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Submitted on 1 Jan 1954
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Théorie de la diffusion des rayons X par les cristaux.
(Première partie).
J. Laval
To cite this version:
J. Laval. Théorie de la diffusion des rayons X par les cristaux. (Première partie).. J. Phys. Radium,
1954, 15 (7-9), pp.545-558. �10.1051/jphysrad:01954001507-9054500�. �jpa-00234992�
1
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
ET
LE RADIUM
THÉORIE
DE LA DIFFUSION DES RAYONS X PAR LES CRISTAUX( PREMIÈRE PARTIE).
Par J. LAVAL, Collège de France, Paris.
Sommaire. - Après un examen des théories d’Ivar Waller et de Max Born, les propriétés essentielles des ondes élastiques sont rappelées, ainsi que leurs deux modes de quantification : l’un classique, donne
des oscillations stationnaires en quadrature dans l’espace, l’autre, dû à L. Brillouin, des oscillations pro- gressives, indépendantes; ces deux sortes d’oscillations ne provoquent pas exactement la même diffusion des rayons X.
Une théorie analytique de cette diffusion est ensuite exposée qui tient un compte précis de la quanti-
fication des ondes élastiques : la diffusion des rayons X peut être envisagée comme la résultante de réflexions sélectives sur les ondes de densité électronique, formées par les oscillations harmoniques
des atomes. La convergence de la série qui exprime le pouvoir diffusant est déterminée. Enfin sont
indiqués les principaux renseignements qu’il est possible d’obtenir par la mesure du pouvoir diffusant
d’un cristal.
TOME 15. N05 7-8-9. JUILLET-AOUT-SEPTE3IBRE 1954.
1. - Définition du
pouvoir
diffusant.Soit un microcristal
frappé
par une radiationX,
se
propageant
suivant des rayons sensiblementparallèles,
d’intensité i par aire unitaire. Ce micro- cristalrejette,
suivant une direction L(1),
dans unangle
solidedf2,
unrayonnement
d’intensitéproportionnelle
au nombre 91 de sesélectrons;
ID est le
pouvoir
diffusant suivant la direction L.Nous ferons abstraction de la diffusion
compto- nienne ;
lespouvoirs
diffusants considérés seront restreints à la diffusion cohérente et à cellequi
est
provoquée
parl’agitation thermique
des atomes.L’extinction de la radiation incidente par effet
photoélectrique
ét par diffusion ne sera pasprise
en
compte,
car la réductionqu’elle
fait subir aupouvoir
diffusant est bien connue, et son calcul facile. Demême,
il ne sera pas fait état de la diffu- (1) Nous représenterons les vecteurs par des lettres en caractères gras.sion
secondaire,
celle des rayons Xdéjà
diffusésune fois. Car
l’objet principal
de cette étudeest
le
pouvoir
diffusant dû àl’agitation thermique;
cepouvoir
diffusant restetoujours faible,
la contri- butionqu’il reçoit
de la diffusion secondaire reste donc infime.L’oscillation
globale, açcomplie
parchaque atome, peut
être résolue en oscillationsharmoniques,
defréquences
v1, v2, .... Si les rayons X incidents sont defréquence
v, toute radiation diffusée sous l’action del’agitation thermique
est defréquence
Les
photons qui
forment la radiation ontpris
etcédé au
cristal,
entout,
nquantums hv1, h 1) 2’
...d’énergie thermique :
Nous
appellerons
n l’ordre de la radiation. Defréquences différentes,
les radiationsrejetées
parl’agitation thermique
sont incohérentes entreelles;
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001507-9054500
leurs intensités
s’ajoutent,
et lepouvoir
diffusants’exprime
directement par une série :où m,,
est la contribution des radiations diffusées d’ordre n, mo celle de la radiation diffusée sansgain
ni
perte d’énergie.
Nous
rapporterons
lepouvoir
diffusant au vecteurde diffusion :
u et u’ sont deux vecteurs
unitaires, dirigés
respec- tivement suivant les rayons Xincidents,
de lon- gueur d’ondeÀ,
et les rayons X diffusés delongueur
d’onde k.
La radiation incidente se propage
toujours
suivantdes rayons
qui
ne sont pasrigoureusement parallèles,
sinon son intensité
serait
nulle. Dans cesconditions,
les radiationsdiffusées,
afférentes au même vecteurX,
Fig. i. - Erratum : au lieu de Àt et 1,,, lire
À’t
et)"’2.
n’ont pas toutes la même
fréquence;
leurslongueurs
d’ondes
).’1’ À2, ...
sontinégales,
elles sepropagent
suivant des directions
u’1, u2,
...légèrement
diffé-rentes
qui
forment avec les rayonsincidents,
dedirections ui, u2, ... différant aussi
légèrement,
des
angles
de diffusion ’Pl’ Y2’ ... distincts(fig. i).
