HAL Id: jpa-00245406
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Submitted on 1 Jan 1986
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Comportement micromécanique d’un verre métallique Fe-B-Si-C chargé en hydrogène
J.P. Allemand, F. Fouquet, J. Perez
To cite this version:
J.P. Allemand, F. Fouquet, J. Perez. Comportement micromécanique d’un verre métallique Fe-B-Si-C
chargé en hydrogène. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1986, 21
(1), pp.1-9. �10.1051/rphysap:019860021010100�. �jpa-00245406�
1
REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE
Comportement micromécanique d’un
verremétallique Fe-B-Si-C chargé
enhydrogène
J. P.
Allemand,
F.Fouquet
et J. PerezGroupe
d’Etudes deMétallurgie Physique
et dePhysique
des Matériaux,Laboratoire associé au C.N.R.S. - 341, Bât. 502, I.N.S.A., 20, avenue A. Einstein,
69621 Villeurbanne Cedex, France
(Reçu le 19 avril 1985, révisé le 2
septembre,
accepté le 23septembre
1985)Résumé. 2014 Les verres
métalliques ferromagnétiques
etmagnétostrictifs
soumis à une contraintecyclique
sontle
siège
d’un effetmagnétoélastique,
ou effet 0394E. En frottement intérieur, cet effet se caractérise par un amortisse-ment d’ordre
magnétomécanique.
Ce comportementmicromécanique
a été suivi dans le cas d’un verremétallique
base fer
(Fe83B14Si1,5C1,5)
en relation avec l’état structural du matériau. Par ailleurs, lechargement
enhydro-
gène par voieélectrolytique
sur un tel matériau entraîne la mise en évidence d’unpic
de frottement intérieur dontl’origine physique
ne peut êtreuniquement
liée au seulphénomène
relaxationnel connu sous le nom depic
deSnoek. Il ressort de cette étude l’existence d’une interaction
importante
entre lesparois
de domainesferromagné- tiques
et les atomesd’hydrogène
ainsi que d’une redistribution ou réorientation des atomesd’hydrogène
sousl’effet d’un
champ magnétique,
liée à la naturemagnétostrictive
du matériau.Abstract. 2014 When a
cyclic
stress isapplied, ferromagnetic
andmagnetostrictive
metallicglasses
exhibit a magneto- elastic effect or 0394E-effect. Such an effect is associated to amagnetomechanical damping.
This micromechanical behaviour has been studied in the case of an iron-basedamorphous alloy (Fe83B14Si1.5C1.5),
as a function of the structural state of the material. On the other hand, afterelectrolytically introducing hydrogen,
an internal frictionpeak
is observed. Thephysical
processusleading
to such apeak
cannotonly
be attributed to the relaxationalphenomenon
well known as Snoekpeak.
A strong interaction betweenferromagnetic
domain walls andhydrogen
atoms and a redistribution or a reorientation of
hydrogen
atoms undermagnetic
field, due to themagnetostrictive
property of the material, aresuggested
in order toexplain
all theexpérimental
features.Revue
Phys.
Appl. 21 (1986) 1-9 JANVIER 1986,Classification
Physics
Abstracts6r.40D - 62.40 - 75.50K - 75.80
1. Introduction.
Le but de cette étude est de
présenter
lecomportement micromécanique
d’un verremétallique ferromagné- tique
etmagnétostrictif, chargé
enhydrogène,
enrelation avec l’état structural du matériau.
L’étude des
propriétés micromécaniques
des verresmétalliques
par mesures combinées du moduled’Young
et du frottement intérieur s’est avéréeêtre, depuis quelques années,
d’ungrand intérêt,
ces deuxgrandeurs physiques
étantparticulièrement sensibles,
entre autres, à la relaxation structurale
[1-7].
Dansle cas d’un matériau non
ferromagnétique,
la relaxa-tion structurale a pour
conséquence
uneaugmenta-
tion dumodule,
liée essentiellement à la densificationdu matériau et une baisse du frottement
intérieur,
résultant de la diminution de la mobilité des atomes.
Pour un verre
métallique ferromagnétique
etmagné- tostrictif,
tel que leFeBSiC,
le traitementthermique
conduisant à la relaxation structurale induit un
relâchement des contraintes internes créées lors de l’élaboration par
hypertrempe,
cequi
facilite lemouvement des
parois
des domainesferromagnéti-
ques sous l’effet d’une contrainte
appliquée [8].
