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“ APRÈS PLUSIEURS ANNÉES DE MISE EN PLACE DU PROGRAMME DE FORMATION EXTRA-HOSPITALIER LES MEMBRES DE LA SSMUS ONT COMMENCÉ À SE PENCHER SUR LA FORMATION DES MÉDECINS”

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Academic year: 2023

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DOSSIER

COMMENT DEVIENT-ON URGENTISTE ET/OU SMURISTE EN 2011?

Pendant longtemps et encore pour quelques années probablement le médecin d’urgence était (est) un médecin interniste qui s’était vu confié la responsabilité au moins administrative du service des urgences de l’hôpital dans lequel il travaillait, éventuellement à son corps défendant et avait dû dès lors s’intéresser à ce qu’il se passait dans cette discipline balbu- tiante, s’impliquer plus avant dans cet univers chaotique, et s’inquiéter de «l’amont», c’est- à-dire de la qualité de la prise en charge extra-hospitalière qui impactait (et c’est toujours le cas) la prise en charge et le pronostic intra-hospitalier.

Au bout de quelques années à ce rythme, avec des périodes de soucis et d’autres d’enthousiasme, il s’est senti différent de ses collègues, a commencé à penser que les choses devaient être organisées différemment pour plus d’efficience, a éventuellement créé un SMUR (Service Mobile d’Urgence et Réanimation) sous le regard amusé ou dubitatif de ses collègues, a commencé à se rapprocher d’autres individus de son acabit et ensemble ils commencèrent à se dire qu’il faudrait officialiser tout cela. La Société Suisse de Médecine d’Urgence et de Secours (SSMUS) naquit ainsi en été 1995 avec comme premier objectif d’organiser la médecine extra-hospitalière qui n’intéressait aucun autre médecin qu’eux.

Le premier programme de formation complémentaire en médecine d’urgence extra-hospi- talière fut approuvé par la FMH en 1999 puis plusieurs révisions verront le jour, la dernière en 2006 demandant 3 ans d’activité clinique dont au moins 1 année en médecine et 1 année en anesthésiologie ainsi que plus de 50 interventions extra-hospitalières validées pour des urgences vitales. La certification en médecine d’urgence extra-hospitalière était et reste très orientée «anesthésiologie» mâtinée de médecine interne, l’année de chirurgie n’étant même plus obligatoire dans la nouvelle révision en cours.

Après plusieurs années de mise en place du programme de formation extra-hospitalier les membres de la SSMUS ont commencé à se pencher sur la formation des médecins peuplant les services d’urgence des hôpitaux. En effet, au vue de l’augmentation constante de la fré- quentation des services d’urgences, de la complexification des procédures liées aux urgences puis de la mise en place progressive d’une formation spécifique d’urgence pour le corps infirmier, le système de «milice» consistant à attendre que l’interniste ait fini sa visite et le chirurgien son intervention pour voir un patient annoncé par l’assistant aux urgences commençait à montrer ses limites.

Le programme de formation en médecine d’urgence intra-hospitalière de la SSMUS fut donc approuvé à l’assemblée des membres de la SSMUS de 2005. La FMH a mis en vigueur l'attestation de formation complémentaire le 1.7.2009, faisant de la médecine d’urgence hospitalière une sous-spécialité à part entière, sous-spécialité accessible aux spécialistes en médecine interne, médecine générale, médecine intensive, anesthésie et chirurgie.

Deux tendances se sont dessinées en Suisse depuis cette décision historique. D’une part les centres romands reconnus par la SSMUS pour la formation de médecine d’urgence (Genève, Lausanne, Sion, Fribourg, Neuchâtel) ainsi que nos collègues tessinois et bâlois qui prônent une filière de formation organisée afin d’avoir une certaine unité dans la formation et les prises en charge en médecine d’urgence et d’autre part la plupart des centres suisses alé- maniques qui pour l’instant prônent la liberté des candidats à se former indépendamment en vue de la première session d’examens qui devrait avoir lieu fin 2011.

DrV. Della Santa | Membre du bureau-COROMU

A partir de cette réflexion est née durant les ren- contres entre «urgentistes» romands lors des jour- nées romandes de médecine d’urgence organisées deux fois par année l’idée d’organi- ser une filière de formation romande. Le Collège Romand de Médecine d’Urgence (COROMU) naît ainsi à Neuchâtel en juin 2009 et nomme un «bu- reau exécutif» constitué d’un représentant par can- ton dont le ou les hôpitaux sont reconnus par la SSMUS (FR, GE, NE, VD, VS).

Les premiers médecins rentreront en décembre prochain dans une filière qui comprendra une année en CHU (HUG, CHUV, Paris ou Bruxelles) et une année en hôpital périphérique (Fribourg, Chaux-de-Fonds/ Pourtalès, Sion) dont six mois de SMUR. Ces candidats bénéficieront d’un cahier de charge spécifique, de quarante modules de forma- tion sur les deux années ainsi que d’un tuteur qui les suivront durant tout ce temps pour s’assurer que la formation se déroule bien et que tout can- didat sortant de cette filière sera capable de tra- vailler de manière polyvalente dans un service d’urgence et, à terme, d’en diriger un ou en tout cas de faire partie de l’équipe des médecins-ca- dres. En veillant, entre autres, à ce que les can- didats internistes passent le plus clair de leurs deux années à pratiquer la chirurgie et traumatologie d’urgence et vice-versa.

Le médecin isolé n’est plus. Le milicien des urgences va bientôt rendre les armes. Une nou- velle génération d’urgentistes va naître.

Est-ce un mieux? Est-ce une chimère? L’avenir nous le dira mais les expériences faites dans d’autres pays ont pu montrer la nécessité de la présence de ce type de médecins dans les services d’urgences et l’augmentation de la qualité des soins y relative1.

Je compte bien vous en reparler de toute manière.

APRÈS PLUSIEURS ANNÉES DE MISE EN PLACE DU PROGRAMME DE FORMATION EXTRA-HOSPITALIER LES MEMBRES DE LA SSMUS ONT COMMENCÉ À SE PENCHER SUR LA FORMATION DES MÉDECINS”

1° Clinical Risk Management, Edited by Charles Vincent, BMJ books 2001

RÉFÉRENCES

Referências

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Cette thèse se concentre sur deux types de réformes de la rémunération des médecins, qui ont été mises en place avec ces objectifs : • Une réforme encourageant au suivi des patients