QUALITÉ DE L'EMPLOI EN EUROPE : L'EMPLOI EN EUROPE : UNE APPROCHE COMPARATIVE APPROCHE COMPARATIVE. Ainsi, l’Union européenne dispose d’une base conceptuelle et empirique pour classer les pays en termes de qualité de l’emploi. Cependant, même si la « qualité de l’emploi » reste un objectif commun aux pays européens, cet outil semble inutilisé depuis 2004.
Des configurations institutionnelles différentes peuvent-elles conduire à des performances similaires en termes de qualité de l’emploi ? L’analyse de la qualité du travail soulève cependant de nombreuses questions théoriques et empiriques, notamment quant à sa définition et aux indicateurs utilisés pour la mesurer. Cette définition comporte certaines ambiguïtés présentes dans tous les travaux existants sur la qualité de l'emploi.
De ce point de vue, l'approche européenne suggère une ouverture de la notion de qualité de l'emploi par rapport à la plupart des emplois existants7. Enfin, pour compléter l'analyse dynamique, nous avons également construit un indicateur synthétique de la qualité de l'emploi.
UNE CARTE DE LA QUALITÉ DE L’EMPLOI EN 2000-2001 SELON LES INDICATEURS DE LAEKEN
Nous avons décidé d'utiliser ces bases de données en utilisant des méthodologies d'analyse de données, qui permettent de prendre en compte la complémentarité entre les dimensions de la qualité de l'emploi et d'identifier les similitudes entre les pays européens. Les pays du nord (Suède, Finlande, Danemark) et le Royaume-Uni s'opposent aux pays du sud (Portugal, Espagne, Grèce et Italie), tandis que les pays « continentaux » (France, Allemagne, Autriche, Belgique) et l'Irlande sont dans une situation de conflit. position intermédiaire. . En revanche, le travail intérimaire touche 14% des travailleurs dans les pays du Sud contre près de 7% dans les autres classes.
Pour tous ces indicateurs de compétence et d’égalité entre hommes et femmes, les pays continentaux se situent dans une position intermédiaire. En revanche, en matière de satisfaction au travail, les pays du continent sont dans une meilleure position que les pays du nord (ce qui s'explique en partie par les bons résultats de l'Autriche et de l'Irlande). Les pays continentaux obtiennent de moins bons résultats en termes de taux d’emploi des seniors et de mobilité salariale (mesurée ici par le pourcentage de personnes du premier décile en 2000 qui appartenaient aux déciles supérieurs en 2001).
UNE ANALYSE DÉSAGRÉGÉE DE LA QUALITÉ DE L’EMPLOI
On peut supposer que cette coïncidence s'explique en partie par l'existence de synergies entre la performance quantitative du marché du travail et la qualité de l'emploi. C'est pourquoi nous proposons de conclure cette analyse globale par une analyse désagrégée de la qualité des emplois. Nous avons donc introduit cet ensemble de variables dans une ACP pour caractériser la situation des pays européens en termes de sécurité des revenus et de l’emploi.
Le deuxième axe représente la sécurité de l'emploi et la fluidité du marché du travail (voir facteur 2). Or, la qualité de l'emploi dépend non seulement de la fréquence des formations, mais aussi de leur volume et de l'effort financier qui y est consacré. Par ailleurs, l'investissement dans l'éducation se fait par des canaux complémentaires : il dépend aussi de l'effort consacré à la formation initiale et à la formation des chômeurs.
C'est la raison pour laquelle nous avons inclus dans les ACP les dépenses d'éducation et celles dédiées aux mesures de formation dans le cadre de la politique active de l'emploi. Cela fait partie de la qualité de l’emploi si l’on considère qu’il inclut non seulement les niveaux de salaires mais aussi les inégalités salariales. Pour cette dimension de la qualité du travail, le seul indicateur utilisé à Laeken semble insuffisant pour évaluer la situation dans les pays européens.
L’objectif ici n’est donc pas d’introduire des variables supplémentaires19, mais de préciser l’apport de cette dimension à l’analyse comparative de la qualité du travail. Cet axe résume l'opposition entre les pays du Nord et le Portugal d'une part, où l'accès à la garde d'enfants est important et les effets de la maternité sur l'emploi. Du point de vue de la situation des pays européens par rapport à la qualité de l'emploi, ces analyses complémentaires ne remettent pas en cause la vision d'ensemble obtenue dans le graphique 1, mais contribuent à la nuancer et à l'éclairer (voir tableau).
Dimensions de la qualité de l'emploi Axes facteurs Classification Sécurité socio-économique Sécurité du revenu.
LA DYNAMIQUE DE LA QUALITÉ DE L’EMPLOI EN EUROPE
Genre et réconciliation Emploi des femmes et ségrégation Services à la petite enfance et impact de la maternité sur l'emploi. L'indice synthétique est constitué d'un échantillon limité de variables (voir annexe pour présentation) représentant toutes les dimensions de la qualité du lieu de travail. Cette méthode correspond à celle proposée par Fremegacci et L'Horty (2006), tandis que les indicateurs synthétiques américains et canadiens sont basés sur une moyenne pondérée (et impliquent des hypothèses normatives sur le poids des dimensions constitutives de la qualité du travail).
