• Nenhum resultado encontrado

Durée de la procédure

No documento en cas de discrimination (páginas 86-89)

III. Protection contre les discriminations dans le droit de procédure

8. Durée de la procédure

s’applique dans leur cas. Il est donc d’autant plus important que les centres de consultation et les avocat-e-s soient suffisamment sensibilisés et formés dans le domaine.

8. Durée de la procédure

Maximum Minimum Moyenne Médiane

Durée des procédures de conciliation (données de 2 affaires)

3 mois 1 mois et

3 semaines

2 mois et 2 semaines

2 mois et 2 semaines

Durée des procédures judiciaires (données de 21 affaires)

47 mois et 3 semaines

1 mois et 2 semaines

9 mois et 1 semaine

7 mois et 2 semaines

Tableau no 9 : Durée de la procédure d’affaires en lien avec l’état civil, la situation familiale, une grosse ou la maternité

Comme on pouvait s’y attendre, avec une durée moyenne de deux mois et deux semaines, les deux procédures de consultation prises en compte ont été moins longues que les procédures judiciaires.

La durée des procédures judiciaires s’aligne elle sur celle observée dans le cadre de l’évaluation de la LEg, tout au moins pour la moitié des décisions (7,3 mois dans cette dernière, contre 9 ¼ dans la présente étude)260.

8.2.2. Affaires concernant des personnes handicapées261

Dans cette catégorie, nous disposions pour 61 affaires de données sur la durée de la procédure.

Maximum Minimum Moyenne Médiane

Durée de la procédure (données de 61 affaires)

67 mois et 2 semaines

1 mois 8 mois 5 mois et

3 semaines

Tableau no 10 : Durée de la procédure d’affaires en lien avec un handicap

8.2.3. Droit privé général262

Les tribunaux ont livré des informations sur six procédures de droit privé général. Ces affaires relevaient du droit du travail en général, du CO (congé abusif) ainsi que de notions juridiques indéterminées ou de dispositions générales du droit privé. Seule la durée de deux procédures sur six a pu être déterminée ; elle était de 24 mois et trois semaines dans un cas et de deux mois et une semaine dans l’autre.

260 Les offices de consultation ne nous ayant fourni que deux décisions contenant des données sur la durée de la procédure, il ne nous a pas semblé pertinent ici de faire une comparaison avec les résultats de l’évaluation de la LEg.

261 Cf. l’étude thématique no 8, ch. III.3.2.2.

262 Cf. l’étude thématique no 8, ch. III.3.2.3.

8.2.4. Discrimination raciale263

Maximum Minimum Moyenne Médiane

Durée de la procédure (données de 60 affaires)

50 mois et 1 semaine

1 mois 11 mois et

2 semaines

10 mois et 1 semaine

Tableau no 11 : Durée de la procédure des affaires de discrimination raciale

8.3. Résultat des enquêtes 8.3.1. Entretiens personnels

Il ressort des enquêtes menées auprès des spécialistes du domaine du racisme que les centres de consultation informent les victimes de discrimination raciale non seulement de leurs droits, des preuves à fournir et des éventuelles conséquences financières, mais aussi des difficultés d’ordre plus général inhérentes à toute procédure, comme une durée qui peut être très longue264.

8.3.2. Membres du barreau

Dans le cadre de notre enquête en ligne, nous avons demandé aux avocat-e-s si, à leur avis, la durée potentiellement longue de la procédure dissuadait les victimes de discrimination de recourir à la justice, et donc de faire valoir leurs droits, ou limitait leurs possibilités de le faire. Plus de la moitié d’entre eux (57 %) ont répondu que cela était tout à fait ou plutôt vrai.

8.3.3. Tribunaux

Dans le cadre de l’enquête menée auprès des tribunaux, nous avons demandé aux juges si, à leur avis, les victimes de discrimination renoncent à faire valoir leurs droits parce que cela im- plique souvent une procédure très longue. Un quart d’entre eux a répondu que c’était tout à fait ou plutôt le cas.

8.4. Conclusions

L’analyse de la jurisprudence n’a pas révélé des durées de procédure exagérément longues pour les affaires prises en compte, au contraire : dans les catégories Handicap et Discrimination en raison de l’état civil, de la situation familiale, d’une grossesse ou de la maternité, la durée moyenne approximative de la procédure est de 8 mois. Dans la catégorie Droit privé général, elle est de 13 mois265, et dans la catégorie Racisme, de 11 mois.

La Suisse s’en sort bien par rapport aux autres pays, puisque dans de nombreux Etats membres de l’UE, la durée des procédures constitue souvent un obstacle de taille dans l’accès à la jus-

263 Les affaires prises en compte ici concernaient des délits tombant sous le coup de l’art. 261bis CP ainsi que d'autres infractions telles que lésions corporelles ou injures.

264 Cf. l’étude thématique no 7, ch. III.3.

265 Un chiffre qui se fonde sur deux cas seulement, ce qui rend cette moyenne peu pertinente.

tice266. Signalons toutefois que même une procédure de 8 mois en moyenne, qui n’est pas exagé- rément longue en soi, peut s’avérer problématique pour la victime ; il suffit de penser à une af- faire qui concernerait l’intégration scolaire d’un enfant handicapé par exemple : une fois les 8 mois écoulés, l’année scolaire touche presque à sa fin.

En raison du nombre relativement modeste d’affaires analysées267, ces résultats sont à traiter avec prudence et ne doivent en aucun cas être surinterprétés. L’enquête auprès des spécialistes du racisme et l’enquête en ligne auprès des avocat-e-s ont montré que la crainte de longues pro- cédures compte bel et bien parmi les facteurs qui peuvent dissuader les victimes de recourir à la justice, et qu’il faut donc prendre cet aspect au sérieux. La présente étude n’a toutefois pas ap- porté de preuves empiriques quant à une éventuelle longueur excessive des procédures.

9. Caractère efficace, proportionné et dissuasif des sanctions

No documento en cas de discrimination (páginas 86-89)