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HAL Id: jpa-00205395

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HAL Id: jpa-00205395

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Submitted on 1 Jan 1929

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Les propriétés thermoélastiques des métaux ferromagnétiques et le champ moléculaire

E. Bauer

To cite this version:

E. Bauer. Les propriétés thermoélastiques des métaux ferromagnétiques et le champ moléculaire. J.

Phys. Radium, 1929, 10 (10), pp.345-359. �10.1051/jphysrad:019290010010034500�. �jpa-00205395�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

LES

PROPRIÉTÉS THERMOÉLASTIQUES

DES

MÉTAUX FERROMAGNÉTIQUES

ET LE CHAMP MOLÉCULAIRE

par M. E. BAUER

(1).

Sommaire. - La théorie du champ moléculaire de P. Weiss permet d’établir non seulement l’expression de l’énergie des corps ferro-magnétiques, mais aussi de leur

entropie et de leur énergie utilisable, en fonction de la température et du volume spéci- fique. On peut ainsi, gràce aux formules de la thermodynamique, rattacher à la propriété ferro-magnétique les anomalies de compressibilité et de dilatation des substances à constitution physique et chimique invariable.

L’accord avec l’expérience est assez bon pour le nickel, beaucoup moins satisfaisant pour le fer.

On trouvera à la fin de l’article un examen des hypothèses, qui sont à la base de la théorie, un essai d’interprétation du terme magnétique complémentaire de la chaleur

spécifique du nickel, une discussion de la loi des chaleurs spécifiques des ferro-magné- tiques qui se déduit de la théorie de Heisenberg.

SÉRIE VI.

TOME X.

OCTOBRE 1929

10

1. On sait

depuis longtemps

que la

plupart

des

propriétés physiques

des corps ferro-

magnétiques

subissent des anomalies au

voisinage

du

point

de Curie et

sont,

par consé-

quent,

en liaison directe avec le

champ

moléculaire.

P. Weiss a montré notamment que la discontinuité de la chaleur

spécifique

du nickel

au

point

de Curie

peut

se calculer avec

précision

à

partir

de données

purement magné- tiques (=).

Sa théorie des chaleurs

spécifiques

rend

compte

des faits les

plus

saillants à condition de faire abstraction de certaines difficultés sur

lesquelles

il a insisté

(3)

et

qui

seront examinées

plus

loin.

Pour les autres

propriétés,

aucune

explication

satisfaisante n’a été donnée

jusqu’à présent (4).

Je voudrais montrer ici que la théorie du

champ

moléculaire

permet

très

simplement

de

compléter

«

l’équation

d’état » des solides

ferromagnétiques j3) et,

par

suite,

de calculer à l’aide des courbes d’aimantation toutes les anomalies de leurs

propriétés

thermo-méca-

niques.

On verra

qu’elle

rend assez bien

compte

de l’allure de la courbe de dilatation du nickel. Elle

s’applique beaucoup

moins bien au fer.

D’ailleurs,

même dans le cas du

nickel,

l’accord n’est pas

parfait.

Notre théorie n’est donc

qu’une première approximation,

mais dont les bases

paraissent

sûres. Elle démontre en outre

l’importance,

pour la connaissance des

phénomènes magnétiques

eux-mêmes,

d’expériences précises

sur la

dilatation et les

propriétés élastiques

des

ferromagnétiques.

(1) Communication à la Section de Strasbourg. Séance du 16 novembre 1928.

(2) P. WEiss et BECK. J. de Phys., IV, t. 7 (1908), p. ~ î9.

(3) P. WEiss. Comptes rendus, t. 187 (1925), p. 12.

(4) Voir l’essai de P. CHÉVENARD. Comptes rendus, t. 172 (1921), p. 1655.

(f)) Au sujet de l’équation d’état des solides consulter : i E. GRÜNEISEN, Théorie moléculaire des corps solides; Rapports du Conseil de Physique Solvay, 1913 (La Structure de la Matière).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE VI. - T. x. - NI 10. - OCTOBRE 1929. 2.1.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019290010010034500

(3)

Ces dernières sont si mal connues aux

températures

élevées que nous n’avons pu trouver aucune donnée utilisable

(1).

Au

contraire,

les variations de volume en fonction de la

température

ont été étudiées

avec

beaucoup

de soin par P. Chévenard à l’aide de son dilatomètre différentiel

,/2).

On

trouvera les valeurs

qu’il

a déterminées pour les coefficients de dilatation du nickel et du fer dans les courbes des

figures 1

et 2.

Ses recherches se sont étendues aux

alliages

el en

particulier

aux ferronickels dont

l’importance technique

est

considérable,

mais

qui

sont le

siège

de

phénomènes

très

complexes.

Nous ne nous occuper. ici que des corps

plits sii,-11)1e"ient

encore)

des ce

qui

exclut la

possibilité

de tout

changement

de constitution

chimique (’).

