 nm range. It is shown that nitrate concentration can be calculated with an accuracy better than3%, by measuring
absorbance at two or threewavelengths (without
or with PEGrespectively), provided
that total absorbance isbelow
2 andnitrate
concentration below 0.20 x 10-3 mol.L-1. In all cases, this can be reachedsimply by
a mere dilution with water. Due to the non-linear-ity
of PEG absorbance withconcentration,
a numerical method has been devised to solve thesystem
of three equa- tions.EDTA
/ nitrate / polyethylene glycol / EDDHA
/ UVspectrometry
* Correspondance et tirés à part
INTRODUCTION
De
très nombreuses méthodes
sontapplicables
au
dosage
de l’ion nitrate en solution nutritive.Elles peuvent être classées
en deuxcatégories :
les
méthodes indirectes, où l’on
dose uneespèce chimique différente de l’ion nitrate, obtenue après
une
série
deréactions,
et lesméthodes
directesqui n’impliquent
aucunetransformation
del’ion nitrate. Selon les
cas,les contraintes de
mise enœuvre et les
interférences
sontplus
ou moinsfortes.
Les
réactions
de nitration oud’oxydation
decomposés aromatiques
enprésence
d’acide sul-furique permettent d’obtenir des composés
dosables colorimétriquement (Snell
etSnell, 1949 ; Charlot, 1961)
oupar chromatographie
enphase gazeuse (Glover
etHoffsommer, 1974 ;
Wu etSaschenbrecker, 1977 ; Quinche
etDvorak, 1980). Les principales interférences
sont dues auxcomposés organiques qui gènent
lacolorimétrie
en raison de leurcaramélisation
parl’acide sulfurique (Norwitz
etal, 1979),
et auxchlorures (West
etRamachandran, 1966 ;
Lambert et
Dubois, 1971) responsables
depertes d’azote
sousforme de chlorure de nitrosy-
le volatile
formé
parréaction
entreles
ions nitrate et chlorure enmilieu sulfurique (Norwitz
etKeliher, 1978). Le dosage colorimétrique, après
extraction
dans un solvantorganique
d’un com-plexe formé
entre l’ionnitrate
et uncolorant cationique,
estaussi utilisé dans les
eaux(Pokorny
etLikussar, 1968 ; Gholse, 1984)
etles
extraits de sol
(Ciesielski
etal, 1978). Cependant
cette
méthode
est peuspécifique,
de nombreuxanions minéraux
etorganiques pouvant former
des
complexes stables
avec cescations. Toutes
ces
méthodes
sontcoûteuses
entemps
etrequièrent
l’utilisation d’unréactif agressif,
l’acidesulfurique concentré,
ou d’un solvantorganique.
La réduction de l’ion nitrate
ennitrite
ou enammonium,
deux formesd’azote
minéral facilesà doser,
estla voie chimique
laplus suivie.
Ledosage colorimétrique de l’ion nitrite, après réac-
tion
de Griess,
estsensible
etspécifique, mais l’étape
deréduction nécessite des conditions
physicochimiques définies
ettrès
stables(Kamphake
etal, 1967 ; Smith
etScott, 1983)
etse
prête
surtout audosage automatique
enflux continu. La réduction
enammonium par l’alliage
Devarda suivie de sa distillation et de sa titration
(Bremner
etKeeney, 1965)
est peu sensible auxinterférents dans les milieux pauvres
en azoteorganique (Adamowicz
etal, 1982), mais s’avère
lente etfastidieuse.
La
potentiométrie,
ou utilisationd’électrodes sélectives, permet
undosage
direct etrapide
del’ion
nitrate,
mais saprécision
estfaible pour
les valeursinférieures
à10 -3 mol.L -1 (Keeney
etal, 1970).
Les ions chlorure et lesanions organiques
interfèrent
(Keeney
etal, 1970 ; Novozamsky
etal, 1983 ; Csiky
etal, 1985), rendant nécessaire l’élimination
despremiers par précipitation
avecun
sel d’argent (Talbudeen
etPage, 1983)
et lacomplexation des seconds
pardes ions alumi-
nium(Paul
etCarlson, 1968 ;
Baker etSmith, 1969). De plus, certaines molécules organiques peuvent
aussidétériorer
la membrane desélec-
trodes sélectives(Csiky
etal, 1985).
Ledosage
par HPLC (high performance liquid chromatogra- phy)
a récemmentfait l’objet
delarges dévelop- pements.
Laséparation
desmolécules
sur colon-ne, suivie
de
ladétection conductimétrique
desions, permet
ledosage
detrès
nombreuxminé-
raux, en
particulier
du nitrate(Williams, 1983 ;
Perrone et
Gant, 1984). Toutefois,
cette tech-nique présente
un coût élevé et une cadence très faible(typiquement,
30 minutespar échantillon).
