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LE RADIUS

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(1)

LE RADIUS

RECHERCHES

EXPÉRIMENTALES

SUR LES LIAISONS INTRA ET

INTERMOLÉCULAIRES

PAR

L’ÉTUDE

DES SPECTRES D’ABSORPTION INFRAROUGE

II.

L’HYPOTHÈSE

DE LA LIAISON

HYDROGÈNE;

LIAISONS

INTRAMOLÉCULAIRES (*)

Par M. RENÉ FREYMANN.

Laboratoire des Recherches

Physiques

à la Sorbonne.

III.

L’hypothèse

de la liaison

hydrogène.

Dans ce

chapitre, après

avoir montré que

l’hypo-

thèse de la liaison

hydrogène permet

de coordonner

un certain nombre de faits

chimiques

en apparence

différents,

nous

rappelons

les conditions nécessaires à la formation de la liaison

hydrogène.

Nous

indiquons

ensuite les diverses tentatives

d’interprétation

du

mécanisme de la liaison

hydrogène

et notamment la théorie de la résonance

protonique

et la théorie élec-

trostatique.

Nous confrontons ensuite les résultats

expérimentaux

à ces théories.

1. Coordination de divers

phénomènes pàr l’hypothèse

de la liaison

hydrogène. -

Sans

préjuger

de son

mécanisme,

on

peut

définir comme suit

la liaison

hydrogène :

Le

groupement

OH d’une molé- cule donnée subit une si forte influence d’un groupe- ment voisin que la

fréquence v (OH)

est fortement

déplacée

et

change d’aspect (transformation

de la

fine bande v

(OH)v

en la

large

bande v

(OH)s).

Certains

phénomènes chimiques paraissent égale-

ment

correspondre

à ces modifications

spectrales.

Il convient d’ailleurs de considérer deux

types

de

liaisons : 10-Les liaisons intramoléculaires où le grou-

pement

OH subit l’influence d’un

groupement

voisin

contenu dans la même

molécule ;

2~ Les liaisons inter- moléculaires où OH subit l’influence de

groupements

contenus dans des molécules voisines. Il ne semble pas

qu’il

y ait lieu d’attribuer des mécanismes différents à

ces deux modes de liaisons que nous schématiserons 0-H ~- x

(0-H ~-

0 ou 0-H ~-

N).

Conformément aux idées de

Sidgwick (6s, 67),

nous

avons

montré,

en collaboration avec ~1me

Freymann,

que l’étude du

spectre infrarouge

conduit à coordon-

ner par

l’hypothèse

de la liaison

hydrogène

un

grand

(*) Le sommaire et la bibliographie relatifs à cet article ont paru dans le précédent numéro du Journal, p. 517.

nombre de faits

d’apparence

distincts

(~1). C’est

ce que résume le

tableau,

v. p.

2, (les

références

indiquées correspondent

à nos

publications

sur ce

sujet).

2. Conditions nécessaires à la formation de la liaison

hydrogène. -

Si la liaison intramolécu- laire se forme

quand

les

groupements

OH et C == CJ

sont

placés

en ortho

(aldéhyde salicylique),

elle ne se

manifeste pas en méta ou en para. Ainsi que l’ont montré

Hendricks, Wulf, Hilbert,

Liddel

(41, 43),

pour

qu’il

y ait liaison

hydrogène,

il

faut

que les deux atomes

d’oxygène (de

OH et C

= 0)

ou les atomes

d’oxygène

et

d’azote

(de

OH et N

= N)

soient distants de

2,6

A

environ

(*). (Cette

valeur a été déduite des études

aux rayons

X.)

On trouvera pages 4 et 6 la liste des diverses substances que les auteurs

précités

ont étudiées et pour

lesquelles

la distance 0-H-0 est

2,6

À. Cette dis- tance se retrouve d’ailleurs dans les liaisons intermo- léculaires

(Bernal

et Fowler

(7), Zachariasen, (’~}.

etc.).

Faisons à ce

sujet

les remarques suivantes :

a)

Ainsi que nous l’a

signalé

M. le Pr

Cabannes,

dans le réseau cristallin de S04 Ca 2 H20 les atomes

d’oxygène

des

groupements

H20 voisins sont dis- tants de

2,6 A

environ. En clivant ces

cristaux,

la

séparation

se fait suivant un

plan compris

entre les

deux atomes

d’oxygène ;

c’est vraisemblablement le

plan correspondant

aux

liaisons hydrogène,

relative-

ment

plus

faibles que les autres liaisons dans le cristal.

b)

Comme nous l’a

rappelé

M.

