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La chitine et le chitosane

No documento de fibres de cellulose (páginas 38-41)

I. M ATIERES RENOUVELABLES

I.2. Les biopolymères

I.2.1. Les polymères naturels

I.2.1.6. La chitine et le chitosane

En parlant des polysaccharides très fréquemment utilisés, on ne peut pas omettre la famille  formée par la chitine et le chitosane. Ce sont des polysaccharides aminés.  

La chitine est, après la cellulose, le polysaccharide le plus répandu dans la nature. Elle a été  découverte en 1811.  

I.2.1.6.1. Structure et sources 

La chitine est un produit naturel extrait de carapaces des crustacés ou de plumes de calmars. 

La chitine est constituée d'une chaîne linéaire de groupes N‐acétylglucosamine reliées entres  elles par des liaisons β (1‐4) et peut être donc considérée comme l’équivalent aminé de la  cellulose.  Elle  a  une  structure  semi‐cristalline  et  constitue  un  réseau  de  fibres  très  organisées. La chitine est solide, translucide, insoluble dans l'eau, les alcools et l'éther. 

La chitine existe sous trois formes polymorphiques différentes selon sa structure cristalline,  la  chitine  α  qui  est  la  plus  abondante  et  la  plus  stable,  la  chitine  β  métastable  et 

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transformable à la forme  α lors de sa dissolution et la chitine  γ. Les travaux Takai [29] 

traitent quelques unes de ces propriétés et leur relation. 

Le chitosane est obtenu en éliminant suffisamment de groupes acétyles (CH3‐CO) de la  chitine pour permettre à la molécule d'être soluble dans la plupart des acides dilués. Cette  opération  appelée  déacétylation,  libère  les  groupes  amides  (CONH)  et  confère  aux  chitosanes une nature "cationique" particulièrement intéressante en milieu acide.  

O H H O

H H

OH H CH2OH H

OH

H H H O

O *

* H

n

NHCOCH3

CH2OH NHCOCH3

O H H O

H H

OH H CH2OH H

OH

H H H

O O *

* H

n

NH2

CH2OH NH2

a b

 

Figure  I‐12 : Structure chimique ‐ a) Chitine ; b) Chitosane 

Le  choix  de  la  méthode  d’obtention  de  la  chitine  est  fonction  de  la  proportion  du  polysaccharide contenu dans chacune des trois principales sources. 

• Chez les insectes, la chitine constitue 1,4% du poids frais de l’animal, ce qui en  explique l’absence d’exploitation.  

• Chez les micro‐organismes, le pourcentage de chitine peut atteindre plus de 20 % du  poids sec de la cellule. Toutefois, l’extraction à partir de micro organismes ne 

s’effectue qu’à titre expérimental.  

• Enfin, le meilleur rendement est observé chez les crustacés qui constituent donc la  principale  source  de  chitine.  Les  carapaces  de  crustacés,  une  fois  séchées,  contiennent de 15 à 20 % de chitine, 25 à 40 % de protéines et 40 à 55 % de  carbonate de calcium. Décalcifiées, les cuticules sont constituées de 55 à 85 % de  chitine. 

Le Tableau  I‐6 ci après résume les différentes sources de la chitine [30]: 

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Tableau  I‐6 : Sources Chitine et Chitosane 

Source  Teneur en 

chitine %  Remarques 

Champignons  2,9 ‐ 20,1 

(*)  Paroi cellulaire, mycélium, tige, spore 

Algues  Faible  Paroi cellulaire 

Cnidaires  3 – 30  Capsules d'œufs, membranes internes et  médianes 

Brachiopodes  

(articulés, inarticulés)  4 – 29  Cuticules et coquilles 

Annélides  0,2 – 38  Soies 

Mollusques  6 – 40  Coquille, dents, plaque stomacale, plume  Arthropodes  

(crustacés,  insectes,  etc.) 

2 ‐ 72 (#)  Exosquelette, membrane entre segments,  cuticules 

Pogonophores  33  Tubes 

(*) par rapport à la masse sèche de la paroi cellulaire  (#) par rapport à la masse organique sèche de cuticule 

I.2.1.6.2. Propriétés et applications 

La chitine est l’un des constituants de la cuticule des insectes, elle a ainsi un rôle protecteur. 

Associée au carbonate de calcium, elle devient rigide et forme alors l'exosquelette des  crustacés et de tous les animaux à coquille tels que les escargots. Elle confère la rigidité et la  résistance aux organismes qui en contiennent.  

Le chitosane  est caractérisé par deux  facteurs principaux : la viscosité et le degré de  déacétylation DA ou fraction  molaire d’unité de  N‐acétylées. Le contrôle de ces deux  paramètres permet de produire une gamme élargie de chitosane et de produits dérivés  applicables aux domaines médical et industriel. Il se trouve plus rarement dans la nature : il  n’est présent que dans la paroi d’une classe particulière de champignons, les zygomycètes,  et chez quelques insectes.  

La chitine et le chitosane sont tous les deux des copolymères de même structure chimique  globale. Ils ne se distinguent que par la proportion relative des unités N‐acétyl glucosamine  et glucosamine les constituant, c’est à dire leur degré d’acétylation (DA). Ce paramètre influe 

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sur  toutes  leurs  propriétés  physico‐chimiques  (masse  moléculaire  en  poids,  viscosité,  solubilité...) et apparaît donc comme le plus important.  

Dans le domaine médical, ces polymères (le chitosane en particulier) sont utilisés comme  hémocompatibles. Ils sont employés comme peau artificielle (bioactif = accélération de  cicatrisation) car ils sont généralement bien supportés par les tissus biologiques, fil de suture  biorésorbables en raison de leur résistance et de leur flexibilité ; ou encore comme lentilles  de  contact. En  diététique,  ils  sont  d’excellents  pièges  à  lipides,  épaississants  ou  stabilisateurs.  

Dans  l’industrie  chimique,  on  les  retrouve  aussi  dans  la  composition  des  engrais  en  agriculture mais aussi dans les pesticides.  

Leur caractère biodégradable leur permet d’être utilisés dans l’encapsulation des drogues ou  des médicaments en pharmacie et se retrouvent aussi dans les médicaments antifongiques.  

Le chitosane et ses dérivés sont utilisés dans la cosmétique et l’alimentaire à cause de leurs  propriétés filmogènes et également dans la papeterie car ils donnent des papiers résistants à  l’humidité. Depuis quelques années ils sont incorporés dans la fabrication de membranes  pour diverses applications. 

Les domaines d’applications de la chitine et de ses dérivés sont très nombreux mais leur  principale utilisation, est dans le traitement des eaux polluées par les métaux lourds et les  polychlorobiphényles pour lesquels la chitine et le chitosane constituent d’excellents agents  de chélation  (ils  forment des chaînes  ionisables  qui permettent de fixer les  éléments  organiques en suspension).  

No documento de fibres de cellulose (páginas 38-41)