D’autre
part,
comme ce sont les électronsqui
diffusent les rayons
X,
toute radiation diffuséeprend
une intensité en raisondirecte
d’unpouvoir
diffusant
électronique :
v’ est la
fréquence
de la radiation diffuséeZ est le facteur de
polarisation.
Lechamp
élec-trique
E de la radiation incidentepeut toujours
être résolu en deux’
composantes,
l’uneEl
normaleau
plan
dediffusion,
l’autreE2
contenue dans ceplan; y
étantl’angle
de diffusion(rox)2
est, selon J. J.Thomson,
lepouvoir
diffusantd’un électron libre.
Ainsi,
les radiationsdiffusées,
afférentes au même vecteurX,
outrequ’elles
sepropagent
sui-vant des directions
différentes,
sont affectées depouvoirs
diffusantsélectroniqnes (5) inégaux, qui
diffèrent :
I° par le
rapport v ;
’Ifv20 par le facteur de
polarisation
x.Toutefois,
dans la diffusion des rayons X usuels(À
2À)
- celle que nous étudions ici -la
diffé-_,
.
rence
relative l ’1 -:; ’1’ entre
lafréquence v
de laradiation incidente et
celle, v’,
de toute radiation diffusée conservant une intensitésensible,
s’élèvetout au
plus
àquelques
cent-millièmes. En consé- quence, les radiations diffuséesqui
serapportent
aumême vecteur
X, peuvent
être considérées commedes radiations se
propageant
suivant des rayonsparallèles,
et lespouvoirs
diffusantsélectroniques qui
les affectentpeuvent
être confondus. Ces deuxapproximations
n’entraînent pas une erreur sen-sible dans l’estimation du
pouvoir
diffusant ducristal.
f I. - Les théories d’Ivar Waller et de Maux Born.
L’agitation thermique
des atomes module ladensité
électronique
du milieu cristallinet,
c’est un fait bien connu, toute fluctuation de cette densité provoque une diffusion de lalumière,
etparticuliè-
rement une diffusion des rayons X.
De nombreuses théories ont été consacrées à cette diffusion des rayons X
engendrée
parl’agitation thermique (2).
Faxen[11,
lepremier,
a discernéles
grands
traits duphénomène.
Mais en lamatière,
l’aeuvre maîtresse est celle d’Ivar Waller
[2].
Lesthéoriciens
qui
sont revenus sur lesujet
ont au fondrepris
seshypothèses
et suivi sa méthode. IvarWaller résout
l’agitation thermique
en oscillationsharmoniques,
stationnaires. Il attribue à chacune d’elles uneénergie
moyenneégale
à celle d’un oscil- lateur linéaire de mêmefréquence,
et par un calculadmirable,
d’untrait,
Hexprime
lepouvoir
diffu-sant uy du cristal. Mais
l’expression
obtenue estcompacte :
elle seprête
difficilement àl’interpré-
tation des résultats
expérimentaux.
Ivar Waller ladéveloppe
ensérie, simplement,
endéveloppant
ensérie une des
exponentielles qu’elle
renferme :(2) Une revue complète de ces théories est donnée par Max Born dans le Mémoire : Theorical investigations of the
relation between crystal dynamics and X-Ray
scattering,
Phys. Soc., Report on Progress in Physics, 1942-1943, 9, 294.Il trouve que le
premier
terme,m’o,
mesure l’inten-sité de la radiation diffusée sans
gain
niperte d’énergie, qui
conserve donc lafréquence
de laradiation
incidente,
et que les termessuivants, m,, zu’ 21
..., 1 mesurent l’intensité des radiationsrejetées
parl’agitation thermique.
Longtemps après
les travaux d’IvarWaller,
dans les années
1935
àIg3g,
la diffusion des rayons X par les cristaux fut enfin soumise aux étudesexpé- rimentales, approfondies, qui
ont révélé ses loisvéritables.
Éclairé
par cesétudes,
MaxBorn,
l’au-teur de Der
Dynamik
derKrustalaitter.
renouveléentièrement la théorie du
phénomène
enr g4o- I g42 [3].
Il faitappel
à lamécanique quantique
etau calcul
matriciel,
etparvient
àrelier,
par l’inter- médiaire de la matricedynamique,
lepouvoir
diffu-sant au
champ
de forcequi règne
dans le milieucristallin; Max Born,
comme IvarWaller, décompose l’agitation thermique
des atomes en oscillations.
siationnaires,
évalue d’emblée lepouvoir
diffusantet le
développe
en série(6).
Toutefois il restreintson étude aux deux
premiers
termes de la série :w§
et
M’,.
’La série
(6)
obtenue par Ivar Waller et Max Bornne
se confondpoint
avec la série(3)
définieen
premier
lieu.Si,
comme ces deux savants, onrapporte
la diffusion desrayons
X à des oscillations stationnaires des atomes, mais si l’on conduit le calcul à l’inverse de la méthode suivie par IvarWaller,
si au lieu d’estimer d’abord lepouvoir
diffusant
global puis
de ledévelopper
ensérie,
on évalue
séparément
lesintensité-
de toutes lesradiations d’un même
ordre,
n, et si on les somme,on ne retombe pas sur le
pouvoir
diffusantv£.