Champetier,

une dis-

tance de

2,6 A

se retrouve dans la cellulose. Ainsi que (*) Selon les mêmes auteurs, il faut également que « la chaîne formée par la chélation contienne un nombre minimum de liaisons

simples autour desquelles il peut y avoir rotation libre »; en outre,

« le système entier doit être relativement exempt des contraintes dues à la déformation des angles valentiels ~y ; enfin « l’affinité

électronique des groupements créant la liaison hydrogène doit être importante s.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019390010010100

(2)

BuswELL,, RonEBUSH et RoY viennent de publier un mémoire (J. Amer. Chem. S’oc. octobre 1938) ils admettent que les amides présentent des liaisons intermnléculaires (association de 2 imolécules) ,et non pas des liaisons intramoléculaires comme nous l’avons supposé ici.

l’indique,

par

exemple,

Kurt

mener (47 bvs,

p.

300) :

« les chaînes de

chaque

famille reliées transversalement par les valences secondaires des groupes

hydroxyle,

forment des lamelles. L’écart minimum entre deux groupes OH de deux chaînes de même orientation est de

2,6

~... » Il est donc vraisemblable

qu’il

y a ici

- comme d’ailleurs dans certaines chaînes pro-

téiques

- des liaisons

hydrogène.

Par

conséquent,

une relation

peut

exister entre le

problème

de la

liaison

hydrogène

et certains

problèmes biologiques.

3.

Hypothèses

sur la nature de la liaison

hydrogène.

Discussion. - Nous

n’exposerons

pas

en détail les diverses tentatives

d’interprétation

du

mécanisme de la liaison

hydrogène.

On se

reportera

notamment aux travaux de Latimer et Rodebush

(4~), Sidgwick (65,66),

J. Perrin

(61)

et Qlme Ramart-Lucas

(~),

Gillette et Sherman

(36), Cross,

Dunham et

Leighton (15),

Bauer et

Magat (5).

Nous avons

rappelé précédemment (29) l’hypothèse

de la covalence coordinative de

Sidgwick

et

l’hypo-

thèse de la liaison

monoélectronique

de M. J. Perrin

et Mime Ramart-Lucas.

Nous insisterons

plus particulièrement

ici sur deux

conceptions : L’hypothèse

de la résonance

protonique particulièrement développée

par Cross et ses colla-

borateurs,

et la théorie

électrostatique

de M. le Pr Bauer et de M.

Magat.

L’hypothèse

de la « résonance

protonique

» con-

siste à admettre la

superposition

de deux états purs de valence. Dans

l’aldéhyde salicylique

par

exemple,

l’hydrogène

serait tantôt attaché à l’un des

oxygène

(3)

hydrogène

» au

phénomène lui-même,

sans idée

pré-

conçue sur son

origine.

D’après

MM. Bauer et

Magat (5), l’expression

liaison

est d’ailleurs mal choisie : Il y aurait une

simple

per- turbation

électrostatique

de l’oscillateur

OH ;

cette inter-

prétation

rend

compte

d’une

façon

très

simple

d’un

nombre

important

de faits

expérimentaux.

En ce

qui

concerne notamment les

spectres infrarouges,

le

dépla-

cement de la

fréquence

3 600 en 3 400 cm-’

s’expli- querait

par l’influence

électrostatique

des

groupements

voisins. Il semble toutefois

qu’il n’y

ait pas lieu de dis-

tinguer

à ce

sujet

les liaisons intra et

intermoléculaires,

sauf par l’ordre de

grandeur

des

énergies

mises en

jeu (le déplacement

de

3 v (OH)S

est

plus important

dans

la liaison intramoléculaire -

1,075 ~

- que dans la liaison intermoléculaire

20131,04

~.

Nous ferons les remarques suivantes au

sujet

de la

conception

de MM. Bauer et

Magat

et de nos résultats : 10 En utilisant cette

hypothèse

les

influences

de

C = 0 ou de C = C sur OH

peuvent s’expliquer

dans

certain.s cas de

façon simple :

Dans

l’aldéhyde salicy- lique

c’est l’influence électro-

statique

intramoléculaire de C = 0 sur OH

qui déplacerait

la bande de 3 v

(ohm

en 3 v

(OH)s

à

1,075 ~,

environ

(voir

p.

4).

