ComufI. Servo Geol. Por/ligaI, 1989, I. 75, pp. 111-118
Comunicações dos
Serviços Geológicos
de Portugal
Le
Dairn dans
le Pléistocene du Portugal
J. L. CARDOSO'
MOls-c/és: Dama da;;w; Pléistocene; Portugal.
Résumé: On signale, pour la premicre rois pour Ic Portugal, la préscncc de Dali/o dama (L.) dans plusieurs gisements du Würm supéricur/linal de l'Estremadura, Des comparaisons avec d'autres gisemcnts européens, aussi bicn que la di stri-bution gêographiquc et la chronologie son! donnees.
Palavras-chave: Doma dama; Plistocénico: Portugal.
Resllmo: Assinala-se, pc la primcira vcz, a prescnça de Gamo, Dali/a dali/a (L.) em três jazidas do Maciço Calcário, do WUrm superior/rinal. Estabelecem-se comparações com outras jazidas europeias e apresenta-se a respectiva distribuição geográfica e cronologia.
INTRODUCTION
Au cours d'études concernal1[ eles colleCLions du Musée des «Serviços Geológicos de Portugal» et du "Centro de Estratigrafia e Paleobiologia da
Universidade Nova de Lisboa», nous avons re-connu la présence du Daim dans trois gisements karstiques de l'Estremadura (fig. I). II s'agit d'une espece lres rare,
GEOLOGIE ET CHRONOLOGIE
Gruta Nova da Columbeira (Bombarral)
II s'agiL du seul site mOllstérien en grotte, avec stratigraphie, raunes et industries, décrit au Por-tugal jusqu'à présent (ZBYSZEWSKI el ai.,
1979;
FERREIRA,1
984).
L'ouverture actuelle, découverteen
1963
,
ne correspond pas à I'entrée primitive (coordonnés9
'
11
'
58
"
long. W de Greenwich;39
'
18
'
6
' , la!.
N). On y a reconnu neur couches archéologiques; la plus importante, d'aprés O. V.FERREIRA
(984),
c'est la couche8,
qui contientd'abondantes accumulations de cendres, évoquant
un sol d'habital. Celte couche a livré de rares restes de Daim.
Algar de João Ramos (Turquel, Alcobaça)
II s'agit d'un «aven», constitué par uo puits,
passant progressivement à I'horizontale. Ouvert
dans les calcaires jurassiques, ii a été
partielle-ment exploité au début du XX siecle par les «Serviços Geológicos de Portugal» (coordonnés
8
'
56'
1
0
"
de longitude W de Greenwich;39
'
2357
"
de latitude N). D'apres un manuscrit laissé par M. Romão de Matos (collecteur de P. Choffat),les ossements se trollvaient dans un niveau rau-geâtre argileux et, pour la plupart,
à
un metre de profondeur dans ce niveau. L'épaisseur maxi-mum de lá couche fossilifere (environ 2 metres)s'observait pres de I'entrée, En dessous, ii y avait
un metre de gres rougeâtre sans fossiles.
'" Centro de Estratigraria e Paleobiologia da UNL, Quinta da Torre, 2825 Monte da Caparica; Bolseiro do INIC.
112
No
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Torres Vedras 3 J1S'@'"
~==!'-~'0' Km®
Algar de João Ramos -1®
Gruta Nova da Columbeira -2 @ Pedreira das Salemas -3Fig. I- Gisements étudiés.
Pedreira das Salemas (Loures)
0 lEIRIA
e'est une carriere située au som mel d'un pla -teau supporté par des calcaires du Cénomanien (9'11' 58"de longitude W de Greenwich; 38°56 '38' , de latitude N). L'exploitation de la carriere a été
à
I'origine de la découverte du gisemenl. Les calcaires, tres rracturés, montrent des cavités pouvant dópasser dix metres de profondeur. Lesossements ont été récoltés sans indications s
lra-tigraphiques. Pourtant, la coupe géologique et la
patine permettent de les rattacher d'une façon
plus ou moins sure à trois couches (ZSYSZEWSKt, 1963; FERREIRA, 1964, 1966; ZSYSZEWSKI el ai" 1979). L'élément éludié provient de la couche basale, d'aprés leur paline, en particulier les tâches d'oxydes de fer el de manganese.
