LES
FEDERATIONS
RADJA
NA
IX
ET
RADJA
NA
X
DE
LA
COTE
EST
DE
SUMATRA
G. L.
TlCHELMAN
LE
CADjRE
GEOGRAPHIQUE
1.
Situation.
Dans le sudd'Asahan
setrouvent
les anciennesfederations Radja
naSembilan
etRadja
naSepoulouh
ayantpour
placeprincipale
Rantau
Prapat;
leursuperficie
est de 385 km2environ,
etjusqu'ici
lesdescriptions
de cette contree peuvisitee sont rares.
Joustra*
nomine
lesindigenes
«Bataks
en dehors du paysBatak»
et relevequ'on
yretrouve
lesrelations
sociales des Bataks. Lapopulation
etant devenuemusul-mane, son
sentiment
deparente
avec lesBataks
proprement
dits, adiminue.
2. Terrain. Les' deux federations 2 a la base du massif du Bukit Barisan sont en grande partie montagneuses et fort boisees. En venant de Bilah par Kouala Aek Pandan on rencontre de grandes
plaines, qui avec quelques collines, s'etendent vers le sud ouest Le terrain monte; d Motong Oulou
on se trouve en pleine montagne et en croisant la crete du
Tor
Kompas, on passe dans la Radja na Sepoulouh, oü le premier village MasikiIlir
est ä 140 m au dessus du niveau de la mer. Par un terrain tres accidente on arrive a Sopolongat Oulou, la plus ancienne Station selon la traditionlocale. Vers l'ouest, Batou Djongdjong se trouve dans les montagnes, Kouala Masihi dans la plaine
basse. Le passage du Tor Langgeh entre Hatapang Oulou et Djapadang est difficile. Les principaux
sommets sont le Tor Kompas, le
Tor
Gonting Sorik, le Tor Langgeh et le Tor Batou Sinorpiqui monte ä plus de 1000 metres.
j. Rivieres. La federation Radja na Sembilan se trouve en amont de la Marbau qui, avec les
Aek Ketiak et Pamengke, est tributaire de gauche de la riviere Bilah. Dans le Dolok, le confluent
de
l'Aek
Paningaän et del'Aek
Persagouan s'appelle Aek Kota Batou, jusqu'ä Poulau Hopouret des ce point Aek Marbau. Elle recoit de nombreuses rivieres, dont les principales ä droite sont
l'Aek
Hadjoran,l'Aek
Hatapang etl'Aek
Pandan, ayant ä leurs embouchures respectives Adaren,Djampahan et Kouala Aek. Les autres principaux villages le long de la Marbau sont Marbau et
Si Pare Pare'4. A deux heures de marche en aval de Si Pare Pare, la Marbau se jette dans la Bilah,
qui ä son tour, en aval du village Labouan
Bilik,
debouche dans la Panei.La Bilah et la Marbau sont navigables pour vapeurs ä petit tirant d'eau jusqu'ä Pare Pare.
Des prahous jaugeant 45 pikols montent jusqu'ä Kouala Marbau, et en amont de ce poste
depen-dant du niveau d'eau, des pirogues decoupees dans un tronc d'arbre, contenant de 2 ä 5 pikols
(180 ä 300 kilos) peuvent pousser jusqu'ä Kouala Pandan.
La Radja na Sepoulouh fait partie de la region en amont de la Bilah par
l'Aek
Ketiak etl'Aek
Pemengke (ou Balamengke) qui recoivent de nombreux petits cours d'eau montagneux, sansimportance pour le transport.
La presence des rivieres rend la contree fertile et permet leur exploitation dans les vallees.
Jusqu'au debut de la guerre, la population y vivait relativement prospere.
4. Climat. Aux journees chaudes succedent generalement des nuits fraiches, meme froide. La
courte Saison des pluies compte avril et mai, la grande saison des pluies octobre, novembre et
decembre. Juin et
juillet
sont la periode la plus seche.PEUPLEMENT
ET
CIVILISATION
5. Routes.
Un
trace non pave de 2 ä 3 metres de large, avec quelques petits pontsde bois,
reliait
lesvillages;
en 1932 une route asphalteefut ouverte.
Dans leterrain
difficile,
certains
postes ne sont relies que par des sentiers.Tout
transport
terrestre
se
fait
parporteurs,
les charges seportent
sur la tete ou le dos dans des paniers(v).
De
Masihit
Ilir
äMasdjid
ou ä SiPoldung
on compte 3jours
demarche,
ä SiBouhouan
4jours,
äMarbau
7 heures.1
Joustra, < Batakspiegel», 2*"« ed. 1926, pag. 344, 345.
2 Le
Radja na Sembilan comprend: Oudjoung Godang, Pasang Lela, Poulau Godang, Poulau
Hopour, Tardas, Montong, Djapadang, Hatapang Oulou, Bourangir ; le Radja na Sepoulouh :
Masihi Ilir, Masihi Oulou, Rimbaia, Kouala Masihi, Batou Tounggal, Houta Barou, Aek Kopong, Padang Nabidang, Napompar, Batou Djondjong.
3
Oudjoung Godang, Pasang Lela, Poulau Godang, Poulau Hopour, Tardas.
4
Hadjoran Oulou, Adaran, Hatogouan, Telok Godang, Poulau Hopour, Poulau Godang,
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CARTE DES FE&ERATIONS. RAD1A NA
Bt-X
ECWELLE 1: 100.000
FRONTIERE&
-RIVIERES. ^-^~R0UTE&
-.-...