Dansun tel
matériau,
la relaxation structurale aura ainsi pourconséquence
ledéveloppement
d’une déforma- tion d’ordremagnétostrictif,
àl’origine
de l’effet AEou effet
magnétoélastique qui
se traduit par une diminution du moduled’Young [9].
L’effet
magnétoélastique dépend
de lacomposition
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019860021010100
2
du matériau par l’intermédiaire du coefficient de
magnétostriction
et de l’état structural par le biais des contraintes internes. Il estégalement
fonction de latempérature [7],
de l’aimantation dumatériau,
del’amplitude
et de lafréquence
de la sollicitationmécanique [10].
Le
couplage magnétomécanique s’accompagne éga-
lement d’une
augmentation
du frottement intérieur résultant de lacomposante magnétostrictive
de ladéformation en
quadrature
avec la contrainteappli- quée.
Par
ailleurs,
pour les verresmétalliques chargés
enhydrogène,
ilapparaît
unpic
de frottement intérieur[11, 12]
couramment attribué à uneréorientation,
sous l’effet de la
contrainte,
desdipôles élastiques
que forment les atomes
d’hydrogène (analogie
avecl’effet Snoek dans les matériaux
cristallins).
Pour desverres
métalliques ferromagnétiques
etmagnétostric- tifs, Berry
et Pritchet ontmontré,
par mesure de frottementintérieur,
une forte interaction entre lesparois
de Bloch et les atomesd’hydrogène [13].
Cepiégeage
par les atomesd’hydrogène
aégalement
été
envisagé
par Chambron et al.[14] :
l’existence d’uneanisotropie magnétique
serait induite locale- ment par une redistribution des atomesd’hydrogène
en
positions
interstitielles.Au cours de la
présente étude,
nous allons tout d’abord suivre l’évolution despropriétés
micro-mécaniques
en liaison avec l’état structural d’unalliage
FeBSiC(états
brut d’élaboration et relaxéstructuralement)
afin de déterminer l’influence de cet état sur les variations de l’effet AE et de l’amortisse- mentmagnétomécanique.
Dans un secondtemps,
nous étudierons les mêmes échantillons
chargés
enhydrogène
et nous montreronsquelle
est l’incidence de cethydrogène (et
enparticulier
ducouplage hydrogène-parois)
sur lecomportement
microméca-nique
du matériau.2. Conditions
expérimentales.
Les
rubans,
decomposition atomique Fe83 B14Si1,sC1,S
ont été élaborés parhypertrempe depuis
l’état
liquide
au Centre de Recherches de Pont-à- Mousson. Les mesures de moduled’Young
et defrottement intérieur sont effectuées sur un anélastici- mètre en utilisant la méthode de la lame vibrante.
Les échantillons de dimensions utiles 12 x
1,1
x0,035 mm3
sontplacés
dans une enceinte sous unvide de
10 - 2
à10 - 3 . torr ;
l’excitation et la détection de la vibration se font par voieélectrostatique [7].
Les
fréquences
de vibration utiliséescorrespondent
au mode fondamental
(f ~
150Hz)
et aupremier harmonique (f ~ 1000 Hz).
Un
champ magnétique
de 0 à 6 000A/m peut
êtreappliqué
dans le senslongitudinal
del’éprouvette
àl’aide de deux bobines d’Helmholtz situées à l’intérieur de l’enceinte.
Les mesures
peuvent
être effectuées entre 80 et 720 K. Lechauffage
est réalisé par l’intermédiaired’un four
placé
dans l’enceinte et d’unerégulation programmation
assurant, dans le casprésent,
unevitesse de montée en
température
de 1K/min.
Lerefroidissement à 80 K est obtenu en
plongeant
l’enceinte dans un cryostat contenant de l’azote
liquide.
Le
chargement
enhydrogène
se fait par voieélectrolytique
dans une solution&H2SO4
IN conte-nant
quelques
p.p.m. deCS2
afind’empêcher
larecombinaison des atomes
d’hydrogène
à la surfacede l’échantillon avant
l’absorption
par le matériau.La densité de courant est de environ
100 mA/cm2.