De
même,
si l’onévalue,
àpart,
l’intensité de la radiation diffusée sanséchange d’énergie
avecl’agitation thermique,
on ne retrouve pas lepouvoir
diffusant
.m o.
Il est vrai
qu’Ivar
Waller et Max Bornnégligent
le
changement
defréquence
subi par les rayons X lors de leur diffusion. Mais cettesimplification
duproblème,
nous l’avons vu, n’entraîne pas une erreur sensible. Le désaccord estplus profond.
Ivar Waller et Max Born calculent d’abord le pou- voir diffusant total ÕJ. Le
développement
en sériequ’ils
font ensuite estdicté,
enquelque
sorte, par la structurealgébrique
del’expression obtenue,
non par le dessein délibéré de
décomposer
lepouvoir
diffusant en termes
qui englobent
les radiations d’un même ordre. Si cedéveloppement
avaitproduit
cette
décomposition, ç’aurait
été un pur effet duhasard.
D’ailleurs,
lepouvoir
diffusant atteint par la méthode d’Ivar Waller et de Max Born estexprimé
de telle sorte
qu’il
estimpossible
de le diviser enparts revenant’
à des radiations du même ordre.Pour calculer le
pouvoir diffusant,
d’untrait,
il est nécessaire de confondre lesfréquences
de toutes lesradiations diffusées. Cette confusion
faite,
l’ordre d’une radiation nepeut
être reconnupuisqu’il
estdéfini
uniquement
par lafréquence
de la radiation.Disons bien que
l’analyse
durayonnement
diffuséen radiations du même ordre ne
s’impose point,
etque la méthode suivie par Ivar Waller et par Max Born est
irréprochable.
Fait
remarquable,
les différences relativessont
pourtant
minimes. C’est que toute oscillationharmonique
des atomes conserve uneamplitude quadratique
moyenne extrêmementfaible,
même àla fusion du
cristal,
même si le cristal est minuscule.Si M est sa
pulsation,
l’oscillationprend
uneénergie
moyenne
et une
amplitude quadratique,
moyenne à la fois dans letemps
et pour l’ensemble desatomes,
m est la masse du cristal.
Quand
lesproduits (j X 1 8)2
deviennentnégli- geables auprès
del’unité,
pour toutes les oscillationsharmoniques
desatomes,
les,différences relatives(7)
s’annulent.
L’amplitude quadratique
moyenne(8)
d’une oscil-lation harm ue décroît à-fréquence
--et-àénergie constantes,
comme m-2. 1Toutefois, quand
le cristalgrossit,
engardant
la mêmeforme,
lafréquence
minimum des oscillations
acoustiques
s’abaisse.Néanmoins, l’amplitude quadratique
moyenne de l’oscillationacoustique qui
a lafréquence la plus basse, qui
est donc laplus ample
dé toutes les,
1 1
oscillations
présentes,
décroît encore commem-’,L.
C’est dans les cristaux les
plus petits
que les oscil- lationsharmoniques
des atomesprennent
lesampli-
tudes les moins faibles
(3).
La masse d’un cristal est bornée inférieurement. La structure réticulaire devient instablequand
les atomes assemblés tombent au-dessous d’un certain nombre. Dans les cristaux lesplus petits,
réduits àquelques
centaines ou àquelques
milliers de motifscristallins,
lesampli-
tudes
quadratiques
moyennes s’élèvent tout auplus
à 10-2 Á et c’est aupoint
de fusion. D’autre. part, lorsque
Xgrandit,
les facteurs de structureatomique
diminuent ets’annulent,
la diffusion des (3) J’insiste sur ce fait pour dissiper une confusion cou-rante. Quand le cristal grandit sans cesse, en restant ses-
blable à lui-même, la fréquence minimum des oscillations
acoustiques tend vers zéro. Certains auteurs en déduisent
que l’amplitude quadratique moyenne de l’oscillation acous-
tique qui a la fréquence la plus faible devient infiniment
grande; elle diminue au contraire.
rayons X s’éteint. Tant que le
pouvoir
diffusantreste
mesurable,
lesproduits ( X 1 )2
restent trèspetits auprès
del’unité, atteignant
augrand
maximum 10-2 pour des cristaux
submicroscopiques.
III. -
Propriétés
des oscillations
accomplies
par les atomes dumilieu
cristallin.Max Born
applique ,à chaque
oscillation harmo-nique
des atomes laquantification
d’un oscillateurlinéaire;
iltrouve,
par ceprocédé,
que les oscillations observables sont stationnaires. Selon L.Brillouin,
les oscillations observablesseraient,
aucontraire, progressives.
Pour confronter ces conclusionsopposées,
il convient derappeler quelques
pro-priétés
essentielles des oscillationsatomiques qui
ont lieu dans le milieu cristallin.