ALTITUDE& 500-1000 M6.
Villages.
Autrefois
il n'y avait que deshabitations
eparses sur les ladangs(v)
;sous
l'influence
despremiers
fonctionnaires
civils
lesagglomerations
se sont formeesau debut du siecle, en
general
une rangee de maisons lelong
desrivieres.
Construites
enmateriel
leger comme chez les malais, leshuttes
des paysans sontplacees sur de minces
poteaux
ä 5 ou 6 pieds au dessus du sol. Leplancher
est enbois de
niboung,
avec destrous
par lesquels on depose les selles etordures,
les paroissont en ecorce
d'arbre
et ont des trouspour
permettre
devoir,
latoiture
est en fibreidjouk (v),
souvent
en alang(v).
Un
mincetronc d'arbre muni
d'entailles conduit
comme une echelle ä la porte
d'entree.
Les maisons des chefs,
Ketoua
ouPenghoulou
(v),
sont bätiesd'ordinaire
dansle style
Toba,
ä 5 ou 6 pieds au dessus du sol,surde
lourds poteaux
en boisreposant
sur des assises en
pierre.
Leplancher
et les parois sont en bois.Une
porte avecechelle ou escalier se
trouve
dans la paroifrontale,
des fenetres munies de voletsdans les parois
laterales,
quis'elevent legerement
penchees vers le dehors. Latoiture
haute et raide est
ordinairement
couverte
d'idjouk (v),
plusrarement
de sirap(v).
La maison ne consiste qu'en un seul
appartement
maleclaire.
Dans lapartie arriere
se
trouve
une caisse en bois,remplie
d'argile:
lefoyer. Pour
chaque menagehabitant
sechage.
D'autres
etageres setrouvent
par ci par läpour
divers ustensiles. La paroifrontale regardant
vers la rue, est la moinslongue.
Vis ä vis de la maison du chef se
trouve
la sopo(v),
une maisoncommune,
sallede
reunion,
dortoir
pour
jeunes hommes etlogement pour etrangers. Parfois
c'est leplus
grand
bätiment
duvillage,
habituellement
sans parois, avec unfoyer
aumilieu
du
plancher
oü un feubrüle pendant
lanuit.
Les maisons de
priere, mendersah
(v),
sont bäties surpoteaux.
Leplancher
etles parois sont en bois, le
toit
estcouvert
d'idjouk
(v).
7.
Vetements.
Les hommesportent
lepantalon,
la chemisecourte,
le sarong(v)
et soit le
couvre-chef
empese soit unecalotte
(v).
Les cheveux sont coupes courts.Pour
les occasionssolennelles,
les chefsportent
vestonnoir
et souliers. Les femmesportent
äTandjong
Slamat
lecouvre-chef
desKaro Batak,
mais encouleurs
vives.Elles
portent
le saronglong
et une veste; lesenfants,
excepte auxjours
de fete,courent
nus lespremieres
annees, uneamulette
au cou pour lesproteger contre
lesinfluences
nefastes.La
parure pour
hommes et femmes consiste enanneaux.
Les femmesportent
aussi des pendeloques aux
oreilles,
des Colliers en perles, desbracelets
d'argent
oude
cuivre.
8.
Nourriture.
Lanourriture
principale
est le riz,cuit
ä l'eau, sans sei. En tempsde
penurie
on y mele du mais. Apart
cela, on mange la cassave. Onajoute
deslegumes ou
feuilles bouillies,
desconcombres
avec dupiment.
Le poisson et la
viande
de cerf semangent rarement,
lepoulet
est servi aux oc¬casions speciales. La boisson
ordinaire
estl'eau;
le suc dupalmier
arene se mange avecle
riz
cuit ou se boit comme sirop. Onrecolte
le vin depalmier
qui se boit nonfermente
(doux)
; il n'y a pas d'abus. Le cafe est rare.L'entiere population
malefume:
les jeunes garqonspouvant
ix peinemarcher
fument
dejä descigarettes
de tabacroule
dans les bractees de mais sechees. Onn'em-ploie ni la pipe, ni
l'opium;
l'usage du sirih est tresrepandu.
9.
Fites. L'orchestre
comprend
destambours,
uneflute
et deux cymbales.Hom¬
mes et femmes de
tout
rang dansent enl'honneur
devisiteurs
d'importance.
Les piedsglissent
sur le sol, les bras sont tendus ou courbes ä angledroit,
les mainsmon-trent
la paume etalternativement
ladetournent.
Engeneral
les femmes sont pluslentes, moins
accoutumees.
II
y aegalement
une danse des jeunes qui sefait
avecl'accompagnement
des tam¬bours,
agitant
leslendang
(v)
aveclenteur, tenant
les yeuxmodestement
baisses.Cette danse doit etre
reciproquee
par le chef ou sonrepresentant,
ce qui sefait
auxcris de « salut ».
Comme temoignage
d'appreciation
on donne ä la danseuse ou audanseur un sarong.
La danse des sabres se
fait
aux occasions speciales: ils'agit
de faireadroitement
les gestes
d'attaque
et de defense de faqon ä ne pas se blesser,tout
comme on lefait
dans les autres lies del'archipel. D'habitude
les danseurs sedonnent
la mainapres la
partie.
10.
Politesse.
Le betel joue un roleconsiderable.
Les deux sexesl'emploient.
Onl'offre
ä chaquevisiteur.
