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Submitted on 1 Jan 1968
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Diagramme des courbes de configuration d’un complexe manganèse-amine au brome
Françoise Guimard, Hugues Payen de La Garanderie
To cite this version:
Françoise Guimard, Hugues Payen de La Garanderie. Diagramme des courbes de configuration d’un complexe manganèse-amine au brome. Journal de Physique, 1968, 29 (5-6), pp.466-470.
�10.1051/jphys:01968002905-6046601�. �jpa-00206672�
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GROSSETÊTE(F.)
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C. R. Acad. Sc., 1967, 264, 381.DIAGRAMME
DES COURBESDE CONFIGURATION
D’UN COMPLEXE
MANGANÈSE-AMINE
AUBROME
Par
FRANÇOISE
GUIMARD et HUGUES PAYEN DE LAGARANDERIE,
Laboratoire de Luminescence de la Faculté des Sciences de Paris.
(Reçu
le 14septembre 1967.)
Résumé. - La détermination des
paramètres
desspectres
d’émission et de l’extinctionthermique
de la luminescence ducomplexe
formé par deux molécules de bromure depyridine
et une molécule de bromure de
manganèse permet
la constructionexpérimentale
des courbesde
configuration
de ce corps.Abstract. 2014 The
spectral
emissionparameters
and thermalquenching
of luminescencepermits
theexperimental
construction ofconfiguration
curves. We have studied this with thecomplex
which consists of one mole of manganese bromide and two moles ofpyridine
bromide.LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 29, MAI-JUIN 1968,
I. Introduction. - La forme des
spectres
d’emission d’une substance luminescente se calculeth6oriquement
a
partir
dudiagramme
des courbes deconfiguration.
De
m6me,
on sait que les transitions non radiativesresponsables
de 1’extinctionthermique
de la lumi-nescence se
produisent lorsque
les centresluminogenes
ont, dans 1’etat
excite,
uneenergie
de vibrationsup6-
rieure a une valeur minimale. Cette valeur minimale
trouve son
interpretation
dans lediagramme
descourbes de
configuration.
Inversement,
la determinationexperimentale
decette
energie
minimale et la mesure desparametres
des
spectres
d’6mission permettent la construction dudiagramme
des courbes deconfiguration
de la sub-stance. Ceci constitue
l’objet
de ce travail.II.
Diagramme
des courbes deconfiguration.
-Le
diagramme
des courbes deconfiguration
est larepresentation graphique
des courbesd’6nergie poten-
tielle
Uf(r)
etU,(r)
des centresluminogenes
dans1’etat fondamental et dans 1’etat excite. La variable
est la coordonn6e de
configuration.
Nous utilisons undiagramme
d’une seule coordonn6e deconfiguration.
Dans le cas de la substance
qui
nous occupeici, r est
la difference entre la distance de l’ion Mn++ a ses
voisins dans le centre
luminog6ne
en vibration etcette meme distance a
1’equilibre.
En
supposant
les vibrationsharmoniques,
les6qua-
tions donnant
Uf(r)
etUe(r)
sont :ke
etk f
sont les constantes de Hooke des centresdans 1’6tat excite et dans 1’etat fondamental.
Uo
est1’6nergie 6lectronique
d’un centre dans 1’6tat excite.ro est une constante
qui
mesure led6calage
de laArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6046601
position d’équilibre
des centres dans 1’etat excite parrapport
a 1’etat fondamental.On donne
figure
1 le schematheorique
de ces courbes.FiG. 1. -
Diagramme
des courbes deconfiguration theorique
d’un corps luminescent.III.
Spectres
d’émission. - SoitIv
l’intensit6énergé- tique
par unite defrequence
a lafrequence v,
6misepar la substance. Un calcul bien connu fond6 sur le modele des courbes de
configuration
conduit aattribuer a
Iv 1’expression :
Ivo
et vo sont des constantes.Expérimentalement,
on mesureplutot
l’intensit66nerg6tique
par intervalle unite delongueur
d’ondela.