C’est un effet de même nature

(mais intermoléculaire) qui

doit

se

produire

dans les

mélanges alcool-acétone ;

il est

cependant

moins

marqué puisque

la bande

est

déplacée

vers

0,987

~. seule- ment. Si

(voir, fig. 4)

l’intensité de cette bande

augmente

avec

la

température (alors

que, dans

une liaison

intermoléculaire,

3 v

(OH)s

a le

comportement

inver-

se)

c’est que l’on détruit ainsi les associations moléculaires de

l’alcool, permettant

alors aux

groupements

OH libérés d’être

perturbés

par C = 0.

C’est

également

l’influence

électrostatique

intermo-

léculaire de C = C sur OH

qui peut expliquer l’apparition

d’une nouvelle

composante

de 3 v

(OH)v

dans les

spectres

du

phénol

et ses dérivés

(fig. 6).

20

Cependant,

le cas de l’acide

acétique

CH3COOH

reste à

expliquer :

Pour cette substance

3 v (OH)v (faible

dans le

liquide)

est très intense pour la vapeur ;

(*) Comme nous l’a fait remarquer 3Ime Ramart-Lucas, cette

conception se rapproche de celle, très ancienne, de Laar (48) : dans

l’isomérie cétone-énol, par exemple, l’hydrogène oscillerait entre es deux atomes d’oxygène.

C 0-H

-H

l’influence intramoléculaire de C = 0 sur OH ne

s’y

traduit pas, comme dans la vapeur

d’aldéhyde

sali-

cylique,

par la

disparition

de

3 v (OH)v (voir,

p.

4).

Nous avons vu page 522

(1)

une

difficulté

semblable

pour

interpréter

la

présence

de deux

composantes

pour le lactate

d’éthyle

et le tartrate

d’éthyle.

30 Si la théorie

électrostatique

de M. Bauer et

Magat permet d’expliquer

l’influence de C = 0 et C = C sur

OH, permet-elle d’interpréter

le dédouble-

ment de

v(OH)v

sous

l’influence de C-Cl, C-Br,

C-I ?

Il semble

qu’il

y ait ici des faits

expérimentaux qui

ne sont encore

expliqués

par aucune théorie.

Rappelons

que

l’influence

intramoléculaire de C-CI

sur OH amène

l’apparition

d’une nouvelle bande vers les

grandes longueurs d’onde,

mais cette bande est

bien

définie,

de faible

largeur spectrale (notamment

en solution diluée et dans la

vapeur).

Au contraire

(voir,

p.

4 ) l’influence, également intramoléculaire,

de C = 0 sur OH crée une très

large

bande

qui

ne

semble pas exister dans la vapeur

(sous

toutes

réserves).

- -- ..-...- -..--

’If""""

Fig. 8. - Divers types d’influence intramoléculaire.

Rappelons également

que

Pauling

a admis l’exis- tence de deux formes cis et trans

(s°)

pour

interpréter

l’existence des deux

composantes

de v

(OH)v.

Pour

l’orthochlorophénol,

par

exemple,

on aurait :

En

adoptant

cette

façon

de

voir,

nous pouvons admettre que c’est à la forme trans que

correspond

la

bande située vers les courtes

longueurs

d’onde

(vomir,

(4)

fig. 8) ;

cette bande est peu sensible à l’influence de Cl mais très sensible aux associations

moléculaires,

étant donnée la

position

de

hydrogène.

Par

contre,

la bande la

plus

intense à l’état

liquide,

vers les

grandes longueurs d’onde, correspondrait

à la forme

cis

(moins

accessible aux

associations,

par suite de la

grande

influence de CI sur

OH).

"

40 La théorie de la covalence coordinative de

Sidg-

wick avait

l’avantage

de considérer la liaison

hydro- gène

comme un cas

particulier

de la liaison

coordina-

tive des

complexes ;

mais son

point

de

départ

est cer-

tainement erroné.

Cependant,

il faudrait que toute

théorie rende

compte

du fait suivant_ : Des substances

présentant

une liaison

hydrogène

intramoléculaire comnia

l’acétylacétone

par

exemple (ou

les

composés salicylés) peuvent former

de véritables

complexes

avec des métaux

comme

~la,1~, Al, Nd...;

aussi semblerait-il

qu’un

méca-

nisme

identique

doive

présider

à la formation de la liaison intramoléculaire

(où l’hydrogène jouerait

le

rôle d’un

métal)

comme à la formation des

acétylacé-

tonates

métalliques (et peut-être

même à la formation des

complexes

du

Co,

du

Pt,

etc.

?)