Sicelui-ci
est un personnageimportant,
par exemple lechef du
district
ou lesultan,
onoffre
la boite ä betel enveloppee dans unmorceau
de soie
jaune,
autoungkou
besar(l'heritier
presomptif
dusultan)
dans de la soiejaune
et noire, auxdatouks,
dans de la soie noire. Enacceptant
la boite, levisiteur
doit
deplier
la soie, apres quoi ilsuffira
deprendre
un menumorceau
depinang.
Parfois
lapresentation
du betel est accompagnee de quelques ceufs oud'une
cor-beille de riz, ce
qu'il
faut
accepter sans essayer derendre
uncadeau:
ceciirait
ä>
:
ä
t
l
Notables du village Rimbaia (Radja na IX et na X), Photo Institut Colonial, Amsterdam.
11.
Rate.
Selon latradition,
lesToba-Bataks
sontpartis
de leur pays il y a sept«
sunduts
» ougenerations,
donc il y a ä peu pres deux siecles; legroupe
actuelRadja
na
Sepoulouh
a pris ladirection
sud-est, legroupe Radja
naSembilan
est reste dansla contree de la
Marbau.
On dit que le plus ancienetablissement
duRadja
naSepoulouh
estSopolangat
Oulou;
les gens disent etre venus deMuara
Toba, marga
Ritonga.
Vers 1890,Hadji
Abdcerachman
dePadang Sidempuan
s'etablit
ä PasangLela
et prechal'Islam
ä lapopulation
pai'enne. En 1934, il yvivait
encore,fort
äge et tres respecte.
Les gens de
Napompar
sont venus,disent-ils,
dePakpak,
Dairi,
avant lanais-sance de la
grand'mere
du chef(qui etait nonagenaire
en 1932).Chaque
Batak
connait
sa marga ¦"'ou genealogie et chaque
radja
possede uneliste
qu'il
gardesoigneusement
dans un bambou. Lesinargas vivent cependant
en-tremeles.
Les types
populaires
äXapompar
et äNabidang
ont engeneral
destraits
assezgrossiers, le cräne long, le
front
peutombant,
le nez long, large etapplati,
la levresuperieure
longue,
lesmächoires
saillantes,
lementon
court,
la bouche large, leslevres grosses, les pomettes
saillantes,
lesoreilles
detachees. II n'y a que peu debarbe. La
couleur
de la peau estbrun
jaunätre;
les yeux bruns fonce,grands
et un peuelargis,
montent
legerement
vers les tempes. Lessourcils
sont gros et bien marques,les cheveux noirs et lisses sont portes en torsade par les femmes. La
taille
estcourte
(environ
1 m65),
asseztrapue,
lamusculature
est assezfaible,
lesjointures
grosses,les mains et les pieds larges, les doigts courts.
En 1938 le
nombre
d'habitants
etait
de 5783, avec une legerepreponderance
masculine.
12.
Religion.
Sousl'influence
de laMission
deTapanouli,
quelques menages äSopolangat
Oulou
se sontconvertis
auchristianisme;
le reste de lapopulation
professel'Islam.
Sans etrefanatique
onpratique
les prieresjournalieres.
5 Les
margas sont Dadi-Maunte, Pohan, Pahoutar, Sagala-Ritonga, Hasibouan, Rambe,
Hara-hap, Nasoution, Dairi, Dongoran, Sim Sim, Simatoupang, Bakkara, Samosir, Simondjountak,
II y a presque
toujours
une maison depriere
(mendersah
ousouran)
et unpredicateur
(malim
oubebei),
mais pas demissigit
(v).
LeBatak converti
äl'Islam
se
considere
comme devenu malais etsouvent
secroit insulte
parl'appellation d'«orang
Batak». Cependant
aux grandes occasions, mariages, reconvalescences, longs voyages,etc., on
pratique
laceremonie oupar (priere
debenediction,
repasd'offrande).
Chaqueconvive
regoit unetourelle
de rizgarnie
deviande
et d'oeufs durs,parfois
coloreset decores
d'un
arbre de vie 6couronne
par l'oiseau du paradis,artistement
fagonneen
papier
colore. A ces occasions, onoffre
unpoulet,
une chevre ou unbüffle.
Sil'oupa
oupa (v) sefait
enfaveur d'un enfant,
on luienduit
lefront
dujaune
d'ceuf,Symbole du
principe
vital.
A la naissance
d'un
enfant
on le baigne presqueimmediatement
dans lariviere
et donne ensuite un repas de fete. Sur demande, le
predicateur
donne äl'enfant
unnom
qu'il
garde, ä moins que desmaladies
reiterees nerendent
lechangement
sou-haitable.
Vers lapuberte,
les dentsdoivent
etres limees chez les filles comme chezles gargons. Peu apres, la
circoncision
sefait
chez cesderniers
par lemalim
et chezles jeunes
filles
par lamalim daborou,
c. ä. d. la sage-femme qui, entreautre,
lave lesdefuntes.
Le gargon devenu jeune homme nedormira
plus chez ses parents mais dansla sopo
(v).
Les amants seservent
desymboles:
unetouffe
defeuilles d'oubi
veut dire«je
suis pauvre, mais jet'aime
»; lefruit
del'ananas,
depose ä un Heu derencontre
et une
pirogue
decoupee dans un morceau de boisindiquent
des chansonspopulaires
(pantoungs)
7.Le jeune homme qui veut se
marier part
ä la recherche d'une femme, s'il a unejeune
fille
en vue, il envoie un emissaire pourdeliberer
avec les parents. Sil'on
setrouve d'accord,
la dot(boli)
est fixee, lefutur
gendreapporte
des cadeaux ä sesbeaux-parents,
et une datefavorable
est choisie. Le fiance paie lesfrais
et la dot,remise en son
entierete,
lui donne ledroit
d'emmener
sa femme ä sonvillage.