Suivant
l’usage,
nous définirons laposition
d’unatome
engagé
dans un cristal par trois translations :m est une translation du réseau
cristallin, Il, 12, 13,
étant les
périodes
de ceréseau,
j indique
laposition
moyenne de l’atome dans la mailleélémentaire, ujm
va de laposition
moyenne à laposition
instantanée : c’estl’élongation
del’oscillation, globale accomplie
par l’atome. Demême,
laposition
d’un autre atome sera définiepar trois translations
p comme m est une translation du réseau cris-
tallin,
kcomme j indique
laposition
moyenne de l’atome dans lamaille, upk
commeujm rejoint
laposition
instantanée. ,Nous
représenterons :
par g le nombre des atomes par motif
cristallin;
par N celui des motifs
qui
forment lecristal;
par [J-j la masse de tout atome en
position j;
par F celle du motif cristallin.
Nous
nous référerons souvent au réseaupolaire,
de
périodes La,
telles queet
représenterons
par M une translation de ceréseau :
Quelles
que soient les translations réticulaires Met m, le
produit
scalaire Mm estégal
à un nombreentier ou est nul
Enfin,
nousrapporterons
lesdéplacements Uil1
des atomes à trois axes de coordonnées
rectangu-
laires
0ra (a
= 1, 2,3)
etreprésenterons
parVa
lacomposante
de tout vecteur V suivant l’axe de coordonnéesOXa.
Les oscillations
globales d’agitation thermique accomplies
par les atomes conserventtoujours
desamplitudes
minimes(très
inférieures à iÀ);
les forcesde
rappel
que les atomes exercent les uns sur les autres obéissent donc sensiblement à la loi de Hooke.Nous définirons la force de
rappel
entre deuxatomes, occupant
lespositions
moyennesmj
etpk,
par un tenseur(c7 )
d’ordre 2(«,
= 1, 2,3 ),
entle-rement déterminé par ces
positions
moyennes,symétrique
en « etp,
et enmj
etpk.
La force derappel globale fjm, appliquée
sur l’atomemj, s’exprime
de la sorte
l’atome
mi
est ici exclu de la sommation sur p etk;
mais enposant
°
il vient
la sommation sur p et k s’étendant cette fois à tous les atomes;
ujmB
etuk
sont lescomposantes
desdéplacements uÎ
etupk
suivantl’axe
de coor-données
0 xp (g =: 1,
2,3).
Dans le milieu
cristallin,
toute oscillation harmo-nique
des atomess’organise
en ondesplanes (c’est
une
conséquence
de la structurepériodique).
Poursimplifier
les calculsultérieurs,
nous formuleronsune telle oscillation
Le
vecteur §%
reste le même pour tous les atomesen même
position j
dans le motifcristallin;
S estle vecteur
d’onde, )
une fonctionharmonique
dutemps :
51 et G2
étant deux nombrescomplexes.
Un atome oscille presque tout entier comme un
bloc
rigide.
Chacun de sespoints,
sauf s’il se trouveà la
périphérie, accomplit
le mêmemouvement,
que le centre de
gravité.
L’oscillation ne se pro-page pas dans le corps des
atomes,
seulement d’unatome à l’autre. Cette discontinuité de la propa-
gation
donne aux oscillationsatomiques
du milieucristallin une
propriété remarquable. D’après (9),
nous avons :
Quelle
que soit la translation M du réseaupolaire,
S + M
est,
commeS,
un vecteur d’onde de l’oscii- lation’(11). Ainsi,
la même oscillationharmonique
des atomes forme une infinité de trains d’ondes se
propageant
suivant des directions S + M diffé- rentes avec deslongueurs
d’onde et des vitessesdifférentes. -
Nous
représenterons
par S les vecteurs d’ondefondamentaux,
ceuxqui
ont lesplus petits
modules.Menés
depuis
le même noeud M du réseaupolaire,
ils sont tous contenus dans la
première
zone Mde Léon Brillouin
(4).
Nous lesprendrons
conformesaux conditions
cycliques
de MaxBorn,
ou cequi
revient au
même,
telsqu’étant
inscrits dans unepremière
zone,l’origine
aucentre,
leurs extrémités soient distribuées avec une densité uniforme dans tout le volume de la zone. Toute oscillation harmo-nique qui
se propage dans un senspeut
aussi sepropager dans le sens
opposé;
les vecteurs d’ondesont donc deux à deux
égaux
etopposés.
Appliquons
leprincipe
de d’Alembert à la force derappel f; (10) développée
par l’oscillation har-monique (11)
s’étendant à tous les atomes du cristal. Nous obtenons unsystème
de3 g équations linéaires homogènes,
dont lesinconnues
sont lescomposantes Çl
des g vecteurst;j.
Ceséquations s’expriment (après multiplication
pare)
où
k
«# est un élément de la matricedynamique définie
par Max Born
(5).
