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Étude de la forme des raies des séries jaune et verte de la cuprite

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HAL Id: jpa-00205486

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Submitted on 1 Jan 1963

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Étude de la forme des raies des séries jaune et verte de la cuprite

J.B. Grun, S. Nikitine

To cite this version:

J.B. Grun, S. Nikitine. Étude de la forme des raies des séries jaune et verte de la cuprite. Journal de

Physique, 1963, 24 (6), pp.355-358. �10.1051/jphys:01963002406035500�. �jpa-00205486�

(2)

ÉTUDE

DE LA FORME DES RAIES DES

SÉRIES

JAUNE ET VERTE DE LA CUPRITE Par J. B. GRUN et S.

NIKITINE,

Laboratoire de

Spectroscopie

et

d’Optique

du

Corps

Solide. Institut de

Physique.

Université de

Strasbourg.

Résumé. 2014 Les faits fondamentaux montrant que les séries jaune et verte de la

cuprite

consti-

tuent des spectres

excitoniques

de deuxième classe sont

rappelés

et discutés. Le

profil

de

l’absorp-

tion propre des raies est étudié en détail. Les résultats obtenus sont discutés et

comparés

à la théo-

rie de Toyozawa sur le

profil

des raies

excitoniques.

Abstract. 2014 The

experimental

evidence in favour of the

interpretation

of the

yellow

and green

series of Cu2O as a second class

(weakly

forbidden) exciton spectra is discussed. The

shape

of the

absorption

lines has been studied in detail and compared with

Toyozawa’s theory.

Good agree- ment has been found with the Lorentzian

unsymmétrical

type of lines

predicted by

the

theory.

JOURNAL DE PHYSIQUE 24, 1963,

Introduction.

- Diff 6rentes études de

1’absorp-

tion de la

cuprite

dans le visible aux tres basses

temperatures

avaient montre que les

series j aune

et verte observ6es constituaient des

spectres

de

raies

excitoniques

de deuxieme classe

(f aiblement interdits). Cependant,

on ne s’était

guere

int6ress6

au

profil

de ces

raies,

mais une

publication

th6o-

rique

de

Toyozawa

montra l’int6ret d’une telle etude

[1].

Nous avons 6tudi6 ces raies et

compare

nos résultats a la theorie de

Toyozawa.

Nous allons tout d’abord

rappeler

les donn6es concernant les

series j aune

et verte.

S6rie

jaune

de la

cuprite.

- La

serie j aune

de la

cuprite

constitue un

spectre excitonique

de

deuxieme

classe,

du aux transitions faiblement interdites

prevues

par la theorie d’Elliott

[2].

Cette attribution est bas6e sur

plusieurs

faits

fondamentaux que nous allons examiner successi- vement.

Tout

d’abord,

Gross et Nikitine

[3, 4]

ont montre

que la

serie j aune

forme un

spectre

de raies

hydro- g6noide

dans

lequel

manque la raie n =

1,

comme

le

prevoit

la theorie des

spectres

de deuxieme

classe.

En outre,

nous avons mesure l’intensit6 d’oscillation de la raie n = 2

à 4,2

OK

[5]. Nous

avons

v6rifi6 que le facteur

f

de cette raie est de l’ordre de

grandeur

du facteur

th6orique

évalué par Nikitine pour les

spectres

de deuxieme classe

[6].

ngp2( S.J).

= 3 x 10-6

(1)

par cellule elementaire,

f£d%° =

10-s par atome.

11 est environ 104 fois

plus

faible que celui de la raie n == 1 de

CuI,

raie

qui appartient

a un

spectre

de

premiere

classe

[7, 8].

(1) Nous avons utilise pour 6valuer cette intensite d’oscil- lateur un indice de refraction moyen n = 3, d6duit de

mesures d’indice r6centes sur des

prismes

de cuprite [9], alors que pr6c6demment nous utilisions 1’indice rz = 2,;5 obtenu par Wernicke [10] avec des lames minces de cuprite

d6pos6es

par

electrolyse.

Enfin,

nous avons 6tudi6 la variation des inten- sit6s d’oscillateur dans la s6rie en

comparant

les

facteurs f des raies n = 2 et n = 3 de la s6rie

jaune [5].

Nous avons obtenu

experimentalement :

La

dispersion

de ce r6sultat

provient

du fait

qu’il

est difficile de determiner avec

precision Fabsorp-

tion continue a

laquelle

se

superposent

les

raies,

donc

difficile

d’obtenir

l’absorption

propre des raies.