Lemariage
estpatrilocal.
Tant
que la dot n'est pascompletement
payee, le jeune hommereste chez ses
beaux-parents.
Les cadeaux ä la fiancee sesoustraient
du-montant
dela dot. Dans le
premier quart
du siecle, la dotvariait
de 20 ä 65florins, pour
lesfilles
des chefs de 200 ä 300florins.
Par
ostentation
on annoncesouvent
unmontant
plus haut que celui qui se paie.Tant
que la vieconjugale
estharmonieuse,
on ne parle plus durestant. Quand
ily a
divorce
ouquerelle
avec lesparents,
la dot est reclamee.Si les parents de la jeune
fille
s'opposent aumariage, celui-ci
peut sefaire
apresenlevement
(lompat pagar).
Ces mariages sontconclus
dans la maison dumalim.
La boli reclamee est payee aux
parents
en plus de lamoitie
dumontant
pour apaiserla colere. La
moitie
de cettetoulak
sendjata (v) revient
au chef. Lemari
aussi bienque la
femme peuvent demander
ledivorce;
celui quil'exige
est considere commeayant
tort (salah):
lemari divorce
cede la boli payee, et si la femme demande ledivorce,
la dot est repayee par lafamille.
Lamort
de la femme ne dechargepas le
mari
del'obligation
de payer la dot.Comme
lesmariages
sontcoüteux,
lapoly-gamie est
restreinte
aux chefs et auxriches;
il n'y apratiquement
pasd'adultere.
6 On
peut y comparer l'Hindouisme, l'arbre Celeste comme figure centrale du wajang, et la
barque des esprits de Celebes.
7 les deux
pantoungs notes sont:
«Bounga nanas, bounga tjempaga, La fleur de l'ananas et du tjempaka
«Dimana dapat sama kembangnja, Sont les memes fleurs partout oü on les trouve,
« Adinda omas, saja tombaga, Ma sceur est d'or, je suis de cuivre,
«Dimana rapat, sama timbangnja». Mais läoü elles se rencontrent, elles pesentla meme chose.
« Kapal Bongali terlalou sarat, Le navire du Bengal est petit, « Orang Arab poulang ke Djouddah, L'Arabe retourne ä Djeddah,
« Bosar pahalka menjampaikan harap, Que les grands dieux aident mon espoir,
Les mariages dans la
marga
sontdefendus.
On n'accepte pas lacoutume
decertains
districts
Bataks
oü on peutdonner
uneoffrande
encompensation
del'in-ceste par
mariage
dans lamarga.
Au deces dumari,
sonfrere
cadetmariera
la veuve,sinon les
enfants
nes dumariage
reviendront
ä lafamille
dumari
desqu'ils auront
atteint
7 ans.Les
enfants
de deux freres nepeuvent
semarier,
les mariages desenfants
defrere
et sceur sont admis, si le
frere
a unefille
et la sceur ungarcon («cross-cousin maria¬
ge»).
Dans le cascontraire,
lemariage
estdefendu.
Mais
on dit que cettecoutume
va
bientot
disparaitre.
Ledroit
individuel
mahometan supplante
ledroit
familial.
Le betel joue un role dans les
ceremonies
dumariage:
ä la demande enmariage,
on
offre
la boite debetel;
si, lejour
demariage,
la femmeparait n'etre
pas vierge,les
parents
dumari
portent
la boite ä betel fermee auxparents
de la femme, qui,en
ouvrant
laboite, constatent
avec peine que lescouvercles manquent
aux petitesboites en
cuivre,
ce qui peutoccasionner
de vivesquerelles.
Les
morts
sontenterres
de fagonmusulmane.
La veuvesuivait
son fils aine, plusrecemment
eilepouvait
retourner
chez safamille,
et en tous cas, eile adroit
ä seseffets
personnels.
Ladivision
del'heritage
sefait
deconcert.
Le fils aineherite
lamaison. S'il y a deux fils,
l'aine
regoit les deux tiers, le cadet un tiers des possessions.Les
filles
neregoivent
que leurs effetspersonnels.
II est tres rarequ'il
n'y ait pasde
partage.
II n'y a pas dedroit
sur le sol, mais bien sur ce qui y estplante.
Si laveuve se
remarie,
eile conserve ledroit
sur sapart
del'heritage,
c'est undroit
personnel.
13.
Droit.
Les chefsjugent
les menuslitiges,
avec appel ä la cour duradja
avecles
datouks
et desfonctionnaires
dukerapatan
(v).
Ces sessions setiennent
dans lasopo.
L'ancienne
courd'appel superieure,
lekerapatan
besar, formee par lesradjas
d'une des
federations
est tombee en desuetude par suite desjalousies
des radja«.Apres
la
penetration
del'administration
neerlandaise,
lescondamnes
de lakerapatan
prirent
coutume d'adresser leur
appel aufonctionnaire
civil
äLabouan Batou,
ce qui amenal'organisation
successive detribunaux
dedistricts
siegeant ätour
de role. Cestri-bunaux
jugeaient
les menuslitiges
allant
jusqu'ä
100florins
d'avant
guerre,
oü lecas penal
entrainait
une amendemaximum
de 25florins,
soit un mois dedetention.