Les solutions nutritives
sont un casparticulier
des solutions
à doser,
leséléments présents
ensolution étant
connus.Outre les molécules clas-
siquement présentes
ensolution nutritive, l’em- ploi
depolyéthylène glycol (PEG)
aété récem-
mentdéveloppé. Cette macromolécule
est utili-sée pour simuler des disponibilités hydriques
réduites
ensolution nutritive (Michel, 1983). La
forte charge organique apportée
par lePEG,
ainsi que ses
propriétés osmotiques
et tensio-actives, font
obstacle audosage
de l’ion nitratepar
lesméthodes citées. Des essais prélimi-
naires de dosage
du nitrate parHPLC
et parcolorimétrie automatique après réduction
ennitri-
te sur une
chaîne munie d’un dialyseur
ont mon-tré
que lePEG interfère
defaçon importante
dans les deux cas.
L’ion nitrate présente
uneforte absorption
dans
lelointain UV (Buck
etal, 1954 ; Altshuler
et
Wartburg, 1960), initialement
mise àprofit
pour
sondosage dans
les eaux(Hoather
etRackham, 1959). Bien que les ions Cl - , H 2 PO - 2 ,
HPO 2- 3
, PO 3- 4
etSO 2- 4 soient transparents dans l’UV (Perrone
etGant, 1984), la bande d’absorp-
tion
du nitrate estcependant peu spécifique. Les
molécules interférentes
ontété plus largement
étudiées
sur des extraits de sol.Ce
sont essen-tiellement les ions nitreux et
ferriques,
ainsique
de nombreusesmolécules organiques insatu-
rées. Pour
réduire
l’interférence due aux ions fer-riques
et auxnitrites, la solution extraite
estdiluée dans l’acide perchlorique (Bastian
etal,
1958 ; Cawse, 1967), méthode adoptée pour
desétudes
dephysiologie végétale (Breteler
etal, 1979 ; Breteler
etNissen, 1982 ;
Ni etBreevers, 1990 ;
LeBot, 1991 ; Lainé
etal, 1993).
L’interférence des
molécules organiques peut être éliminée préalablement
par défécation(Cawse, 1967),
ou déduite en mesurant la diffé-rence
d’absorbance UV
avant etaprès destruc-
tion des
ions nitrate(Armstrong, 1963),
ouenfin prise
encompte
par uncoefficient
de correctionempirique moyen (Heanes, 1982).
Dans cet
article,
nous nousproposons
de sim-plifier
laméthode
utilisant laspectrométrie UV,
de
l’adapter
au casparticulier des solutions
nutri-tives,
et de la rendrecompatible
avec laprésen-
ce de
PEG.
Lasimplification porte
sur la sup-pression
de toutréactif,
enparticulier
de l’acideperchlorique.
Eneffet, l’usage
de cet artifice dimi-nue mais ne
supprime
pas lesinterférences.
Nous
préférons étudier
lescaractéristiques spec-
trales dessubstances interférentes
identifiées(chélates
defer
etPEG)
afin de mettre aupoint
une méthode de
dosage directe qui prenne
encompte
leur contributioneffective à
l’absorbanceUV
dans ledomaine spectral où
l’ionnitrate
estdosé. Dans les solutions nutritives, le fer
est tou-jours apporté
sousforme de chélate.
Nous en avonscomparé
deuxparmi
lesplus utilisés,
l’EDDHA et
l’EDTA, afin
de choisir laforme
laplus
favorableà
undosage précis
du nitrate.Ceci implique que
lesexpérimentations
de nutri-tion
minérale
ultérieures devronttenir compte
dece choix.
Après
uneétude détaillée
desspectres
de chacun des
composés pris isolément,
ionnitrate, chélates
de fer etPEG,
nousproposons
une
méthode simple du dosage
de leurmélange, qui permet
enparticulier d’aborder
lesproblèmes
de nutrition
nitrique
en conditionde disponibilité hydrique
réduite.MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Une solution mère de nitrate de sodium 5 10-3
mol.L -1
est
préparée
àpartir
d’une solution standard Orion0,1
mol.L-1(à
1‰près),
dont on a vérifié lapureté
par HPLC. Deux solutions mères à 160 mg Fe.L-1 sontfabriquées,
l’une àpartir
d’EDDHA-Fe(séquestrène
à6 % de
fer, Ciba-Geigy,
lotn°073S, 1991), l’autre
àpartir
d’EDTA(EDTA,
selFe-Na,
1H 2 O mol.mol -1 , Sigma,
lotn°80H0838, 1992).
Dans les solutions nutri-tives,
les concentrations en fer sontgénéralement comprises
entre0,6
et3,2
mgFe.L -1 .
