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A oralidade da escrita e a transmissão oral na narrativa

3 A MOVÊNCIA IDENTITÁRIA ACADIANA

3.7 A expressão da acadianidade em Mariaagélas

3.7.3 A oralidade da escrita e a transmissão oral na narrativa

Ao “escrever em voz alta”, Maillet lança mão de muitas estratégias dialógicas para convocar o leitor, fazendo-o mergulhar no oceano (ou subir no barco) da narrativa, assim como para convencê-lo a seguir viagem. A oralidade perpassa todo o romance Mariaagélas, tanto na voz do narrador, que se dirige ao leitor numa conversa descontraída, quanto na dos personagens, nos seus inúmeros diálogos internos e externos. Assim, as línguas escolhidas para a narrativa, as expressões idiomáticas, as interjeições, as contrações, as hesitações, as indagações, as repetições, as perguntas-resposta, as evasivas, as evasões etc. compõem a narrativa escrita nos discursos direto e indireto. Logo no Prólogo, o narrador convidao leitor, intimando-o e provocando-o:

Vous me direz que c’est inutile, que vous ne pouvez pas croire à une histoire comme celle-ci, que vous avez trop vécu, que vous n’êtes pas si légers de croyance, et que les côtes et l’Acadie, pour tout dire, sont trop à l’abri pour avoir connu des aventures pareilles. A l’abri, dites-vous ? Heh !... Elles sont à l’abri des vents, nos côtes ? et des marées hautes ? et du grain de nordais ? et des goélettes perdues venues s’échouer là, comme par hasard ? Mais passons : tout le monde sait que personne n’est à l’abri de rien.

Je vous connais. Vous croirez aux sorciers, plutôt, et à l’Antéchrist, et au septième du septième, mais pas à l’existence de Mariaagélas. Elle est trop proche et elle nous ressemble trop. C’a quasiment l’allure de la vérité pour être vrai. Et pourtant, tous les vieux du pays pourraient vous dire… Mais vous vous méfiez des vieux du pays. Tant pis!... (MAILLET, 1981, p. 9)

Ademais a transmissão oral, seja de tradições e costumes, seja de “meras” informações cotidianas, onipresente na narrativa, mostra-se muito relevante para a tessitura social, provindo-lhe de coerência e coesão, além de contribuir para a reafirmação da identidade acadiana. Assim, os habitantes do vilarejo lançam mão do “bouche à oreille”, cotidianamente, para se sentir existir, para viver, fazer viver e acontecer: cooptar pessoas, fazer alianças, provocar o ajuntamento de pessoas, organizar mutirões solidários, manifestações culturais festivas, religiosas e reivindicatórias, des/construir imagens, des/legitimar ações etc.

duas rodas formadas conforme o gênero dos integrantes - a das crocheteiras-jardineiras, que se reúnem na casa da “vieille” Pierre Crochu, e a dos pescadores, que se encontram na “cabane à éperlans” na praia -, bem como as duas rodas decorrentes da clivagem entre o sul e o norte da ponte - o clã dos Gelas e clã dos Caissie, respectivamente -, ambas rodas de bebedores de álcool nas “forges”. Insta mencionar, ainda, a incontornável e controvertida veuve à Calixte, que, por si só, constitui um foco de transmissão oral pela sua ubiqüidade, pela sua antiguidade, e, é claro, pela sua “extrema devoção” à paróquia e ao vilarejo por extensão, chegando a ser considerada um “terceiro poder local”55 ao lado da Igreja (Estado- igreja) e da Polícia (Estado-polícia).

Dessa maneira, o “boca a boca” chama, convoca, reúne, aglutina em torno de uma pessoa, um evento, um local, tornando as fronteiras entre o privado e o público ainda mais tênues e, portanto, passíveis de travessias... Temos, assim, a elucidação do “mistério” acerca da entrada de Mariaagélas no contrabando de álcool:

Mais le mystère n’en continuait pas moins à planer sur toute l’affaire. Jusqu’au jour où quelqu’un dit à quelqu’un d’autre qui en avertit aussitôt la veuve à Calixte que le petit garçon à Thaddée avait aperçu plusieurs fois Mariaagélas en compagnie de Soldat-Bidoche. (MAILLET, 1981, p. 28) Ou a ressureição dos mortos que retornarão no Dia dos Mortos, convocados para a “Toussaint des Revenants”:

Mariaagélas retourna au petit barachois où pêchait Soldat-Bidoche et s’émoya encore de l’âme de son père.

- C’est-i’ vrai ce qu’i’ racontont sus les Allains que ta mère a été obligée d’y mettre deux gazons de glace sous la plante des pieds, sus son suaire, pour le refroidir plus vite ? Apparence qu’i’ voulait pas pardre son sang chaud, ton défunt père.

- Ben, il est mort au moins d’août, y avait point de glace.

- Ah !... c’était rien que pur saouère… Ça doit être des racontars à Basile à Pierre ou à la veuve à Calixte.

Le même soir, la veuve à Calixte hurlait à qui pouvait l’entendre que la femme du vieux Louis à Paul à Gélas avait enterré son homme sans même l’ensevelir, et que l’âme du vieux pouvait bien encore errer entre ciel et terre par les nuits qui vont.