La cour
d'appel,
kerapatan
ketjil,
et la courd'appel superieure,
lekerapatan
besar,se
tenaient
äNegri
Lama.
Larevolution
sociale de 1946 a aboli ces cours de jus¬tice, comme toutes les
institutions
dites feodales. On neconnaissait
pas dejugement
de
Dieu;
les crimesetaient
rares, le juge avait engeneral
ätraiter
les casd'insubor-dination,
le manqued'egards vis-ä-vis
des chefs, lepayement
de prets, de bolis, etc.Comme
punition
onemployait
Tarnende,dont
unemoitie revenait
au juge,l'autre
ä la
partie prejudiciee.
14.
Langue.
Dans lesfederations,
on parle la bahasaoulou,
undialecte Batak
parente
auBatak
Angola
et leKoualouh.
Pour
lecontact
avec les peuples voisins,on
emploie
leBatak Toba.
15.
Armes.
II y a devieilles
armes ä feu,fusils
äpierre, pistolets,
espingoles,etc. On emploie la
pqudre
des feuxd'artifice (mertjon)
et achete le plombpour
lesballes. En plus de cela, il y a la lance, le sabre, le kris et le
couperet.
Le peuple estpacifique,
lesvillages
ne sont pasfortifies,
les raresquerelies aboutissaient
ä plus detapage que de dommage. Les armes ä feu sont
surtout
desmarques
de richesse, etemployees
contre
les tigres, lessangliers
etpour
la chasse au cerf.16.
Hygiene.
Lesmaladies
cutanees, ladysenterie,
lamalaria
et lestruma
sontfrequents.
Lesvieillards
sont rares, en 1932 il yavait cependant
äNapompar
deuxhommes et la
grand'mere
du chef, äges de 90 ans.On raconte
quelongtemps
avantla venue de
l'Islam
lesvieillards
etaient
engraisses et apres le deces,leur
corps par¬tage entre les parents
(endo-cannibalisme).
Quand
ilsurvenait
trop
de maladies, dejM£
i
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J
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2
Nains d'un village Batak de l'arriere-pays d'Asahan. Photo Institut Colonial, Amsterdam.
on
tragait
un cercle etenfongait
un pieu dans la terre. Laterre provenant
dutrou
etait
semee sur lepourtour
du cercle.Un
coq, lie avec une patte au pieu,etait
sacri-fie et on lui
demandait
demontrer
avant demourir l'endroit
du nouveauvillage.
Laplace oü
l'animal mourait indiquait
cettedirection.
17.
Instruction.
Lesmalims
instruisaient
les gargons dans lareligion, d'abord
parrecitation
duKoran,
plustard
par salecture.
A part cela, il y a eu quelquesten-tatives
d'etablir
des ecoles 8.18.
Economic
Le plusimportant
moyend'existence
est laculture
seche du riz.La
culture
desrizieres
fut stimulee
par lesfonctionnaires
civils,
maispendant
laguerre,
lapopulation
s'estrefugiee
dans lesmontagnes
et laculture
duladang
s'estaccrue de nouveau.
Pour
leladang
on deblaie leterrain
sanslabourer:
on semequelques graines de riz dans de
petits
trousfait
avec unplantoir. Entre
le semageet la recolte, on ne
fait
quesarcler,
arracher
les mauvaises herbes et chasser lesoiseaux et betes. Le dur
labeur
estfait
par les hommes, femmes etenfants
partici-pent au reste. On plante en aoüt et septembre et
recolte
enjanvier
etfevrier
encoupant
le padimur
avec ses ongles, sansemployer
de couteau. La recolte resteen-tassee dans les
huttes
sur leladang,
sanscrainte
de vol. On latransporte
parpe-tites
portions
auvillage
pour le battage qui sefait
enpietinant.
Avec devieux
es-sieux
d'auto,
lesindigenes
contruisirent
desmoulins
ä riz mis par l'eaucourante.
Le mais
important
aussi, souventplante parmi
le riz,mürit
en une centaine dejours.
De memel'oubi
et la cassave. La noix decocotier
est souvent recoltee par dessinges dresses ä cet effet. Presque chaque
village
a une petiteplantation
de tabac,pour le besoin
propre.
On eleve quelquesbuffles,
quelques chevres, un cheval.II y a des
plantations
de cafe(Liberia)
vendu äRantau Prapat. Deci
delä il y ades
plantations
indigenes
deHevea,
quideviennent
de plus en plusimportantes
pourl'economie:
en 1938 il yavait
731plantations
avec uneproduction
nominale
de 75tonnes par an; on
livre
lecaoutchouc
en slabstransportes
par radeau ä laderive.
8 Des ecoles
pour 40 a 50 garcons furent etablies a Houta Barou et Poulau Hopour, des
La
recolte
durotan
a quelqueimportance
de meme que celle du getah percha.Dans la
foret vierge,
ontrouve
le bois pourconstruire
les maisons, lesbateaux,
les
poteaux.
Dans laforet
jeune, ontrouve
les ecorces de laque de latachardia
laccaen
quantites
de 2 ä 3 kati. Onl'emploie surtout
pour
lemontage
deshachoirs
dansla manche. On ne
connait
pas laculture
de la laque comme äSipirok
et äIndia.
On chasse le
cerf
et les porcs quiabondent;
les tigres sont rares, il n'y a pasd'elephants.