Des solutions à différentes concentrations enpolyéthylène glycol
6000(PEG 6000, Prolabo,
lotn°291AP, 1993)
ontégale-
ment été réalisées. Les concentrations des solutions sont
exprimées
eng.g -1 (PEG/eau).
Lepoids
molécu-laire moyen du
PEG,
6 000 g parmole,
a été choisipour, d’une
part empêcher
sonabsorption
par laplante
et éviter d’éventuels effets
toxiques
et, d’autrepart,
obtenir une solution laplus homogène possible.
L’utilisation de PEG de très fort
poids
moléculaire pro- duit une solution moussant trèsfacilement,
donc hau- tementhétérogène.
Pour les solutions dePEG, l’ajus-
tement de Michel
(1983) permet
de déterminer lepotentiel hydrique
en fonction de latempérature
et dela concentration en PEG. En
pratique,
ceci nous aconduit à utiliser des concentrations en PEG de
0,12
à0,17 g.g -1 .
Pour étudier l’influence de la force
ionique
et dupH
sur les
caractéristiques spectrales
des corpsétudiés,
nous avons
préparé
destampons pH, H 3 PO 4
/NaH
2 PO
4 / NaOH,
de forceionique
2510 -3 mol.L -1 ,
dans une gamme
comprise
entre 3,5 et 7 unitéspH.
Toutes les solutions sont réalisées avec de l’eau
ultrapure (Milli-Q Plus, Millipore SA).
Les dilutions ont été faites avec un diluteurautomatique
Gilson(Modèle 401), équipé
d’unpiston
de 5 mL.Un
spectromètre
Perkin-Elmer Lambda2(donné
pour linéaire
jusqu’à
une densitéoptique
de3,5)
aveclogiciel
PECSS a étéutilisé,
avec lesréglages
suivants : bande
passante
2 nm,temps
deréponse 1, correspond
à environ 3 secondes. Les cuves enquartz (Hellma QS)
ont untrajet optique
de 10 mm. Outre leslongueurs
d’ondecaractéristiques
desspectres
étu-diés
(201,
257 et 280nm),
nous avonssystématique-
ment mesuré les absorbances à
206,
214 et 226 nm, valeurs standard desspectromètres
à filtre.Pour un corps pur, la loi de Beer-Lambert relie sa concentration à l’absorbance à une
longueur
d’ondedonnée selon la relation :
avec DO : densité
optique, 1 : longueur
dutrajet optique (cm),
ϵ : coefficientd’extinction,
c : concentra-tion (en molarité).
Le coefficient d’extinction est une constante
phy- sique caractéristique
du corps étudié et de lalongueur
d’onde.
Lorsqu’il
est connu, on utilisegénéralement
cette relation pour calculer la concentration à
partir
d’une mesure de densité
optique.
Dans un
mélange,
en l’absence d’interaction entre les molécules ensolution,
les absorbances sont addi- tives :avec
DO solution λ :
absorbance de lasolution,
à la lon- gueur d’ondeλ, DO Xi λ :
absorbance due à la molécule i.En utilisant la formule de
Beer-Lambert,
cetteéqua-
tion
devient,
avec l = 1 cm :avec
ϵ Xi λ :
coefficient d’extinction de la moléculei,
à lalongueur
d’ondeλ, [Xi]
: concentration de la molécule i.Soit une solution contenant n molécules
optique-
ment
actives,
dont on a déterminépréalablement
les coefficients d’extinction à nlongueurs
d’onde. En mesurant la densitéoptique
de la solution aux n lon- gueursd’onde,
on établit unsystème
de néquations
àn
inconnues,
les concentrations recherchées. Dans lamesure où ce
système
n’est pasindéterminé,
condi-tion réalisée si les contributions à l’absorbance totale de
chaque
molécule varient pour les nlongueurs
d’on-de,
sa résolutionpermet
de calculer la concentration dechaque
molécule.L’objectif
de ce travail est derechercher la meilleure combinaison de n
longueurs
d’onde et de déterminer les coefficients d’extinction
correspondant.
Les coefficients d’extinction ont été calculés par
régression
suivant les moindresrectangles (logiciel Systat
5.1 pourMacintosh, 1990-1991, Systat Inc).
Pour la résolution des
systèmes d’équation,
unlogi-
ciel de résolution
numérique
a été utilisé(TK
SolverPlus
1.1,
version2627,
Universal TechnicalSystems Inc).
L’erreurstandard,
ou écarttype
d’une valeur moyenne(Scherrer, 1984),
est de naturestatistique
et caractérise la
précision
aveclaquelle
une valeurmoyenne est déterminée. L’erreur
absolue,
de natureanalytique,
est la différence entre une valeur mesu-rée et la valeur
théorique.
