HAL Id: jpa-00234481
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Théorème sur les invariants formés de quatre fonctions d’onde de Dirac. Application : section efficace de
diffusion nucléon-nucléon
Louis Michel
To cite this version:
Louis Michel. Théorème sur les invariants formés de quatre fonctions d’onde de Dirac. Applica- tion : section efficace de diffusion nucléon-nucléon. J. Phys. Radium, 1951, 12 (8), pp.793-804.
�10.1051/jphysrad:01951001208079300�. �jpa-00234481�
793
THÉORÈME
SUR LES INVARIANTSFORMÉS
DEQUATRE
FONCTIONS D’ONDE DE DIRAC.APPLICATION : SECTION EFFICACE DE DIFFUSION
NUCLÉON-NUCLÉON
Par Loms MICHEL
(1).
Sommaire. - Il est bien connu qu’avec quatre fonctions d’ondes 03C8 de Dirac, prises dans un ordre
déterminé, on peut former cinq scalaires linéairement indépendants; on peut aussi former huit vecteurs, neuf tenseurs antisymétriques de rang deux, huit pseudo-vecteurs et cinq pseudo-scalaires. En permu- tant les fonctions 03C8 d’un de ces invariants, on obtient un nouvel invariant qui est une combinaison linéaire des anciens (de même
nature).
Ce théorème peut être très utile pour effectuer des calculs, par exemple : tous les éléments de la matrice S d’un phénomène où n’interviennent que quatre fermions réels contiennent linéairement les invariants considérés et les forces d’échange réalisent des permutations des 03C8; la section efficace de diffusion nucléon-nucléon est calculée à titre d’exemple.Le théorème est étendu aux 35 scalaires et 35 pseudo-scalaires formés avec six fonctions 03C8 distinctes.
12, 1951,
1. Invariants que l’on
peut
formeravec deux fonctions d’onde de Dirac
(2).
1. 1. Notations. - Les coordonnées sont x,, ru x,, X4 = cl
réel,
c= 1ï = 1; 1:
estgénéralement
omis sur les indices
muets ;
les indicesspinoriels
sont
généralement sous-entendus;
la forméquadra-
tique
fondamentaleest
(c’est-à-dire
~i = I, 1, 1,- 1).
On se limite aux transformations de Lorentz ne
changeant
pas le sens dutemps;
elles forment un groupeisomorphe
à celui des transformationsorthogonales (de
déterminant ±I)
d’un espace euclidien.Dans la transformation
les
composantes
covariantes d’un vecteur se trans- formant ainsi :les
composantes
contravariantes se transforment ainsi : ,on a
les
quatre
matricesy03BC
sont définies parOn
peut
écrirel’équation
de Dirac d’unchamps
defermions sans
interactions
en
posant
(1) Du Laboratoire Central des Poudres, en stage à l’Uni- versité de Manchester.
(2 ) Tous les résultats de ce paragraphe sont connus. Ils sont
rassemblés ici afin de préciser les notations, ce qui est néces-
saire pour utiliser les paragraphes 2 et 3.
les
symboles
utilisés pour les matrices sont :*, imaginaire conjugué;
+,hermitique;
-,transposé, a
un indicespinoriel,
doncquatre composantes,
aussi il est tentant de le considérer comme une
matrice à
quatre lignes
et. une colonne.Cependant, .
cela est à
déconseiller,
car on nepeut appliquer
àces
matrices 03C8
lesrègles
ordinaires du calcul matricielqui
est établi pour des matrices dont les éléments sont des nombrescomplexes
c; ici les élémentsdes 03C8
sont des
produits
de nombres c(qui peuvent
être considérés comme matrice à uneligne,
unecolonne)
et de
nombres q (éléments
d’un anneau non commu-tatif
etreprésentable
par desmatrices). Donc,
ondéfinira .
On pose
On
écrit
1.2. Les
cinq
invariants. - Pauli a étudié la variancedes 03C8
pour les transformations de Lorentz(2) [voir
Pauli(1936), corrigé
par Racah(1937)
et aussi Pauli(1941)].
Il a démontré que pour de telles transformations on aA étant une matrice
régulière satisfaisant
àSans restreindre le
formalisme,
il est très intéres- sant deprendre
unereprésentation particulière
desmatrices qui simplifie beaucoup
l’écriture. Cettereprésentation, proposée
parMajorana (i937)
estdéfinie par , _,
Aussi, grâce
à laconvention
d’écriture(9),
enpa rtant
despropriétés
suivantes :Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01951001208079300
03C8K
est solution del’équation
de Dirac(7)
et setransforme suivant .