IV. Liaisons intramoléculaires.

Nous examinerons successivement les liaisons intra- moléculaires

du ]type

0-H ~- 0

(chélation,

isomérie

cétone-énol)

et du

type

0-H ~- ~

(soit

pour

0-R1CH

=

N-R2,

soit pour

0-R1-N

=

N2013R

1

.

H )

soit pour les

amides).

1. Liaison du type 0-ti z- 0

(Chélation

et

isomérie

cétone-énol).

- Nous étudierons

parallè-

lement la chélation et l’isomérie cétone-énol. Dans

ces deux cas, la liaison intramoléculaire se traduit dans le

spectre infrarouge

du

liquide

par deux faits : 10 la

disparition

de la bande v

(OH)v;

20

l’apparition

de la bande v

(OH)s. Rappelons

que, selon MM. Bauer et

Magat,

il y aurait

plutôt

lieu de dire

déplacement

de v

(ohm

en v

(011)8

sous l’influence de la liaison intramoléculaire.

A)

BANDE

v (OH)v.

- L’absence de la bande

2v(OH)v

a été démontrée par

Hendricks, Wulf, Hilbert,

Liddel pour un

grand

nombre de

composés

chélatés

(*).

Nous avons confirmé ce résultat pour

3 v (0 H )1>.

C’est ainsi que le

phénol,

l’orthochloro-

phénol,

les

alcools, etc., présentent

des bandes 3 v

(OH)

voisines de

0,97

~. Comme on

peut

le voir sur la

figure

9

(**),

ces bandes n’existent pas pour

l’aldéhyde

(*) La dispersion utilisée par ces auteurs permet d’être sûr qu’il s’agit bien de la bande 2,r (O H) ,, ; le résultat obtenu en même temps qu’eux par ERRERA et MOLLFT (lqj correspond à une faible dis-

persion.

(**) Une bande faible, voisine de 0,97 ~t (observée pour l’aldé-

hyde salicylique mais non pour le salicylate de méthyle) doit vrai- semblablement être attribuée à la présence du groupement CHO.

salicylique,

les

salicylates

de

méthyle, d’éthyle,

etc., pour

l’acétylacétone,

le

dipropionylméthane,

etc., pour l’or-

thonitrophénol.

Les résultats de

Ililbert, «’ulf, Hendricks,

Liddel

sont

dispersés

dans leurs

mémoires ; aussi,

nous

parait-ïl

utile de

rappeler

les diverses substances

qui, d’après

ces auteurs, ne montrent pas la bande 2 v

(OH)v

Chélation

simple, exemple :

Aldéhyde salicylique; p.homoaldéhyde salicylique;

salicylates

de

méthyle

et de

phényle;

3-5 dibromo-

méthylsalicylate; o-hydroxyacétophénone;

2 acéto-

naphtol 1;

1

benzoylnaphtol 2;

2

hydroxy

5

méthyl- diphénylcétone ; dihydroroténol;

1

hydroxyanthra-

quinone ; amide salicylique ; o-nitrophénol ;

2-6

dinitrophénol; 1-nitronaphtol-2.

Chélation double

(deux groupements

OH entrent

en

jeu), exemple :

-.

1-4 et 1-5

dihydroxyanthraquinone ;

1-4

dihydroxy

5-8

naphtoquinone, naphtazarine ;

2-4 et 4-6

diacétylrésorcinol ;

2-4 et 4-6

dinitrorésorcinol,

2

naphtol

1

sulfone,

2-2’

dihydroxybenzophénone ;

1-8

dihydroxyanthraquinone, Derritol,

2-5

di-hy- droxydiéthylterephtalate.

Isomérie cétone-énol. -

Acétylacétone, benzoylacé- tone, dibenzoyl-méthane.

***

* *

REMARQUE

I. - Dans ces divers

exemples, l’hydro- gène

de OH vient se fixer sur

l’oxygène

de C = 0 ou

de N = 0. Il est à remarquer que la

présence

d’une

double liaison de l’O au C

(ou

à

l’N)

est

indispensable

.OH

à la chelation. ,

Ainsi, le" gaïacol C6H4(

OH

(fondu 700)

OCH3

présente

une bande

3 v (OH)v

intense

(à 0,9928 y)

bien

qu’il

y ait un

oxygène

en ortho par

rapport

à OH

(voir également

29

bis@

p,

508).

s

4/OH

REMARQUE

II. - L’acide

salicylique

C6H4 BCOOH "COOH

(fondu

1950

C)

montre une bande intense vers

0,9895

.