La dilatation de ces corps

présente toujours

une « anomalie

positive

»

(Chévenard) :

le coefficient de dilatation

augmente

à mesure

qu’on s’approche

du

point

de Curie il

subit une diminution

brusque.

L’allure de ces

phénomènes suggère

une

interprétation

presque immédiate et

qui

fut

l’origine

de ce travail: les

ferromagnétiques

se trouvent à la

température ordinaire,

sous

l’influence du

champ

moléculaire

(4-),

dans un état d’aimantation

spontanée et,

par

suite,

de

magnétostriction. Lorsque

la

température

s’élève vers le

point

de Curie

0,

le

champ

moléculaire

Hm,

l’aimantation

spontanée

et la

magnétostriction

diminuent de

plus

en

plus,

d’où une

augmentation

anomale du volume

spécifique.

Au

point 0,

la

magnétostric-

tion

disparaît,

le corps redevient

normal,

le coefficient de dilatation diminue

brusquement.

J’ai

essayé

d’aborder ce

problème

par les méthodes habituelles de la

magnétostriction

et de calculer la

pression

interne ])m à

laquelle

est soumise le corps aimanté

spontanément.

J’ai été arrêté par deux

difficultés, l’anisotropie

du

phénomène

élémentaire dans les solides et la nécessité de faire une distinction entre

l’énergie

totale

du

champ

moléculaire et son

énergie

utilisable. En

effet, lorsclu’on place

des corps

polari-

sables dans un

champ électrique

ou

magnétique extérieur,

toute

l’énergie

est

utilisable,

c’est de

l’énergie potentielle

au sens

mécanique

du mot. Dans le cas

présent,

au

contraire,

il

s’agit

d’un

phénomène spontané

intimement lié au mouvement

thermique

moléculaire et dont n’est utilisable que

partiellement.

Il est donc

beaucoup plus simple

de s’aclresser à la

thermodynamique,

de calculer

directement

l’éneigie utilisable, puis

d’en déduire la

compressibilité

et le coefficient de dilatation par les formules habituelles.

II.

entropie

et

potentiel thermodynamique

des corps

ferromagné- tiques.

Influence diu volume 2013 Aimantation

sJ)ontanée,

sa variation en

fonction

dit

et de la - Les

hypothèses

fondamentales de la théorie de Weiss soiit les

11 Les curps

ferromagnétiques

sont soumis à un

champ

moléculaire.

Hm proportionnel

à l’intensité d’aimantation

I;

N est constante

indépendante

des conditions

physiques, température, volumes, ete.,

0’ ’B’S t v le volume

spécifique.

° I[/’ai’rtlantation

spoutaiiée -,,

s’obtienl en éliminant le

champ

entre

l’équa

( ° ~ > Des reche’rches entreprises l’année dernière par àI, et llme Lapp à l’Institut de Physique de

n’ont pas encore fourni de données assez précises pour être discutées utilement.

(z) P. CHÉVENARD Revue de

LUétallurgie,

t. ’14 (1911), p. Comples rendus, t. 164 (1917), p. 916 et 174 (1922), p. 9 09.

(3) La inagnéLite se comporte comme les métaux. Dans la pyrrhotine, au contraire, on trouve des phénomènes irréversibles.

(4) La nature intime de ce champ et de ce que nous appelons aimantation spontanée importe peu.

Les phénomènes de déformation

sont

liés simplement à l’exisrtence d’une certaine énergie potentielle (nïa:gnéti.que ou électrique).

WEtss et Foëx. le p. 18, 146 et

(4)

tion

(1)

et la loi du

paramagnétisme qui,

dans toutes les

théories, quantiques

ou

classiques,

.est de la forme .

~’ est une fonction de la seule variable On obtient :

en

résolvant,

1"aimantation ne

que

d~c

I)î-oditit

x = v 7’.

;3°

L’énergie

par unité de masse

d’un ferromagnétique

a pour valeur

«0 est

l’énergie

de la substance

supposée privée

de son aimantation

spontanée (je l’appel-

lierai substance

normale),

llm

l’énergie d’origine magnétique,

dont

l’expression (3a)

se- ’

déduit immédiatement de

(1).

Ce

qui est,

à

proprement parler,

une

hypothèse nouvelle,

c’est

l’équation (3), qui exprime l’additivité, c’est-à-dire l’indépendance

des deux

-énergies.

°

Nous écrirons

d’après (2 b)

et

(3 a)

.et nous aurons

L’expérience

donne les variations de

c/’

en fonction de la

température.

On tirera de

(4)

les valeurs

qui

ne sont pas accessibles directement à

l’expérience.

ô v

Entropie.

-- On échauffe un élément

ferromagnétique ;

la

quantité

de chaleur

qu’il

Jïaut lui fournir pour élever sa

température

de est

est la chaleur

qu’absorberait

un élément

quelconque (chaleur

de

Dulong

et

à f

Petit ou mieux si’Einstein ou

Debye).

est

l’énergie qui

désaimante le corps,

qui

écarte les axes des aimants élémentaires de la direction du

champ

moléculaire. En l’absence d’un

champ magnétique extérieur,

cette

énergie

ne

peut

être fournie que par l’intermédiaire de

l’énergie cinétique moléculaire,

c"est-à-dire sous forme de chaleur.