03C8K
=03C8K,y4
est solution del’équation adjointe
de(7)
et se transforme suivant
on déduit immédiatement
(3)
que lesexpressions
construites à
partir
de deux fonctions d’onde de Dirac sont des tenseurscomplètement antisymétriques
d’ordreQ
ou encore « des éléments
d’algèbre
extérieure d’ordreQ»
(Q
= oscalaire, Q
= ivecteur),
XQ etyQ
étant desnotations
abrégées
pourZ(k, 1.;., v, ...)
etY(03BB,
11) 11,.,.)
avec
Q
indices etdéfinis
ainsi yo = 1, Xo =I 1si les
indices À, flt
v, ... sont tous différentsdans le cas
contraire,
.les X,, sont des racines
4 e
de l’unité définies ausigne près
par(convention généralement adoptée
par tous lesauteurs).
Ici,
leursigne
serachoisi
ainsi(toutes
les formules de la 3epartie
sontindépendantes
de cechoix) :
On définit nq tel que
on a
[voir (1)
et(6)]
indépendant
de À et de(17)
et(18),
on déduitimmédiatement ’
avec
(11) Par exemple
On
désignera
dans la suite lescinq
XQséparément
par
1.3. La
conjugaison
decharge (4).
- De(13), grâce
à(16)
et(18),
on aet notant que
Les
équations (6)
et(1)
donnent encorequi, grâce
à(18),
s’étend àLa variance
de 03C8
estindépendante
de l’inter-action
de 03C8
avec d’autreschamps,
et tous les résul- tats de 1. 2 sont encore valables pour unchamp §
en interaction avec des
champs
de bosonsrepré- sentés,
eux ou leursdérivées,
par la fonction DQ réelle et- dont la variance est celle d’un tenseurcomplètement antisymétrique
d’ordreQ [par exemple,
Kemmer
(1937)].
Soit
fQ
la constante decouplage («
lacharge »
du
fermion) entre 03C8
et«f)Q; 03C8
est maintenant solu- tion dequi peut
setransformer, grâce
à(16),
en(~~03BC,
au lieu de~03BC,
pourrappeler
que cetopérateur
s’applique
àgauche
à03C8).
On voit doncqu’avec
§*yS
est encore, commeen 1.2, équation (14),
solution de
l’équation adjointe
de Dirac.Mais,
parcontre,
enprenant l’imaginaire conjuguée
de
(26)
on a,grâce
à(23),
03C8*
n’est pas solution de la mêmeéquation que §
car
fQ
a étéchangé
en- 03B8Q fQ.
Dans le cas d’un
couplage
vectoriel(Q
=i)
ou« tensoriel »
(5) (Q
=2),
lacharge change
designe
par
conjugaison.
On dit que laparticule
adeux
états decharge conjugués,
pour lecouplage
enquestion,
etl’on
peut
montrerqu’il
y a conservation de lacharge.
Dans le cas des trois autres
couplages,
lacharge
n’est pas
changée,
designe,
et l’on constatequ’il n’y
aplus
conservation de lacharge.
(4) Voir KRAMERS, 1937 et MAJORANA, 1937.
(5) Les physiciens ont l’habitude d’appeler simplement
« tensoriel le couplage pour Q = 2.
Si 03C8
est réel(cela
n’estpossible qu’avec
larepré-
sentation de
Majorana
pour les matricesy), on appellera particule
deMajorana
-(du
nom dnpremier
auteurqui
l’ait considéré :Majorana (1937)
-r-la
particule correspondante.
Dans
(26) - iXp. y~J. 0 p.
et x sontréels; si 03C8
estréel,
lesXQyQ
doivent l’êtreaussi;
or, il n’en est pas ainsi pourQ
= i,Q = 2.
Donc :Une particule
deMajorana
nepeut
êtrecouplée aux .champs
de bosonsqu’avec
descouplages tQ
= o, 3 ou4. Elle
n’a aucunépropriété électromagnétique (les
seulscouplages
entrefermions et
photons
étant lacharge électrique (Q=I)
et le moment
magnétique
anormal(Q = 2).
1. 4.
Tenseurspolaires (6)./
- Soit :si les indices
À,
p., v, p ne sont pas tousdifférents ;
si
À, p,
v, p est unepermutation paire de 1,
2,3, 4 ;
si
À, 03BC,
v, p et unepermutation impaire
due- 1, 2,3, 4.