Des dalations "C, effectués par les soins
du CEPUNL ii 1'lnstitulO de Ciências e E nge-nharia Nucleares (LNETI), ont permis de dater la couche basale ele Salemas et de I' Algar de João Ramos (ANTUNES el ai., 1989). À Gruta Nova da Columbeira, des échantillons de charbon ont été prélevés, puis an21isées aux laboratoires d' Han-nover (') et de
UJf.
Les os employés pour une'tI
nouvelle datation ne conservaient plus de colla -gene.
- Orula Nova da Columbeira:
Gkr 2703 coI. nv. 16-26400± 750 B.P.
/.i
C'}f 2704 coI. nv. 20 - 28 900 ± 950 B.P.
I
À - Algar de João Ramos:ICEN 349 - 14 170 ± 330 B. P.
- Pedreira das Salemas (cauche basale):
ICEN 366 - 29 890
~
I~~~
B.P.Ces trois gisements sont à rapporter au Würm
supérieur. L'âge est presque le même pour Gruta
Nova da Coi um beira el Pedreira das Salemas,
CQmme suggere la présence d'une industrie
mous-térienne et moustéroYde, respectivement. En ce qui concerne Algar de João Ramos, I'absence
d'in-dustries ne permettaient pas de le situer d'une
façon plus précise. II semble être synchrone du
Solutréen supérieur de l'Estremadura portugaise.
e'est le seul des trois gisements à innuence
an-thropique nulle ou presque.
MATÉRIEL
Cervidae GRAY, 1821 Dama FRisei-I, 1775 Dama dama (L., 1758)
C)
Lellre de H. SCI-IUBART du 19 Janvier 1972 a O.Gruta Nova da Columbeira - série dentaire avee Pj, P' et M' d, fraeturé au niveau du «eollet». AIgar de João Ramos-un
M
,
d.Pedreira das Salemas - une Phalange I postérieure gauehe.
Dentition
Denlition supéricure
P' - Ia derniere prémolaire présente: parastyle fort; pilier du paraeõne perpendieulaire au «eolle!»,
moins robuste que le parastyle; metastyle plus
étroit que le parastyle. Le parastyle et le m etas-tyle eonvergent vers la base de la eouronne et
sont presque symmétriques par rapport au pli du paraeõne. Cingulum basal absent.
pj - differe de la P' par le pli du paraeõne, non situé au milieu de la muraille externe mais
à
sa moitié mésiale; la muraille est plus étroitemais, par contre, présente un relief plus aeeentué et est plus assymétrique. Le metastyle est moins marqué et la distance qui le sépare du pli du par a-cône est beaucoup supérieure.
113
Dentition inférieureM, - Ies deux lobes sont
à
peu pres de la même taille et se présentent vers I'avant. En vue labiale on peut observer: un lobe distal plus volu-mineux que le mésial; un cingulum antérieur bien marqué; un ectostylide large. La muraille externe présente un métastylide plus net que I'e ntosty-lide, mais c'est le parastylide qui est le plus marqué. Le squelette post-cranienLe seul élément qui peut être attribué a Dama c'est une petite premiere phalange, qui présente les caraetéristiques habituelles des Cervidés. II
s'agit d'une phalange postérieure gauehe.
COMPARAISONS
Dans les Tableaux I et II sont présentées les dimensions des éléments mentionnés.
Trois especes de Daim son t présentes en Eu-rope apres le Villafranehien: Dama lIeslii
(DAW-TABLEAU I
Dents de Dama dama (dimcnsions en mm)
Gisement
Algar de João Ramos
M~4
à,.