Ellepermet
de caractériser lajustesse
d’undosage.
L’erreur relative est le quo- tient entre l’erreur absolue et la valeurthéorique.
Lesrépétitions
incluent lesphases
de dilution et de dosa- ge.RÉSULTATS
ETDISCUSSION
Étude
del’ion
nitrateCaractéristiques spectrales
L’absorbance
de l’ion nitratedans
l’ultra-violet aété mise
enévidence
par de nombreux auteurs.Deux
pics d’absorption
sontobservés,
l’unà
300 nm,
l’autre
vers 200 nm(Bastian
etal, 1958 ; Hoather
etRackham, 1959 ; Cawse, 1967 ; Mac Donald
etHaddad, 1970). Cependant,
auxconcentrations utilisées en solution
nutritive, de
l’ordre de la
millimole par litre, l’absorbance à
300 nmn’est pas
assezélevée pour être
mesu-rée (absorbance spécifique
de l’ordre de10 -6 ).
L’étude
montrel’existence
d’unpic,
dont laposi- tion,
201 nm(fig 1),
etl’intensité,
sontindépen-
dantes
dupH
dans lagamme 4,5
à 7 et de laforce ionique, jusqu’à
2510 -3 mol.L -1 .
Domaine
de linéarité
L’absorbance du nitrate
aété étudiée
auxdiffé-
renteslongueurs
d’ondepour
unegamme de
concentration
s’étendant jusqu’à 0,5 10 -3 mol.L
-1
. La loi de Beer-Lambert
est suiviequelle
que
soit lalongueur d’onde
pour desvaleurs infé- rieures
à0,2 10 -3 mol.L -1 (fig 2). Au-delà, l’étude
des résidus de
régression
linéaire montre unenette
courbure de la relation.
Lescoefficients d’extinction
pour lesdifférentes longueurs d’onde
retenues sont
présentés
au tableau I.Étude de l’EDDHA-Fe
Caractéristiques spectrales
Le
spectre
de cettemolécule,
dansl’UV, présen-
te deux
pics d’absorption (vers
195 nm et280
nm)
et unépaulement (fig 1), ainsi qu’un pic
dans le
visible
vers 480 nm,responsable
dela
couleur
rouge
de la solution. Lecoefficient
d’ex- tinction de ce dernierpic,
de l’ordre de0,069 DO
pour 1mg Fe.L -1 ,
estcependant trop
faible pourpermettre
une mesureprécise
dela
concentra-tion en
séquestrène.
L’étude de l’influence du milieu sur lescaractéristiques spectrales
duséquestrène
montre queseule la position
et lecoefficient d’extinction du deuxième
pic (280 nm)
sont
indépendants
dupH,
alorsque
lecoefficient d’extinction
dupremier pic (195 nm)
en estdépendant (fig 3). Toutefois,
il existe unpoint
iso-bestique (où l’absorbance n’est pas modifiée
par lepH) à
201 nm,correspondant
à une absorban-ce
spécifique
de1,01 DO
pour 1 mgFe.L -1 .
Lerapport
dedensité optique
entre lespics à
195 nm et 280 nm varie fortement en
fonction
dupH (de 7,96
àpH 3,5 jusqu’à 5,56 à pH 7,0),
alors qu’il
estrelativement stable
entre 201 nm et 280 nm(4,485 pour
unegamme
depH
allant de4,6
à7,
avec une erreur standard de0,063). Ces
deux dernières
longueurs
d’ondeprésentant
lescaractéristiques
lesmoins variables,
sont lesplus
favorables
audosage
de l’EDDHA-Fe.Domaine de
linéarité
En se
plaçant à pH 6,
lalinéarité de
laréponse
de l’absorbance
à
la concentration estvérifiée à
toutes leslongueurs
d’onde(195, 201, 206, 254,
280 et 482nm) jusqu’à
unedensité optique
de2,0.
Étude
de l’EDTA-Fe-NaCaractéristiques spectrales
Le
spectre
de cettemolécule, réalisé
dansl’eau,
montre
l’existence
de deuxpics,
tous deux dansl’UV (207
nm et 257nm). La
couleurjaune clair
de la solution correspond à la traînée dans le
visibledu pic à
257 nm(fig 1).
Dans lagamme
depH étudiée,
lescaractéristiques spectrales (longueurs d’onde des maxima, hauteurs rela- tives
etabsolues des pics)
sont constantes.L’absorbance de
ces deuxpics
estde même
ordre
degrandeur, 0,116 à
207 nm et0,148 à
257 nm.Domaine de
linéarité
La relation
absorbance-concentration
aété
étu-diée
dans unegamme
allantjusqu’à
8mg Fe.L
-1
.