En
posant
on a
ou bien
On définit
A
partir
des tenseurs YIJo ’Í P etZkilIP,
on définitdonc :
un
pseudo-vecteur
un
pseudoscalaire :
Parce
qu’on
a éliminé de ladéfinition
lefacteur.
1 %
(dét. glJ-v) ï,
il faut lesigne - (dét. g(JoB1
= -1)
dans les formules
réciproques.
On
peut
définir de même le tenseur Mpolaire
de X,P(g) Parce que la réalité des expressions a une importance
en physique, la définition utilisée ici pour le tenseur polaire
d’un tenseur diffère par un facteur i de celle habituellement
adoptée
par les mathématiciens.Et l’on obtient les relations suivantes :
Les
physiciens
ont aussi l’habitude de n’utiliserque
lescomposantes
strictes(les
sixcomposantes indépendantes)
du tenseurQ
= 2. Les définitions.généralement adoptées,
sont :et le «
produit
scalaire » utilisé est ’Les
cinq
invariantsS, V, T, A,
P ont en tout16
composantes
dont la définition estrappelée
ci-dessous
[voir
Michel(1950)].
Partant dues 16 matrices y A = r (Q, tJo) définies ainsi :
On a
grâce à (6)
et àl’hermiticité
des yP- Lescinq
invariants sontavec
et
F Qa
a lespropriétés
suivantes :6Q
est défini en(21).
Si l’on n’utilise pas la
représentation
deMajorana,
mais en se
restreignant cependant
à des yilhermi- tiques,
il faut utiliser une matrice C définie paravec les
propriétés
Les
cinq
invariants sont alors§iK> àfqa (K , Kz)§aK3,
avecLe Tableau 1 donne les
FQa
en notation a,p
ou p, 03C3 Ces matrices sont reliées aux ypar
les relationset
réciproquement
réciproquement
On
peut
encore en donner une définitionindépen-
dante
(’)
Ce tableau est
indépendant
de lareprésentation
choisie pour les matrices. En choisissant les
repré-
sentations habituelles des p, a[proposées
par Dirac(1947),
p.256]
onpeut prendre
C = P20"2.Mais,
dans tous lesproblèmes
traités defaçon
cova-riante
(où
l’on n’a pas besoin parexemple
deséparer petites
etgrandes composantes),
on aavantage,
poursimplifier l’écriture,
àprendre
lareprésentation
de
Majorana
pour lesmatrices,
sans avoir besoin évidemment del’expliciter.
1. 5.
Symétrie
etantisymétrie
desinvariants.
- Il est
toujours possible
de faire anticommuter toutes lesfonctions 03C8
que l’on utilise[voir
parexemple
Michel(I950)]
en excluantl’absorption
suivie de
l’émission,
ou vice versa, de la mêmeparticule
dans le même état. On voitalors, grâce
à
(47) qu’en permutant 03C8K1
et03C8K22
lescinq
inva-riants se transforment suivant la loi
2.
Invariants,
élémentsd’algèbre
extérieureformés
avec
quatre
fonctions d’onde de Dirac.2 . I.
Énoncé
du théorème. - On trouve faci- lement tous les élémentsd’algèbre extérieure, 4. ER
d’ordre R que l’onpeut
former avec deuxéléments
d’algèbre extérieure, 2EQ
et2EQ,
d’ordreQ
et
Q’,
en utilisant pour cela leproduit
extérieur etle
produit
scalaire.Si les
2 EQ
sont desinvariants
formés de deuxfonctions d’ondes de Dirac
(ils
ont été étudiésau
paragraphe 1)
les4 ER
sont formés dequatre
fonctions de Dirac
03C8Ki (i
= i à4)- (distinctes
ounon)
et ils sont d’ordre R avec oL R L 4.
Avec
quatre
fonctionstri données,
un4ER
estfonction de l’ordre suivant
lequel
ont étéprises
lesfonctions
tii
pour le former. On notera4 ER(P),
P étant une
permutation quelconque
de 1, 2,3, 4.
Le but de ce
paragraphe
est de démontrer le théo- rème suivant :THÉOTÉME. - Tout
’ER(P’)
est une combinaison linéaire des’ER (P) :
P et P’ étant deuxpermuta-.
tions aribiraires de 1, 2, 3,
4.
’Ce théorème est vrai pour les
2ER (voir 1.5);
voir
l’Appendice
pour les2nER (n entier).
En
posant
P’ =PPo
et en affectantles
d’un nouvel indice pour les classer entre eux, le théorème s’écrit(- I)P
= + 1 suivant que lapermutation
Pest
paire
ouimpaire.
Ce facteur est pour tenircompte
de l’anticommutation
des 03C8 (voir 1.5).