Cette bande vient sans doute du

groupement

COOH

(après

destruction des associations

moléculaires)

et

non de

l’oxhydrile

chélaté. ,

(5)

Condon

(6) paraissaient

l’absence

(OH)s

et

v (OH)s

dans

l’aldéhyde salicylique

ou l’acé-

tylacétoné ; Hendricks, Wulf, Hilbert, Liddel,

tra-

vaillant sur des solutions

diluées,

de

1,35

à

1,65 ~,,

n’ont pas

davantage signalé

cette bande. Ce n’est

qu’en

1937 que

Buswell, Deitz,

Rodebush

(11)

ont montré

la

présence

de v

(OH)s

dans les

composés

chélatés à

l’état

liquide;

ce résultat a été confirmé récemment

en utilisant une

grande dispersion,

par Errera et Sack

(~3)

pour

v (OH)s,

par nous

(34)

pour

3 v (OH)S.

Dans ce

but,

nous

avons effectué des me- sures

d’absorption

quan- titatives

(voir,

p. 519

(1).

La

figure

9 montre que

l’aldéhyde salicylique (liquide) s 4/OH

(liquide) CH)°

(llqmde)

G

CHO

absorbe

beaucoup plus

vers

1,075 [..t

que l’aldé-

hyde benzoïque

C6H5CHO

(la

courbe en traits

pointillés indique

l’allure

qu’aurait

la bande 3 v

(OH)s

si la forte

absorption

de

(CH =)

vers

1,14

!l. ne lui était pas

superposée).

La

comparaison

du

salicylate

de’

méthyle

et du ben-

zoate de

méthyle

conduit à la même conclusion.

Pour

l’acétylacétone,

il y a

équilibre

entre une

majo-

rité de molécules de forme

énolique :

et une faible

proportion

de molécules de forme céto-

nique

CH3-C-CH2-C-CH3. La bande 3 v

(OH)s

vers

Il Il

0 0

1,075 ~ environ,

moins intense que pour les

composés salicylés,

n’en existe pas moins. Par

contre,

pour l’acé-

tylacétate d’éthyle,

la forme

cétonique prédomine,

la bande

3 v (OH)s

est faible.

De

même,

le

dipropionylméthane

C2H5COCH2

COC,2H5

(forme énolique prédominante)

montre 3 v

(OH)s,

alors que l’acétone

(forme cétonique prédomi- nante)

ne la montre pas sensiblement.

Il résulte donc de ces

expériences

que la bande

v

(OH)s apparaît

dans les

composés

chélatés à l’état

liquide.

On ne doit donc pas dire

qu’il n’y

a pas du tout de bande

(OH)

dans ce cas, mais seulement

qu’il n’y

a pas de bande v

(OH)t,.

G’) ÉTUDES

A TEMPÉRATURE ÉLEVÉE ET A L’ÉTAT

DE VAPEUR. - On

pourrait

penser toutefois que la

façon part, Fin-

fluence intramoléculaire de C = 0 sur OH doit être

trop grande

pour que ce

groupement

OH

puisse

subir

encore une influence

marquée

de molécules

voisines;

d’autre

part,

l’influence de la

température (que

l’on

rencontre pour les liaisons

intermoléculaires)

ne se fait

pas sentir ici.

C’est ainsi

qu’à

basse

température,

la liaison inter-

moléculaire

(de

l’alcool

benz~Tlique,

par

exemple)

se

traduit par une bande

3 v (OH)v

faible et

3 v (OH)

intense ;

mais il suffit de chauffer la substance

(ou

de

la

vaporiser)

pour voir croître l’intensité de

3 v (OH)v

et

disparaître 3 v (OH)s.

Dans la liaison intramodécu- laire il n’en est pas de même : en chauffant

l’aldéhyde salicylique

ou le

salicylate

de

méthyle j usqu’à 950C,

il

n’y

a pas de

modification

sensible du

spectre

et même

à l’état de vapeur 3 v

(OH)v n’apparaît

pas

(*). (Tou- tefois,

des difficultés

expérimentales

ne nous per-

mettent pas actuellement de conclure en toute certi- tude à l’absence de

3 v (OH)s

dans la

vapeur).

D)

COMPARAISON AVEC L’EFFET RAMAN. - Dadieu et Kohlrausch

(16)

ont

signalé

pour

l’acétylacétate d’éthyle

une faible bande Raman vers 3 380 cm-’. Si l’existence de cette bande est confirmée pour

l’acétyl-

acétone et

l’aldéhyde salicylique,

il faut l’attribuer à

v (OH)s,

mais certainement pas à

v (OH)v qui

doit dis-

paraître,

comme dans

l’infrarouge.