Le
temps
dechargement
étant de 15min,
cela cor-respond
pour cetype d’alliage
à une concentrationen
hydrogène comprise
entre 1 et 2% atomique.
Sur les courbes
expérimentales qui
vont mainte-nant être
présentées,
les valeurs du module sont ramenées à la valeurEo, représentant
le module du matériau brut d’élaboration mesuré à 300K,
avanttout traitement.
3. Résultats
expérimentaux.
3.1 ETAT STRUCTURAL ET COUPLAGE MAGNÉTO-
ÉLASTIQUE.
- Nous allonspréciser
ici la différence decomportement micromécanique
entre un échan-tillon brut d’élaboration et un échantillon relaxé structuralement. La relaxation structurale de
l’alliage
a été effectuée in situ sur l’installation de mesure en
portant
l’échantillon à unetempérature
de 620 K.Les résultats obtenus sont
présentés
sur lesfigures
1et 2. Les courbes a et a’ de la
figure
1 relatives à unéchantillon brut d’élaboration font
apparaître,
par différence entre l’état aimanté et l’étatdésaimanté,
unléger
effet AE de l’ordre de 4 à 5%
à 300K,
cequi signifierait
que le niveau des contraintes internes induites lors de l’élaboration parhypertrempe
n’estFig.
1. - Evolution du moduled’Young
avec l’état struc-tural du matériau : - brut d’élaboration
(a :
désaimanté ;a’ :
aimanté) ;
- relaxé structuralement à 620 K(b :
désai- manté ; c :aimanté).
[Young’s
modulus variations as a function of structural state of the material. As received state(a :
indemagnetized
state; a’ : in
magnetized
state); after structural relaxation(b :
indemagnetized
state; c : inmagnetized state).]
Fig.
2. - Evolution du frottement intérieur avec l’état structural du matériau : a), a’), b), c) (idem Fig. 1).[Internal
friction spectrum as a function of structural state of a FeBSiCsample
(a-a’-b-c ; seeFig. 1).]
pas suffisant pour inhiber totalement le mouvement des
parois
de domainesferromagnétiques,
respon- sable ducouplage magnétoélastique. Notons,
cepen-dant,
que pour les bassestempératures
et pour le mêmechamp magnétique appliqué
de 3 200A/m,
aucun effet AE mesurable n’est observé.
La
comparaison
des courbes a et b(Figs.
1 et2),
relatives à un état
désaimanté,
montre que la relaxa- tion structurale conduit à une baisseimportante
dumodule
(effet magnétoélastique)
ainsiqu’à
une élé-vation du niveau de frottement intérieur
(amortisse-
ment
magnétomécanique).
Ces variations de E et de bs’expliquent,
comme nous l’avonssouligné
dansl’introduction,
parl’apparition
d’une déformationmagnétostrictive
additionnelle renduepossible
par ledépiégeage
desparois
de Bloch lors de la relaxation structurale. Ces deuxeffets, particulièrement
intensesà basse
température (baisse
45%
du module et élé-vation à 75 x
10- 3
du frottement intérieur à 80K)
décroissent
quand
latempérature augmente
pour s’annuler aupoint
de Curie(Tc
= 613K),
en raisonde la diminution du coefficient de
magnétostriction
avec la
température [6].
La
comparaison
entre les courbes a et b ne permetqu’une
mise en évidencequalitative
de l’effet AE pourun état relaxé structuralement. Pour déterminer une
valeur exacte de l’effet
magnétoélastique,
il est néces-saire
d’appliquer
unchamp magnétique qui,
enorientant toutes les
parois
des domainesferromagné- tiques
dans la direction de lacontrainte,
annihileratout effet de cette dernière sur leur mouvement et
par-là donc, supprimera
cecouplage magnétoélas- tique.
C’est cequi
a été réalisé pour les courbes c;la
comparaison
des courbes b et c conduit ainsi à uneffet
magnétoélastique (Es - ED)lED
=0,8
à 300 Ket à un amortissement
magnétomécanique
b = 70x
10- 3 (Fg :
valeur du modulecorrespondant
à l’étataimanté à
saturation ; ED :
à l’étatdésaimanté).