Modifions

maintenant,

par action

mécanique

et à

température constante,

le volume (1) Voir, par exemple, les diverses formules proposées dans llandbuch der

Radiologie,

t. 6, p. 70a

,(article de Debye).

(5)

spécifique v

de la substance. S’il croît de

dv,

l’aimantation

spontanée

diminue comme par

une élévation de la

température :

il faut encore fournir au corps, sous forme de

chaleur, l’énergie

de désaimantation

dont

l’expression

est

identique

à

(5a).

La chaleur mise en

jeu

par déformation

mécanique

est un effet tout-à-fait

analogue

uu

phénomène magnéto-calorique (1).

Seule diffère la cause des variations de l’aimanta- tion

spontanée.

Il résulte de

(5 a)

et

(5 b)

que, dans un

champ

extérieur

nul,

tout

changement

infini-

ment

petit dr, d7’,

entraîne une variation

d’entropie d’origine magnétique

Nous sommes donc conduits à

écrire,

pour

l’entropie spécifique s

du corps :

So est

l’entropie

de la substance

normale,

non

ferromagnétique.

$1 est une constante

dépendant

de la limite inférieure :1:1,

qui

est arbitraire.

L’équation (7)

découle naturellement

(3)

et

(5)

et ne constitue pas une

hypothèse

nouvelle.

utilisable

’1.

- De

(3), (lE b)

et

(7)

on déduit :

ou en

intégrant

par

parties:

iîite2-îie

1uagnétique.

--- Les variables

il1dépendantes

étant v et

T,

on a

t

p représente

la

pression

Nous écrirons et nous

appellerons

la

pression magnétique

interne.

Le travail

d’origine magnétique

mis en

jeu

par une déformation

élastique

sera

III. Volume

spécifique, compressibilité

et dilatation. - On sait que toutes les

propriétés thermo-élastiques

d’un corps se déduisent de

l’expression

de

l’énergie

utilisable

ou

potentiel thermodynamique ~.

(1)-

Cf. P. WEISS

et

G.

FOËx, ’Le

AJagnétisrne, p. 148.

(6)

On a

notamment,

pour la

compressibilité x

et le coefficient de dilatation linéaire a, les formules de Ma,ssieu.

formules

qui

vont nous

permettre

de calculer les anomalies de

compressibilité

et de dila-

tation des

ferromagnétiques,

par la

comparaison

des valeurs obtenues pour la « substance

normale»,

dont le

potentiel thermodynamique

serait

Ç,

et la substance réelle dont le

potentiel

est

~.

Anonlalie du volzcme. - Ce dont nous sommes maitres

expérimentalement,

c’est la tem-

pérature

11 et la

pression p

et non le volume

spécifique

lui-même v. Ecrivons que le corps réel et le corps normal se trouvent sous la même

pression.

Nous

désignerons

par l’indice o toutes les

grandeurs

relatives au corps normal et nous supposerons les anomalies assez

petites

pour nous borner à une

approximation

du

premier

ordre

D’où

La

pression magnétique

interne

agit

sur la substance comme un excédent de

pression extérieure,

ce

qui justifie

le nom que nous lui avons donné.

A la

température ordinaire,

pm est de l’ordre de 1 500

megabaryes

pour le nickel et 7 500 pour le fer.

.

Lorsque 7 s’annule,

p. == 0 : Il

n’y a

dolic pas d’aîiontalie du volunie au

point

de Curie.

Ce résultat

paraît

conforme à toutes les

expériences dilatométriques ;

il ne semble pas que l’on ait

jamais

constaté de discontinuité dans les courbes

enregistrant

la

longueur

d’une

barre en fonction de la

température.

ComJJressihilité.

- La formule

(10)

noiis

donne, toujours

au même

degré d’approximation,

(vo)

diffère de 1.0

(2~)

parce que la substance réelle se trouve

comprimée

par la

pression

interne

magnétique

p,,,. On

peut

donc écrire

et finalement

ou,

en

remplaçant

Pm par sa valeur

(9 a)

et en tenant

compte

de

(4),

(1) Ce coefficient a été mesuré parBridgeman : Acad. Sc., t. 8 (19~2~, 361. Nous avons

emprunté à ce Lravail les données numériques dont nous avons eu besoin.

(7)

Au

point

de

Curie c,

=

0,

la

compressibilité

varie de

façon

discontinue et passe de x,,

(au-dessous

du

point 0)

à yo.

---- 1 -

2

a est la densité. Comme

Õ Gs2

est

négatif x

est

plus grand

que zo. On

comprend pourquoi

la

à T

substance devient

brusquement plus compressible

dès

qu’apparaît

l’aimantation

spontané,

car

celle-ci, qui

tend à

rapprocher

les

molécules, augmente

elle-même

lorsque

le volume

diminue.