La relation entre
I,
etIv
estsimple;
on a :On en deduit pour
Ix 1’expression :
1’Ao et X,
sont relies a1vo
et vo par les relations :P
nedepend
que de latemperature
de la substance.D’apres Ruamps [1],
on a :a et b sont des constantes, K est la constante de
Boltzmann, hve
est lequantum
de vibration des centresluminogenes
dans 1’etatexcite,
T est latemperature
absolue.
À est reli6 a r par la relation :
Cette
equation
se deduit imm6diatement du dia- gramme des courbes deconfiguration
en admettantle
principe
de Frank et Condon.Les formules
(1)
et(3)
conferent auspectre
d’émis- sion deuxpropri6t6s caractéristiques
que l’un de nousa
analys6es
dans unprecedent
article[2].
a)
On considere la fonction :avec :
On choisit alors deux valeurs
I /X,
et1 /X,
dunombre d’onde telles que
G(ljXi) = G(I/À2).
Lesvaleurs
correspondantes
de r sont rl et r2, et on a :’1-’0 = ro--r2.
L’équation (1) peut
s’6crire :La courbe
représentant
LnG(I/Àl)
= LnG(I/À2)
enfonction de
(J/Xl _ J/X,)2
doit alors 6tre une droite de pente :b)
Parailleurs,
onpeut
6crire :La courbe
repr6sentant Ln G(I /X)
en fonction de1 /X
doit admettre un diam6tre
rectiligne
de pente :La connaissance de
I /X,
et durapport :
dans
lequel le
coefficientinconnu P
nefigure
pas doitpermettre
d’acc6der auxparam6tres
des courbes deconfiguration quand
sont connus lesparametres
de1’extinction
thermique.
IV. Extinction
thermique
de la luminescence. - L’intensit66nerg6tique
de la luminescenceI(T)
a latemperature
absolue T diminue au-dessus d’une cer-taine
temperature.
C’est 1’extinctionthermique
de laluminescence.
I(T) s’exprime
en fonction de T aumoyen de la formule de Mott et Seitz :
Cette formule n’est valable que dans la
region
ou1’extinction
thermique
est notable.Io, C,
W sont des constantes. W est1’energie d’agi-
tation
thermique
minimale que doiventposs6der
lescentres
luminogenes
dans 1’6tat excite pour que seproduisent
les transitions non radiativesresponsables
de 1’extinction
thermique.
W
s’interpr6te
au moyen des courbes deconfigu-
ration. Soit P le
point
d’intersection des courbesrepr6sentant Uf(r)
etUe(r), soit r1
l’abscisse deP,
on a :V. Ddtermination des
paramètres
des courbes deconfiguration.
- Pour calculer lescinq parametres
des courbes de
configuration : kf, ke,
ro, r, etUo,
nous
disposons
desquatre equations :
Ces
equations permettent
de calculer lesquantités
ke
,kf ro, 2 r1,
,Uo.
Lesparametres 6nerg6tiques
serontf
f 0,ro
o p qdonc determines
parfaitement.
Par contre, sur 1’axedes
abscisses,
on ne pourra connaitre que la variable reduiter/ro.
Remarquons
que dans laplupart
des cas la connais-sance de la variation du
coefficient P
avec latemp6-
rature et de la masse M des centres
luminogenes peut permettre
dedéterminer ke
et par suitek f
et ro.Ayant
trace la courbe traduisant les variationsde B
formule
(2)
en fonction deT,
onpeut
en d6duire la valeur dehve,
donc la valeur de ve. On obtientalors ke
par la formule
classique :
Cette etude
compl6mentaire
n’a pu 6tre faite avecla substance que nous avons
6tudi6e, car p
nepresente
que de tres
16g6res
variationslorsque
latemperature augmente
dans laregion
de 1’extinctionthermique.
VI. Substance dtudide. - I1
s’agit
ducomplexe
vert a luminescence verte form6 par une molecule de bromure de
manganese
et deux molecules de bromure depyridine.