Il est d’ailleurs à remarquer que les bandes v

(OH)s

intermoléculaires sont peu intenses dans l’effet

Raman,

alors

qu’elles

sont très

marquées

dans

l’infrarouge.

Se-

lon une

suggestion

de M.

Cabannes,

ce fait

s’explique-

riat aisément : En admettant l’existence d’une li aison

0-H-0,

la vibration

correspondante

serait

antisymé- trique,

donc

théoriquement

inactive dans l’effet

Raman. Il

faut, toutefois,

admettre

qu’il

y a vraiment

une liaison et non une

simple

influence

électrostatique

comme le

supposent

~1~1. Bauer et

Magat.

(*) De même, nous n’avons pas observé 3 v (OH1U dans les

vapeurs d’acétone ou d’acétylacétate d’éthyle.

(6)

Dans un ordre d’idées

voisin, rappelons :

10 que Bo- nino et ses collaborateurs ont observé une raie Raman à 320 cm-’

environ,

attribuée par eux au

cycle

que la

large

bande observée par

.1.1

M.

Lecomte,

vers

8 p.

pour les

salicylates

ou

l’acétyl- acétone, correspond peut-être à 8 (OH)s (v.,

p. 523

(1).

2. Liaisons du type 0-~ti E- N.

-A) ÉTUDES

DE

HERTDRICKS, WULF, HILBERT,

LIDDEL. - Ces auteurs

ont étudié un

grand

nombre de

composés

chélatés du

pelons

ci-dessous les substances pour

lesquelles

ils

n’ont pas observé

2v(OH)v.

(2)

HOC6H4CH =

lVrG6H5 ;

(2)

HO

(5)

CH3C6fl3C

(= NOCOCH3) C6H5 ; (2)

HOC6H4C

(= NOCOCH3) C6H5 ;

(2)

HOC6H4CH

(= NOCOCH3) ;

(5)

CH3

(2)

HOC6H3C

(= NOCOCH3)C6H7 ; (2)

HOCfiH~CH = NN

(GH3)G°H5 ;

(2)

HOC6H4CH = NN

(CH3)2 ; (2)

HOC6H4CH =

NNH2 ; (2)

HOC6H4CH =

NNfIC6H5;

(2)

HOCI°H6

(1)

C

(=

NN = C

(CH3)2)C6H5 ;

B)

T-XUTOMÉRIE DES AMIDES. - Nous avons montré

précédemment (29)

que dans la tautomérie des amides formulée :

il doit exister en réalité une liaison intramoléculaire : il

n’y

a pas de bande

- -- - --

3 v

(OH)1;

et la

fréquence

3 v

(NH)

est très faible. Les

résultats récents conduisent à se demander s’il

n’y

a

pas ici une

large

bande

correspondant

à la liaison

0-H -2013 N. Des difficultés

expérimentales

ne nous per- mettent pas de conclure actuellement et de nouvelles

expériences

sont

nécessaires,

notamment dans la

région spectrale

voisine de 3 [1..

Indiquons

par

ailleurs,

que divers auteurs

(1)

ont

interprété

récemment la

tautomérie des amides en admettant avec

Pauling

un

équilibre

du

type :

L’expérience

ne

permet guère

de trancher entre la

formule que nous proposons et celle-ci

(sauf peut-

être si l’on observait une bande

caractéristique

de

0-H ~E-

N). Toutefois,

remarquons que la distance entre 0 et N dans RCONHR’ semble par

trop

infé-

rieure à

2,6 À

pour

qu’il

y ait liaison

hydrogène,

contrairement à notre

conception.

De toutes

façons,

de nouvelles

expériences

sont

nécessaires à ce

sujet.

Note ajoutée à la correction des épreuves. - BUSwELL, Ron~BUSr~ et Roy viennent d’observer (J. Amer. Chem. Soc.

Octobre 1938), la large bande que nous prévoyions ici pour les amides et que nous attribuions à la liaison 0-H~--N. Mais leur interprétation de cette observation est différente de la nôtre : les amides seraient, comme les acides, associées par deux molécules.

Avant de nous prononcer à ce sujet, nous comptons reprendre

des expériences; soulignons seulement qu’il y a actuellement trois

interprétations possibles pour la structure des amides.

Manuscrit reçu le 10 octobre 1938.

Referências