EMMANUEL LEVINAS (1905-1995)
Né à Kaunas, Lituanie
A vécu pendant l'Holocauste avec sa famille juive
Début des études à l'Université de Strassbourg en
philosophie
Levinas voyait un contraste entre la philosophie
occidentale et sa forte foi juive
(les occidentaux avaient l'habitude de catégoriser
les personnes en essayant d'établir ce
qui était le même entre eux.)
Levinas et la Seconde Guerre
mondiale
La Seconde Guerre mondiale - Levinas a été pris
par les Allemands et a été prisonnier de guerre
pendant 5 ans.
Toute sa famille est morte dans l'Holocauste,
sauf pour sa femme et sa fille qui se sont
échappées et se sont cachées dans un
monastère en France mais ont perdu la
communicaWon avec lui.
Son expérience de guerre a rendu Levinas plus
conscient de "l'Autre"
Il se connecte avec ses racines
juives…
Mordecai Chouchani (professeur juif) était
l'enseignant de Levinas à l'âge de 40 ans
Il instruit Levinas dans le Talmud juif
Bientôt, Levinas a également donné des
instrucWons au Talmud à de jeunes
intellectuels juifs en France
Enseigner et ses dernières
années
1973 - Il devient professeur de philosophie à la
Sorbonne (école la plus presWgieuse de Paris) après
avoir écrit son célèbre livre "Totalité et Infini"
Devenu écrivain populaire et bientôt retraité
Même en cours de conférences, a pris ses valeurs
juives très au sérieux (Pas de conférences sur le
sabbat)
Dans ses propres écrits, le pape
Jean-Paul II a uWlisé les idées de Levinas
et discutait avec lui souvent.
La Sagesse de l'Amour
Lévinas préfèrait considérer la philosophie comme la «sagesse
de l'amour» plutôt que l'amour de la sagesse (le sens licéral
grec du mot «philosophie»). Selon lui, la responsabilité envers
«l'Autre» précède toute «recherche objecWve de la vérité»
Pour Lévinas, l'éthique est, avant tout, née sur le niveau
concret du contact personne à personne.
Lévinas ne trouve pas la moralité…
Inscrit dans la volonté de Dieu (Aquin)
Dans la raison (Kant), ou
Le Concept de “L’Autre”…
Lévinas ne se préoccupe pas de la proposiWon de lois ou de
règles morales. Le moteur de la pensée de Lévinas n'est pas
de découvrir la vérité de l'éthique, mais de faire appel à la
transformaWon éthique. Lévinas nous invite à écouter, non
seulement à ce qu'il a à dire, mais encore plus à la voix de
«l'Autre» qui sancWonne toutes nos obligaWons morales.
Lorsqu'il définit l'éthique, Levinas souWendrait qu'il ne peut
y avoir d'éthique sans au moins deux personnes
minimum. C'est dire que l'éthique est une quesWon
importante pour nous car elle gère la façon dont nous
nous rapportons les uns avec les autres.
Le Concept de “L’Autre”…
Cece définiWon (et concept) selon Levinas n'est pas
sans fondement car:
Saint Thomas nous dit que «le mal ne doit pas être
donné à un autre».
L'impéraWf catégorique(IC) de Kant indique que
l'agent moral doit «traiter l'humanité, soit en sa
personne, soit en la personne d'autrui, non
seulement comme un moyen mais aussi comme une
fin en soi».
Le "principe d'uWlité" de Mill implique des autres
quand il note que l'éthique est enracinée dans la
noWon du plus grand bonheur pour le plus grand
nombre.
Alors…
Si l'éthique se préoccupe de l'autre, alors il
semblerait que, pour compléter un exposé
complet de l'éthique, les moyens par
lesquels deux personnes entrent en contact
l'un avec l'autre seront d'une importance
vitale. Voici donc la racine de la
préoccupaWon de Levinas: établir la source
du contact entre les personnes ou la source
du sens interpersonnel, et en trouvant ce
sens, Levinas trouve l'éthique.
Le Concept de L’infini
Comme l'éthique d'Aristote, de
Kant, et de Bentham et Mill,
Levinas est à la recherche du
bien. Alors que la philosophie
occidentale se préoccupe de la
recherche de l'être, Levinas est
allé à la recherche du bien qu'il
a dit va au-delà de l'être. Le Bien
ne s'intéresse pas à ce qui est
commun entre les choses, mais
à ce qui est absolument unique
au sujet de chaque personne ou
chose. Levinas appelle ces
choses uniques et les traces des
personnes du Bien ou Dieu.
Aucun objet tangible n'est
jamais idenWque à Dieu, ni au
bien.
Selon Levinas comment pouvons-nous aceindre le bien?
Afin de réaliser le bien, Levinas souWent que nous devons
nous orienter vers «l'Autre». Pour Levinas, la rencontre face à
face opWmale requiert une orientaWon spécifique. Quand
«l'Autre» entre dans notre monde auto-focalisé, «l'Autre» se
place au-dessus de nous. Pas dans un sens supérieur ou
dominant, mais d'une manière que vous perdez la puissance
de votre propre subjecWvité fière et deviennent plutôt celui
qui est appelé à répondre. Vous êtes maintenant placé dans le
rôle de serviteur plutôt que de maître. Vous êtes placé dans
une posiWon récepWve et réacWve qui exige votre acWon.
«L'Autre» qui s'impose ne limite pas mais favorise ma liberté,
en éveillant ma bonté. «L'Autre» vous affecte, contrairement
à tout objet ou force du monde.
La TotalisaWon..
Chaque fois que l'on perçoit ou présuppose l'idée de ce que ou qui
une personne devrait être, il a fermé le contact avec la personne
réelle; Il a coupé la connexion avec l'autre qui est nécessaire si
l'éthique est de se référer à d'autres personnes réelles.
C'est une violence à l'autre qui prive l'autre de son autonomie.
Levinas appelle ca «totalisaWon» de la violence et elle se produit
chaque fois qu’on limite «l'Autre» à un ensemble de catégories
raWonnelles, qu'elles soient raciales, sexuelles ou autres. En effet, il se
produit chaque fois qu’on sait déjà ce que l'autre est avant que
l'autre a parlé. La totalisaWon est une négaWon de la différence de
l'autre, et selon Levinas, cela est contraire à l'éthique.
Selon Levinas, «l'Autre» existe indépendamment de moi.
«L'Autre» ne peut être une interprétaWon ou un travail de mon
propre esprit. On ne peut pas réduire «l'Autre» à son ensemble
discret d'idées. Cela coupe le contact avec «l'autre».