'
-v-
'(o OMO max.-16,4; DVL- 9,7;us re moyenne DMD colle,- 14,9
pj_MI droites pJ-DMD max.- I3,O; DVL- 14,9; Grula Nova (Gr. CoI. S. XIII DVLDMD -co16ll,4; et-DMD ll,5; colleP4- lDMD max- II,3; .-12,5;
da Columbeira C8). Usure moyenne
M'- DMD max. - -; DVL- 19,2;
à forte. DMD collel- IS,O.
DMO - Diamelre mésio-distal; DVL- Diametre vesti bulo-lingual.
TAIILEAU II
Phalange I de Dama dama (dimensions en mm) Gisemenl
L-47,S; DT prox. - 17,0; Pedreira das Salemas Phalange I DAP prox. - 21,2; DT dia. - 12,3;
postericurc gauche DT dist. - 14,6; DAP dist. -13,9.
L - Longueur; DT prox. - Diametre transversal proximal; DAP prox. - Diametre antéro-postérieur pro -ximal; DT dia. - Diametre transversale de la diaphyse; DT disto - Diamelre transversal distal; DAP díst.
114
KINS, 1868) (dont les aftinités avec Ic Daim sonl
parfois mises en cause); Dama dae/ollial/o (
FAL-CONER, 1868); et Dalila dallla qui a parfois été con -sidérée comme dérivée de D. c/acrol/ial/a (CRtGUT,
1979, p. 121), mais qui semble être contemporaine
de cette espece (CALOI & PALOMBO, 1980; CALOI
er 01., 1980).
La présence de Dama sp. dans le Pléistocene
ibérique semble démontrée: CUVIER (1834-36)
mentionne le Daim, saus réserve, pour les 'brê
-ches de Gibraltar; BUSK & FALCONER (1865) I'ont
rencontrée, «or a nearly allied form» (p. 365) à
Genista Cave,
à
Gibraltar; G. BUSK (1877) lemenlionne, ave c certitudc, dans ce même gisement.
Une répresentation rupestre,
à
Cueva dei Buxu(Asturias) démontre présence du Daim, dans le Nord de la Péninsule, au Magdalénien (OBER
-MAIER & VEGA dei SELLA, 1918; HER
NÁNDEZ--PACHECO, 1919). Une nouvelle espece indete r-minée,
Dama
novo sp., aé
t
é
reconnue à Ambrona; ii s'agit d'un «gamo primitivo, transicional entre los dei Pleistoceno inferior y el Holsteiniense deClacton y Madrid» (AGUIRRE, 1966, p. 18).
D
'a
utr
e
pa
rt
.
D
ama c
f
.
c/acto
nian
a a
étér
é-colté
à
Pinilla dei Valle, Madrid, gisement duRiss ou Riss-Würm (ALFÉREZ er 01., 1982).
D'aprés S. REYNOLDS (1929), aucune preuve
ne suggérait la présence de Dama dama dans le
Pléistocene des Iles Britanniques.
Pour la plupart, les restes de Daim pré-wür
-mi
e
n
s
d
e F
r
a
n
ce
l1'on1pa
s
étéd
é
t
c
rmin
és a
u
niveau de I'esp;,ce (BONIFAY, 1969; BORDES &PRAT, 1965; CRÉGUT, 1979; PRAT & THIBAULT,
1976; BOUCHUD, 1972). Les exceptions sont les
grottes de Fontéchevade et de Grimaldi, qui ont
livré U11 matériel abondallt. D'autres rérérences
(HARLÉ, 1895, 1910) sont inconclusives.
C. ARAMBOURG (1958) considere,
à
Fonté-chevade, la présence d'une association de climat «chaud», antérieure au Würm, au moins du
der-nier interglaciaire. F. BORDES & F. PRAT (1965)
rapportent I'ensemble au Riss I oU II. Dama cf.
c/actoniana «est de beaucoup la plus abondante
espece dans le gisement» (p. 197). Malheureuse
-ment, en dépit de I'abondance du l11alériel, au
-cune mesure n'a élé réalisée. Dans le Tableau 1I1,
on présente quelQues mesures, d'apres la figure
59 et la Planche XIII de la mél110ire de G. ARAM
-BOURG (op. cit.). La présence de Daim - Dama
cf. c/actolliana - a été aussi signalée dans le gi
-sement des Abimes de la Fage, d'âge rissien.