Desvaleurs aussi élevées ont rarement été observées.
Seuls
Berry
et Pritchet[8]
ont obtenu un effet AE devaleur
comparable
avecl’alliage Fe7sP1SC10
enrecuisant ce matériau sous
champ
transversal de manière à orienter les domaines pour avoir un cou-plage magnétoélastique
maximum.Par
ailleurs,
lacomparaison
des courbes a et c nouspermet
depréciser
l’influence de la relaxation struc- turale sur lespropriétés micromécaniques
en s’affran-chissant des effets
magnétiques.
Cette relaxation structurale a donc pourconséquence
une augmenta- tion du moduled’Young
« purementélastique »
d’en-viron 15
%
à 300 Kqui
traduit unréarrangement
structural des atomes dans une
configuration énergé- tiquement plus
stable.Remarquons également
que l’on observe(Fig. lc)
une
augmentation
du moduled’Young
entre 80 et300
K,
alors que l’onpourrait
s’attendre à une décrois-sance monotone de ce module avec la
température
pour un matériau aimanté à saturation. Corrélative- ment, on note une
légère augmentation
du frottement intérieurquand
latempérature
décroît de 300 à 80 K(Fig. 2c),
et la valeur de b à 80 Kpeut
même êtresupérieure
à celle obtenue pour un échantillon brut d’élaboration. Nous reviendrons sur cepoint
au coursde la discussion.
3.2 CHARGEMENT EN HYDROGÈNE ET INTERACTION PAROIS DE BLOCH-ATOMES D’HYDROGÈNE.
3. 2 .1 Etat brut de trempe. - Dans le cas
présent
d’unéchantillon brut d’élaboration et
chargé
enhydrogène,
nous
présenterons
les résultats obtenus sur le mode fondamental de vibration en relation avec l’état d’aimantation du matériau(désaimanté
et aimanté àsaturation)
et letemps
de vieillissement à l’ambianteaprès chargement
enhydrogène.
Les courbes en traits
pleins (Fig. 3)
relatives à l’état désaimanté montrent laprésence
d’unpic
de frotte-ment intérieur. La
largeur
à mi-hauteur de cepic
s’étend sur une centaine de
degrés,
traitcaractéristique
’d’une
large
distribution desénergies
d’activation des atomesd’hydrogène
en sites interstitiels.Après
vieillissement àl’ambiante,
cepic
de frotte-ment intérieur décroît en
amplitude
et se translatevers les
plus
hautestempératures.
La décroissance dupic
sembleindiquer
unedésorption
del’hydrogène.
La translation vers les hautes
températures peut s’expliquer
de lafaçon
suivante[15] :
lors ducharge-
ment, les atomes
d’hydrogène
seplacent
tout d’abordsur les sites de
plus
bassesénergies.
Lors de ladésorp- tion,
les atomesd’hydrogène quitteront
enpremier
lieules sites de
plus
hauteénergie,
d’où une translationvers les hautes
températures
en fonction dutemps
de vieillissement à l’ambiante. Ces résultats sont en accordavec ceux de
Berry
et Pritchet[13]
et de Yoshinariet al.
[12].
Les courbes de frottement
intérieur,
obtenues ensoumettant l’échantillon à un
champ magnétique
de3 200
A/m (courbes
enpointillés, Fig. 3)
suivent lamême évolution en fonction du temps de vieillissement
4
Fig.
3. - Spectre de frottement intérieur du FeBSiC brutd’élaboration,
chargé
enhydrogène :
a, a’ : immédiatementaprès chargement (a :
désaimanté; a’ :aimanté).
b, b’ :après chargement
et vieillissement de 24 h à température ambiante(b :
désaimanté ; b’ :aimanté).
c, c’ :après
char- gement et vieillissement de 48 h àtempérature
ambiante(c :
désaimanté; c’ : aimanté).[Internal
friction spectrum of anhydrogen charged
FeBSiCsample
in as received state. a-a’ :directly
afterhydrogen permeation (a :
indemagnetized
state ; a’ : in magnetized state) ; b-b’ : 24 haging
time at room temperature afterhydrogen permeation
(b : indemagnetized
state; b’ : inmagnetized
state); c-c’ : 48 haging
time at room tempe-rature after
hydrogen permeation (c :
indemagnetized
state; c’ : in
magnetized state).]