Lesrivieres
ne sont pas riches en poissons, on y pechel'ikan
merah etl'ikan
garing (v)
entreautre
äl'epervier.
Danscertains villages,
onfait l'elevage
despoissons rouges dans les etangs
(teabat).
Chacun
estlibre
de pecher ou chasser danssa
federation
et decueillir
lesproduits
de laforet, tant
qu'il
paie le revenu du auradja
(pantjoung
alas).
II n'y a pas de marche et
fort
peu decommerce.
Si besoin est, onporte
des poules,des ceufs ou du padi aux bas-pays et
fait
sesemplettes
avecl'argent
obtenu.Avant
la
guerre
onvendait
cela aisement auxouvriers
desplantations.
L'industrie
est peuimportante;
on ne tisse pas mais tresse des nattes avec debeaux dessins. De temps ä
autre,
onrencontre
une forge. II n'y a pas de mines.Avant
laguerre,
lamonnaie
officielle
etait
lamonnaie
des IndesNeerlandaises.
Cependant
les amendesetaient
toujours
infligees
d'apres ledroit coutumier
entahils
(10
tahils
32dollars
deSingapore). Comme
mesure delongueur
onconnait
lagantang
ou depa(±
1,50m),
un alo(0,60 m),
undjonkal
(portee
du pouce audoigt
moyen ± 0,25m). Pour
le poids onemploie
ledatjin,
etcompte
en pikols.La mesure de
volume
est legantang
(deriz)
de 15 ä 18 kilos, quicontient
4 soupak.II y a peu
d'uniformite,
chaqueradja
ayant sonpropre
gantang
(v).19.
Impots.
Selonl'ancien
usage, lesRadjas
et les chefsavaient
droit
ä quelquesjournees
detravail
nonremunere
desindigenes;
auradja revenait
la defensedroite
d'un elephant,
la pattedroite
dedevant
d'un
cerfabattu
dans la chasse, chaqueenfant
non
legitime,
de meme 10 % du revenu del'exploitation
de laforet,
pantjoung
alas,de plus
l'oulou
taloun (v)
ungantang
de riz et une poule apres chaque recolte du padi.En
pratique
cesdroits n'etaient
plus en usage.Quand
unefille
semarie,
le chef adroit
äl'apioun
(v),
c. ä. d. Vio de la dot, revenuqu'il
doit partager
avec lesdatouks.
Si la
fille
du chef semarie,
cedroit
revient
auradja,
de meme dans le cas oü unefille
semarie
dans levillage
oü leradja
reside. C'est le fiance quidoit
payer la dette.Le
radja
et les chefs ontdroit
ä unepartie
des amendes. Si les revenuslegaux
sontminimes
il y a parcontre toute
une seried'obligations
vis-ä-vis
des chefs,surtout
ledevoir
d'hospitalite
exige parl'adat.
20.
Situation politique.
Au
debut, le regimeetait
l'autocratie
duradja,
quiavait
tout
pouvoir
sans etre responsable ä personne. IIetait
assiste par unremplagant,
lewakil,
une Sorted'ordonnance,
letongkat
et lepredicateur
malim,
ensuite par le kera¬patan et une cour de
notables
appelesdatouks.
Toutes
lesdignites
sonthereditates
dans la lignee
masculine.
Dans le cas d'ägemineur,
une regence estetablie.
Le chef de la
federation
s'appelle
radjah adatouk
et est elu par lesradjas
et lesdatouks.
L'adat
exige que chaqueradja adatouk, radja,
chef devillage
soitmarie:
un chef non
marie
nepourrait s'acquitter
del'obligation
defournir
deux repas parjour
auxvisiteurs etrangers
(ce qui encourage leVagabundage).
Apres
l'election,
onarrange
un repas de fetepour
lequel lesdatouks
et chefs devillage
apportent
comme cadeaux(legit)
du riz, des poules, etc. Onfait
part d'unenomination
aux chefs des deuxfederations
et ils sontinvites
äparticiper
aufestin.
IIparait
que les chefs les plusimportants
etaient
ceux deNapompar
et deRimbaja.
Si
l'isolement
de la region lasoustrayait
äTinfluence
desroyaumes malais
dela cote, par
contre
chaqueradja tächait
d'agrandir
sonterritoire.
Ces disputes reitereesfirent
que lesradjas
reunisaccepterent
lasouverainete neerlandaise
en 1909 äNa¬
deux
federations
etBilah
sous latuteile
duToungkou
Sou tanBilah
Alam
Sjah, deBilah.
Les radjasn'apprecierent
pasl'intervention
duToungkou
quiavait
äjuger
de
l'aptitude
descandidats.
En plus, dufait
que lesfrontieres n'etaient
pas bienconnues il
resultait
tressouvent
des disputes sur larepartition
des revenues.L'eta-blissement
desplantations
et descultures occidentales, tout
enaugmentant
lesre-venus,
avivaient
lesquerelles,
de sorte que lesrelations
entre ces chefs ne sontjamais
devenues
fort
amicales.VOCABULAIRE
Les chiffres indiquent les paragraphes du texte oü figurent les expressions bataks.
