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Patrimoine et créativité chez Mohammed Dib

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Academic year: 2017

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© Université de Mostaganem, Algérie 2009

Patrimoine et créativité chez Mohammed Dib

Aicha Cheded Universit é d’ Oran, Algérie

Résumé :

Cet art icle revient sur quelques t rait s du processus de la créat ivit é chez not re illust re aut eur algérien d'expression f rançaise, Mohammed Dib, à t ravers l'ét ude de quelques t ext es t irés de son livre "Simorgh" appart enant à des genres dif f érent s, cont e philosophique, séance ou "maqama", t ragédie, essai et poésie. Nous parlerons aussi de ses posit ions / déposit ions concernant la quest ion du pat rimoine aut ant mat ériel qu'immat ériel et la nécessit é de sa réhabilit at ion.

Mots-clés :

pat rimoine, cont e, Mohammed Dib, roman, maqama.

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Si la créat ivit é est une qualit é personnelle, "un processus complexe d’ assimilat ion c'est -à-dire à la f ois d’ int égrat ion et de t ransf ormat ion"(1), le pat rimoine est ce legs parvenu à l’ homme depuis la nuit des t emps. Le pat rimoine est un bien collect if .

Pat rimoine et créat ivit é, deux vocables qui se complèt ent . Le premier évoquant le part age et l’ échange, le deuxième rappelant la singularit é et la f inesse. Mais les deux versent dans l’ originalit é et l’ aut hent icit é d’ un peuple, d’ un individu.

Pour parler de la créat ivit é chez Dib, nous nous baserons sur son dernier livre édit é de son vivant à savoir "Simorgh" pour avancer quelques pist es éclairant son moi créat eur. Sur la quest ion du pat rimoine, nous nous réf érons à cert ains f lashs de sa vie et à ses posit ions / déposit ions const ant es.

L’ ingéniosit é de Dib f ut d’ voir mobilisé dans l’ espace rest reint de son livre int it ulé "Simorgh", un cert ain nombre de genres qu’ il a manipulé.

1 - Le conte philosophique "Simorgh" :

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dernier, désormais oiseau, répond à un appel lancé. Le voyage ef f ect ué n’ éclaire en rien sur les idées et les sociét és (mœurs, croyances, civilisat ions diverses) sollicit ant t out ef ois l’ imaginat ion du lect eur. Ce voyage n’ est pas ponct ué d’ ét apes et d’ épreuves signif icat ives mais il est f ait ment ion de sa duret é "après le crénom de voyage qu’ on s’ est t apé... ce crénom de voyage..." (Simorgh, p. 14). Ce voyage est couronné par un succès celui d’ arriver à dest inat ion. Le héros ne se voit pas dans la nécessit é de consult er un int erprèt e (ange, génie, derviche, vieillard...). Le suspense demeure puisque après une longue at t ent e, il ent re au palais et découvre après plusieurs ét apes et à t ravers plusieurs voiles que c’ est lui l’ émet t eur et le dest inat aire de cet appel. Il f aut remarquer que les ef f et s du réel ne sont ut ilisés qu’ en prélude. Aussi, le divert issement et l’ humour sont bannis. Les idées sont ici souveraines.

Le récit de "Simorgh" est d’ un bout à l’ aut re une quêt e de la vérit é, de la paix, de l’ immort alit é. Mais le seul voyage valable est celui qu’ ef f ect ue l’ homme, t out homme, à l’ int érieur de lui-même. Dib emploie un cert ain nombre de symboles reconnus par t out es les cult ures et religions. Il f ait figurer "Simorgh", t it re éponyme et du cont e philosophique et du livre, relevant de la lit t érat ure persane et orient ale. C’ est ainsi que Farid ud-Dine At t ar, dans son colloque "Mant iq-at -ayr" parle de cet oiseau f abuleux comme d’ un symbole de la recherche de soi. De son côt é, le nom du Phénix inséré dans le cont e est d’ un symbolisme t rès riche dans la lit t érat ure gréco-lat ine en général. Par ailleurs, il a employé un cert ain nombre de symboles t els que le ciel, l’ oiseau, le nombre douze, le t emps, midi, l’ ombre, le voile, le miroir.

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et ne t rouve au bout qu’ un récit , qui est ce sens et ce obj et mêmes. Un sens évent uel et même arbit raire obt enu par la reconst it ut ion longuement murie de ces symboles serait que l’ élu promis à la béat it ude ét ernelle est une âme angoissée engagée dans la quêt e sacrée de l’ Illuminat ion qui n’ est aut re que la recherche de soi et de la paix int érieure (la sakinah). Ainsi serait la condit ion de t out mort el aspirant à l’ immort alit é, à la saint et é, au cont ent ement de l’ âme (rida). Ainsi serait le "Simorgh" qui sommeille en chacun de nous.