à
l’ambiante,
mais le faitimportant
est la différencesignificative
relevée entre les niveaux de frottement intérieur dans l’état aimanté et dans l’état désaimanté.Remarquons
d’ores etdéjà
que cettedifférence, pouvant
atteindre des valeurs de 14 x10-3
directe-ment
après chargement
enhydrogène
et à latempé-
rature du
pic, peut
difficilement être attribuée à uneinteraction
hydrogène-parois.
Eneffet,
nous avons vuprécédemment
que lecouplage magnétoélastique
étaittrès faible dans le cas d’un échantillon brut d’élabo- ration.
Notons par ailleurs
qu’en présence
d’unchamp magnétique,
le frottement intérieuraugmente
très sensiblementlorsque
latempérature
diminue de150 K à 80 K
(Figs.
3a’ etb’).
Alorsqu’en
l’absenced’hydrogène,
cephénomène
n’était observéqu’à
l’étatrelaxé,
ilapparaît
ici à l’état brut d’élaboration.Par
ailleurs,
nous avons évaluél’énergie
d’activa-tion
correspondant
auphénomène
de relaxation des atomesd’hydrogène
et ce, en travaillant sur troisharmoniques différents,
allant de 160 à 2 000 Hz(Fig. 5).
Nous obtenons uneénergie
d’activationQ
=0,55
±0,05
eVcorrespondant
auphénomène
derelaxation des atomes
d’hydrogène
immédiatementaprès chargement,
résultat en bon accord avec ceque
Berry
et Pritchet observent sur lemetglas
2826.Notons
qu’une
valeurapprochée
del’énergie
d’acti-Fig.
4. - Influence del’hydrogène
sur le moduled’Young
du FeBSiC brut d’élaboration : o : avant
chargement ;
a : directement
après
chargement; b :après
chargement et vieillissement de 24 h àtempérature
ambiante; c :après chargement
et vieillissement de 48 h àtempérature
ambiante.[Young’s
modulus variations versus temperature in the case of anhydrogen charged
FeBSiCsample
in as receivedstate. o : before
hydrogen charging;
a :directly
afterhydrogen permeation ;
b : 24 haging
time at room tempe-rature after
hydrogen permeation ;
c : 48 haging
time atroom temperature after
hydrogen permeation.]
vation
après
un vieillissement de 24 h à l’ambiante apu être obtenue
(Fig. 5)
etqu’elle
corrobore le fait quel’hydrogène quitte
d’abord les sites deplus
hautesénergies.
Les courbes donnant la variation du module
d’Young
avec latempérature (Fig. 4) présentent
troisparties caractéristiques.
A bassetempérature (80 K),
le
temps
de relaxation des atomesd’hydrogène
esttrès
grand
devant lapériode
de sollicitation del’éprou-
Fig.
5. - Energie d’activation du processus de relaxation des atomesd’hydrogène.
a : directement aprèschargement
en
hydrogène;
b : évaluation, vieilli 24 h à température ambianteaprès chargement.
[Activation
energy ofhydrogen
atoms relaxationpheno-
menon. a :
directly
afterhydrogen permeation;
b : eva- luation, 24 haging
time at room temperature afterhydrogen
permeation.]
vette et cela se traduit donc par une
augmentation
dumodule liée à la
présence d’hydrogène
« non mobile »au sein du matériau.
Après
vieillissement àl’ambiante,
nous remarquons à 80 K une baisse de module causée par la
désorption
del’hydrogène,
résultatqui
est biencorrélé avec les mesures de frottement intérieur
qui
montrent une décroissance de la hauteur du
pic.
Dans le domaine de
température correspondant
auphénomène
de relaxation des atomesd’hydrogène,
nous observons une anomalie du
module,
effetqui
va en s’amenuisant au cours du vieillissement A
température ambiante,
le moduled’Young
estsignificativement plus
faiblequ’à
80 K. Eneffet,
lesatomes
d’hydrogène,
fortement mobiles àtempérature ambiante,
n’ontplus
ou peu d’incidence sur la valeur du moduleélastique.