La discontinuité calculée est d’environ

0,5

pour 1 00 pour le

nickel, 2,5

pour 1 00

pour le

fer.

Le

phénomène parait

très

petit

et difficile à mettre en évidence.

Coefficients de

dilatation. - Soit en

partant

de

(11),

soit en se servant directement de

(12) qui

donne l’anomalie du

volume,

et en

négligeant

les

quantités trop petites

pour- être accessibles à la mesure, on trouve la formule très

simple.

20132013

est

négatif,

très

petit,

aux basses

températures,

maximum en valeur

absolue,

au

point

de Curie. Il y a donc une

discontinuité,

une diminution

brusqoe

du coefficient a au moment de la

disparition

du

ferromagnétisme.

La théorie rend

compte,

en gros, des faits.

observés.

Les

grandeurs

du second membre de

peuvent

toutes être déterminées par

l’expé- rience,

ce

qui permet

de calculer la discontinuité des coefficients de dilatation au

point

de

Curie et l’allure

générale

de la courbe

représentant

la variation de CXo en fonction de la tem-

pérature.

On trouvera dans les deux tableaux et les deux courbes

qui

suivent les éléments et lea.

résultats du calcul.

Les coefficients de dilatation observés a sont

empruntés

au travail de Chévenard : dans.

le cas du

Ni,

ils ont été

extrapolés

au métal pur, à

partir

des données relatives aux ferro-

nickels,

par P. Weiss

qui

me les a

communiqués;

pour le

fer,

les valeurs choisies sont celles que Chévenard attribue au fer de

Suède,

la

comparaison

avec la courbe du fer électro-

lytique

montre l’incertitude de ces nombres.

Les données

magnétiques

sont

fournies,

pour le

nickel,

par le travail très

précis

de Weiss

et Forrer

(1) qui

ont pu déterminer directement les valeurs de

as2.

Il subsiste néanmoins une certaine incertitude au

voisinage ,du point

de Curie surtout

1 ,

sur la dérivée

ô 7’

°

sur la derrvee ô

I’ .

L’incertitude est

incomparablement plus grande

dans le cas du fer.

Nous avons

pris

pour 7,, l’aimantation à saturation mesurée par Preuss

Zurich, 1912)

et pour la constante N la valeur donnée par

Renger (Thèse, Zurich, ï913~.

La

compressibilité

x,

enfin,

n’a été déterminée avec

quelque

exactitude que vers ~(1° C.

Pour la calculer aux

températures plus élevéesr

nous avons admis une loi de variation linéaire et le coefficient de

température

de

Bridgeman (2).

Nous avons fait

également

la cor-

(I) Cf. WEiss et FORRER. Ann. de

Phys,

X, t. 5 (1926), p. I,3, notamment les tableaux VI et VII, p. 211 et 212 et la courbe p. 209.

(2) Voici, pour justifier

les approximations

faites, quelques données empruntées à Bridgeman (t = 30oG)- (en kg. par em2).

(8)

rection donnée par

l’équation (i3),

mais oelle-ci est

insignifiante,

étant donnée

[surtout

l’incertitude de

l’extrapolation

linéaire.

Il est

plus simple

encore de calculer l’ano}nalie de la

lon,queii>.

Y, clue donne immédia- tement la formule

,(i2)

et que

l’expérience

mesure

directement,

ce

qui

évite la double

TABLEAU I.

Nickel 7V=

1 ,37 .10~.

TABLEAU IL Fer 1V =

~,9.103.

incertitude

provenant

de la détermination des deux dérivées

2013-

ô/

et / sur

ôj/ les courbes

empiriques.

On a

Les anomalies ainsi calculées se trouvent dans les dernières colonnes

des

tableaux

précédents.

La courbe de dilatation

normale,

tracée pour le nickel au-dessous du

point

de

Curie, prolonge

très convenablement la branche

qui correspond

aux

températures élevées,

sauf

un crochet vers

360°C, qui peut s’expliquer

par une non-uniformité de la

température.

(9)

La courbe du

fer,

au

contraire,

montre

qu’une grande partie

du

phénomène échappe

à notre

théorie.

IV. Discussion. - 11 (as dit nickel. - La théorie

prévoit

bien les

anomalies,

mais un

peu

trop grandes.

Pour le coefficient de

dilatation,

la discontinuité observée au

point

de

Curie est

1,5

10-u et la valeur calculée

2,5

10-°.

Le désaccord est

beaucoup

moins visible sur la courbe des anomalies de

longueurs.

Dans

quelle

mesure est-il attribuable à

l’expérience ?

On sait la difficulté que

présente

la mesure du coefficient

angulaire

d’une courbe. Pour les chaleurs

spécifiques,

par

exemple,

de faibles

inégalités

de

température

entre les divers

points

de l’échantillon étudié

suffisent,

au

voisinage

du

point

de

Curie,

à troubler

complète-

ment les

phénomènes

et à atténuer

beaucoup

la discontinuité à observer. Il est

probable

que des

expériences plus précises

décaleront vers le haut les

points

de la courbe

expérimen-

tale voisine du

point

8

(fig 4 ),

mais on ne

peut

dire à l’avance

dans quelle

mesure les

points théoriques

se

rapprocheront

de la courbe continue tracée en

pointillé.