La loi de Beer-Lambert est suivieà 201,
206 et 214 nm sur toute
la gamme.
En revancheà
257 et 280 nm,l’étude des résidus
montre unecourbure au-delà de 4,8 mg Fe.L -1 . Le tableau
IIprésente
lescoefficients d’extinction pour
desconcentrations
enfer inférieures à
cettedernière
valeur.Étude d’autres formes
d’EDTAAprès absorption
dufer par
laplante,
une incon-nue existe sur
le devenir
du radical EDTA.Si
cettemolécule
n’estpas absorbée,
ce radical doitcomplexer
d’autrescations,
vraisemblablementdu calcium pour l’essentiel. Il importe donc égale-
ment
d’établir
lespectre
d’autresformes d’EDTA, pour évaluer
lerisque
d’erreuranalytique
quepourrait faire
courir leur accumulation.Pour
desconcentrations
enmolarité identiques,
lesspectres
de trois formes d’EDTA ont été compa-rés (EDTA-Fe-Na, EDTA-Ca-Na 2
etEDTA-Na 2 ).
Les
spectres
sontprofondément différents,
etl’absorbance des autres
formes
d’EDTA est net-tement
plus faible,
les erreurspotentielles
sontdonc négligeables (tableau III).
Étude
duPEG6000
Caractéristiques spectrales
L’étude
duspectre du PEG6000
sur toute lagamme
deslongueurs d’onde
montre unpic très
net
dans le lointain UV (fig 1). La longueur d’on-
de du
maximum
estsituée
vers198
nm et cepic important
chute brutalementjusqu’à
215 nm,puis
diminue
très progressivement.
LepH
n’apas d’influence
sur lescaractéristiques spectrales du PEG6000.
Domaine de linéarité
La relation liant absorbance et concentration en
PEG
n’estpas linéaire, même pour de faibles
concentrations(fig 4). Les régressions linéaires
réalisées
surdes gammes de concentrations
res- treintes montrenttoujours
unestructuration
nette dans ladistribution
desrésidus. Cette non-linéa- rité constatée quelle
quesoit la longueur d’onde,
et
donc
lagamme
dedensité optique, indique
que
ce ne sontpas
lescaractéristiques optiques
du
spectromètre qui
sont en cause.Des
tenta-tives de
régressions
nonlinéaires (ajustement
deLe
Bot, 1991, polynomiales, logarithmiques...
n’ont pas
permis d’aboutir à des ajustements
satisfaisants présentant
desrésidus faibles
etdistribués
defaçon homogène.
Le tableau IVpré-
sente les
densités optiques moyennes, mesurées
pourdifférentes
concentrations enPEG.
Entreces
points de gamme, les intrapolations linéaires
ont été
réalisées. Ces intrapolations
donnent desajustements plus satisfaisants que
l’utilisation d’unerégression
nonlinéaire.
Choix
duchélate
defer
Les deux chélates
étudiés présentent
une absor-bance dans la bande
d’absorption
dunitrate, pouvant potentiellement fausser
ledosage
de cedernier. L’utilisation de
l’un oude
l’autreétant
indifférente sur leplan
de la nutritionminérale,
ilest
possible
de choisir le chélate le moinsgênant
pour
undosage précis
de l’ion nitrate. Nous lescomparons selon trois critères.
Niveau
d’interférence pour
ledosage
de l’ion
nitrate
Pour
une même concentration finale enfer,
l’ab- sorbance de l’EDTAà
201 nm(correspondant
aupic de
l’ionnitrate)
estdix fois plus faible
que celle de l’EDDHA. Le tableau III montrequ’à
uneconcentration
de2,8 mg Fe.L -1 les absorbances
de l’EDTA-Fe et de l’EDDHA-Fe sontéquiva-
lentes à
32 et325 μmol.L -1 de nitrate respective-
ment.
Incertitude
induite
sur ledosage
de
l’ion
nitrateL’EDDHA et l’EDTA
présentent
chacun undeuxième pic
au-delà de 250 nm, domaineoù
le nitrate esttransparent
à l’UV. La mesure de l’ab- sorbance à ceslongueurs
d’onde(λ1) permet
demesurer
directement
laconcentration du chélate
puis
decalculer
sonabsorbance
dans le domai-ne de
longueurs
d’onde où le nitrate absorbe(λ
2
).
La relation entreDO
calculée(DO λ2 )
etDO
mesurée (DO λ1 )
est de la forme :II
résulte que l’incertitude
sur la contribution du chélate à l’absorbance dans le domaine de lon-gueurs
d’ondeoù
le nitrateabsorbé
est propor-tionnelle à l’incertitude
sur les mesures de densi-té optique multipliée par
lerapport
descoeffi-
cients
d’extinction (ϵ λ2 / ϵ λ1 ).