On se
reportera
pour lapreparation
de ce corps aune
publication
ant6rieure[3].
Dans ce
complexe,
les centresluminogenes
sont lesions Mn++ entour6s de quatre ions Br- formant un t6tra6dre
r6gulier.
L’état fondamental de l’ion Mn++est un 6tat
6S;
1’6tat excitéimpliqu6
dans la transitionoptique
est un 6tat "G. Ladégénérescence
neuf de ceniveau,
due au momentorbital,
est levee enpartie
par le
champ
asym6trie
t6tra6drale desquatre
atomes de bromequi
entourent l’ion Mn++. On obtientquatre
niveaux dont deux sont confondus :4E + 4A1 (niveaux confondus), 4T2, 4 T,.
Dans cettedescription, on neglige
l’interaction
spin-orbite.
Le niveau fondamental 6Squi
a seulement unedégénérescence
six due auspin
conserve cette
dégénérescence
et donne naissance auniveau
6A1 [4].
On admet en
general
que 1’emission lumineuse s’effectue apartir
du niveau excite leplus bas,
asavoir 4T1.
L’etude des cburbes deconfiguration
nouspermettra de donner un argument
suppl6mentaire
en faveur de cette these.
Remarquons
des maintenant que 1’existence d’une seule bande d’6mission et d’un d6clinexponentiel
pour le
complexe
que nous 6tudions montre que seulun niveau excite est
implique
lors de 1’emission lumi-neuse pour ce corps.
VII. Rdsultats
expdrimentaux.
- 1. SPECTRES D’EMISSION. - Sur lafigure 2,
nous avonsport6
lesspectres
d’émission du corps que nous avons 6tabli[MnBr2, 2(C5H5NHBrH)].
FIG. 2. -
Spectres
d’emission a differentestemperatures
du
complexe
vert au brome et a lapyridine.
Enpartant
du haut de lafigure :
lre courbe : 18° ; 2e courbe : 78°; 3e courbe : 86°;
4e courbe : 91° ; 5e courbe : 99°; 6e courbe : 106°;
7e courbe : 1140.
Ces spectres ont ete realises dans la zone d’extinc- tion
thermique
entre 780 et 120 °C. Il estpossible
deverifier pour
chaque
spectre les deuxpropri6t6s caractéristiques expos6es
auparagraphe
IV. Nous nereproduisons
pas cette verificationqui
a ete faitedans une
pr6c6dente publication
par l’un de nous[2].
Nous donnons seulement le tableau des valeurs des
param6tres
oc et m. Onportera
en fait les valeursoc
Loglo e
et mLoglo e qui correspondent
aux mesuresexperimentales.
On yjoint
lalargeur
A), en micronsdu spectre a
mi-hauteur,
on constatera ses faibles variations.Except6
la valeur mesur6e a 18OC,
lerapport (X/m
reste bien constant; les erreurs
proviennent
surtoutde la difficult6
qu’il
y a de maintenir latemperature
constante
pendant
la duree d’unspectre.
2. EXTINCTION THERMIQ,UE. - Sur la
figure 3,
on aport6
la courbequi
donne l’intensit66nerg6tique
deFIG. 3. - Variations en fonction de la
temperature
del’intensit6
6nerg6tique
6mise par lecomplexe
vert aubrome et a la
pyridine.
la luminescence de la substance en fonction de la
temperature
centésimale. La loi de Mott et Seitz estbien v6rifi6e.
(On
porte en abscisse l’inverse de latemperature
absolue1/T
et en ordonnée laquantite
Ln
10 1 1;
lap ente
de la droite donnel’énergie W.
On trouve pour
l’énergie
W la valeur :VIII. Construction du
diagramme
des courbes deconfiguration.
