512 OFFICE SANITAIRE PAN-AMÉRICAIN
/ Immunisation Passive Contre le Tétanos par la Voie Cutanée D Un animal, injecté avec de la toxine tétanique, présente une raideur caractéristique, d’abord localisée au niveau de la région injectée. Le tétanos apparaît ainsi $ ses débuts, comme une maladie localc. On peut alors se demander si celle-ci ne peut pas être acccssible à un traitement local, qui consisterait à faire agir l’antitoxine tétanique sur la région primitivement intéressée. Besredka et Nagakawa ont entrepris à ce propos une série d’expériences sur le cobaye. Voici leurs conclusions :
lo Le sérum antitétanique, appliquée sur la peau rasée, vingt- quatre heures après une injection de toxine faite au même endroit, préserve le cobaye du tétanos.
2O Appliquée, d’une à trois heures
après
la toxine, au point d’in- jection, le pansement imbibé de sérum antifétanique préserve d’un tétanos mortal sans empêcher toutefois l’apparition de t’roubles passagers.3” Employé en pansement sous forme liquide, le sérum agit surtout sur la toxine se trouvant dans la région de pansement. Si on l’emploie sous forme de crème (quatre parties de sérum, dcux de lanoline, une de vaseline) le sérum protege le cobaye centre l’injection de toxine faite loin du pansement et le lendemain: dans ce cas, a l’immunité paesive locale se surajoute une immunité passive générale.
Paludisme Quininò et Arsenito-Résistant Traité avec Succès per Iodo-Bismuthate de Quinine Solubilisé (280 de Fourneau) ’ L’action a été manifestée des la première injection qui a été de 8 centimètres cubes.
Le traitement total fut de 6 injections 10 centimètres cubes de produit solubilisé de Fourneau correspondant à og30 d’iodobismuthate de quinine precipité.
La quinine ne semble pas jouer de role thérapeutique, celui-ci dépend du bismuth et surtout de la grande solubilité du sel employé.
La Sérothérapie de la Scarlatine 6
On sait que, d’après les travaux américains de Dick, Park, Zingher, la scarlatine serait un toxi-infection due a un streptocoque spécial, à la fois hémolytique et toxique; agissant surtout par l’intermédiaire de sa toxine tres diffusible. Cette toxine injectée du cheval déter-
mine l’apparition d’une antitoxin. Celle-ci injectée sous le derme c in
vivo
chez un scarlatineux donne le phénomène d’extinction de__-.~
4 Par. A. Besredka et S. Nagakawa. Amales de Z’I~~litut Pasteur, 1927, xli, 607-614. AnalysE dans la Cazette des Hõpitauz Givils et Militaires, 1927, c, lF87.
6 Par P. Carnet
et
Boltansky. PI& Me’dical, 1927, Ixiii. 492. AnalysE dans la Gazette des Hbpitaur ciails el Militaires, 1927, c, 1693.SECTION FRANCAISE 513
Schulz-Charlton d’autant plus nettement qu’elle est plus active. Cette propriété donne un moyen de titrage du sérum antitoxique, soit qu’on cherche par des intra-dermo-réactions faites en série sur un mème sujet, à quelle dilution maximale le sérum antitoxique produit l’extinction, soit que l’on détermine cambien 1 centimètre cube d’un sérum donné neutralise de doses cutanées ou doses de Dick.
D’après les résultats de Dochez, de Park, la sérothérapie strepto- coccique donnerait dans la scarlatine des effets très importants. Chez un sujet réceptif, l’injection intraveineuse de ce sérum prati- quée deux heures avant une réaction de Dick négative celle-ci com- plètemente. Chez un scsrlatineux, si l’injection a été faite précoce- ment, les signes généraux et l’angine s’atténuent dans des proport,ions considérables six & huit heures après l’injection intraveineuse, plus r lentement, après l’injection intramusculaire. L’emploi du sérum prévient les complications. Chodzko a pu vérifier en 1925-1926, nu cours d’une épidémie de scarlatine à Varsovie, ces résultats li favorables. Zoeller, Debré, Lamy et Bonnet, en France, concluent dans le même sens. Zoeller conseille de traiter par le sérum les scarlatines graves, hypertoxiques ou évoluant chez les sujets débilités. Il faut utiliser des injections à doses élevées, 50 à 60 centimètres cubes et se borner à une seule injection, tout au plus 3, une deuxième.