N6anmoins,

si nous comparons ce r6sultat aux

rapports th6oriques

des intensités des deux pre- mières raies des

spectres

de

premiere

classe

(fn=2/fl1 =1

=

0,125)

et des

spectres

de deuxieme classe

(fn=3/fn=2

=

0,33),

nous

ajoutons

un nou-

vel

argument h l’interpr6tation

de la s6rie

jaune

comme un

spectre

de deuxieme classe. L’ensemble de ces donn6es nous

permet

de conclure que la serie

jaune

est un

spectre excitonique

de deuxième

classe

(faiblement interdit).

Nous pouvons alors determiner avec

précision, à partir

de la th6orie

d’Elliott de ces

spectres, l’absorption

propre de ces raies et étudier leur

profil [9].

S6rie verte de la

cuprite.

- La s6rie vert e de la

cuprite

constitue

6galement

un

spectre excitonique

de deuxi6me classe. Gross et Nikitine ont montre

qu’elle

forme un

spectre

de raies

hydrog6noide

dans

lequel la

raie n = 1 manque. En

outre,

nous

avons mesure l’intensit6 d’oscillateur de la raie

n = 2 de cette serie a la

temperature

de I’h6ll’um

liquide [11].

Nous avons pu

expliquer

le

rapport

des intensités d’oscillateur des raies n = 2 des series

jaune

et

verte par la difference des masses effectives des deux

s6ries,

d6dultes de leurs constantes de

Ryd- berg.

Ces donn6es

permettent d’interpréter 6galement

la s6rie verte comme un

spectre

de deuxieme classe.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002406035500

(3)

356

Nous pouvons alors determiner avec

precision, a partir

de la th6orle d’Elliott de ces

spectres, l’absorption

propre de ces raies et 6tudier leur pro- fil

[9].

Forme des raies. - Nous allons donc 6tudier en

detail la forme des raies n =

2,

3 et 4 de la série

j aune

et n === 2 de la série verte a la

temperature

de

I’h6lium

liquide.

Nous avons

remarque

que ces différentes raies ont une forme

caracteristique :

elles sont

dissy- metriques.

Nous avons d6fini a

partir

du nombre

d’onde vmax, du maximum de

chaque

raie une demi-

largeur

vers les

grandes

valeurs de v :

A,)+,

et une

demi-largeur

vers les

petites

valeurs de v :

A v- [5].

La

demi-largeur

moyenne est donc

6gale

h :

Pour caracteriser la

dissymetrie,

nous avons uti- lis6 le

parametre

suivant :

Soit 3 = 1 pour une raie

completement dissy- metrique (Av+, -

0 par

exemple),

3 = 0 pour

FIG. 1. - Forme de raie lorentzienne

(dissymétrique).

une raie

completement symetrique (Av+ = A,)-).

Ces raies

présentent

toutes un

profil

semblable.

Elles

peuvent

etre

repr6sent6es

par une fonction

Fic. 2. - Profil des raies n = 2, 3 et 4 de la s6rie

jaune

a 4 0 K.

(Echantillon

de 10 t1.

d’6paisseur).

FIG. 3. - Profil de la raie de la s6rie verte a 4 OK.

(Échantillon

de 10 u

d’épaisseur.)

(4)

lorentzienne, corrig6e

par un terme tenant

compte

de leur

dissym6trie :

ou

Av1/2

et 8

ont

ete d6finis

precedemment

et ou

vo = Vmax

+ 8Avi/2.

C’est une constante que l’on

peut

6valuer a

partir

du coefficient

d’absorption

maximum et de la

demi-largeur

moyenne de

chaque

raie. En

effet,

on obtient en

negligaant

les

termes en a2 :

de meme :

Le

profil

d’une telle raie est

indiqué figure

1.

Nous avons pu 6tablir les fonctions

repr6sentant

les différentes raies 6tudi6es :

pour la raie n == 2 de la s6rie

jaune,

pour la raie n == 3 de la s6rie

jaune,

pour la raie n = 4 de la s6rie

jaune,

pour la raie n = 2 de la s6rie verte.

Les

profils experimentaux

et calcul6s des diffé-

rentes raies sont

repr6sent6s figures

2 et 3. On

peut

remarquer 1’excellent

accord,

sauf pour la raie n = 2 de la

serie j aune

vers les

petits

nombres

d’onde.

Comparaison

avec la thdorie de

Toyozawa. - Toyozawa

a 6tudl6 la forme des raies excito-

niques [1].