Le fait que les écarts se manifestent dès la

température

de 2760

C,

c’est-à-dire assez

loin de la

région

où les mesures deviennent

délicates,

semble bien

indiquer

que la théorie n’est

qu’une première approximation.

2° Cas du

fer.

- Les

phénomènes

sont très

complexes.

La courbe

expérimentale

ne

présente

que très

vaguement

la forme

prévue :

pas de discontinuité nette au

point

de

Curie,

le coefficient de dilatation commence à diminuer bien

plus

tôt. Il subit ensuite un crochet bizarre.

Il est

probable

que les anomalies de la dilatation sont liées à d’autres

phénomènes

que le

champ moléculaire,

par

exemple

à l’existence de deux variétés

magnétiques

du

fer,

décou-

verte par R. Forrer

(1).

3° Discussion des

hypothèses théoî-iques. Influence

des variations

du’ volume. -

Les

hypothcses qui

ont servi de base au calcul sont résumées dans les formules

(3)

et

(3 a) qui

donnent

l’énergie.

Au

point

de

Curie,

leurs

conséquences

ont été vérifiées avec une très bonne

précision

par les

expériences

récentes de Madame

Lapp

sur la chaleur

spécifique

du nickel

(1) :

les

discontinuités calculée et observée concordent à 2 pour 100

près

tandis que, pour nous, l’écart est

supérieur

à 50 pour 100.

On est conduit immédiatement à chercher la raison de cet écart dans le rôle que la for- mule

(3 a)

attribue au

volume,

dont le calcul de la chaleur

spécifique

n’a pas à tenir

compte.

L’influence,

sur

l’aimantation,

de la concentration des atomes a été étudiée par M. Alder

(3)

dans les cristaux mixtes nickel-cuivre.

Jusqu’à 61,6

pour 100 de

cuivre,

ces

alliages paraissent

se

comporter

comme une solution solide du nickel

magnétique

dans le

composé

non

magnétique CuaNi2,

le cuivre servant

simplement

à

diluer,

à

augmenter

le

« volume

spécifique

» du nickel.

Les

conséquences

de la théorie et notamment la variation à peu

près rectiligne

du

point

de Curie entre Ni et Cu3Vi2 ont été bien vérifiées par M. Alder. Je voudrais montrer comment on

peut

utiliser toutes les données

empiriques,

dans la

région ferromagnétique,

pour

préciser

le rôle du volume

spécifique.

En

remplaçant

dans la théorie de Weiss

(1)

la constante du

champ

moléculaire par

sa valeur

.V 1 =

NS on obtient la relation

v

(1) R. FORRER. Journal de l’hys , t. 10 (1929), p. 259.

(2) 3IÎne Cu. LAPP. Cornptes t. 186 (1928), p. 1104.

(3) 1i. ALDER. Thèse Ziirich, 9 J16.

(4) iiE1SS et FoFx. le àlagnélisme, p. 59, formule

(18).

(10)

où U est le

point

de

Curie (température absolue)

et C la constante de

Curie, qui

a pour

valeur

’.a..L

C 0’(1

est l’aimantation

spécifique

à saturation

absolue,

M la masse

Fig. 1. - Coefficient de dilatation du Nickel : - Courbe

expérimentale,

+ Points calculés pour le métal sans aimantation spontanée.

Fig. 2. - Coefficient de Dilatation du Fer : X points calculés pour la « substance normale. »

moléculaire et K une constante

qui dépend

de la théorie

acceptée

pour le

paramagné- tisme).

(11)

Il résulte de

(16)

que, pour une substance

magnétique

dont on fait

varier

la densité ou

concentration en volume a par dilution dans une substance inerte

(ou

par

traction),

le

point

de Curie 0 est

proportionnel

à b.

La masse

spécifique

des

alliages

Ni-Cu varie à

peine

de

1,5

pour 100 d’un extrême à l’autre. La concentration en volume â du nickel

magnétique,

dans un

alliage

de titre v

(x

gr de Ni par gr

d’alliage),

est

donc,

avec une bonne

approximation,

.

ai

=;

8,79

est la densité du nickel pur, a le titre de

l’alliage

=

0,384.

Il vient

01

est le

point

de Curie du nickel pur.

C’est la loi vérifiée par M. Alder.

D’autre

part,

la théorie du

champ

moléculaire conduit à la

relation,

valable pour tous les

ferromagnétiques

cro est l’aimantation à saturation absolue du corps

étudié,

crs son aimantation

spontanée

à la

température T,

0 son

point

de

Curie,

sous la ïîîêijie

densité, 1)

une

fonctzon

universelle

(1)-

La fonction m

change

en réalité d’une substance à

l’autre,

mais il est assez

probable qu’elle garde

une forme in;ariable dans les différents états de dilution d’un même corps, caracté- risés chacun par une densité

3,

une

aimantation

à saturation et un

point

0.