Si l’on utilisedes 03C8 qui
commutent(on peut
ne pas utiliser le formalisme de secondequantification
si l’on n’a pas departicules
deMajorana
et siKI =-Ka=K3=-KB.),
il suffit de
supprimer
lesigne
de(55)
et le facteur(- I)P dans
toute la suite.2.2. Le
groupe
despermutations
dequatre objets.
- On définit lespermutations [même
notation que Michel
(1950»)
"On a
Po, Pl, P2 paires, P.,, P4 impaires
etIl est bien connu que toute
permutation
P deJ’4
(7) Dans HEITLER, The Quantum Theory of Radiation, un changement de signe dans la définition de cr2 par rapport à celle généralement adoptée, donne la relation J, Jj = - i ci j* -
peut s’exprimer
commeproduit
formé àpartir
dedeux
permutations
convenablement choisies : parexemple
Cependant
il estplus
commode deprendre ici,
commebase,
lespermutations Pi, P3, P4 :
eneffet,
en utili-sant de
plus (57)
et(58),
toutes lespermutations
de
S4
sontdonnées, grâce
à la solubilité du groupeS4
par des termes duproduit
Les
Cp
de(56) peuvent
être considérés commedes matrices d’indice
i, j
et ces matrices(pour
unevaleur donnée de
R) forment
unereprésentation
dugroupe
S4,
car(56) permet
facilementde
montrerque si
on a
Il
suffit donc de prouver le théorème(8)
pour lespermutations Pl, P3, P4, pour qu’il
soit vrai pour toutepermutation
P.2.3. Démonstration du théorème pour R = o.
- 2.31.
LES CINQ INVARIANTS4- E 10 i.
- On trouvequ’il n’y
a quecinq 4E(0) indépendants, qui
sontici définis
[voir (40)
et(42)] soit,
enexplicitant
[voir (46)]
etOn constate que
[voir (46)
et(63)]
résultat
qui
estindépendant de a,
avecOn
peut
alors écrire[voir (46),
et(14)]
2.32. LES MATRICES
Cpi (0)
ETCt3 (0).
- Elles(8) La démonstration de ce théorème part d’une égalité
fondamentale donnée par Pauli (1936). Celui-ci a donné
trois lignes de
CroB)
et deux deCP4 .
Fierz (1937) a donnéen
entier la matrice
Cfj).
se calculent immédiatement.
CP’ (o)
=Sih
car leproduit
scalaire.
[voir (61)]
estcommutatif;
C§3 (o)
=Oi Sij, grâce
à(47).
2.33. LA MATRICE
C§4 (o) (9).
- Soit(avec A
et B = i à
16)
mxx défini. par mxa Y,4YB = YnYA ;on a W-4B = W AB et l’on
peut
noteron a la
propriété remarquable
indépendant
deb,
avecPauli
(1936)
a démontré(1°)
queOn en tire ’
et, grâce
à(68)
et(43),
en sommant sur a
[voir (6)
et en saturant les indics a par03C8K1,
p par03C8K2, p
par03C833, 03C3
par03C8K44, [voir (65)],
on a
ou encore, ’en
multipliant les
deux membres par0i (0"
= I,(- I)P4 = - Il, ..
donc
(voir
TableauII)
et le théorème est démontrépour R = o.
2.4.
Démonstration pourR = 4.
- Il y acinq 4 Ei (4)
définis ainsi(9) Voir FIERZ (1937).
(lo) Lâ formule
(71) est imprimée incorrectement dans le Mémoire de Pauli (des indices ont été permutés).52
U A E
L
BA
T
D’après
cettedéfinition,
on obtient immédiatementet en utilisant
(47)
Le calcul de CP,
(4)
se déduit ainsi du calculde CP4
(o);
avant de saturer les indices comme on l’afait
pour(72),
on transforme cette formule enmultipliant
l’indice 03C3 pary5 ;
on noteraaX
l’inva- riant obtenu enremplaçant
yQ ouFQ [voir (15)
et
(45)]
paryQ y-5
ouFQ Y5.
On obtient
Et la relation cherchée
peut
donc se déduire de(74)
en
remplaçant
les Xayant
l’indice crpar X.
d’où Cph
(4) (qui
est écrit dans le TableauII),
2. 5. Démonstration pour R = I , R = 3 et R = 2. - Les huit
invariants
utilisés so,nt, pour R = 1 :Pour l’étude de CP1
(i)
on note que Pour l’étude de CP3(i),
on utilise(27).