2 - La séance ou la "maqama" intitulée "le Guide" :

"Maqamat " nom pluriel de "maqam" est un genre lit t éraire qui a vu le j our à l’ époque abbasside(3). Un bref discours composé dans un st yle romanesque et bien t ruf f é de t ours poét iques de la langue arabe en vue d’ un enseignement . C’ est une prose rimée conçue pour l’ exposit ion ext érieure.

Le souci maj eur de l’ aut eur d’ une "maqama"(4) est de mont rer ses connaissances rhét orico - lexicales et même l’ ét endue de son savoir dans t ous les domaines de la science. Ceci laisse la primaut é exclusive à la f orme du t ext e et non le f ond.

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bien disposer" (S., p. 129), "serait -il inconvenant de vous t racer le port rait du beau parleur ?" (S., p. 129), "j e suis de nat ure un guide. Un vrai." (S., p. 130).

3 - Le guide, une dénonciation :

La séance dibienne comport e quat re pet it es hist oires int roduit es par un bref dialogue.ces hist oires t rait ent les t hèmes suivant s :

- Ignorance des simples gens ou mieux dit encore la mosquée, lieu de propagande.

- Abus de pouvoir de quelques aut orit és après l’ indépendance. - Opport unisme de cert ains responsables à la même période. - Passivit é et paresse des gens après l’ indépendance.

Dans cet t e "maqama" int it ulée "le guide", Dib n’ a pas f ait appel à la prose rimée, aux mot s rares et aux idées séduisant es. Il a pris comme cadre sociohist orique la sociét é algérienne post -indépendant e. Il a f ait appel à une conj onct ure sans t out ef ois mont rer son aisance poét ique habit uelle et qui est de rigueur dans ce genre. Mais en t rait ant le t hème de la dénonciat ion, la séance de Dib a acquis la prof ondeur qui lui manquait .

4 - L’ élévation d’ Œdipe, une tragédie :

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oublier Thésée le déf enseur des pauvres et vieilles gens mais surt out Créon et Polynice source de conf lit et de ressent iment . L’ heure n’ est plus au règlement de conf lit mais d’ un départ déf init if ou plut ôt d’ une élévat ion. Dib nous propose ainsi, une vérit able t ragédie en quelques scènes seulement .

Il est une coïncidence t roublant e, Sophocle a rédigé "Œdipe à Colone" à la f in de sa vie de nonagénaire. Il en est de même pour Mohammed Dib dans "Simorgh" édit é en 2003 j ust e avant sa mort survenu le 02 mai de la même année. Animé, semble-t -il, par le même désir, les deux aut eurs ont choisi de f aire parler un Œdipe non pas ce roi plein de sollicit ude au début du cycle t hébain ni celui présompt ueux, arrogant , soupçonneux, violent et inquiet mai un Œdipe désespéré, humilié, déchiré, t endre et humble. Il n’ est nul besoin de rappeler ici le génie créat eur de l’ un ou de l’ aut re aut eur car les deux t riomphent dans la st rict e économie, maniant la grâce à la puissance du verbe et la grandeur chez eux est inséparable de la simplicit é. De l’ un et de l’ aut re, un message t ranscendant al nous est parvenu depuis Sophocle j usqu’ à Mohammed Dib. "Rest e à se demander si cela présent e un int érêt pour qui que ce soit " (Simorgh, p. 238) et surt out rest e à le déchif f rer.

5 - L’ engouement de l’ essai :

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crit ère normat if(8). Les essais dibiens présent ent , eux aussi, une pensée en t rain d’ about ir, lest ée d’ inachèvement . Leur mérit e est qu’ ils f usionnent la médit at ion (caract érist ique mont aignienne, de la t radit ion f rançaise de l’ essai) avec la cognit ion (caract érist ique baconienne, de la t radit ion anglaise de l’ essai). Remarquable encore est la f usion de la lit t érat ure non-f ict ionnelle ; de la dict ion avec la lit t érat ure non-f ict ionnelle. Ceci se t rouve clairement dans l’ essai n° 2 Ghost t owns blues et l’ essai n° 5 La couleur pire, le plus t ypique où des const ruct ions mixt es de séquences sont repérables.

Les essais dibiens sont t ous en couplage puisqu’ ils se réf èrent à des domaines de cognit ion t rès variés t els que la philosophie, la sociologie, l’ hist oire, la géographie. Sous l’ ef f et de ces croisement s, ils ne peuvent avoir qu’ une dénot at ion plus f erme et une plus grande f orce de désignat ion lit t éraire. Aut re point , est que le rapport à l’ act ualit é, avec t out ce qu’ elle présent e comme inept ies et horreur, mot ive la rédact ion des essais. Mont aigne dit ceci à ce propos "le monde n’ est qu’ une branloire pérenne. Tout es choses y branlent sans cesse"(9). Mont aigne se borne à l’ ét ude et à la descript ion d’ un seul spécimen d’ humanit é, lui-même car dans l’ ét ude de sa propre vie commune considérée dans son ensemble, il cherche à connaît re l’ humaine condit ion en général. Mais cet t e ambit ion de dégager une essence en isolant l’ individu de sa vie cont ingent e, met t rait en pert e cet t e essence sit ôt dét achée des cont ingences, risque que Dib a su dét ourner en puisant dans le macrocosme.