Si dans

(17)

nous

remplaçons

0 par sa valeur

(16 a),

il vient :

où & a la même forme que dans le nickel pur

(x = 1).

Toute détermination du

rapport

de l’aimantation

spontanée c;,

d’un

alliage

à la

tempé-

rature l’ à son aimantation à saturation au zéro absolu doit fournir un

point

de la

courbe des aimantations

spontanées

du nickel pur. Nous avons tracé cette dernière courbe

en trait

plein

sur la

figure

3. Les

points

obtenus à l’aide de diverses données de M. Alder

(notamment

tous les

points.

obtenus à 0°C pour les différents titres

(3) encadrent,

avec

certaines

divergences,

une courbe moyenne tracée en

pointillé.

Les deux courbes sont

voisines,

mais ne concordent pas absolument. Notamment la.

tangente

à la courbe moyenne,

près

du de

Curie,

l’noins inclinée que celle a~u Ni pu)’.

- -

Il est donc

possible

que la relation

(4)

ne soit pas

rigoureusement

vérifiée et que soit

plus petit

que Ce fait

explique peut-être pourquoi

la discontinuité du coefficient de dilatation du

nickel,

calculée à

partir

de

(14),

est

supérieure

à la discon-

tinuité

observée.

V.

Energie

et chaleur

spécifique.

- Il nous reste à

parler

d’un dernier

phéno- mène, qui

n’est pas tout à fait d’accorcl avec la théorie du

champ

moléculaire et pour- rait

jouer

un rôle dans le

problème qui

nous occupe : -.

l’équation (3)

n’est pas

exacte ;

(1) WEiss et p. 102, éq. (23) et (30).

(2) C’est en somme une autrc manière d’écrire (~ b), soit

(J~ A 0° nous avons pris pour 6s l’aimantation dans un champ de 10 000 gauss.

(12)

comme l’a montré P. Weiss en discutant les

expériences

de

Lapp (’),

la chaleur

atomique

du nickel est de la forme

est un terme

d’origine inconnue,

faible aux basses

températures

et

qui

croît

progrès-

Fie

3.

sivement

jusqu’au point

de

Curie,

pour demeurer ensuite constant. Sa valeur est alors

égale

à une unité

Dulong

et Petit. B ,

Il est

donné,

sur la

figure 4, empruntée

à la note de P.

Weiss,

par la différence des ordonnées des courbes i’i’ et 22.

On a donc :

(1) P. WEISS. rendus, t.’1$7(i2), 4928.

(2) L’énergie u’ est nettement ferromagnétique. Le palladium et le platine, qui sont paramagnétiqDe>

ont des chaleurs spécifiques

normales. 20132013~

est égal à la différence des ordonnées de Il et 11.

ôT

(13)

r

Pour se rendre

compte

de la valeur de û‘ et

2013,

v

j’ai essayé d’imaginer

un modèle

qui permette

de retrouver l’allure de la courbe 11.

P. Weiss a

déjà

J

remarqué

que la q valeur constante au-dessus du

point

de Curie

à p

est

égale,

au

degré

de

précision

des mesures, à la

part

de la chaleur

atomique

correspon- dant à

l’énergie cinétique

d’un

degré

de liberté. Cette remarque

suggère

une

représenta-

tion

simple qui permet

de rendre assez bien

compte

des

phénomènes

au-dessous du

point

de Curie.

Supposons

que le

degré

de liberté dont il est

question

soit un

degré

de liberté de rotation lié au

magnétisme (~).

Cette rotation est libre au-dessous du

point

de Curie et

possède

sa claleur

spécifique d’équipartition.

.

Fig, 4.

Lorsqu’apparaît

l’aimantation

spontanée,

que la

température s’abaisse,

le

champ

moléculaire transforme peu à peu cette rotation en oscillations de

plus

en

plus rapides

et

petites

autour d’une

position d’équilibre

stable. Aux basses

températures,

on a affaire à

un oscillateur dont la

fréquence

est déterminée par le moment d’inertie

1,

le moment

magnétique

M de la

particule magnétique

et la valeur du

champ

moléculaire

Hm.

Aux

hautes

températures,

on a

simplement

affaire à un rotateur de moment d’inertie I.

Le

problème

se traite soit par les méthodes

classiques

de

Sommerfeld,

soit par la

dyna- mique

ondulatoire. Dans les deux cas, on

peut

évaluer par

approximations

successives

l’énergie

un peu au-dessous du

point

de Curie. Le calcul

général

est inextricable. Je n’insis- terai pas sur les

détails,

car

je

ne me dissimule pas les (difficultés

physiques auxquelles

se

heurte

pareille représentation.

Il faudrait d’ailleurs traiter le

problème complet

à trois

dimensions

(2).