Adat - droit coutumier 10; Alang alang - imperata spec. 6; Alo - mesure de longueur, envi-ron 60 cm 18 ; Apioun - 1/io de la boli ou dot revenant au chef du village dont une fille se marie 19 ;
Bebei - voir malim, predicateur musulman 12; Betel - piper betle L. 10; Boli - dot 12; Bounga
balei - arbre de vie 12; Bouroung tjindarwasi - oiseau du paradis 12; Datouk - chef de village 10;
Depa - mesure de longueur gantang) IV2 metre 18; Djonkal - mesure de longueur: du pouce
au majeur + 25 cm 18; Djaoung, djagoung - riz, zea mais L. 8; Djaras - panier 5; Gan¬
tang - mesure de longueur depa
l'/s
metre 18; Gantang - mesure de volume (riz) contenant15 ou 18 kilos ou 4 soupak 18; Gardian - cassave, Manihot utilissima Pohl 8; Gelang (Golang)
-bracelets en argent ou cuivre 7; Gordang - tambour en cone 9; Hadji - musulman qui a fait le
pelerinage ä la Mecque 11; Hapatangan - defense de mariage 12; Horas horas - salut! 9;
Hou-roung korong - Colliers de perles 7; Hourabou - petites pendeloques aux oreilles 7; Idjouk,
ind-jouk, douk - fibre du palmier, Arenga pinnata Merr. 6; Ikaiou - soupe aux legumes ou feuilles 8 ;Ikan garing - poisson seche 18; Ikan merah - poisson rouge 18; Indahan - riz cuit 8; Kati
-poids de 600 grammes environ 18; Kepala kampong - chef de village radja 20; Kerapatan
besar - cour superieure 13; Ketoua - le (plus) äge 6; Koulim - bois pour la construction des
bateaux,
Kulim
scorodocarpus borneensis Becc. 18; Kris - poignard 15 : Ladang - terrainde-blaye pour la culture 6; Lapah djagoung - bractees de mais sechees pour y rouler du tabac 8;
Lasiak - piment 8; Legit - cadeau ä l'election des chefs 20; Lombok - piment, Capsicum
An-nuum L. 8; Lompat pagar - mariage par enlevement. Pagar haie, cloture 12; Malim - voir bebei,
predicateur et instructeur mahometan 12; Malim daborou - femme qui lave les defuntes 12;
Ma-mouro - chasser les oiseaux et betes sauvages 18; Mandouri - sarcler 18; Manisan bagod - suc du palmier aren, arenga pinnata Merr. 8; Manisan tobou - Saccharum officinarum L. 8;
Manou-toung - brüler les bois sec lors du deblaiement du terrain 18; Marbabo - arracher les mauvaises
herbes 18; Mardega - battage du riz 18; Marga - territoire sur lequel on a un droit de
disposi-tion 11; Martaba - couper les arbres pour defricher le terrain 18; Medang, modang - bois pour
montants et poteaux 18; Mendersah - maison de priere 6; Mengarabi - couper les arbustes pour deblayer le terrain 18; Meniame - semage du riz sur le ladang 18; Meranti - bois employe pour
les maisons, shorea spec. div. 18; Mertjon - feu d'artifice 15; Missigit - eglise musulmane 12;
Momongan - le plus petit tambour 9; Montia - danse des sabres 9; Mordang - planter le riz sur
le ladang 18; Niboung - oncosperma filamentosa Bl. 6; Obi kaiou - cassave, Manihot utilissima
Pohl. 8 ; Odap - tambour 9; Ogoung - moyen tambour 9 ; Orang - homme 12 ; Ordang - plantoir 18 ;
Oulou taloun - revenu des chefs ä chaque recolte ; Oupa oupa - ceremonie patenne de bene-diction 12; Pantjoung alas - revenu de chasse, peche et recolte forestiere, du au radja 18; Pantoun
-chanson populaire 12; Parang - couperet 15; Pedoung -sabre 15; Penghoulou - grand-pretre musul¬
man 6; Pinang - le sirih (piperacees ä mächer) s'offre ächaqueoccasionceremonielle, Areca catechuL.10;
Radja - Kepala Kampong 20; Sarong - jupe indigene 7; Saroune - flute 9; Sikap - planchettes pour
couvrir les toits 6; Slendang - morceau de tissu long et etroit 9; Sopo - maison de la
commu-naute 12; Soubang - grandes pendeloques aux oreilles 7; Soundout - generation 11; Soumbang
-inceste par mariage dans la marga 12; Soupak - mesure de volume: *li de gantang, 3,5 ä 4,5 kilos 18;
Sourau - maison de priere 6; Tahil - prix des amendes: 1 tahil 32 dollars de Singapore d'avant
guerre 18; Tali sajak - cymbales 9; Tandia - lance 15; Tawah tawah - grand tambour 9; Teabat
- poissons rouges 16;
Tjongka
- calotte couvre chef 7;Tongkat
- courrier du chef 12;Toungkou
-prince 20; Toulak sendjata -
lit:
detourner l'arme. Amende payee en surplus de la dot dans un cas de mariage par enlevement 12;Wakil
- representant du chef 20.THE
FEDERATION
OFRADJA
NA IX
AND
RADJA
NA
X ONTHE
EAST-COAST
OFSUMATRA
A description is given of the territory called Radja na Sembilan and Sepuluh, a federation of
9 or 10 previously more or less autonomous areas in Sumatra. The whole region comprises about
385
km.
The terrain is mountainous, with numerous rivers and rivulets, and verv few roads; theThe people consider themselves immigrants, who came from Toba Batak country two centuries
ago. Most are converted to Islamism, some to Christianism, a number of pagan rites still persist.