Dans le cas del’EDDHA-Fe,
cerapport
est de4,3
entre 201 et 280 nm, alorsqu’il
est de0,77 pour l’EDTA-Fe
entre 201 et 257 nm.Sensibilité
descaractéristiques spectrales
aux conditions de milieu
Contrairement à l’EDTA-Fe,
lescaractéristiques spectrales de
l’EDDHA-Fe varient avec lepH,
cequi pourrait
contraindreà ajuster
cedernier à
unevaleur
constante,
ouà
utiliser untampon pH.
Ilreste
cependant possible de
se passer de cetartifice en mesurant les
densités optiques
à 201et
280
nm.Le rapport
descoefficients
d’extinc- tion étant constantà
ceslongueurs
d’ondequel
que soit le
pH,
la formuleprécédente
montre quela contribution
de l’EDDHA-Feà
l’absorbanceà
201 nmpeut être calculée. Toutefois, dans
le casde solutions nutritives contenant
plus
d’unemolé-
cule
interférente
pour ledosage
de l’ion nitrate(chélate
de fer etPEG par exemple),
lanécessité
d’utiliser au minimum trois
longueurs
d’onde n’au- torise pasl’emploi d’EDDGA-Fe
sanstamponner le pH.
En
conclusion, quel
que soit le critère de compa-raison,
l’EDTA-Fe sembleêtre
lechélate
lemoins
gênant
pour ledosage
de l’ion nitrateet, dans la
suite del’étude,
nous l’avons donc retenu commemolécule complexante
pourapporter
lefer.
Dosage
de l’ionnitrate
etde
l’EDTAseuls
Pour le
dosage de
l’ion nitrate enprésence
demolécules interférentes,
il aété nécessaire
de déterminer la combinaison delongueurs
d’ondedonnant la
meilleure répétabilité pour
laplus large
gamme
deconcentration.
La combinaison n’est pasforcément unique
mais tientplutôt compte
dela ou des
molécules interférentes présentes
ensolution. Pour doser correctement le
nitrate,
il est nécessaire de doserégalement
leplus justement possible
lesmolécules interférentes présentes.
À chaque longueur d’onde, les
erreurs standardsur la
densité optique
sont les mêmespour
le nitra- te etpour
l’EDTA-Fe.Ces
erreurs,indépendantes
du
corps étudié,
sont donc instrumentales(diluteur
et
spectromètre).
Deplus,
lesrésidus
sur la densi-té optique
sontindépendants
de la concentration(fig 5).
Pourobtenir
la meilleureprécision relative,
on diluera donc les
échantillons pour obtenir
une teneur en nitrateproche de 0,20 10 -3 mol.L -1 ,
concentration
laplus élevée qui puisse être dosée
sans s’écarter de la loi de
Beer-Lambert.
Enfin,
pourchaque ion,
l’incertitude sur ledosage dépend aussi
de lalongueur
d’onde choi- sie(tableau V). Sur
toute lagamme
des concen- trations en EDTAferrique,
lameilleure justesse
est obtenue
à
280 nm.Dosage
del’ion nitrate
enprésence
d’EDTA-Fe
Avec une
solution nutritive
ne contenant commemolécule interférente que
l’EDTAferrique,
lesystème
se ramène à deuxéquations
à deuxinconnues,
concentration en nitrate et en EDTA- Fe. Une lectureà
deuxlongueurs
d’ondesuffit
alors :
Nous
avonsfabriqué des solutions mélanges,
avec des
concentrations
ennitrate allant
de0,10 à
510 -3 mol.L -1 pour
deux niveauxd’EDTA-Fe, 0,8
et1,6 mg Fe.L -1 . Les
mesuresd’absorbance
sur ces solutions montrent
que
les meilleurescombinaisons
sont construites en choisissantune
longueur
d’onde danschacun des
deuxbinômes suivants,
201-206 nm et 257-280 nm.Comme attendu,
cescombinaisons font
interve- nir unelongueur d’onde où l’absorption
du nitrateest
proche du
maximum(201
ou206 nm)
et unelongueur
d’ondeoù
le nitrate esttransparent (257
ou 280
nm). La
meilleurecombinaison s’avère être
206-280 nm. Avec cettecombinaison,
l’er-reur relative sur le
dosage
dunitrate
estinférieu-
re
à
3 %. Larépétabilité
estégalement très bonne,
le coefficientde
variationétant largement
inférieur à
1%,
etceci pour l’ensemble de la gamme de concentration explorée,
tant ennitrate qu’en
EDTA-Fe. Les erreurs dejustesse
ne sem-blent pas dépendre
de la concentration en EDTAferrique, indiquant qu’il n’existe pas
d’interaction entre le nitrate et l’EDTA. Pourdoser le nitrate
enprésence
d’EDTAferrique
en solution nutritivepar spectroscopie UV,
la seulecontrainte
estdonc
de diluerl’échantillon
pour obtenir une concentration en nitratecomprise
dans le domai-ne de
linéarité
de la loi deBeer-Lambert,
et leplus proche possible
de0,20 10 -3 mol.L -1 .
