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ÉVOLUTION CHEZ LA VACHE LAITIÈRE DES TENEURS DE DIFFÉRENTS CONSTITUANTS DU SANG A LA FIN DE LA GESTATION ET AU DÉBUT
DE LA LACTATION. RELATIONS AVEC LA SÉCRÉTION DES MATIÈRES GRASSES DU LAIT
B. Rémond, R. Toullec, M. Journet, Michelle Chassagne, Renée Lefaivre, B.
Marquis, Louise Toullec
To cite this version:
B. Rémond, R. Toullec, M. Journet, Michelle Chassagne, Renée Lefaivre, et al.. ÉVOLUTION CHEZ
LA VACHE LAITIÈRE DES TENEURS DE DIFFÉRENTS CONSTITUANTS DU SANG A LA FIN
DE LA GESTATION ET AU DÉBUT DE LA LACTATION. RELATIONS AVEC LA SÉCRÉTION
DES MATIÈRES GRASSES DU LAIT. Annales de biologie animale, biochimie, biophysique, 1973,
13 (3), pp.363-380. �hal-00896778�
ÉVOLUTION CHEZ LA VACHE LAITIÈRE DES TENEURS DE DIFFÉRENTS CONSTITUANTS DU SANG
A LA FIN DE LA GESTATION ET AU DÉBUT DE LA LACTATION.
RELATIONS AVEC LA SÉCRÉTION
DES MATIÈRES GRASSES DU LAIT
B. RÉMOND
R. TOULLECM. JOURNET
Michelle CHASSAGNE Renée
LEFAIVRE,
B.MARQUIS
Louise TOULLEC Station de Recherches surl’Élevage
desRuminants,
Centre de Recherches deClermont-Ferrand,
I. N. R.A.,
Saint Genès
Champanelle,
63110 Beaumont*
Laboratoire de Recherches de la Chaire de
Zootechnie,
Centre de Recherches deRennes,
65,
Rue de Saint-Brieuc 35042 Rennes CedexRÉSUMÉ
Chez 3 vaches dont l’état nutritionnel était très
différent,
nous avons décritpendant
les3
dernières semaines de
gestation
et les 6premières
semaines delactation,
l’évolution de la concen-tration des
acides
grasdes ç principales
classes delipides plasmatiques
et de leurcomposition
enacides gras, ainsi que l’évolution de la concentration des corps
cétoniques sanguins,
duglucose
et des
protéines
totalesplasmatiques.
Nous avonsessayé
de relier cela à laquantité
et à la compo- sition des matières grasses sécrétées dans lelait,
ainsiqu’à
l’état nutritionnel des animaux.La concentration des acides gras des
triglycérides,
desphospholipides
et des esters du choles-térol,
des acides grastotaux,
ainsi que celle desprotéines
et duglucose
a diminué à la fin de lagestation,
été minimale au début de la lactation etaugmenté ensuite ;
celle des acides gras libres et des corpscétoniques
a varié en sens inverse.La
part
desacides
gras libres dans les acides gras totaux duplasma,
normalement d’environ 5p. 100, a atteint 20p. 100
après
levêlage
chez la vache laplus
sous-alimentée. Pendant le mêmetemps,
laproportion
des acides gras destriglycérides
était 8 foisplus
faible.Des différents constituants
sanguins
que nous avonsmesurés,
c’est leglucose
et les acides gras libresqui
ont été le mieux liés(intra-
etinter-vaches)
au bilanénergétique.
La
quantité
de matières grasses sécrétée dans le lait et le tauxburyteux
ont étépositive-
ment liés à la concentration des acides gras libres
plasmatiques.
La
composition
en acides gras des acides gras libres a été semblable à celle destriglycérides,
mais différente de celle des
phospholipides
et des esters du cholestérol. Dans les acides graslibres,
lestriglycérides
et lesphospholipides, C I8:0
a varié dans le même sens que le bilanénergétique
etC
18
;
1
a varié en sens inverse.Dans le
lait,
laproportion
des acides graslongs (à
i8 atomes decarbone)
a étéd’autant plus
élevée au début de la lactation que le déficit
énergétique
étaitplus important (ou
que la concentra- tion des acides gras libres étaitplus grande) ;
elle a diminué avec l’avancement de la lactation.Les résultats ont été
comparés
à ceux d’autres auteurs, et discutés à propos de lasynthèse
des matières grasses en
particulier.