Marriage is an important economic affair, cross cousin marriage is allowed. The dialect is connected
with Angola Batak and Kualuh, for relations with foreigners Toba Batak is used. The economy
is mainly agricultural, rice, maize, coffee, robber, some rotan and lacquer. A description is given
of the Jurisdiction and political Situation up to the world war II as well as of some tribal customs.
L'auteur remercie vivement Monsieur le professeur R. A. M. Bercman, directeur de la section
d'anthropologie physique et culturelle de
l'Institut
Roval des Tropiques ä Amsterdam, pourl'ama-bilite d'avoir redige le texte francais de cet article.
NEUE
GRUNDWERKE
DER
LANDESKUNDE
ÖSTERREICHS
In den letzten Jahren mehren sich in unserem Nachbarlande Österreich die wissenschaftlichen
landeskundlichen Publikationen, die deutlich das Bestreben erkennen lassen, ein geschlossenes Bild der Heimat zu entwerfen, um dem Forscher wie dem Lehrer und Praktiker eine Grundlage für
seine
Arbeit,
dem Bürger einen Einblick in seine Umwelt zu geben.In den Jahren
195253
erschienen, herausgegeben vom Österreichischen Statistischen Zentral¬amt, drei Publikationen, in denen das reichhaltige statistische Material, das sich insbesondere aus
der Volkszählung 1951 ergeben hatte, verarbeitet wurde, um in großen Zügen ein Bild der Struk¬
tur Österreichs zu geben. Als erste Publikation wurde 1952 ein
Vcrivaltnngsatlas
auf statistischerGrundlage
"'
herausgegeben, der in erster Linie ein Hilfsbuch für Österreichs Verwaltung darstellt, nicht minder aber auch für den Geographen interessant ist. Zur Veranschaulichung der zahlen¬ mäßigen Darstellungen dienen hauptsächlich Karten, denen die Veröffentlichung ihre Bezeichnungals Atlas verdankt. Unter den zahlreichen Kapiteln seien nur die folgenden erwähnt, die insbeson¬ dere für den Geographen Interesse besitzen: Verfassung, geographische Angaben, Bevölkerungs¬ entwicklung
19011951,
politische Einteilung des Landes, Straßennetz, Bahnnetz, Waldverbreitung,Bodenschätze und zahlreiche andere mehr. Ebenfalls äußerst reichhaltiges Material enthält die 1953
erschienene Publikation Österreichs Bevölkerung in Bild und Zahl"''1. Um die Hauptergebnisse der
Volkszählung 1951 für ganz Österreich möglichst ohne Zeitverlust der Öffentlichkeit zugänglich
zu machen, wurden sie in gedrängter Form tabellarisch und graphisch dargestellt, sodaß sich die
vorliegende Veröffentlichung besonders auch für den Ausländer sehr gut zur Orientierung eignet.
Aus den Tabellen kann entnommen werden, daß Österreich 1951 eine Bevölkerung von 6 933 905
Seelen aufwies gegenüber 6 760 233 im Jahre 1934, woraus für 1951 eine Bevölkerungsdichte von
83 resultiert. Die Hauptanteile entfallen auf die vier Bundesländer Wien, Nieder-, Oberösterreich
und Steiermark, die alle über eine
Million
Einwohner besitzen, während die restlichen, auch flächen¬ mäßig kleineren Bundesländer alle weniger als eine halbeMillion
ausweisen. Weitere Tabellengliedern die Einwohnerschaft nach Meereshöhe, Alter und Familienstand, Religion, Staatsangehörig¬ keit, Bildung und Erwerbstätigkeit. Den 38% 'n Industrie und Gewerbe Beschäftigten stehen
22 % der
Land-
und Forstwirtschaft gegenüber, während sich der Rest auf Handel und Verkehr,freie Berufe, öffentlichen Dienst und häusliche Dienste in dieser Reihenfolge verteilt. Als dritte
Publikation dieser Reihe erschien ebenfalls 1953 der Band Österreichs Landwirtschaft in Bild und
Zahl"3,
wobei in analoger Weise Stand undEntwicklung
der österreichischen Landwirtschaft aufGrund der neuesten statistischen Ergebnisse aufgezeigt werden. Im ersten Teil werden
Witterungs¬
ablauf und Bodentypen untersucht, während der zweite, überwiegende Teil der landwirtschaftlichen Produktion gewidmet ist.Wir
erfahren dabei unter anderem, daß von den 8 201 463 ha Wirtschafts¬fläche Österreichs 1952 49,8 °/o landwirtschaftlich und 36,9 °/o forstwirtschaftlich genutzt wurden
und die restlichen 13,3 % unproduktive Flächen darstellen. 40,5 °/o der landwirtschaftlichen Fläche
werden als Acker, 34,7 °,'0 als Wiese und Weide und 22,5 °/o als
Alpines
Grünland" genutzt;der Rest entfällt auf
Wein-
und Obstgärten.Diese recht summarischen Angaben aus dem Inhalt der drei stattlichen Bände können natur¬
gemäß nur einen kleinen Ausschnitt aus dem reichhaltigen Material bilden, dessen Wert noch
dadurch verstärkt wird, daß die Zahlen übersichtlich zusammengefaßt sind und dadurch rasch
miteinander verglichen werden können. Die zahlreichen Illustrationen, vorwiegend instruktive gra¬
phische Darstellungen, helfen mit, den Publikationen einen großen informatorischen Wert, insbe¬
sondere auch für den Ausländer zu geben.
1
Wien 1952, 51 Seiten, 30 Tafeln.
2
Wien 1953, 51 Seiten, 39 Tafeln.
5 Wien