Par ailleurs, dans la continuité de nos analyses précédentes, nous avons tenté de compléter les indicateurs de Laeken sur certains points fondamentaux, comme les salaires, l'intensité de la formation ou encore les conditions de travail. On obtient ainsi une base de données qui reflète la plupart des dimensions (voir liste en pièce jointe) : passage d'un statut d'emploi à un autre, emplois atypiques, participation aux mesures de formation et d'éducation, niveau d'éducation de la population, indices de ségrégation, différences de participation au marché du travail. entre hommes et femmes, horaires atypiques. Pour prendre en compte le caractère multidimensionnel de la qualité de l'emploi, nous avons complété cette base issue de l'exploitation de l'EFT par d'autres données, lorsqu'elles sont disponibles sur une longue période (écart salarial entre hommes et femmes, obtenu auprès d'Eurostat, pourcentage d'accidents du travail, obtenu auprès de Eurostat et des organisations nationales).
Certaines dimensions et indicateurs restent absents, faute de disponibilité sur une période plus longue : niveau des salaires, inégalités salariales, mobilité salariale, taux de transition d'un CDD vers un CDD, impact de la présence de jeunes enfants sur emploi. niveau des pères et des mères, durée de la formation (disponible uniquement en ADS en 2004). Par ailleurs, l'analyse montre la disparition de la classe jaune, caractérisée par les pires résultats, depuis 1998. La position de la France, placée dans le groupe intermédiaire (sauf en 2000), évolue, mais tend à s'améliorer vers la fin. de la période.
Enfin, la qualité de l'emploi s'améliore sensiblement en Autriche23 et en Finlande, deux pays dont les performances sont proches de celles de la Suède et du Danemark, mais qui ne les rejoignent pas encore. En termes de taux d'accidents du travail, les similitudes habituelles sont évidentes : la Grèce et l'Italie sont proches du Danemark et de la Suède, où les taux d'accidents semblent faibles. Pour de nombreux pays, et notamment la France, on observe une tendance à l'augmentation de la part des contrats à durée déterminée et de la part du travail à temps partiel.
L’écart des taux d’emploi entre hommes et femmes (voir graphique n°23) se réduit dans la plupart des pays (de un à deux points de pourcentage en moins en vingt ans), à l’exception de la Finlande, de la Suède et du Danemark, où l’écart était déjà faible. . . En termes d'écart de taux d'emploi entre les personnes âgées et le reste de la population en âge de travailler, les pays du continent (France, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Allemagne, Italie et Finlande en 1995) s'en sortent moins bien que l'Espagne, la Grèce et les pays nordiques, mais l'écart se réduit en France, en Finlande, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, tandis qu'il se creuse en Espagne, en Grèce et en Italie. Ainsi, la plus grande proximité entre la France et les pays nordiques en fin de période s'explique par l'augmentation de la formation continue, la part des emplois à temps partiel et par la réduction des écarts entre les taux d'emploi des hommes et des femmes, entre les personnes âgées et le reste de la population.
CONCLUSION
Base de données
Pourcentage de la population en âge de travailler participant à des mesures d'éducation et de formation (au cours des quatre semaines précédant l'enquête). Pourcentage de femmes en âge de travailler participant à des mesures d'éducation et de formation (au cours des quatre semaines précédant l'enquête). Pourcentage d'hommes en âge de travailler participant à des mesures d'éducation et de formation (au cours des quatre semaines précédant l'enquête).
Indice de répartition sectorielle (issu de la NACE1D) utilisant la même formule que l'indice de répartition professionnelle. Taux d'accidents du travail (nombre d'accidents pour 100 000 salariés) - Travail à temps partiel involontaire en % du travail à temps partiel, pour l'ensemble de la population. Taux de chômage de longue durée pour l’ensemble de la population, hommes et femmes.
Proportion d'hommes ayant un niveau d'éducation secondaire (CITE 3) - Proportion de femmes ayant un niveau d'éducation secondaire (CITE 3) Indicateurs supplémentaires. Pourcentage de personnes ayant déclaré travailler le samedi, par rapport à l'emploi total - Pourcentage de personnes ayant déclaré travailler le dimanche, par rapport à l'emploi total - Pourcentage de personnes ayant déclaré travailler le soir, par rapport à l'emploi total - Pourcentage de personnes ayant déclaré travailler la nuit, par rapport à l'emploi total - Pourcentage de personnes travaillant par quarts, par rapport à l'emploi total. Écart salarial brut entre hommes et femmes, source : Eurostat, d'après ECHP, EU-SILC et sources nationales.
Pourcentage de la population en âge de travailler participant à des mesures éducatives (dans les 4 semaines précédant l'enquête). Horaires atypiques : Nombre de personnes se présentant au travail le samedi en % de l'emploi total + Nombre de personnes se présentant au travail le dimanche en % de l'emploi total + Nombre de personnes se présentant la nuit en % de l'emploi total. Ces indicateurs contribuent tous à la qualité de l'emploi, mais certains positivement et d'autres négativement (voir parenthèses), même si ce signe est discutable dans le cas d'emplois atypiques (par exemple, le travail à temps partiel peut également être considéré comme un outil de rapprochement familial). vie professionnelle).
Transition Pourcentage du non-emploi vers l'emploi - participation à des mesures de formation - proportion de travail à temps partiel.