(4) Et non dans la maille M du réseau polaire. Car deux
vecteurs d’onde fondamentaux, qui sont amenés en coïn-
cidence par une opération de la symétrie du milieu cristallin, pilotent des oscillations atomiques de mêmes fréquences et
de mêmes formes. Les vecteurs d’onde fondamentaux doivent donc se répéter par les opérations de symétrie. Cette condi- tion est seulement remplie s’ils sont inscrits dans une pre- mière zone, car une première zone a pour le moins la symétrie
du milieu cristallin; la maille élémentaire du réseau polaire peut avoir une symétrie moindre.
(5) Quand la translation b grandit, depuis un module
Si l’on conserve
toujours
le mêmesystème
deréférence,
lesg g2
coefficients]ri’ (éléments
d’untenseur) peuvent
êtrepris
pour les éléments d’une matricer,
d’ordre 3 g X 3 g, que nousappellerons
matrice de
Fourier,
afin derappeler
que chacun de ses éléments estexprimé
par une série de Fou- rier(14).
Demême,
les3 g composantes il
desvecteurs §% peuvent
êtreenvisagées
comme leséléments d’une
matrice §
d’ordre3 g
x i(colonne).
Ainsi,
lesystème
des3 g, équations (13)
se formuleLes carrés m2 des
pulsations
sontégaux
aux valeurspropres de la matrice
dé Fourier,
soit aux racinesde
l’équation (de degré 3 g)
où I est la matrice
unité;
et les vecteurspropres ?
-’de la même matrice ont pour
composantes
lesvecteurs
ei, lesquels,
normésà l’unité,
sontappelés
par Max Born vecteurs propres des oscillations
atomiques (11).
La matrice de Fourier est hermitienne. C’est une
fonction
triplement périodique
du vecteurd’onde;
ses
périodes
sont celles du réseaupolaire.
Pour deuxvecteurs d’onde
égaux
etopposés,
on adonc
et
Dans le milieu
cristallin,
les oscillationsharmoniques
des atomes sont de la sorte deux à deux
conjuguées,
de même
fréquence,
de mêmelongueur d’onde,
sepropageant
suivant la même direction en sensopposés. Rectilignes,
les deux oscillationsconjuguées
ont lieu suivant des directions
parallèles; ellip-, tiques,
elles seproduisent
dans le mêmeplan
surdes
ellipses
semblables et orientées demême,
si l’une estdroite,
l’autre estgauche.
Ainsi,
à l’oscillation(11), pilotée
par le vecteur d’ondeus,
est associée l’oscillation’
, b
,
nul, les éléments
ejk
décroissent vite; et, quel que soit lexp
,
vecteur d’onde S, les séries de Fourier
Fllip
(14) convergentrapidement. Nous considérons seulement les oscillations des atomes engagés profondément dans le cristal, de sorte que les séries
rùp
tronquées, restreintes aux atomes du cristal,se confondent avec les séries illimitées portant sur un milieu cristallin sans limite. Sont donc exclus de notre étude les
’
oscillations des atomes superficiels, contenus dans l’assise
où le champ de force ne reste plus triplement périodique.
Rappelons que cette assise a une épaisseur infime, de quelques
dizaines d’angstrôms tout au plus.
z
pilotée
par le vecteur d’onde- S;
et larésultante, réelle,
de ces deux oscillationspeut
êtrerésolue,
àvolonté,
en deux oscillations stationnaires ouprogressives.
Chaque
vecteur d’ondefondamental, S, porté
dans
l’équation (16)
détermine3 g fréquences
et,
chaque fréquence 1)8, portée
dans leséqua-
tions
(13) détermine g
vecteurss,
un par atomedu motif cristallin. De la sorte,
chaque
vecteurd’onde,
fondamental ou autre,pilote 3 g
oscilla-tions
harmoniques.
Comme ces oscillations sont trois foisplus
nombreuses que les atomes ducristal,
les vecteurs d’ondes fondamentaux sont en même nombre N que les motifs cristallins.Cela
établi,
l’oscillationglobale accomplie
parchaque
atomes’exprime
Chaque
terme entreparenthèses porte
sur deuxoscillations
harmoniques conjuguées,
soit sur deuxvecteurs d’onde
égaux
etopposés.
Enconséquence,
la sommation sur S s’étend seulement à la moitié des vecteurs d’onde : sur deux
vecteurs, égaux
etopposés,
un seul doit être retenu(c’est
ce querappelle
l’accent inscrit sur le
premier symbole
desommation).
Pour un cristal de
Ng atomes,
la sommecompte
seulement 3N g
termes, mais chacun est double.IV. - Les deux
quantifications
des oscillations
harmoniques
et la diffusion des rayons X.
Les fonctions
harmoniques
dutemps
et(§,, (12)
sont
complexes conjuguées. Remplaçons-les par
lesfonctions réelles et
indépendantes
qui
forment avec leurs dérivées parrapport
autemps
deux
paires
de variablescanonique
Représentons
parPs;-
le module dei/j,, ,
par2 zrpllr
laphase
définie parl’égalité
et prenons les
vecteurs
normés àl’unité,
c’est-à-dire tels que ’
Cela
posé, l’énergie de l’agitation thermique
a pourexpression
Comme l’oscillation
globale accomplie
parchaque
atome, cette
énergie
est donnée par une somme de3 N g
2 termes doubles. Chacun d’euxexprime l’énergie
totaleprise
par deux oscillationsharmoniques conjuguées. Chaque
terme est de la sorte l’hamiltonien d’un oscillateur à deux dimen-sions, dégénéré,
et doit êtrequantifié
commetel.