6 - Poésie et/ ou "fibres" poétiques :

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Dib est poèt e avant d’ êt re écrivain. Cet t e st ance de huit vers mont re bien son élan poét ique :

Pigeonnes au t eint blanc De j eunes f illes, plaise

Impudent es qui vous pavanez Dans la cour des mosquées ; Ânes des rues t rot t inant Avec vos coupures à vif si Savoureuses à lécher, plaise

Qu’ est -il de moi advenu ? (Simorgh, p. 63).

Dans ce huit ain, les j eunes f illes sont comparées à des pigeonnes dans leur impudence à se t rouver même dans les lieux les plus sacrés ici la cour des mosquées réservés à la prière et le recueillement . Image de pigeons qui j ust ement f ont des mosquées un lieu de prospect ion et d’ explorat ion. Une deuxième mét aphore non moins animalisant e suivi d’ un complément du nom "des rues" f aisant de ces dit s f illes des "ânes des rues". Le sixième et le sept ième vers f ont ét at d’ un enj ambement avant la chut e. Cet t e dernière est marquée dans le huit ième vers comme s’ il s’ agissait d’ une chut e du sept ième ciel, un ef f ondrement de t out un monde semble se désigner par cet t e phrase int errogat ive, une quest ion exist ent ielle au t on raf f iné, au romant isme originel nous laissant en proie à une médit at ion f at alement mélancolique.

Un aut re ext rait poét ique exprime t out e l’ ampleur d’ une exist ence en quat re vers résumant ainsi le cycle en quat re saisons opérant un parallèle avec les quat re t ranches de vie :

Print emps avec t oi j e f leuris Mais ét é avec t oi j e mûris

Aut omne avec t oi j e me prépare

Hiver, hiver avec t oi j e pars. (Simorgh, p. 63).

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orale que nos mères et grands-mères d’ ant an employaient à savoir l’ expression "zum... zum" pour annoncer un événement imminent à l’ approche de "l’ hiver" celui d’ un ét range départ évoqué précédemment . Pour int ensif ier plus ce moment , le dernier vers est coupé en deux. Ce quat rain nous laisse convaincu quant à l’ int erprét at ion à donner :

Aut omne avec t oi j e me prépare Zum... zum... zum... zum... zum Hiver, hiver... zum... zum... zum

Avec t oi... zum... zum... zum (Simorgh, p. 64).

Ment ion f ait e aussi de quelques vers d’ une st rophe incomplèt e avec un j eu de paronomase (ormeau/ hameau) et soulignement part iculier de rimes f éminines (l’ en-f an-ce ri-eu-se/ la vieillesse heu-reu-se) en écrit ure syllabique qui viennent ryt hmer l’ oxymore (enf ance/ vieillesse). Dib semble nous imposer la dict ion. Ces t rois vers à eux seuls dégagent un climat de convivialit é et de vie paisible des t out j eunes et des si vieux à la f ois dans un lieu-dit . Il n’ est pas inint éressant de les t ranscrire ici :

Sous l’ ormeau du hameau, L’ en-f an-ce ri-eu-se

Et c., et c., et c.

La vieillesse heu-reu-se

Et c. et c. et c. (Simorgh, p. 122).

Le discours poét ique dibien est marqué par un ret our répét é du même. Il s’ agit ici du t emps, de la vieillesse, du dest in.

L’ imbricat ion de ces bribes de poésie émane de sa longue expérience de la vie, de l’ écrit ure et des t echniques st ylist iques.

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bercé par les chant s poét iques en l’ absence de t out es aut res f ormes de cult ure. Cet t e cult ure arabo-musulmane lui f ut inculquée dans sa globalit é par des f emmes à leur t êt e sa mère ét ant donné la pert e précoce de son père.

De plus, Dib f ut mis t rès t ôt en cont act avec la sociét é t lemcenienne grâce aux dif f érent s mét iers prat iqués, ent re aut res, concept eur de maquet t es art isanales. Il a ainsi, côt oyé la classe des t isserands. Sa cult ure s’ est élargie et s’ est f ort ement ancrée en lui. Il en a f ait une source inépuisable not amment dans ses premiers romans et nouvelle dit s de la période réalist e et même bien après, où les t ouches du poèt e, du cont eur apparaissent avant celles du romancier et du dramat urge.