Par contre, alors quel’hydrogène atomique
neparticipe
pas à cettetempérature
à unerigidification
dumatériau,
on note,après
vieillissement àl’ambiante,
uneaugmentation
du moduled’Young,
ce
qui
est contraire à l’idée dedésorption (voir
dis-cussion § 4).
Remarquons également
que la valeur du moduled’Young
a 80 Kaprès
vieillissement restesupérieure
de l’ordre de 3 à 4
%
à cellecorrespondant
à l’étatbrut d’élaboration non
chargé (Fig. 4c).
3.2.2 Etat relaxé structuralement. - Les résultats obtenus sur un échantillon relaxé structuralement et
chargé
enhydrogène
sontprésentés
sur lesfigures
6(frottement intérieur)
et 7(module d’Young).
Après
relaxation structurale à 620 Kayant
pour résultat un effetmagnétoélastique important,
l’échan-tillon est
chargé électrolytiquement
enhydrogène.
Laconséquence
d’un tel traitement estl’apparition
immé-diatement
après chargement,
d’unpic.de
frottementintérieur
d’amplitude équivalente
à celle obtenue dans le cas d’un ruban brut d’élaboration(Fig. 6c). Mais, après chargement
enhydrogène
et vieillissement de l’échantillon à 300K,
on observe uneaugmentation
de la hauteur du
pic (Fig. 6d).
Lepic
va mêmejusqu’à dépasser (Fig. 6e)
le niveau de frottement intérieurcorrespondant
à l’état relaxé nonchargé (Fig. 6b).
Lorsque
le vieillissement à l’ambiante estprolongé,
lahauteur du
pic
rediminue(Fig. 6f).
Si l’échantillon relaxé structuralement et
chargé
enhydrogène
est soumis à unchamp magnétique (Fig. 8),
on observe la même évolution du
pic
de frottement intérieur que pour un échantillon brut d’élaboration(Fig. 4).
Ceci montre donc que lephénomène d’aug-
mentation
puis
de diminution de la hauteur dupic
dans un état désaimanté en fonction du
temps
de vieillissement à l’ambiante(Fig. 6),
trouve sonorigine
dans une interaction entre atomes
d’hydrogène
etparois
des domainesferromagnétiques.
Cette interaction est par ailleurs mise en évidence
en observant les variations du module
(Fig. 7)
et dufrottement intérieur
(Fig. 6)
à 80 K. Eneffet,
nousremarquons,
après chargement
enhydrogène,
unedisparition quasi
totale de l’effetmagnétoélastique (Fig. 7)
et de l’amortissementmagnétomécanique
(Fig. 6),
résultant dupiégeage
desparois
de Bloch.Après
maintien àl’ambiante,
l’effet DE seredéveloppe (le
moduled’Young diminue, Fig. 7d)
ainsi que l’amor- tissementmagnétomécanique (le
frottement intérieuraugmente), conséquence
dudépiégeage partiel
de cesparois.
Afin de s’assurer si un recouvrement total de l’effet
magnétoélastique
et de l’amortissementmagnétomé- canique
estpossible,
un recuit in situ à 600 K est réaliséaprès
un vieillissement de 72 h à l’ambiante dans le but de faciliter ladésorption
del’hydrogène
introduitdans le matériau. L’amortissement
magnétomécani-
que reste alors
plus
faible d’environ 30 x10-’
parFig.
6. - Influence du vieillissementaprès
chargement enhydrogène
sur le spectre de frottement intérieur du FeBSiC relaxé structuralement. a : état brut d’élaboration, avantchargement;
b : état relaxé, avant chargement; c : directe-ment après chargement en
hydrogène;
d :après
vieillisse- ment 24 h à température ambiante ; e :après
vieillissement 48 h àtempérature
ambiante; f : après vieillissement 72 h à température ambiante; g : f + montée à 600 K.[Internal
friction spectrum of astructurally
relaxed FeBSiCsample as a function of temperature. a : in as received
state and before
hydrogen charging;
b : after structuralrelaxation and before
hydrogen charging ;
c :directly
afterhydrogen permeation;
d : 24 haging
time at room tempe-rature after
hydrogen permeation ;
e : 48 haging
time atroom temperature after
hydrogen permeation;
f : 72 haging
time at room temperature afterhydrogen permeation ;
g : last
heating
up to 600 Kfollowing
f measurements.]6
Fig.