C’est ce
qu’a
fait L. Brillouin[4].
Par ce mode duequantification,
il obtient une matrice de l’élon-gation qui représente
des oscillationsprogressives
sous une forme
complexe (g)
Chaque
hamiltonien(21)
détermine deux matricestelles que
(22), qui
définissent deux oscillationsprogressives
de mêmefréquence,
les vecteurs d’ondeégaux
etopposés,
mais sans relations entre leursénergies
ni entre leursphases,
de sorte que toutes les oscillations observables sont entièrement indé-pendantes.
D’ordinaire,
lesphysiciens négligent l’égalité
desfréquences
entre les oscillationspilotées
par deux vecteurs d’ondeégaux
etopposés (17), propriété
(6) L. Brillouin a quantifié les ondes élastiques qui se propagent dans un milieu continu, mais sa méthode s’applique
sans modification aux oscillations accomplies par les atomes des cristaux et donne la matrice (22).
pourtant
reconnue dès I922 par Ivar Waller. Scin- dantchaque
hamiltonien(21)
en deuxparts,
1 ( ’> ’> ’» t 1 ( ’>’’> ’’’)
ilsappliquent
direc--
úJs.:qs
+Ps.(
et-s,
+S’,
1 S app lquen lrec-tement la
quantification
de l’oscillateur linéaireaux oscillations
harmoniques
des atomes, et obtiennent3 Ng
oscillations2
et autant d’oscillations
[qs]
et[qs.]
sont lesélongations
de deux oscilla- teurslinéaires,
de masseunitaire, ayant
la mêmefréquence,
mais desénergies
et desphases
indé-pendantes :
- Les oscillations stationnaires
(23)
et(2.3 bits)
sontdeux à deux en
quadrature
dansl’espace;
elles nesont
plus
entièrementindépendantes
comme lesoscillations
progressives (22).
Ainsi,
les deux modes dequantification
conduisentà des solutions différentes. Selon que l’on se réfère
aux oscillations
progressives (22)
ou aux oscillations stationnaires(23),
on ne trouve pas exactement la même diffusion des rayons X.Supposons
le cristal trèsgrand.
Si l’onenvisage
les atomes au repos, on trouve que la radiation diffusée sans
changement
defréquence
a seulementune intensité sensible suivant les rayons sélecti- vement réfléchis conformément à la loi de
Bragg, c’est-à-dire
suivant les directions u’telles
que X = M(4).
Si l’on fait intervenirl’agitation
ther-mique
des atomes par les oscillations progres- sives(22),
on retombe sur le même résultat.Mais,
si l’on
prend
encompte
les oscillations station- naires(23),
on trouve que la radiation diffusée sanschangement
defréquence
est en outrerejetée,
ilest vrai dans une
proportion minime,
suivant les directionsu’,
telles queS, T,
...prenant
toutes les déterminations des vecteurs d’ondes fondamentaux.Une oscillation
harmonique
des atomesSot’
pilotée
par le vecteur d’ondeS,
defréquence
Vs."provoque la diffusion d’une radiation de
fréquence
accrue, v + vsy. Si les oscillations
atomiques
sontprogressives,
conformes àl’expression (22),
laradiation
diffusée,
defréquence v
+vs,,
est seau-lement sensible suivant les directions -6.’ définies par les vecteurs de diffusion
Si les oscillations
atomiques sont,
aucontraire, stationnaires,
conformes auxexpressions (23),
lamême radiation est
rejetée
enplus,
mais dans uneproportion
trèsfaible,
suivant les directions u’telles que
Le fait est
général.
La substitution des oscilla- tions(23)
aux oscillations(22)
se traduit par unéparpillement
en direction des radiationsdiffusée.
,Mais,
comme les différences relativesa
part
del’énergie éparpillée,
hors de la directionprincipale
suivie par la radiationdiffusée,
restetrès
petite,
et pour la même cause, l’extrême fai- blesse des oscillationsharmoniques accomplies
par les atomes.D’ailleurs,
si l’on calcule lepouvoir
diffusantglobal
par la méthode d’Ivar Waller et de MaxBorn
c’est-à-dire si l’on confond lesfréquences
de toutes les radiations diffusées avec celle de la radiation
incidente,
cetteapproximation faite,
que l’on se réfère auxoscillations progressives (22)
ouaux oscillations stationnaires
(23),
on trouve lemême
pouvoir
diffusantglobal.
Les deux sortes d’oscillations(22)
et(23)
nepeuvent
donc être discernées par la mesure absolue dupouvoir
diffu-sant.