Pour l’étude de CP4
(1),
onpart
de(72),
en multi-pliant
l’indice 7 par X03BCy03BC.
On obtient ainsicinq relations,
en utilisant(20)
si nécessaire. De celles-cion en déduit
cinq
autres en tenantcompte
de lacommutation de
Pi
etP4,
donc de CPt et CP,.L’ensemble de ces dix relations n’en formant que huit
indépendantes qui
sont :De la même
façon
que pour passer de R = o à .R =4,
on utilise les relations(77)
pour calculer les matrices CP(3)
àpartir
de CP(i).
Pour le cas R = z on rencontre une difficulté
.
nouvelle,
Il y a neuf invariants4Ei(2) :
A
indiquant
leproduit
extérieuro étant une convention pour
Cpi
(2)
et CP2(2)
se calculent facilement Pour CP3(2),
on suit la même méthode que pour R = I . On
part
de
(72)
et l’onmultiplie
l’indice 03C3 parZ,,Z, yy" (F # v)
on obtient ainsi
cinq
relations. En utilisantPi P4
=P4 Pl,
on acinq nouvelles
relations. Maiscomme pour
R = I,
ces dixrelations
n’en forment que huitindépendantes,
or il y a neufinvariants;
cependant,
il estpossible
de former de nouvellesrelations;
unequi
convient(11)
est fondée surl’égalité
Et le théorème se trouve démontré pour les
4E,
2 . 6. Corollaires du théorème. 2013 2.61. EXPRES-SIONS LINÉAIRES EN
4Ei(R)
INVARIANTES POUR LEGROUPE S4.
- Est-ilpossible
de construire de tellesexpressions
avecquatre champs
différents de fer- mions1’§; distincts) ?
Laréponse
est affirmative pour R = o[voir Michel (1950)].
Toute
expression
linéaire h(R)
est de la forme(12)
En choisissant un ordre donné pour définir la
permutation Po
= i, on aSi h est invariant pour tout
P,
on doit avoir(11) Les deux derniers , invariants non séparés 4E2.3’
4E2
7satisfont à la relation invariante par Pi : (en notant ici
4E, ( 2)
implement E;)
d’où
et en utilisant une relation déjà trouvée, éela égale
d’où, grâce à (79),
d’où
qui, avec la relation dont nous sommes partis, donne
(12 ) Les h fixés, n’intervenant pas ici, sont omis dans l’écriture.
La condition nécessaire
(et suffisante)
pour que h(R) #
o soit invariant pour toute permu- tation P est donc quec’est-à-dire
que gi soit « vecteur propre » de la matrice(qui
doit être# o)
avec la valeur
propre 24.
Pour R = o, on trouve effectivement pour gi
[voir
Michel(I950)]
.
Cet invariant est le déterminant formé avec les
quatre composantes
des403C8;
il adéjà
été utilisépar
Critchfield etWigner (1941) [voir
aussi Critch- field(1943)].
Pour les autres valeurs deR, e
= oet il
n’y
a pas de solutions. Il en est de même si l’on cherche uneexpression antisymétrique
parrapport aux 03C8 (qui anticommutent) (13).
L’expression ho
= go(S’ s" - A’A" + P’P")
estdonc la seule
indépendante
de l’ordre danslequel
sont
placés
lesquatre y;.
Si
des 03C8
sontidentiques,
les2n ER
sont alorsinvariants par
rapport
auxpermutations
.]qui
lescommutent. On en déduit
immédiatement, grâce
à
(55),
pour les 2 E construits avec le même03C8,
V = o = X
(les 03C8 anticommutant).
2.62. IDENTITÉS QUADRATIQUES ENTRE LES
2E(Q).
- Si les 4E sont formés à
partir
des mêmes2E(Q), (S, V, X, A, P),
ils sont invariants pour les permu- tationsPl, P4
et leursproduits. [Plus
exactement, ils sontmultipliés
par(- l)P].
L’invariance par
rapport
àP1
diminuele
nombre des 4Eindépendants (cela
est dû à la commutativité duproduit scalaire).
Ce nombre se réduit :(VA V, AAA, X,X
étant =o).
L’invariance par
rapport
àP4 permet
de déduired’autres
relations linéaires entreles 4EI(R),
cesrelations étant des identités
quadratiques
entreles
2E(Q). [Les cinq
relations obtenues pour R = o et R =4
ont été données par Pauli(1936),
celles(13) En d’autres termes, lorsqu’on décompose les repré- sentations C (R) en représentations irréductibles de ’$4’ on
ne trouve qu’une seule fois, et pour R = o, une représentation irréductible de degré 1.
