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Submitted on 1 Jan 1876
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pondérable en mouvement
A. Potier
To cite this version:
A. Potier. De l’entrainement des ondes lumineuses par la matière pondérable en mouvement. J. Phys.
Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.105-108. �10.1051/jphystap:018760050010500�. �jpa-00237147�
DE L’ENTRAINEMENT DES ONDES LUMINEUSES PAR LA MATIÈRE PONDÉRABLE EN MOUVEMENT;
PAR M. A. POTIER.
La démonstration que l’on donne
généralement
de la formule de Fresnel relative à l’entrainement des ondes par la matièrepondé-
rable en mouvement est
empruntée
à M.Eisenlohr; lue
larappel-
lerai brièvement. Si p est la densité de l’éther
libre, p’ celle
de l’éthercondensé faisant corps avec la matière et entraîné avec
elle,
si deplus v
est la vitesse de la matière en mouvement, il passe par unité de surface d’unplan pendant
l’unité detemps
unequantité
d’étherdont la masse est
03C1’03C5;
cettequantité
est cellequi passerait
au tra-vers de la même surface si tout
l’éther,
de densité p +P’, se
trans-portait
dans le même sens avec la vitessep , ,
et c’est cette vi-tesse fictive que NI. Eisenlohr
prend
comme vitesse d’entraînement des ondeslumineuses,
sansqu’on
saisisse bienpourquoi.
La démons-tration que
je
propose meparaît plus concluante;
elle al’avantage
de relier la
proposition
de Fresnel au reste de la théorie de la lu- mière et notamnent à la théorie de la réflexion. Elle repose sur cettehypothèse
que 1"él asticité est la même dans l’éther mixte des milieuxtransparents
que dans l’éther duvide,
ou,plus
exactement, que dans les milieuxtransparents
l’éther libre seul estélastique,
l’éther con-densé étant un fardeau inerte que l’éther libre entraîne dans ses mouvements, idée
plusieurs
foisexprimée
par Fresnel.Supposons
d’abordqu’un
mouvementvibratoire,
depériode T,
de
longueur
d’onde03BB,
se propage dans l’étherlibre;
àchaque
instantet en
chaque point la
forceélastique F, appliquée
à l’unité de masse, doit êtreégale
auproduit
de ladensité p
parl’accélération ;
celle-ciest
d’ailleurs, puisque
le mouvement estpériodique
etpendu- laire, égale
à403C02 T2
ll, M étant ledéplacement;
on a doncl’équation
fondamentale - que l’on
peut
encore écrireen introduisant la vitesse V de
propagation
au moyen del’équation
1 = VT.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050010500
Imaginons
que,libre,
avec une
parfaite régularité
un éther condensé de densité03C1’, qui
estentraîné par l’éther libre sans que les
déplacements qu’il éprouve engendrent
de forcesélastiques,
et étudions lapropagation
d’uneonde de même
amplitude
et de mêmelongueur.
Enchaque point
età
chaque instant,
M et F seront les mêmes queprécédemment;
maisnous devrons
ajouter
au second membre del’équation
fondamen-tale un terme
403C02 T’2
T’203C1’u
Pprovenant
p de l’inertie de l’éthercondensé;
par
suite,
si T’désigne
lapériode
de ce mouvement et V’ sa vitesse depropagation,
nous auronsd’où encore
relation bien connue entre les vitesses de
propagation
et les densités.Étudions
maintenant cequi
arriverait si l’éther condensé se mou-i ait avec une
vitesse 03C5,
dans le sens de lapropagation
des ondes.Soit
V,
la vitesse depropagation
d’un mouvement vibratoire de mêmeamplitude
et de mêmelongueur
d’onde :Vi
2013 03C5 sera la vi- tesse depropagation
parrapport
à l’éthercondensé ;
lapériode
sera
doec 03BB V1
pour l’étherlibre, et 03BB V1-03C5 pour l’éther
condensé.
En
égalant
encore la force F à la somme des forcesd’inertie,
nousaurons
d’où enfin
équations qui
suffisent pour résoudre laquestion.