Supposé qu’une
sorte soit conforme auxfaits,
il serait nécessaire pour la reconnaîtred’accomplir l’analyse spectrale complète
des rayons X diffusés suivant une mêmedirection, je
veux dire deséparer
les différentes
composantes monochromatiques
etde mesurer leurs intensités
respectives.
Cetteopé-
ration est
impraticable,
tout au moins à l’heureprésente.
La différence entre les diffusions des rayonsX,
déterminés par les oscillations pro-gressives (22),
et stationnaires(23),
reste donc toutethéorique.
Elle n’en est pas moins nette.Le mémoire intitulé :
Diffusion
des rayons X par les cristaux(7) [5], publié
enig4i,
renferme unethéorie de cette
diffusion,
différente des théories désormaisclassiques
d’Ivar Waller et de MaxBorn,
par la méthodeanalytique
suivie pour estimer lepouvoir diffusant,
et parl’hypothèse
d’oscil-(7) Je désignerai ce Mémoire dans les notes suivantes par D. C.
lations
atomiques, progressives,
sous une formeréelle
L’étude débute par
l’analyse spectrale
du rayon- nement diffusé. Les radiations trouvées sont classéesd’après
leurordre,
leurs intensités calculéessépa- rément,
lepouvoir
diffusantexprimé
par la série(3).
La
quantification
des oscillationsatomiques
inter-vient seulement en fin de
compte,
dans le calculde l’intensité
prise
parchaque
radiation diffusée.Je vais
reprendre
cette théorie afin de lui incor- porerplus rigoureusement
laquantification
desoscillations
atomiques,
etje préciserai
la loiqui régit
la convergence de la série(3).
Tous les théori-ciens
expriment
lepouvoir
diffusant par une sérieet,
leplus
souvent,restreignent
leur étude auxdeux
premiers
termes de celle-ci :m’o
etm’i (6).
Il
importe
de déterminer combien de termes doivent être évalués pour retrouver lespouvoirs
diffusantsmesurés.
V. - La diffusion des rayons X par un cristal.
Soit un électron
plongé
dans un flux de rayons Xmonochromatiques (o,1
À)
2Á),
se propa-geant
sensiblement suivant la même direction u, d’intensitéuniforme,
nphotons
traversantpendant
le
temps
unitaire toute aire unitaire normale aux rayons. Selon la théoriequantique
des radiations(sous
sa forme nonrelativiste),
laprobabilité
pour que cet électronrejette
unphoton,
sansgain
niperte d’énergie,
suivant une directionu’,
dans unangle
solide df2 est partemps
unitairen est le facteur de structure de l’électron. Si l’électron
a pour fonction
d’onde § (x)
Envisageons maintenant,
dans le même flux de rayonsX,
n électronsindépendants,
à l’extrémité de vecteurs rl’ r2, ..., rn, menésdepuis
une mêmeorigine.
Laprobabilité
de diffusion d’unphoton, toujours
sansgain
niperte d’énergie,
devient partemps
unitaire1 a1 1
mesure, au sens del’optique classique, l’ampli-
tude de la radiation
diffusée, rapportée
àl’ampli-
tude de la radiation
rejetée
par un électron libresuivant la même direction et à la même distance des n électrons.
Les électrons d’un cristal sont solidaires et oscil- lants. La diffusion de la lumière par une assemblée d’électrons tels
échappe
encore à lamécanique quantique.
La formule(24)
serapporte
exclu-sivement à des électrons au repos et
indépendants;
nous
l’appliquerons
néanmoins aux électrons d’uncristal,
en tenantcompte toutefois
de la solidarité entre les électrons d’un même atome par des fac- teurs de structureatomiques.
Nous ne donneronspas de raisons
théoriques qui légitiment
cetteappli-
cation. Elle est
uniquement justifiée
par ses consé- quences. La formule(24),
étendue à la diffusion desrayons X
par uncristal,
détermine exactementles intensités des réflexions sélectives et les
pouvoirs
diff usants dus à
l’agitation thermique
des atomes.C’est d’ailleurs la formule
adoptée
par Max Born.Pour faire
apparaître
lafréquence
des radiationsdiffusées,
il convient deconsidérer,
nonl’amplitude,
mais
l’élongation
durayonnement global qui
estdiffusé par le cristal. Cette
élongation,
évaluée enprenant
pour unité celle de la radiationqui
estrejetée
par un électronlibre, peut
êtreexprimée :
fj
est le facteur de structure des atomes enposition j
dans le motif cristallin. Les rayons X
rejetés
parl’agitation thermique
ne conservent pas la fré- quence de la radiationincidente; pourtant
nous prenons encompte
les facteurs de structures élec-troniques
etatomiques
propres à la diffusion sanschangement
defréquence.