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S.N.E.D., c’ est d’ abord parce que dans son esprit elle renverse cet ordre"(11).

Dib s’ est aussi prononcé en ce qui concerne le pat rimoine mat ériel. Il a précocement compris que le devenir d’ un peuple ne peut se f aire sans la conservat ion de son ident it é, sa cult ure, son passé loint ain et proche en explorant ses vest iges, ses monument s hist oriques. Dans "Simorgh", Dib rappelle par un essai consacré à ce t hème (l’ essai n° 2 Ghost t owns blues ou Trist es villes f ant ômes)(12), l’ import ance et la qualit é des civilisat ions qu’ a connues not re pays qui n’ ont rien à voir avec les villes américaines abandonnées parce qu’ elles ne f ont plus l’ af f aire de leurs habit ant s. Cet essai se t ermine par une conclusion qui en dit long : "les cit és t raj anes, elles, ne saurait devenir les poubelles de l’ Hist oire"(13).

Dans son livre post hume, Laezza, il réit ère son appel à la sauvegarde de ce pat rimoine et f ut en cela t rès lucide : "l’ Algérie, parlons-en une f ois de plus, si elle voulait sauver son âme, et commencer par se sort ir de son marasme int ellect uel comme de sa misère morale. Il serait t emps en ef f et qu’ elle s’ en soucie et f asse en t out premier lieu la pleine lumière sur son hist oire : en d’ aut res t ermes sur son hérit age cult urel, t out l’ hérit age, depuis les "origines", et qu’ elle soit non seulement prêt e à l’ ident if ier mais pour une part égale à s’ y reconnaît re... not re sol est j onché de t émoignages, vest iges, plus glorieux et plus riches les uns que les aut res"(14). Il cont inue dans la page

suivant e : "il nous rest e beaucoup à récupérer de not re passé et , ce f aisant , de nous-mêmes. Cela ne semble pas aller de soi pour l’ inst ant , parce que, s’ at t eler à pareille t âche, exige de se délest er d’ une épaisse couche de paresse et de préj ugés"(15). Ces quelques lignes ret racent t out un programme cult urel.

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arrêt sur image. Il nous a donné l’ image de sa ville nat ale Tlemcen et de son j ardin luxuriant not amment à t ravers son livre Tlemcen ou les lieux de l’ écrit ure. C’ est cet t e image qui reproduit f idèlement le pat rimoine t lemcenien et part ant algérien. Par la suit e et / ou en parallèle, il est part i à la découvert e d’ aut res espaces. Sa langue est désormais son t opos, non pas ce code mais sa langue d’ écrit ure, ce subt il mélange de pensées algérienne, arabo-musulmane et proprement dibienne. Et de-là, il s’ est envolé vers la post modernit é et a pris de l’ avance sur ses pairs. Ce qui est t out à son honneur et à not re avant age.

Notes :

1 - Michel-Louis Rouquet t e : La Créat ivit é, P.U.F., Paris 1981, p. 6.

2 - Analyse et réf lexions sur le Cont e philosophique volt airien, Ellipses, 1995. 3 - Précis de lit t érat ure arabe et son hist oire, 3 la lit t érat ure abbasside, Edit ions Dar al Maarif , 1967.

4 - Omar ben Quina : L’ art de la Maqama dans la Lit t érat ure Arabe Algérienne, Dar al Maarif , 2007.

5 - Christ ine Dubarry-Sodini : Et ude sur Sophocle, Œdipe roi, Ellipses, 1994. 6 - Il y a 9 personnages dans "Oedipe à Colone" de Sophocle.

7 - Les essais de Mont aigne sont rédigés de 1571 à sa mort en 1592.

8 - Aline Geyssant et Nicole Gut eville : L’ essai, le dialogue et l’ apologue, Ellipses, 2001.

9 - Eric Auerbac : Mimesis (chap. XII, l’ humaine condit ion), Gallimard, 1968, p. 287.

10 - Most efa Lacheraf : L’ Algérie, Nat ion et Sociét é, Ed. S.N.E.D., 1976, p. 328.

11 - Malek Bennabi : Conj onct ure Cult urelle, in Révolut ion Af ricaine du 9 avril 1967 ; Réédit ions, Malek Bennabi : Pour Changer l’ Algérie, Sociét é d’ Edit ion et de Communicat ion, p. 79.

12 - Mohammed Dib : Simorgh, Albin Michel, Paris 2003, p. 26 - 34. 13 - Ibid., p. 238.

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© Université de Mostaganem, Algérie 2009

Pour citer l'article :

 Aicha Cheded : Pat rimoine et créat ivit é chez Mohammed Dib, Revue Annales du pat rimoine, Universit é de Most aganem, N° 09, 2009, pp. 19 - 29.

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