Voici néanmoins

quelques conséquences

de cette

esquisse

de théorie.

Um est potentielle,

U’

l’énergie cinétique

liées au

lllagnétisnte.

i° Aux basses

températures, l’énergie cinétique

moyenne de l’oscillateur

harmonique

est

égale

à son

énergie potentielle.

On a donc et ~~?.

la courbe 1’ ~’ doit être

équidistante

entre 11

(1 ) En réalité la rotation d’un solide est un mouvement à trois degrés de liberté, mais on peut admettre que deux de ces degrés de liberté, soit par suite de la petitesse du moment d’inertie, soit sous l’action de forces moléculaires considérables, n’interviennent pas dans la chaleur spécifique. -

(2) Cf. C. MANXEBACK. Phys. 28 (1921), p. 12.

(14)

C’est ce que vérifient les données

expérimentales :

On

trouve,

à 18,

2° Tant que les oscillations sont d’assez

petite amplitude,

la chaleur

spécifique

est

facile à

calculer ;

elle

comprend

un terme einsteinien

correspondant

à

l’augmentation d’énergie

à

fréquence

constante et un terme

qui provient

de la variation de la

fréquence

avec la

température.

Cette variation de

fréquence

est due à deux causes :

d’abord, lorsque l’amplitude

des oscillations devient

grande,

celles-ci cessent d’être

harmoniques (c’est

le seul effet considéré

d’habitude ;

c’est lui

qui

détermine la dilatation des corps ordinaires

(’),

ensuite et

surtout, l’approche

du

point

de Curie affaiblit

rapidement

le

champ

moléculaire et abaisse la

fréquence

fondamentale.

A

température constante, lorsque

le volume

augmente,

la « chaleur de désaimanta- tion »

provient uniquement

de la diminution de

fréquence

et de l’accroissement de l’am-

plitude provoquées

par l’affaiblissement de

Hm.

L’entropie

n’est

plus uniquement

fonction du

produit v. T,

c’est-à-dire de l’aimantation

spontanée,

ce

qui complique

les calculs.

Néanmoins,

et cela semble vrai

jusqu’au point

de

Curie,

tant que l’on se

place

au

point

de vue de lu théorie du

champ moléculaire,

la

pression

interne

magnétique

pm est tou-

jours

donnée en

première approximation

par

l’expression (9 a)

et l’anomalie du volume par

(1~).

3° A

18°C,

la chaleur

atomique d’origine magnétique

1 est environ

0,5i

cal :

degré.

Une évaluation sommaire conduit à en attribuer un peu

plus

de la

moitié,

soit

0,3

cal environ au terme einsteinien. Ce nombre

permet,

par

comparaison

avec la formule

d’Einstein de calculer

approximativement

la

fréquence

v à cette

température :

on trouve

v = 2.10 d’où l’on déduit le moment cl’inertie

/par

1 la formule 1 ==

prendrons

47: v p

pour

un

magnéton

de Bohr M == 9.9

10-24

=

6,5

10 environ. D’où I = 4. 10-42.

41 Il existe un autre moyen de calculer 1 : on mesure sur la courbe de la

figure

4

l’énergie --

U’ absorbée par le corps

depuis

le zéro absolu

jusqu’au point

de Curie. On

/? y

trouve environ

0,7 R2T.

Une formule

publiée

autrefois par Ehrenfest pour le rotateur à une

dimension donne I = ~0-’1. Les deux valeurs de I ne sont pas

trop

discordantes étant donnée la

grossièreté

des évaluations

numériques.

Elles sont inférieures au moment d’inertie de la molécule H2. ..

On obtiendrait un moment d’inertie de cet ordre en

prenant

un certain nombre d’élec- trons liés

rigidement

à une

sphère ayant

le diamètre de l’atome de

nickel,

mais

pareille représentation

ne cadre avec aucune théorie cohérente.

VI. La théorie de

Heisenberg

et la chaleur

spécifique.

-~ Ce travail était achevé

lorsque j’ai

eu connaissance du beau mémoire de

Heisenberg

sur la théorie du

ferromagné-

tisme

(V).

C’est

pourquoi j’ai

tenu à le

publier

tel

quel.

D’ailleurs tout ce

qui

a trait à la

compressibilité

et la

dilatation, qui

est en somme une

explication thermodynamique

et

phénoménologique,

doit se

retrouver, plus

ou moins

modifié,

dans la théorie nou-

velle.

Je n’ai pas tenté de faire le raccord

(~1).

Je voudrais seulement montrer ici que les calculs (i ) Ces nombres ont été calrulés par P. Weiss avant que ne fût proposée l’interprétation ci-dessus.

(2) P. DEBYE. Phys. Z. t. 14 (1913), p. 259; 1Z. BORN et F. BRODY. Z. f.

Phys.,

t. 6 (1921), 140.

(3) w. HEISENBERG, Z. t. Phys., t. 49 (1928), 619.