Et en moins de trois jours, la paroisse avait à demi ressuscité une bonne douzaine de ses plus récents morts et prévoyait les pires catastrophes pour la Toussaint. D’ailleurs, c’était la tradition chez les morts de revenir piquer le nez aux alentours de la Toussaint. (MAILLET, 1981, p. 49)

Ou, ainda, na “forge” dos Allain, o relato de Bidoche, testemunha ocular de uma certa aparição, e seus efeitos:

55 Nesse sentido, vale trazer o seguinte trecho: “A elle seule, la veuve à Calixte valait un service d’espionnage ou

une commission royale d’enquête; elle était donc de taille à mener l’affaire du Lac à Mélasse : le revenant du Lac à Mélasse qui était au fond celui du Chemin des Amoureux.” (MAILLET, Mariaagélas, p. 72)

- Quoi c’est que t’as vu et yoù c’est que c’était?

- ...J’sais pas... c’est blanc… ça grouille… au boute du Chemin des Amoureux. Je crois que c’est mon défunt père.

En moins d’une heure, les forges, les granges, les buttes et les pointes s’étaient vidées et la paroisse se rendait bout-ci bout-là au Chemin des Amoureux. (MAILLET, 1981, p. 54)

E mais, um ápice do poder da oralidade56, traduzido na verdadeira campanha, conduzida pela viúva de Calixto, em prol da liberdade de Bidoche, preso injustamente, que corria o risco de passar o Natal atrás das grades:

La chipie à Calixte s’en allait où la charriait le vent, de l’est à l’ouest et du nord au sû. Elle traversait le village comme la sorcière de la Toussaint sur son balai, semant à toutes les portes et sur tous les toits des pleins paniers de remords et de bons sentiments… Quoi c’est qu’il avait fait -, le Bidoche, pour passer Nouël en prison?... La faute de qui c’est ouère qu’il payait?... C’était-i’ chrétien, ça, de laisser un houme sur la paille pendant que la parouesse, bien au chaud, chanterait le ‘Ça bergers, assemblons-nous’?... Ça serait-i’ dit parmi notre descendance, dans les années à venir, que la Pointe à Jérôme et la Pointe à Jacquot, que la Butte du Moulin, le Portage et le Ruisseau des Pottes avaient laissé faire ça?...

Et elle filait, la veuve à Calixte, de porte en porte et de clayon en clayon, grimpant des dunes et enjambant des bouchures, déroulant le chemin du roi qui vibrait affolé. (MAILLET, 1981, p. 85/86)

Por derradeiro, quanto à transmissão oral, a difusão também pela viúva de Calixto da chegada de Clara, tia de Mariaagélas, de volta ao vilarejo após cerca de quinze anos de ausência:

Les Gélas n’eurent pas le loisir de répandre la nouvelle : la veuve à Calixte, en l’apprenant de la bouche même de Maria, s’en était emparée comme de son bien propre et s’était élancée sur le village comme une éloèse. Avant la nuit, toutes les galeries et tous les perrons résonnaient d’un nom que le pays avait quasiment oublié. (MAILLET, 1981, p. 193)

Outrossim, a recorrente menção aos contadores, verdadeiros “homens-memória”, cujo papel foi primordial na transmissão oral da história da Acádia, e na construção de diferentes versões de um acontecimento, pode vista nos dois excertos ilustrativos acerca desses cronistas:

Ce qui s’est passé cette nuit-là entre le Ruisseau des Pottes et la Rivière-à- Hache fait l’objet de profondes divergences entre les conteurs et les

chroniqueurs de mon pays. Certains accusent le Ruisseau, d’autres la

Rivière, d’autres enfin veulent faire porter tout le blâme au Lac à Mélasse qui semblait tenir à garder tout le revenant pour lui. L’un veut que l’on ait attaqué du bois ou de la côte, et Thaddée à Louis continue de croire qu’on a fait une descente directement par le chemin du roi. Tout ce qu’on sait de sûr, c’est qu’on se battit toute la nuit, se disputant le revenant pièce par pièce sous l’œil ébarroui du délégué de l’évêché; et qu’au matin, chaque paroisse

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resta bredouille en se découvrant entre les mains des lambeaux de peau de revenant, blanche comme un drap. (grifo nosso) (MAILLET, 1981, p. 75-76) Ici il manque, pour éclairer cette nuit de Noël, quelques documents que les

chroniqueurs de mon pays ont inconsciemment ou sciemment égarés.

Aurait-on, comme certains veulent le croire, attaqué la prison et enfoncé les portes? Ou plus simplement, le spectacle de cette horde ébouriffée et piaillante aurait-il jeté la panique chez les gardiens? On le saura peut-être un jour. A date, on n’est sûr de rien, sinon ceci : pendant que la foule fustigeait la garde et béatifiait le prisonnier, Bidoche, agrippé aux barreaux, s’efforçait de comprendre ce que les gens de son pays lui voulaient… (grifo nosso) (MAILLET, 1981, p. 87)

Ademais, a influência da tradição da transmissão oral na pequena Maria: “Maria avait assisté bien des fois, enfant, à des veillées de contes chez le grand-père à Boy à Polyte à Jude, le dénommé Jude qui racontait si bien des histoires qu’on finissait par croire qu’elles lui étaient arrivées personnellement.”(MAILLET, 1981, p. 131), tradição esta que a ajudou a tecer uma narrativa verossímil, álibi para explicar o seu desaparecimento do vilarejo por três dias, encerrada com o seguinte comentário: “- Ouf! qu’elle répéta aux gens du pays qui écoutaient avec un mélange d’admiration et de méfiance: j’ai vraiment cru c’te fois-citte que j’allais y rester.” (MAILLET, 1981, p. 139). Ufa! Haja fôlego para falar! Haja espaço social para a palavra que, tanto no anúncio de acontecimentos, quanto na retomada narrativa mnemônica destes, exerce um papel primordial para a coletividade acadiana.