Dosage de l’ion nitrate
enprésence
d’EDTA-Fe
etde PEG
Théoriquement,
dans lesexpérimentations,
laconcentration
enPEG
dans la solution est connue. Lesexpériences de physiologie végétale partent généralement
del’hypothèse que
lePEG
n’estpas absorbé par
laplante.
D’unepart, ceci n’est peut être qu’une approximation,
d’autrepart, l’absorption
d’eau par laplante
induit uneaugmentation
de la concentration enPEG qui peut
setraduire par
detrès fortes
variations d’ab- sorbance pour leslongueurs
d’onde correspon-dant à
labande d’absorption
du nitrate. Deplus,
la solution
est rarementhomogène pour le PEG,
dont
l’aptitude à
mousser est unegêne
pour pra-tiquer
unbrassage
efficace au moment duprélè-
vement de
l’échantillon. L’interférence
corres-pond à l’absorbance calculée pour
la concentra-tion théorique
enPEG, peut
doncêtre très diffé-
rente del’interférence
réelle et ilimporte
donc dedéterminer
avecprécision
la contributionréelle
duPEG à
l’absorbance de lasolution.
Pour une solution nutritive contenant du nitra-
te,
dufer
sousforme
d’EDTAferrique
et duPEG,
une lecture
multi-longueurs
d’ondede
l’absorban-ce de la solution
permet
de calculer les concen-trations des molécules interférentes,
etpar là- même
d’endéduire
la concentration du nitratedans la solution :
Pour le
PEG6000,
les valeurs dela fonction
f PEG
λi
sontdonnées
par le tableau IV liant concentration etabsorbance pour les différentes
longueurs
d’onde.Si
nous avionstrouvé
uneforme suffisamment approchée
de cettefonction,
il
aurait été éventuellement possible de
donnerune
solution algébrique à
cesystème d’équation,
comme il a
été fait pour
dessolutions
contenant dunitrate
etde l’EDTA-Fe.
Il aété jugé préfé-
rable de se
référer
au tableau IV etd’opérer
desintrapolations linéaires
entreles concentrations
indiquées. C’est pourquoi
nous avonsdéveloppé
une
procédure
de résolutionnumérique
de cesystème d’équation.
Nous avons
fabriqué
des solutionsmélanges,
avec des concentrations en nitrate
allant
de0,08 à
1010 -3 mol.L -1 pour
deux niveaux dePEG 0,12
et0,17 g.g -1 , correspondant respectivement
à
unpotentiel hydrique
de-0,20
et-0,40
MPa.L’ensemble
descombinaisons de longueurs d’on-
de a
été exploré.
Les combinaisons delongueurs
d’onde
comprenant 257
et 280 nm ontété écar- tées.
Eneffet, le PEG absorbant très peu à
ceslongueurs d’onde,
defaibles
erreurs sur l’absor- bance conduisentà
defortes
erreurs sur la concentrationcalculée
enPEG. Par suite, la contribution déduite
duPEG
àl’absorbance
aux courteslongueurs
d’ondepeut
doncpotentielle-
ment
être
trèsdifférente
de la contributionréelle
duPEG.
Laprécision
sur ledosage
du nitrate en estd’autant moins bonne. Du fait de la très forte
absorbance duPEG
aux courteslongueurs
d’on-de
(inférieures à
206nm),
la sommedes
absor-bances pour les différentes molécules
ensolution
dépasse très rapidement
lescapacités optiques
du spectromètre. Les combinaisons incluant
201 nm ont doncégalement été écartées. La
combinaison 206-214-226 nmpermet
d’obtenirune
très
bonneprécision
surla plus large gamme
des concentrations explorées,
tant ennitrate
qu’en PEG. Lorsque
les concentrations en nitratesont
élevées,
la teneur enPEG
dans la solutiondiluée
estfaible.
Ledosage
sur cessolutions
donne alors
d’excellents résultats.
Laprécision
des mesures est
plus
faiblelorsque
lerapport
[PEG]/[NO 3
] augmente, c’est-à-dire lorsque,
pourune concentration faible en
nitrate,
la teneur enPEG
estélevée (fig 6). Pour
desrapports
infé-rieurs à
2,
laprécision
est meilleure que 3 % et lecoefficient
de variationinférieur à
1 %. Pour unrapport égal à 1,4, correspondant par exemple
àune concentration en
nitrate de 0,08 10 -3 mol.L -1
et
à
une teneur enPEG de 0,12 g.g -1 ,
l’erreurrelative
moyenne est de2,8
%.Ce rapport
decomposition
semblepourtant,
apriori, très défa- vorable à
undosage
correctdu nitrate.