L'absence de crâne ou de ramures a difticulté
leur détermination spécitique (BOUCHUD, 1972). Nous avons mensuré au Musée Guimet d'Histoire
Naturelle de Lyon les éléments comparables du
squelette (Tableau III).
Dans les grottes de Grimaldi et de l'Observa
-toire. M. BOULE (1910; BOULE & VILLENEUVE,
1927) a identitié les restes d'un grand Daim, de
taille semblable
à
celle d'un élaphe, le Damaso-mOl/ellsis (DESMARESTS, 1822), nommé par Desma
-rests d'apres un bois unique trouvé
à
Abbeville.E. Patte a proposé, pour ce matériel, le nom de
Dama grimaldiellsis PATTE, 1953, en admettant qu'il
s'agissait d'un ensemble non-homogene. En effet,
M. -F. BONIFAY (1969) a reconnu qu'une partie de celui-ci pourrait être rapporté, d'apres la mo
rpho-logie des andouillers,
à
D. c/acrollial/a, tandis qu'àune autre partie on pourrait appliquer le nom de
D. somollellsis. Selon E. CRÉGUT (1979), les deux
noms spécitiques sont synonymes; ii faul retenir c/acrollial/a. Dans le Tableau III on présente les
dimensions prises au Musée d'Anthropologie P
ré-historique de Monaco.
Dama mesoporamica (BROOKE, 1875) a été si
g-nalé
à
Grimaldi sur la base d'une mandibule, diffe-rant de celle de Dama dama par ses dimensions
plus fortes.
En Allemaglle, Dama dama a été signalée dans
les rravertins eémiens (Riss-Würm) de Taubach,
Burgtonna et Weimar-Ehringsdorf (KAHLKE, 1968,
1976, 1978a, b, 1984) (voir Tableau III).
En Italie, on a signalée Dama dama, dans des
giscments comme celui de San Sidero (De GIULI,
s/d), ou I'espece est la plus abondante. La présence de I'élephant antique suggere une période intersta -diaire ou interglaciaire. À Sedia dei Diavol
o-- Roma (CALOI er 01_, 1980) D. Dama c'est une
des especes les mieux représentées. Dans les gise
-ments de Vitinia - Roma (CALOI er ai., 1981), on a signalé Dama dama des le Pléistocene m
oyen--supérieur (Mindel-Riss). Plus récents sont les
gisemenrs du Monte Circeo (Würm) oú cette
es-pece a été récoltée (BLANC, 1953). Malheureuse
-ment, les éléments morphometriques donnés dans
ces travaux sont insuffisants, comme les notres,
ce qui empêche des comparaisons plus détaillées.
O. SICKENBERG (1971) a signalé Dalila dama
dans le Pléistocene moyen à Petralona (Grece).