7. - Influence du vieillissement aprèschargement
enhydrogène
sur le moduled’Young
du FeBSiC relaxé struc- turalement :a-b-c-d-e-f-g :
idemfigure
7.[Young’s
modulus variations of astructurally
relaxedFeBSiC sample as a function of temperature.
a-b-c-d-e-f-g :
see figure
6.]
rapport
à l’état relaxé avantchargement (Fig. 6g).
Demême le module reste
plus
élevé d’environ 10%
à80 K
(Fig. 7g).
Le recouvrement de l’effetmagnéto- élastique
n’est donc pas total.4. Discussion.
Les résultats
expérimentaux
obtenus par mesure de frottement intérieur et de moduled’Young
font res-sortir
plusieurs points
que nous allons tenter depré-
ciser et
d’interpréter :
a)
Tout d’abord ces essais ont mis enévidence,
sous
champ magnétique,
unphénomène
d’élévation du frottement intérieur aux bassestempératures,
enparticulier
à l’état relaxé etaprès chargement
enhydrogène.
b)
Dans le cas d’un matériau brutd’élaboration,
le vieillissement à l’ambiante d’un échantillon
chargé
en
hydrogène
entraîne uneaugmentation
du moduled’Young.
A l’étatrelaxé,
cet effet estmasqué
par lecouplage magnétoélastique ; toutefois,
on relèveaprès
recuit à 600
K,
que l’effetmagnétoélastique
et l’amor-tissement
magnétomécanique
ne sont pas totalement recouvrés.c)
Dans le cas d’un échantillon brut d’élaborationchargé
enhydrogène, l’application
d’unchamp magné- tique
diminue de manièresignificative
la hauteur dupic
de frottement intérieur associé à la relaxation des atomesd’hydrogène.
Pour un échantillon relaxéFig.
8. - Influence du champmagnétique
sur le spectre de frottement intérieur d’un échantillon relaxé structurale- ment : a-a’ : directementaprès chargement (a :
désaimanté ;a’ : aimanté) ; b-b’ :
après
vieillissement de 24 h àtempé-
rature ambiante (b : désaimanté; b’ : aimanté).
[Magnetic
fielddependence
of astructurally
relaxedsample
internal friction spectrum. a-a’ :
directly
afterhydrogen permeation
(a : indemagnetized
state; a’ : inmagnetized
state) ; b-b’ : 24 haging
time at room temperature afterhydrogen permeation
(b : indemagnetized
state; b’ : inmagnetized state).]
structuralement et
chargé
enhydrogène,
une interac-tion
hydrogène-parois importante
est par ailleurs mise en évidence.4.1
CONSÉQUENCE
DE L’APPLICATION D’UN CHAMPMAGNÉTIQUE
SUR LES VALEURS DU MODULE D’YOUNGET DU FROTTEMENT INTÉRIEUR À BASSE TEMPÉRATURE. - Dans le cas d’un échantillon brut
d’élaboration,
lesparois
de domaine sont très peu mobiles du fait dutaux de contraintes internes élevé. Il en résulte
donc,
à
température ambiante,
un effet 0394E faible. A bassetempérature
si nous admettons que le mouvement desparois
estthermiquement activé,
cesparois
serontencore moins mobiles
qu’à température ambiante,
d’où un effet AE
négligeable (Figs. la
eta’).
Dans le cas d’un échantillon relaxé
structuralement,
le
champ appliqué
de 3 200A/m
est suffisant pour saturermagnétiquement
le matériau au-dessus de latempérature
ambiante alorsqu’au-dessous,
ce n’estplus
le cas, d’où la subsistance d’un effet AE et l’obser- vation d’unelégère augmentation
du module entre80 et 300 K.
En ce
qui
concerne le frottementintérieur,
dans lecas d’un échantillon brut
d’élaboration,
nous n’obser-vons pas de différence
significative
entre les états désai-manté et aimanté
(Figs.
2a eta’)
et le frottement inté- rieur restequasiment
constant entre 80 K et 300 K.Par contre, pour un échantillon relaxé structuralement
et/ou
enprésence d’hydrogène
au sein dumatériau, l’application
d’unchamp magnétique
a pour consé- quence uneaugmentation
de bquand
latempérature
décroît de 150 à 80 K
(Figs. 2,
3 et8).