La contri- bution du nitrate à l’absorbance y estfaible,
saufpour quelques longueurs
d’onde(fig 7).
Considérant que l’absorbance
de l’EDTA esttrès faible,
nous avonségalement étudié
les résultatsdes dosages
en éliminantla prise
encompte
decette
faible interférence.
Larésolution numérique
du
système
aboutit souventà
unedivergence,
etlorsque
lessolutions existent,
elles sontsignifica-
tivement
moins précises.
La combinaison rete-nue
permet
donc de doser correctement les troismolécules
absorbantesde la solution. Au-delà
dece
rapport
deconcentration,
l’erreur relativeaug- mente,
ainsi que lecoefficient
de variation. Laréponse
duspectromètre
n’estplus parfaitement
linéaire
pour desabsorbances supérieures
à 2.Du fait
de laforte absorbance du PEG pour
les faibleslongueurs d’onde,
les densitésoptiques
mesurées dépassent rapidement les capacités
du
spectromètre, même pour
lacombinaison de
longueur d’onde
retenue. Pour desniveaux
d’ab-sorbance
limite,
desabaques
de concentrationsen
PEG
et en nitrate dans la solution ontété
construits(fig 8).
En se situant parexemple,
audelà
de la courbeabsorbance
=2, c’est-à-dire
hors de la zonefinement quadrillée, l’absorbance
de la solution estsupérieure
au seuil choisi de 2.Il est donc
nécessaire de
diluer la solution pourse ramener
dans
cette zone, et l’on obtientalors des densités optiques admissibles
au niveau d’absorbance choisi.Pour le domaine de
validité retenu,
la seulecontrainte inhérente à
cetteméthode
est donc la dilution dela solution
nutritive pourobtenir, d’une
part,
des concentrations en nitrateinférieures
à0,2 10 -3 mol.L -1 (domaine
de linéarité de la loide Beer-Lambert
pour lenitrate) et, d’autre part,
des mesures d’absorbances
inférieures
à desvaleurs critiques (domaine
delinéarité
duspec-
tromètre).
CONCLUSION
La
méthode exposée permet,
ensolution nutriti-
ve, ledosage
du nitrate en lecorrigeant
desinterférences. Très simple, elle
nenécessite pas
d’ajout
deréactif
maissimplement
une dilution de la solution pour obtenir une concentrationnitrique
inférieure à 0,20 10 -3 mol.L -1 .
Elle estégalement
très rapide (environ
1 minute paréchantillon),
etse
prête
à une automatisationsimple,
cequi
per- metd’envisager
aussi bien desdosages
en conti-nu
que
desdosages ponctuels.
Pour
corriger
ledosage
du nitrate des interfé- rences, lespropriétés optiques des différentes molécules
ensolution
ontété étudiées. Comme
chélate defer,
l’EDTA-Fe a étéretenu,
son inter-férence étant faible (tableau III)
etfacilement prise
encompte.
Lecomportement optique
duPEG
n’a paspermis
d’obtenir desajustements algébriques
corrects.Des tables
ontdonc été
construites pour les différenteslongueurs
d’onderetenues,
surlesquelles
onpeut opérer des ajus-
tements
linéaires par parties.
Des mesures d’ab-sorbance à plusieurs longueurs
d’ondepermet-
tent de
corriger
ledosage
du nitrate desinterfé-
rences
présentes.
Pour une solution nutritive necontenant
que l’EDTA-Fe comme molécule inter-férante,
laconcentration
en nitrate estobtenue
en
réalisant
deux mesuresd’absorbances :
En présence
dePEG,
des mesuresà trois
lon-gueurs d’onde
sont nécessaires. Lajustesse
dudosage
estsupérieure à
3 %pour
unetrès large
gamme de concentration,
ouvrantla possibilité
de l’étude
fine desproblèmes de nutrition nitrique
en condition de
disponibilité hydrique
réduite.Une comparaison
desdifférentes méthodes
dedosage du
nitrate estactuellement également
menée pour
lavalidation, elle fera l’objet
d’unprochain
article. Laméthode présentée
aété
uti-lisée
au coursd’expériences agronomiques. Elle
a
permis
de suivre une culture de tomates hors-sol,
ensolution recyclée
sous serre, durantquatre mois,
et aégalement permis d’étudier
lesliens existant
entrel’absorption
d’eau etl’absorp-
tion du nitrate
chez le pêcher,
dans des condi-tions de disponibilité hydrique
limitanteimposée
par l’emploi
dePEG.
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