Cela n’estpoint
incohé-rent : les
photons
diffusésprennent
ou cèdent del’énergie,
non à un seul électron comme dans l’effetCompton,
mais à toutel’agitation thermique
ducristal; après
la diffusion d’unphoton, chaque
électron se retrouve dans le même atome au
même
niveaud’énergie qu’avant;
c’estl’énergie totale
de
l’agitation thermique qui
est accrue ou diminuée.D’autre
part,
nous supposons constants les fac- teurs de structureatomiques. Puisque
les atomesoscillent,
la densitéélectronique
fluctue aux confinsdes atomes. Donc les facteurs de structure des électrons faiblement
liés,
de valence ou de conduc-tibilité,
fluctuentégalement. Mais,
sauf dans les atomeslégers,
cesélectrons
ne formentqu’une proportion
minimedes
électronsprésents,
et leursfacteurs de structure sont les
plus petits
detous,
de sorte que si les facteurs de structureatomiques
ne restent pas
rigoureusement
constants dans letemps,
leurs oscillations sontinfimes, excepté
bienentendu,
pour leséléments légers.
VI. -
Analyse
durayonnement
diffusé.Nous
prendrons
encompte
les oscillations harmo-niques
des atomes(22).
déterminées par laquanti-
fication de L. Brillouin. Comme les
phases Os
s’éliminent dans le calcul des intensités
prises
par les radiationsdiffusées,
nous lesnégligerons,
étantentendu que toutes les oscillations
(22)
sont incohé-rentes entre elles.
Posons
de sorte que
m est la masse du cristal :
Compte
tenu de(22),
lesproduits
scalaires2zrXu§§°
. sont
égaux
aux éléments de matriceEn
conséquence
La somme
est formée d’éléments
pris
dans lamatrice [ 2 7r Xuln .!Ip
obtenue en élevant à la
pième puissance
lamatrice 1 2 7r Xu’ " !] (29);
elle s’étend à tous les élémentsqui se rapportent
au même nombrequantique
initial n.
Remplaçons
dans la formule(25) chaque
facteurpar la
série correspondante (30),
etexplicitons
dans cette série tous les éléments de matrice
En
développant
leproduit
nous
exprimons l’élongation
durayonnement
diffusé
(25)
par une série.Chaque
termereprésente
une radiation
monochromatique.
Nous trouvons :1° Une radiation fondamentale
qui
conserve lafréquence
des rayons Xincidents;
sonélongation
est :
où
et
Les termes de cette série
sont,
ausigne près, égaux
aux
éléments inscrits,
au même rang n, sur les dia-gonales principales
des matrices20 Nous trouvons ensuite des radiations
rejetées
par
l’agitation thermique,
defréquences
T, R,
..., de même queS,
sont des vecteurs d’ondes fondamentauxet,
comme y,’ Il est commode de classer ces radiations
d’après
leur ordre
(2),
car l’ordres’élevant,
l’intensité de la radiationdiminue;
on obtient de la sorte uneclassification par intensité décroissante. Les radia- tions d’ordre i, sont
rejetées
par une seule oscil- lationharmonique
desatomes;
leur nombre s’élèveà 6
Ng ;
3Ng
ont unefréquence
accrue v+ v s."
leur
élongation s’exprime
’
Oll
autant ont une
fréquence
diminuée j - V.5." leurélongation
est :’
Les radiations d’ordre 2 sont
rejetées
les unes parune seule oscillation
harmonique
desatomes,
lesautres par deux de ces oscillations.
L’élongation
des
premières s’exprime
.où
L’élongation
des secondes est :où
nous conviendrons
d’exprimer
cesquatre
facteursBsy
=t=signifiant sr
- ouSy.
+Le nombre des
premières (37),
6Ng,
est extrê-mement
petit
parrapport
à celui des secondes(38),
6
Ng (3 Ng - 1).
Comme lespremières
et les secondesprennent
individuellement des intensités en moyenne sensiblementégales,
nous pouvons, dans le calcul dupouvoir diffusant,
substituer à toute radia- tion(37)
la radiation(38) qui
seraitrejetée
par deux oscillationsatomiques
de mêmefréquence
vs,,, mais incohérentes. L’erreur introduite parcette
substitution est infime.
Les radiations d’ordre 3 sont
rejetées
respec- tivement par une, deux ou trois oscillations harmo-niques
desatomes;
et suivant’ que leur diffusion estprovoquée
par une,deux,
trois oscillationsatomiques,
elles sont au nombre de 6Ng,
de 12Ng X (3Ng-1),
de4Ng(3Ng-I) (3N g- 2).
Toutesprennent
des intensités du même ordre degrandeur.
En
conséquence,
cellesqui
sontrejetées
par une et deux oscillationsatomiques n’apportent
aupouvoir
diffusant d’ordre3, qu’une
contribution infime. Si on leur substitue des radiations d’ordre 3qui
seraientrejetées
par trois oscillationsatomiques
de même
fréquence
etincohérentes,
on ne fait pas,non
plus,
d’erreur sensible dans l’estimation dupouvoir
diffusant.Les radiations d’ordre 3
rejetées
par trois oscil- lationsharmoniques
des atomes ont pour élon-gation :
où