INTRODUCTION
Au début de la lactation, la teneur du lait
enmatières grasses
etla proportion
relative de
sesdifférents acides gras évoluent rapidement (DEC A E N et A DD A, I970 ) § l’importance et la durée de
cesévolutions semblent liées, du moins chez la Vache, à celles de l’état nutritionnel des animaux
etde la teneur de leur plasma
enacides
gras libres (DBC A B N et J OURN ET, 19 6 7 ; RÉ MON n et jourimr, I g7o). Mais on connaît
encore
très mal la participation des différentes classes de lipides sanguins à la synthèse
des matières grasses du lait
audébut de la lactation. L’évolution de leur teneur plas- matique
aété peu étudiée
etde façon peu détaillée (cf. études de L BNNON et Mix-
N E R
, I g5 7 ; D UN C AN
etG AR T ON , I g6 3 ; H AR T MANN
etLASCE LL ES, I g6q. ; V ARMAN
et
S CHUI ,T Z , 19 68) ; de plus, parmi
cesauteurs, seuls les derniers ont aussi mesuré la
composition
enacides gras des différentes classes de lipides.
Nous
avonsdonc voulu étudier de façon plus précise l’évolution de la
concen-tration des différentes classes de lipides plasmatiques de 3 vaches à la fin de la ges- tation et
audébut de la lactation, et celle de leur composition
enacides gras,
enfaisant varier l’état nutritionnel des animaux dont
onsait déjà qu’il détermine
engrande partie la
teneurdu plasma
enacides gras libres.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Animaux et alimentation
Les 3 vaches
utilisées, désignées
par les lettresA,
B et C dans la suite del’exposé,
étaient derace
Française
Frisonne Pie Noire et allaient effectuer leur 2e(C)
ou leur 3elactation(A
etB).
De 4 semaines avant le
vêlage
à 6 semainesaprès,
elles ont reçuchaque jour
une ration de base constituée de foin de ray-grass( 4 kg),
de luzernedéshydratée compactée ( 3 kg)
et depulpes
sèchesde betteraves
( 2 kg) ;
la vache A a reçu 4kg
de luzernecompactée
et 3kg
depulpes
àpartir
duvêlage.
L’aliment concentré a été distribué enquantité
telle que lesapports d’énergie
excédaientles besoins avant et
après
levêlage
chez la vacheA, qu’ils
étaientlégèrement
insuffisantspendant
les mêmes
périodes
chez la vacheB,
etqu’ils
étaient très insuffisants chez la vache C. Les animaux étaients traits 2 fois parjour
et lesquantités ingérées
étaient mesurées 6jours
par semaine.Le bilan
énergétique
a été calculé àpartir
desquantités
d’alimentsingérées
et de leur valeurénergétique
pour lesapports,
et des recommandations de LEROY( 1949 )
pour les besoins. La va- leurénergétique
du foin a été déduite de ladigestibilité
de sa matièreorganique
mesurée avec desmoutons, par la formule de BREIREM
( 1954 ) ;
celle de la luzernedéshydratée
a été estiméed’après
sa
composition chimique
par les tables deD EMARQUILLY (i9!o) ;
celle despulpes
et de l’alimentconcentré a été tirée des tables de la valeur alimentaire des aliments de LEROY.
Échantillonnage
du lait et du sang, etanalyses
Un échantillon de beurre a été constitué pour
chaque
animal avec le lait des 2traites de lajournée,
les4e ,
8 ou 9e,5 e ,
22 ou23 e ,
et3 6
ou37 e jours
de la lactation. Lacomposition
en acidesgras
(AG)
des échantillons ainsi obtenus a été mesurée parchromatographie
enphase
gazeuse des estersbutyliques (G HADAKI , i 9 68).
Des échantillons de sang
(environ
iooml)
ont étéprélevés
dans des flacons contenant de l’hé-parine,
une fois par semaine au cours des 3semainesqui précédaient
levêlage,
et les mêmesjours
que les échantillons de beurre étaient constitués
après
levêlage.
Ils étaient obtenus dans la veinejugulaire,
le matinjuste
avant la distribution des aliments. Leplasma
était aussitôtséparé
parcentrifugation
etplacé
à -15 °C
dans des flacons depolypropylène jusqu’à l’analyse.