Si nousappelons
ela vitesse
d’entrainement
des ondeslumineuses,
c’est-à-dire l’ex- cèsVi
--V’,
on auraen
négligeant
les termesqui
contiennent les carrés de v oude E j
-.,d’où enfui formule
qu’il s’agissait
de démontrer. Si l’on observe que 1 on pourra l’écrireLa démonstration de la formule de Fresnel es t ainsi
poussée
aussiloin que la théorie de la
propagation
de la 1 umière et celle de la ré-flexion et de la réfraction le sont danS nos livres
classiques,
et toutreproche
d’insufusance relativement à la valeurqu’il
faut donner àp1
ou à 7Z dans laformule, lorsqu’on
aégard
à ladispersion
ou à ladouble
réfraction, s’applique
tout aussi bien à ces théories. Ladisper-
sion et la double réfraction sont
présentées
en effet comme desplié-
nomènes J’U11 ordre
spécial,
pourlesquels
on a recours ou à deshypo-
thèses nouvelles ou à des
hypothèses
contradictoires av ec cellesqui
ont servi à édifier la théorie de la réflexion et celle que nous venons de
présenter.
On admet que lerapport - ,
au lieu d’ètre constant,dépend
de lalongueur
d’onde et de la direction de la vibration s’ils’agit
d’un milieu nonisotrope, lorsqu’il s’agit
de ladispersion
oude la double
réfraction;
landais que, dans la théorie de laréflexion,
on admet
qu’il
est le même que dans l’étherlibre,
et par suite con-s Lant
(4n2 03C1 V2).
Cettecontradiction, plus apparente
queréelle, m’a
pas encore
disparu,
bien quesignalée
par tout le monde. M. de Saint- Venant acependant,
CIl1872. (1),
fait connaître auxphysiciens
lestravaux de M. Sarrau et de M.
Boussinesq
sur cesujet. L’équation
fondamentale F =
4 r. (r,
-;-p’)
uexprime simplement qu’en
dehorsde L’éther du vide les vibrations lumineuses dans les corps trans- parents doivent se
communiquer
avec la mêmepériode
à une autresubstance
qu’on appellera
à v olonté éther cOlu1ensé ou matièrepondérable.
Il n’est pas nécessaire que
l’amplitude
des vibrations soit la même dans l’éther libre et dans cemilieu ;
il suffit que les deuxainpli-
tudes soient
proportionnelles : P’ n’est plus
alors ladensité,
mais uncoefficient
dépendant à
la fois de celle-ci et de lapart
queprend
lemilieu
pondérable
au mouvement de l’éther. Deplus,
on ne sauraitsupposer la coexistence
parfaite
de la matière et de l’éther : la pre- (1) Annales de Chimie et de Ph)’sique, 3e série, t. XXXV, p. 325.8.
points,
varier encore suivant que le milieu sera
isotrope
ou non.Aussi le coefficients
p’
doit-il varier avec la direction de la vibra- tion et duplan
d’onde dans le cas d’une distribution nonisotrope,
et avec la
longueur
d’onde dans tous les cas où la distance des mo-lécules
pondérables
cesse d’êtrenégligeable
parrapport
à cette loin-gueur d’onde C’est dans les travaux des deux
géomètres
citésplus
haut que le lecteur pourra voir comment la forme de la surface de
l’onde,
la doubleréfraction, rectiligne
oucirculaire,
résultent deces
hypothèses
fondamentales. Ceque 1 en
veux retenirici,
c’est lavariabilité dn coefficient
p’
pour un mèmecorps..LtBu fond,
c’estl’cxpé-
rience
qui,
déterminant la valeur den dans les différents cas, déter- mine en mêmetemps
n2 - i ou03C1’ 03C1,
c’est-à-dire lapart
queprend,
dans
chaque
cas, la matièrepondérable (ou
l’éther que l’on consi- dère comme attaché à cettematière)
au mouvement lumineux. C’estcette valeur de
p’ qu’il
fautporter
dansl’équation
et par suite c’est la valeur de 71
correspondant
à lalongueur
d’ondeet la direction de la vibration considérée
qu’il
fautporter
dans la for- ixiule e= n2-I n2 03C5,
n2 ainsi que l’ont montré les délicatesexpériences
de NI. Mascart sur le
spath
eL lequartz.
DÉCLINAISON DE L’AIGUILLE AIMANTÉE
DANS LES CHEFS-LIEUX DE DÉPARTEMENTS ET DANS QUELQUES VILLES DE
L’ÉTRANGER,
LE 15 JUIN 1875;PAR M. MARIÉ-DAVY.
Le Bureau des
Longitudes
adécidé,
dans sa séance du 12inai 1875,
que la carte
magnétique
de la France serait rectifiéechaque
annéepour être insérée dans 1’Annllai, e
(1),
et il acliargé
de ce soin ledirecteur de l’Observatoire de Montsouris.
(1) Annuaire du Bureau des Longitudes et Alllluaire de l’Observatoire de Molatsortris pour l’année I876. La Carte que nous insérons dans ce numéro est empruntée à ces
deux publications.