(14) Ce ne peut être un
pseudo-scalaire,
car la « parité »ne serait
pas conservée. Ce ne peut être non plus un scalairede la forme Si = 4E (4) x déterminant aiA u, ae v étant [voir (2)] la matrice de la transformation de
Lorentz,,car
lavaleur de Si ne pourrait être complètement définie (avec son
pour R = 2 par Kofink
(1937),
pour jR ==’ i et R = 3 par Kofink(1940)].
Ces relations sont :Ces relations ne sont pas toutes
indépendantes;
on démontre aisément
qu’elles peuvent
toutes être déduites deb,
c,f, i,
parexemple [Kofink (1940)].
3.
Applications.
3. 1. Interaction
phénoménologique
entrequatre
fermions. - La densité d’ hamiltonien y d’interaction est un scalaire(14).
Cette densité h laplus générale,
ne faisant intervenir que les’quatre 03C8 (et
non leursdérivées)
estdonc,
pour une classe donnée ± K de réactions(15)
,les giR réels étant des éléments
d’algèbre
extérieured’ordre R.
En se limitant à
l’approximation
de Born(ondes planes
pourreprésenter
lesparticules),
onpeut
donc déduire
l’expression générale proportionnelle
à
la probabilité
de transition1 H T 12,
,hIT étant
l’élément de l’hamiltonien
h dv correspondant
àla transition. Celà a été fait dans une
publication antérieure [Michel. (ig5o)]
dans le cassimple (16)
signe) qu’en faisant intervenir une orientation donnée pour les trièdres d’espace. Or il ne semble pas possible actuelle-
ment de définir dans l’univers une telle oriéntation d’après
les phénomènes physiques dus à des interactions entre parti-
cules élémentaires.
(lb) L’existence d’une réaction (réelle ou virtuelle) entre
s champs
(décrits
par des§ts)
distincts ou non, implique l’exis-tence d’un couplage entre ces champs, ce qui implique l’exis-
tence d’autres réactions. L’ensemble de toutes les réactions dont l’existence est impliquée par l’existence de l’une d’entre elles est appelée « ciasse n [Michel (1950) a. et b] la classe
~ ~
est définie par ± K avec K = (Kl, x2, ..., Ko).
(16) On verra en 3.2 un exemple d’application. Un autre exemple est l’interaction « directe » entre quatre fermions.
Dans ce cas, les gOi sont des constantes de couplage (exemple : radioactivité-03B2). Mais l’expression la plus générale pour h
(densité d’hamiltonien d’interaction) dérivable d’un lagran-
où R = o et les résultats
obtenus
sontrappelés
ci-dessous
On notera Ms = + 1 ou - i suivant
qùe
lase
particule
est émise ouabsorbée,
03C0 le nombre103A3 d’états de
spin
initiaux distinctsN = 4.2 -"2l:Ms.
Pour une transition
permise (initialement
lesparti-
cules avec M = - I sont
présentes,
les .états desparticules
avec M = + i ne sont pasoccupés)
etdésignant
par1
la somme sur les états distinctsr
par le
spin,
on aavec
xs étant la masse du repos de
la
separticule, k03BCs
sonquadrivecteur impulsion-énergie (kl = - k4. = E);
ona
kfk,
=-x2.x03BC, a été défini en
(8)
etFia
en(46).
V est le volume de normalisation des
03C8.
La formule
(86)
estexplicitée
dans le Tableau III.L’expression
V2 03A3 HT El F2 E3 E est donnée par
03C3
le Tableau
III,
avecmu --- Msxs.
La Ire colonne est le coefficient de
gi
dansl’expres-
sion
(87),
la 2e celui deg22,
etc.Exemple,
le coeffi- cientde g i
est°(ki . k2) (k3. k4)
+ ki. k2 m3 m4 + k3.kl
/?Zl m2 + ml m2 m3 m4 .TABLEAU 111.
3.2.
Scattering
nucléon-nucléon dans les dif- férentes théoriesmésiques, couplage
enf ,
àl’approximation
dusecond
ordre enf.