Les données présentées dans le Tableau [II
le sont également dans la tigure 2. Les pJ et P'
115 TABLEAU III
Dimensions dentaires des Daims du Pli:istocene de l'Europc (mesures prises au «eoUco), sallf IX I. en mm)
Espéces/Gisements pj DMD DVL P' DMD DVL DMD M' DVL DMD M, DVL Dama sp. - Le Lazarel (BONIFAY, 1969, 2l,5 22,5 20,2 13,6 Tabl. VII CI VIII) 19,0 13,6
- Combe.Grenal t X) (BORDES
& PRAT. 1965, Fig. 2. n.o I) 11,6 15,3 15,4 17,0
Dama cC c/aclOlliana
- Abimes de la Fage
(ex. 11.° 41062. eoll. Mus:. Lyon) 12,4 14,7 12,3 15,4 17,9 18,0 - FOnléchevade ( . I ) (ARM.lIiOURG. 12,0 10,5 15,0
1958, fig. 59 CI PI. XIII) 14,0 17,7 12,2 13,2 18,0 18,0 18,5 12,5
-Grimaldi (coll. Mus. Anthr. 15,6 15,6 12,4 18,3 19,2 24,6 20,5 14,1
Prehist. Monaco) 0=2 0=2 n ~ 15 11= 18 Dama mesopolamica - Grimaldi (.x:) (BOULE. 1910, PI. XXIII) 17,0 11,5 Dama Dama - Burglonna (KAIII-KE, 10,9 10,8 17,8 20,1 17,2 11,4 1978b) 15,8 20,3 17,7 10,7 - Taubach (KAIILKE, 1976) 17,8 18,2 16,6 10,5 - Weimar (KAIILKE, 1984) 15,5 19,3
Dama dama actuei (I)
-N~IO-15 9,9 12,6 7,8 14,2 12,7 16,7 13,5 10,3
(I)- Collections du Ins1. Anal. Comparée (MNHN de Paris) el du CEPUNL
de D. cf. c/aelollialla des Abimes de la Fage. La P' esl plus petile que D. cr. c/ae/ol/ial/a de Fonl é-chevade. Par conlre, ne se distingue pas de ce Ue de
Dama
sp, de Combe-GrenaL La M' de Co lum-beira montre une difrérence considérable entre les diametres mésio-dislal el veslibulo-linguaL Elle se rapproche plus de D. dama de Burglonna.La MI de João Ramos c'esl la plus pelile de
loules, c'es! une piece de Taubach appartenanl
à
D. dama qui semble la plus proche.D'aprés la figure 2, on remarque que I'e
n-semble attribué à
D
ama
cf. cIacloniana n'est pashomogene.
C'est avee Dama
dama
actuei que Jes denls jugales portugaises se rapprochent le plus dans sesproportions, malgré ses dimensions supérieures.
Pourlant, ce rait peul êlre racilement expliqué, comple-Ienu de la décroissance de taille des formes
aCluelles, par rapporl aux Dama pléistocenes
116 OMO ove OMO p' ove >C".' ..... x ~
.
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•
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•
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....
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" "':::- -., .,c. .... "./ x...
::-~SP
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'" ". """O;, .. { Dama .!!!.!!!!. D.m.~ - . - la llln,el _ _ Combe· G r.nal + + + Abimts d. r. fege ,_ ••• Fontecl>evlId. + • + a.imaldi • • $u'910nna _ Taubuh • o .. W.im.r _ _ actual ln. 10 .151 _ POHU!!" IColumbei, •. Alg ... da Joio Ramo.'.
I··
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k • ';" \ )( 'I(<
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"
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x ,•
OMO \',.
ove OMO ove k'. 8 9 10 11 12 13 '" ,5 la 11 18 '9 20 21 22 23 2<1 25 mmFig. 2 --Dimensions dentaires de Dalila pléistoccnes et actueis comparées avec Dama dama
des gisements J)ortugais.
bien fondée I'atlribution à Dama dama des dents en étude, que la comparaison avec d'autres gise -ments pléislocénes d'Europe renforce.
Les dimensions denlaires des denlS les plus peliles de I'élaphe du Würm [ du Sud-Est de la
France - caractérisées, justement. par 5a petite
taille (Cervus e/ap/lIIs simplicidells GUADELLl, 1987),
dépassent, en géneral, les dimensions des denls étudiées.