Afin de
comprendre
cesphénomènes,
nous avonssuivi l’évolution du module
d’Young
avec lechamp magnétique appliqué.
En touterigueur,
l’aimantation à saturation devraitcorrespondre
à la valeur duchamp
pour
laquelle
le module devient constant Un telcomportement
n’est pastoujours
observé du fait que,une fois la saturation
atteinte, peut apparaître
un« effet de
pôle » [16].
Cet effet depôle
se caractérise par uneaugmentation apparente
du module variant linéairement avec lechamp magnétique appliqué, augmentation
d’autantplus importante
que la fré- quence de vibration est faible. Néanmoins nous avonspu constater que :
a) plus
latempérature
estbasse, plus
il est difficiled’aimanter à saturation nos échantillons. Cette cons-
tatation est en bon accord avec les observations de
Berry
et Pritchet sur unmetglas
2826[9],
ainsi que celles de S. M.Bhagat et
al. sur unmetglas
2826 B[17] ; b)
enprésence d’hydrogène,
lechamp
àappliquer
pour aboutir à la saturation est
plus
élevé que pour le matériau nonchargé,
faitégalement
mis en évidencepar
Berry
et Pritchet[11].
L’élévation de frottement intérieur à bassetempérature,
àchamp
constant,peut
donc être laconséquence
d’une aimantation relative-ment
plus
faible dumatériau,
c’est-à-direplus éloignée
de la valeur de l’aimantation à saturation.
Ces remarques
peuvent
conduire à uneexplication
de l’élévation de frottement intérieur à basse
tempé-
rature en terme d’évolution de l’effet AE et donc de l’amortissement
magnétomécanique
avec l’état desaturation du matériau.
Pour
expliciter
cettehypothèse, rappelons
que l’effetmagnétoélastique peut
sedécomposer
en trois contri- butions :macroscopique, microscopique
ethystéréti-
que
[10].
Lacomposante
due aux courants de Foucaultmacroscopiques prend
encompte
l’aimantationglo-
bale de l’échantillon. Elle est nulle pour un
champ
nulet un
champ
saturant et passe donc par un maximumpour une aimantation intermédiaire. La
composante
due aux courants de Foucaultmicroscopiques, relative
à
l’aimantation
au niveau dechaque domaine,
est strictement décroissante avec lechamp.
Toutes deux sont fonction de lafréquence
de vibration. La compo- santehystérétique, quant
àelle,
fonction del’amplitude
de vibration et
passant également
par un maximumpour une aimantation intermédiaire a une incidence
plus
faible surl’effet
AE total que les deux autrescomposantes.
Le fait de saturerplus
difficilementquand
latempérature
décroît de 300 à 80K,
et enprésence d’hydrogène,
nous conduitalors,
pour unchamp magnétique
constant de 3 200A/m,
à faireintervenir la relaxation par courants de Foucault
macroscopiques.
L’intervention de cettecomposante permet
alorsd’expliquer qu’à
bassetempérature,
lefrottement intérieur à l’état aimanté
puisse
êtresupé-
rieur à celui de l’état désaimanté
(Figs.
3 et8).
Deplus,
nous constatons que l’élévation du frottement intérieur à bassetempérature
va enaugmentant quand
la
température
diminue. Eneffet,
la saturation deve- nantplus difficile,
il en résulte uneaugmentation
dela
composante
de relaxation par courants de Foucaultmacroscopiques.
Fig.
9. -Spectre
de frottement intérieur entre 80 et 200 K d’un échantillon brut d’élaboration,chargé
enhydrogène :
a-b : directement
après chargement,
à l’état désaimanté;a’-b’ : directement
après chargement,
à l’état aimanté.(a-a’ :
f
= 150 Hz; b-b’ :f
= 1000 Hz.)[Internal
friction spectrum between 80 and 200 K of anhydrogen charged sample
in as received state. a-b :directly
after
hydrogen permeation (a :
indemagnetized
state;a’ : in
magnetized
state) ; a’-b’ : 24 haging
time at room temperature afterhydrogen permeation
(b : indemagne-
tized state; b’ : in
magnetized
state).(a-a’ : f
= 150 Hz;b-b’ :