-3.21. CAS D’UTILISATION DU TABLEAU III. - Le Tableau III pourra être utilisé dans le cas de diffu- sion entre deux
fermions, si
l’élément correspon- dant de la matrice S a la forme(85)
avec R = o.Les gi sont
alors des fonctions des constantes d’inter- action et d’invariants relativistes. Dans le cas où l’interaction entre fermions(éxemple nucléons)
estdue à des
champs
intermédiaires de bosons(exemple : mésons)
la méthode deFeynman, exposée
parDyson (1949)
pourl’électrodynamique
et étenduepar Matthews
(ig4g a)
pour les différentes théoriesmésiques, permet
trèsfacilement ,
de construirel’élément de la matrice S
correspondant
à unetransition donnée. Soit
hi
les densités d’hamilto- nien d’interaction entre les différentschamps
debosons et les
fermions,
dans tout élément d’ordrequelconque
de la matrice S lesquatre fonctions §
sont reliées entre elles par les matrices y intervenant
en
ki,
par des fonctions0394F
ou leurs dérivées et des fonctionsSp (les
dernièrescorrespondant
à desgien, quantifiable et décrivant une interaction directe entre
quatre fermions peut contenir des quadrivecteurs impul- sion-énergie ou linéairement des dérivées premières des 03C8;
h peut encore contenir des termes de (85) où R = . 4, les g4i étant alors des constantes de couplage pseudo-scalaires.
fermions
virtuels,
lesprécédentes
à des bosonsvirtuels).
Seulesles
fonctions0394F
n’introduisent pas dequadrivecteurs impulsion-énergie
k03BC(au
numé-rateur) lorsque
l’on passe dansl’espace
des ktJ. etdans ce cas l’élément de la matrice S est un inva- riant scalaire de la forme
Igz 4 Ei (0). Or,
seuls leséléments du 2 e ordre ne font pas intervenir de
. fonctions
SF.
Lesopérateurs
P deDyson (1949) agissant
sur des fonctions (D de bosons n’intro- duisent pas de dérivées des fonctions4F
que dans le cas des mésons despin
zéro ou pour lephoton
et
[voir
Matthews(1949 b)]
le méson vectoriel neutre. Mais dans les autres cas despin
i lesquadri-
vecteurs k introduits
peuvent
être éliminésgrâce
à certaines relations
(17).
Donc,
enrésumé,
en suivant les dénominations de Pais(1947), généralement adoptées, appelant : f,
les constantes d’interactionsqui
ne contiennent que la fonctionf
duchamp
debosons;
(17 ) En utilisant les mêmes relations on peut démontrer
que pour les couplages « en g » dans le cas des mésons de
spin zéro, les k03BC introduits par les dérivées de OF peuvent être éliminés, comme il est bien connu [Nelson (1941), Dyson (1948), Le Couteur et Rosenfeld (1949), Van
Hove (ig4g)], ce qui revient à poser
2 IL Y..
gs + f5 = f§, gi = oen négligeant dans ce dernier cas la différence de masse entre
protons et neutrons.
g, les constantes d’interactions
qui
ne contiennent que les dérivées de cp,on
peut
dire que les seuls 4E(R)
contenus dansles éléments du second ordre de la matrice S pour
l’interaction
nucléon-nucléon avec lescouplages
en
f
des différentes théoriesmésiques
sont les 4E(o).
Cette conclusion est encore vraie pour les inter- actions
électromagnétiques
entreparticules chargées (mais
sans momentmagnétique anormal,
ce dernierintroduisant un
couplage
eng).
Les éléments de la matrice S du 2eordre,
pour la diffusionnucléon-.
nucléon,
ou les hamiltoniens du 2 e ordre corres-pondant
ont étépubliés
pour les différentes théoriesmésiques scalaires,
vectorielles etpseudo-scalaires
par Van Hove(ig4g),
Jean et Prentki(1950); pseudo-
vectorielles par Enatsu
(1950).
3.22. LES FORCES D’ÉCHANGES. - Les matrices de
spin isotopique
étant desopérateurs linéaires
les
parties
1 et 2 s’étendent immédiatement au casde 03C8
contenant des indices despin isotopique.
Pour
appliquer
le tableau(87)
il fautcependant développer
parrapport
auxfonctions 03C8
ordinaires.Tous les
4Ei (o)
ne setrouvent plus
alors écritsavec la même
permutation P,
s’il y aéchange
departicules :
c’est le cas d’une interactionproton-
neutron par l’intermédiaire de mésons
chargés (les
matrices Ti
et 1"2
sontresponsables
duchangement
de
P).
Cela seproduit
encore(indépendamment
duspin isotopique)
pour lesparticules
de même natureet avec même K, soit iparce que
L1= L2 : particules expérimentalement indiscernables.,
soit parce queLI = - L2, Mi = - M2;
parexemple,
la diffusionpositon-négaton,
traitée par Bhabha(1937).