-Reprenons
lesyst6me d’équations (7) qui
nouspermet
de calculer les inconnues11
On
peut
éliminer les trois inconnues : On obtient alorspour r1 l’équation :
rn
Dans cette relation on a :
Les coefficients de cette
equation
sont connus,on a :
Avec ces valeurs
numériques,
on obtient1’equation :
On trouve alors :
et par suite :
Les courbes
d’energies potentielles
sont alors donnees par les relations :ou l’unit6
d’énergie
est 1’electron-volt.On voit que seule 1’echelle de 1’axe des ordonn6es
est connue; sur l’axe des
abscisses,
elle est ind6ter-min6e. Nous donnons
figure
4 lediagramme
descourbes de
configuration
ducomplexe
luminescent que nous avonsétudié,
construitd’apr6s
ces valeursnum6riques,
FIG. 4. -
Diagramme
des courbes deconfiguration
du
complexe
vert au brome et a lapyridine.
IX.
Conséquences.
- 1. LONGUEUR D’ONDE DUMAXIMUM DE LA BANDE D’EXCITATION DES CENTRES
LUMINOGENES. - Consid6rons le
diagramme
descourbes de
configuration
de lafigure 4,
et traçons laparallele
a 1’axe des ordonn6es apartir
du minimumde la courbe
Uf(r) ;
cetteparallèle
coupe la courbeUe(r)
en un
point qui
donne1’energie
duphoton qui
cor-respond
sensiblement au maximum de la bande d’excitation. Soithva 1’energie
de cephoton,
on litdirectement sur le
diagramme :
L’excitation directe des centres
luminogenes (ici
lesions
Mn++)
a donc lieu dans le bleu. Led6calage
deStokes est
X.
-Xo
= 500k.
11 est de l’ordre degrandeur
de la moiti6 de celui que l’on rencontre pour la bande verte des sulfures de zinc actives au cuivre.2. NIVEAU
ELECTRONIQUE IMPLIQUE
DANS LA TRAN- SITION OPTIQUE DE L’EMISSION LUMINEUSE. - Des 6tudes ant6rieures[4]
ont etefaites,
montrant que lecomplexe
vert au brome et a lapyridine possede
troisbandes
d’absorption.
Ces trois bandescorrespondent
aux trois niveaux 4E +
4Al (deux
niveaux de mêmeenergie), 4T,
et4 T, qui
d6rivent du niveau 4G de l’ion Mn++ libre. Ces etudesindiquent que
leniveau 4 T,
a
1’6nergie
laplus basse,
et que le maximum de la banded’absorption correspondante
a pourlongueur
d’onde
0,4695
u.Cette
longueur
d’onde est donc tres voisine de la lon- gueur d’ondeÀa
que nous avons trouv6e apartir
dudiagramme
des courbes deconfiguration Àa
=0,470
u.X. Conclusion. -1. Utilisant le fait que le spectre d’émission du corps n’est pas
gaussien,
cequi permet
notamment
d’appliquer
la loi dudiametre rectiligne (formule (5)),
il a etepossible
de tracer lediagramme
de
configuration
de ce corps, bien que l’on n’ait pas pudisposer
de lalargeur
duspectre d’emission
en fonction de latemperature, laquelle
estg6n6ralement
consid6r6e comme essentielle pour
pr6tendre
tracerun tel
diagramme (formule (2)).
Cependant,
cediagramme
n’est determinequ’a
une6chelle arbitraire
pres
selon 1’axe des abscisses.2. La lecture du
diagramme
deconfiguration
permet alors depr6voir
laposition
de la bande d’excitation du centreluminog6ne
conduisant directement de 1’etat fondamental a 1’etat 6metteur.3. Cette bande coincide avec la bande
d’absorption
de
plus grande longueur
d’onde trouv6e par ailleurs[4].
Ceci montre que 1’excitation directe 4 700
k
ainsi que 1’emission 5 200k
sont toutes deux a attribueraux transitions entre 1’etat fondamental
6A1
derive duniveau 6S dont la
dégénérescence
n’est pas levee dans lecristal,
et leplus
bas des niveaux derives de4G,
c’est-a-dire de
4T1.
Je
remercie le Professeur D. Curie pour ses conseilset l’aide
qu’il
m’aapport6e
pour la redaction de cem6moire.
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