(t) J’ai appris à un congrès récent que ce travail était entrepris par un élève de Heisenberg, R. Peierls, auquel je dois des remarques intéressantes.

(15)

de

Heisenberg conduisent,

pour les chaleurs

spécifiques,

à une formule

qui,

tout en

présentant

certains

avantages,

rie

paraît

pas en excelleut accord avec

l’expérience.

Sa théorie

n’est

donc, elle-mème, qu’une première approximation.

Pour

Heisenberg, l’énergie

du

champ

moléculaire n’est pas autre chose que

l’énergie

de

cohésion

(1),

due aux liaisons

homéopolaires,

aux

permutations

d’électrons entre atomes voisins dans le réseau. On sait que cette

énergie

de

permutation

est une

conséquence

assez

inattendue de la

mécanique

ondulatoire et

qu’elle détermine,

non seulement les forces de

cohésion,

mais les orientations des axes des électrons tournants.

Le moment

magnétique

total c d’un

atome-gramme

d’un métal

ferromagnétique

est la

sommes

géométrique

des moments de ses électrons.

Chaque

valeur de c

peut

être obtenue par un certain nombre de modes différents

d’échanges

d’électrons entre

atomes,

chacun de ces modes

correspondant

à une valeur

déterminées

de

l’énérgie (ce

que les

spectroscopistes appelent

un

terme).

La

statististique

donne finalement la valeur moyenne U de

l’énergie correspondant

à

une valeur donnée du

champ extérieur,

de la

température

et de l’aimantation.

IIeisenberg trouve,

en l’absence de tout

champ

extérieur

zàvec

terme peu sûr en

J3,

.

(20)

zest le nombre des atomes voisins d’un atome donné

(12

dans le réseau

cubique

à faces

centrées du

nickel), Jo

une constante

qui représente l’énergie

de

cohésion, No

la constante

d.’Avogadro;

so est la saturation absolue de l’atome gramme.

Un calcul

simple,

à

partir

des formules de

Heisenberg,

donne pour

l’énergie magnétique

de

1"atome-gramme

C est constant. Je

néglige

encore les termes

supérieurs.

(~0~ rappelle

la formule

(1)

de Weiss. Mais la constante du

champ

moléculaire contient

un terme correctif

dépendant

de la

température (ce

terme devient

infini,

au zéro absolu mais les raisonnements ne sont

plus applicables) ;

la constante de Weiss croît avec la

tempé-

rature.

La formule

(21) contient,

en

plus

du terme

magnétique

de

Weiss,

un terme

indépendant

de l’aimantation

qui

subsiste au-dessus du

point

de Curie et

qui paraît correspondre

à U.

La chaleur

magnétique, rapportée

à

l’atome-gramme

est de la forme

Au-dessous du

point

de

Curie,

la discussion est délicate.

Au-dessus du

point

de Curie

lorsque 7

=

0,

la chaleur

magnétique

ne s’annule pas, ce

qui

est conforme aux résultats

expérimentaux.

Mais loin d’ètre

constante,

elle varie en raison inverse de T2 : entre 360° et 560° elle devrait

changer

de 40 pour

100,

ce

qui paraît

mcom-

patible

avec la courbe f l’ de la

figure

4.

La théorie

de Heisenberg

rattache le

champ

moléculaire

mystérieux

de P. Weiss aux

énergies d’échange

dues aux

permutations d’électrons

entre atomes

voisins, phénomène

très

général, qui paraît

devoir donner la clef d’un

grand

nombre de

faits ,de

la

physique

et de la

chimie. Elle constitue donc un

progrès

tout-à-fait

remarquable.

Mais il sera nécessaire de la

" rI: Î ri, n ....

° (1) Ceci met bien en évidence ce que la distinction entre uo et um dans l’équation (3) présente d’artificiel.

(16)

parfaire,

de réviser en

partie

les

hypothèses qui

lui servent de base. Deux d’entre elles

paraissent particulièrement

douteuses :

1° Pour

simplifier

le

calcul,

on admet que les atomes ne

peuvent échanger

entre eux

~qu’un

seul

électron, qu’ils

sont

monovalents,

ce

qui

est

possible

pour le

nickel,

mais fort

peu’

probable

dans le cas du fer. Une théorie

qui

tiendrait

compte

de la

polyvalence

du fer ratta-

cherrait

peut-être

â nos connaissances

générales

les remarques de R.

Forrer,

et

pourrait expliquer

les bizarreries observées sur sa dilatation.

Heisenberg

admet en outre la

symétrie sphérique

du

champ électrique

entourant

l’atome

qui

a

perdu

un électron.

Cette

symétrie

me

parait

peu

probable

car le « res te de l’atome o se

polarise

nécessai-

remuent sous l’influence des électrons

qui

l’entourent. Cette

polarisation engendre

des

forces considérables

qui jouent

un rôle essentiel dans la théorie des

spectres (1)

et doivent

intervenir ici.

~I~ BORN et HEISENBERG. Z. f. Phys., t. 23 (1924), â88. ,

Referências

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