Pha/allge I de Salemas - Ies dimensions des trois exemplaires de Sedia dei Diavolo sonl s imi-laires (CALOI el ai., 1980). Au Musée de Lyon,
naus avons comparé la piece en cause avec des
exemplaires des Ablmes de la Fage. La moyenne
de huit exemplaires c'est la suivante:
Longueur - 52,2 mm (Max. = 54,8 mm;
mino = 50,0 mm)
DT prox. - [7,7 mm (Max. = 18,5 mm;
mino = 16,4 mm)
DAP prox. - 22,8 mm (Max. = 24,7 mm;
min.=21,0 mm) DT dia. - 12,7 mm (Max. = 13,3 mm; mino = 11,2 mm) DT dist. - 15,6 mm (Max. = 16,6 mm; mino = [4,5 mm) DAP dist. - [4,7 mm (Max. = 15,3 mm; mino = 13,5 mm)
On voit que I'exemplaire portugais est plus petit que ceux-ci, ce qui renforce leur attribution
à Dama dama, d'autant plus que les derniers sont à rapporter à D. cf. c/aclol/ial/a (BOUCHUD, 1972).
PHYLOGÉNIE
,
CHRONOLOGIE,
DISTRIBUTION
GÉOGRAPHIQUE
Dama
claclOniana
est connue desJlintergla-ciaire de Gunz-Mindel (Zone 21 de GUÉRIN, 1982); elle a été considérée par quelques auteurs
à l'origine de Dama dama. Leur survivance jusqu'au
Würm récent (Aurignacien) dans les grottes de Grimaldi et la découverte, en Italie, des restes
de D. c/actoniana contemporaines d'autres de
D. dama, dans le Pléistocéne moyen - MindellRiss
(CALOI el 0/., 1980) semble mettre en question
cette hypothése; leur présence à Petralona renforce ces doutes.
Dama dama s'est avéré particulierement bien représentée en !talie au cours du Pléistocéne su -périeur, malgré la manque d'études morpholog
i-ques et biométriques. Les travertins eémiens all
e-mands ont fourni quelques pieces isolées. En
France, et dans la Péninsule Ibérique, ce!te
es-pece n'a jamais été reconnue avec certitude, faute de diagnostiques. La situation est semblable pour les Iles Britanniques.
PALÉOÉCOLOGIE
Dama dama est consideré traditionellement
comme un élément caractéristique de la faune «chaude» pléistocene, en conséquence de sa d
is-tribution dans les contrées méridionales euro
-péenes - ltalie et Grece. Leur présence dans une
région bien plus au Nord comme celle de Weimar --Ehringsdorf-Taubach a été justifiée par des in-fIuences atlantiques pendant I'interglaciaire eémien
(KAHLKE,
1
978a
,
b).CONCLU
S
ION
S
On a signalée, pour la premiere fois au Por
-tugal, la présence de Dama dama (L.) dans trois gisements datés du Würm supérieur: Algar de
João Ramos, Gruta Nova da Columbeira et P
e-dreira das Salemas. La présence de cette espece
dans l'Estremadura portugaise pendant la derniére
partie de celte glaciation peut être mise en rapport
avec la basse altitude et latitude de cette région, soumise directement aux influences atlantiques,
modératrices du clima!.
REMERCIEMENTS
À M. Telles Antunes, professeur
à
l'Univer -sidade Nova de Lisboa, pour la lecture critIquede I'original et pour avoir accordé des moyens ayant rendu possible ce travai I.
À M. C. Guérin, qui a observé sommairement
à Lyon le matériel en étude.
À MM. M. Philippe et F. Renoult, respec
ti-vement conservateur au Musée Guimet d'Histoire
Naturelle (Lyon) et
à
l'lnstitut d'Anatomie C om-parée (M.N.H.N. de Paris) pour les facilités qu'ilsnous ont accordées.
117
À M.rn
, S. Simone, directeur du Musée d'An -thropologie Préhistorique de Monaco et
à
M. M.Magalhães Ramalho, des «Serviços Geológicos de
Portugal», pour la permission d'étudier les maté -riaux conservés dans ces deux institutions.
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[- Sêrie dcntairc supcricurc <lraile de Gnlla Nova da Columbcira avcc P\ p~ el MI (fragll1cnléc): ;t-VllC 1,lbjalc;
b - "ue occlusalc.
2- MI lIroite de Algar tle João Ramos: a-VllC linguillc; b- vuc labialc.