Commeon le voit dans l’article de
Bhabha,
en élevant au. carré l’élément de
transition, puis
en sommant surles
spins,
on obtient desproduits
de traces commeen
(86),
mais aussi delongues
traces contenanthuit 03C8
et dont le calcul estplus
fastidieux. Cela .peut
être évité enappliquant
le théorème de la2e
partie
et ramenant ainsi tous les 4E(o)
à la mêmepermutation.
3.23. LA DIFFUSION NUCLÉON-NUCLÊON. -- 3.231. La section
efficace
de collision. ---Ayant
lamatrice
.R = S2013 I, on a[Møller (1945)
et(1946)]
~
d03A9 étant
l’angle
solide dans ladirection
k’2.On
désignera
les masses des mésons et les constantes decouplage f
des différentes théoriesmésiques
pardeux indices,
lepremier étant,
soit Cpour les
mésons chargés, S
pour les mésons neutres de la théoriesymétrique (protons
et neutrons ontdes
charges mésiques opposées),
N pour les mésons neutres(protons
et neutrons ont mêmecharge
mésique);
le second indice étant 1 pour les mésonsscalaires,
2 pour les mésonsvectoriels, 4
pour les mésonspseudo-vectoriels, 5
pour les mésonspseudo-
scalaires.
La . densité d’hamiltonien d’interaction la
plus générale
sera doncTous les
mélanges possibles dépendent
donc de12 constantes
f
et 12 masses p. Pour une théoriesymétrique
3.232. La
diffusion
neutron-neutron. -Ayant
sommé sur la variable
d’espace (ce qui
assure laconservation
de laquantité
demouvement) j’appelle
a,, lapartie spinorielle
d’une ondeplane de 03C8K, représentant
uneparticule
donnée(k,
a,M);
en
effet,
[voir
Michel(1950)],
où u est le «nombre q
».On pose ,
et l’on obtient la matrice R = S - i pour une transition
permise
avec
on passe
des gi aux
enchangeant k’1
enk2,
D’où,
en ramenant tous les J au même ordrel’, 2‘,
,1, 2,
grâce
au théorèmegénéral
avec -
Il est aisé de vérifier que cette
expression
estantisymétrique
parrapport
à 1 et 2 et aussi l’et 2’.Et l’on
peut,
par lecture du Tableau II sommersur les états de
spin
et écrire(grâce
à28)
la sectionefficace dans le
système
leplus général.
3.233. La
diffusion neutron-proton.
-- En appe- lantpar exemple
1 le neutronincident,
l’ le neutrondiffusé,
2 leproton
incident et 2’ leproton diffusé,
on obtient la même formule
(92),
mais les nou-veaux g
et
se déduisent de ceux de la formule(91),
ainsi :
pour les gi,
remplacer f is
par -2
dansles g
de
(91) ;
pour les gi,
remplacer fls,
par2 f ls
et Iiis par 03BCic dans les gi de(91)
et poserfiN
= o.Quant
à la diffusionproton-proton,
elle est évi- demmentidentique
à la diffusion neutron-neutron si l’onnéglige
l’interaction due auxcharges
élec-triques ; sinon,
il suffitd’ajouter cette
interaction dansg2 et g.
3.3. La section efficace différentielle de diffu- sion nucléon-nucléon dans le
système
du centrede
gravité.
- Le choix de cesystème particulier
de référence
permet
de comparer la formule théo-rique
avec lesrésultats expérimentaux;
cette compa- raison est en cours.La valeur de la section efficace différentielle est
explicitement
donnée sous forme de tableau.L’énergie
de
chaque
nucléon estE,
saquantité
de mouve-ment est p,
l’angle
entre lesquantités
de mouvementd’un nucléon incident et du nucléon diffusé corres-
pondant
est0 ;
ondéfinit
des coefficients aà et au(l’indice
Aayant
les troissignifications possibles : C, N, S),
suivant lespin, isotopique
du méson(voir 3.23).
On pose les
coefïl-
cients c et
c’
duTableau IV
sontdéfinis ainsi
On passe des ci aux
c’
enchangeant aA en a’A
et en
changeant sin2 a
encos2 03B8 .
2- 2
TABLEAU IV.
La section efficace différentielle
estv est
donné
par le Tableau IVqu’il
faut lireainsi : V est
quadratique
en c etc’,
les coefficientsde
cette formequadratique
sont obtenus en multi-pliant
1,cos 0, cos2 0,
..., par les nombres de laligne
du terme c, c’choisi;
parexemple :
pour un mésonpseudoscalaire chargé
seul le terme enc’s2
2n’est pas nul et l’on trouve
Pour des mésons scalaires ou
pseudo-scalaires,
cette section efficace a