11 a montre que,

lorsque

l’interaction

exciton-phonon

et la masse de 1’exciton ne sont pas

trop grandes, lorsque

la

temperature

n’est pas

trop 6lev6e,

la raie

d’absorption excitonique

est de

forme lorentzienne. Ce cas

correspond

au mod6le

de 1’exciton d6localis6.

Si,

par

contre,

l’interaction

exciton-phonon

ou la masse effective sont

grandes

ou la

temperature élevée,

la raie est de forme gaus- sienne. Ce cas

correspond

au mod6le de

1’exciton

localisé. Dans les deux

cas, l’interaction

entre diff 6-

rentes bandes

d’énergie excitoniques

et les

phonons provoquent 1’asymetrie

des raies. 11 est certain que 1’etude de la

dissymétrie

des raies doit fournir des donn6es fort

importantes

sur les excitons. Mais il semble que la

théorie,

dans son 6tat

actuel,

ne

peut

pas etre

appliquée

aux tres basses

tempera-

tures. 11 est donc n6cessaire d’attendre des nou- veaux

progres

de la theorie

(2).

La forme lorentzienne

(avec asymetrie)

des

raies

d’absorption

de la

cuprite

confirme la validit6

du modele de 1’exelton non localise dans ce cas.

La

largeur

des raies doit alors varier lineairement

avec la

temperature,

sauf aux tres basses

tempera-

tures oli elle reste constante. Lors d’une etude

pr6-

c6dente

[5],

nous avons effectivement

remarque

que les raies ont sensiblement la meme

largeur

aux

temperatures

de l’hélium et de

l’hydrogene liquides,

mais

s’élargissent

considerablement a la

temp6-

rature de 1’azote

liquide.

Nous n’avons pas pour- suivi cette etude a

plus

haute

temperature,

car il

est alors difficile de connaitre avec

precision l’absorption

continue a soustraire de

l’absorption

totale pour obtenir

I’absorption

propre des raies.

Les erreurs commises sur 1’evaluation de la

largeur

de la raie deviennent

trop importantes [12].

Enfin, d’apr6s

la theorie de

Toyozawa,

les

niveaux

excitoniques

ne coincident pas avec les maxima des raies car celles-ci sont

dissymetriques.

Ils

correspondent

aux nombres d’onde suivants :

Ils sont décalés vers les

grandes energies

par

rapport

aux maxima des raies. Ce

d6calage

diminue

lorsque

le nombre

quantique n

de la raie

augmente

car la

largeur

et la

dissymetrie

diminuent alors.

On obtient ainsi un 6cart de 5 cm-1 pour la raie

n =

2,

de 2 cm-1 pour la raie h =

3,

de

0,5

cm-1

pour la raie n --. 4 et

pratiquement

nul pour les raies de nombre

quantique plus

élevé dans le cas

de la

serie jaune,

de 20 cm-1 pour la raie n = 2 de la s6rie verte. 11 est donc nécessaire de calculer les formules

hydrog6noides

donnant les nombres

d’onde des différents niveaux

excitoniques

a

partir

des nombres d’onde de raies de nombre

quantique

élevé. Nous avons calcule la formule

hydrog6noide

de la

serie j aune

a 4 OK en tenant

compte

des deca-

lages

évalués

précédemment :

L’ancienne formule s’écrit :

(2)

Les auteurs remercient le Professeur Y.

Toyozawa

pour une discussion très int6ressante au

sujet

de

1’appli-

cation de la théorie aux résultats

experimentaux

obtenus

et pour la communication de calculs in6dits lors d’un s6minaire en fevrier 1963 a

Strasbourg.

(5)

358

On remarque une variation non

n6gligeable

de la

constante de

Rydberg.

Conclusion. - Nous avons pu tracer avec

preci-

sion la courbe

d’absorption

des raies

excitoniques

de la

cuprite

et 6tudier en detail leur

profil.

Nous

avons

compare

nos résultats a la theorie de

Toyo-

zawa sur le

profil

des raies

excitoniques.

Nos résultats sont bien d6crits par cette th6orie

relative aux excitons d6localls6s. Nous avons

6ga-

lement

compare

la variation

thermique

de la lar-

geur des raies observ6e

experimentalement

avec

celle

prevue theoriquement.

Nous avons enfin

determine les

energies

exactes des niveaux excito-

niques qui,

comme le montre

Toyozawa,

ne peu- vent etre deduits des

energies

des maxima des raies que

moyennant

une correction.

Manuscrit regu le 23 mars 1963.

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Referências

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