Sur le
plasma,
nous avons mesuré la concentration duglucose
par la méthode à laglucose- oxydase (M ICHEL , 1971 ).
celle desprotéines
totales par la méthode du Biuretadaptée
à l’auto-analyseur Technicon,
celle des corpscétoniques
totaux par la méthode de PROCOS(ig6i),
celledes acides gras libres par la méthode de DOLE et MEINERTZ
( 19 6 0 ),
celle deslipides
totaux(LT)
et des acides gras(AG) des ¢ principales
fractionslipidiques (acides
gras libres(AGL) ; triglycérides (TG) ;
esters du cholestérol(EC) ; phospholipides (PL)
et lacomposition
en AGde ces
classes
delipides.
La concentration des LT a été mesurée en
triple,
avec 10ml deplasma
parrépétition,
par la méthode deF OLCH ,
LEES et SLOANE STANLEY( 1957 ).
La concentration dans leplasma
desAG des différentes fractions
lipidiques
et leurcomposition
ont été mesurées simultanémentgrâce
à l’utilisation d’étalons internes contenant de l’acide
heptadécanoïque..
Nous avons
procédé
de la manière suivante : les 3 extraitslipidiques
obtenus par la méthode deF OLCH ,
LEES et SLOANE-STANLEY( 1957 )
ont été dissous dans duchloroforme,
rassemblés dans une fiolejaugée
et le volume a étéajusté
à 100ml. La solution deslipides
étaitensuite divisée en 2
parties égales
a et b. La solution a était utilisée tellequelle
dans la suite del’analyse.
A la solutionb,
onajoutait
des volumes déterminés de solutions contenant desquantités
connuesd’heptadécanoate
decholestérol,
detriheptadécanoate
deglycérol,
d’acideheptadécanoïque
et demonoheptadécanoate
deglycérol (M ORRIS , 19 6 7 ) ;
ces étalons internesmigraient respectivement
en mêmetemps
que lesEC,
lesTG,
les AGL et les PL en chromato-graphie
sur couche mince.L’heptadécanoate
de cholestérol a étésynthétisé
àpartir d’heptadécanoate
deméthyle
etd’acétate de
cholestérol,
selon la méthode de MAHADEVAN et LUNDBERG( 19 6 2 ).
Lemonohepta-
décanoate de
glycérol
a été obtenu en chauffant à230 °C, pendant
l h 20, sousbarbotage d’azote,
io g deglycérol
et 10g d’acideheptadécanoïque (F LANZY , 19 6 9 ) ;
il a ensuite étépurifié
sur colonne d’acide
silicique,
letriheptadécanoate
et lediheptadécanoate
étant d’abord élués ensemble par unmélange
d’éther depétrole
et d’étheréthylique (!5/zg ; V/V) puis
le mono-heptadécanoate
par de l’étheréthylique
pur.Les solutions a et b étaient ensuite concentrées par
évaporation
sous vide etles 4 classes
de
lipides qu’elles
contenaient étaientséparées
parchromatographie
sur couche mince( 200
!td’épaisseur)
degel
de silice PF254 - 3 66 (Merck),
en réalisant 2migrations
successives à l’aide d’unmélange
d’éther depétrole,
d’étheréthylique
et d’acideformique (8 0/17/1 ).
Les 4 classes delipides
étaientrepérées
à la lumière ultraviolette et les ¢ bandes d’acidesilicique qui
les conte-naient étaient
grattées
et recueillies dans ¢ ballons pour laméthylation ;
cette dernière était effectuée au bain-marie à8o o C,
sousréfrigérant
àreflux,
à l’aide d’unmélange
deméthanol,
de chloroforme et d’acidesulfurique ( 100/100/2
pour les AGL etl oo/ioo/ 5
pour lesEC,
les PL et lesTG).
La durée de laméthylation
était d’une heure pour les AGL et lesTG,
de 2 h pour les EC et de 2 h 30 pour les PL ; eneffet,
nous avons constatéqu’il
estindispensable d’appliquer
destemps
deméthylation plus longs
pour obtenir lerapport théorique
entrel’acide heptadécanoïque
et les AG des EC et desPL, lorsque
l’on faitméthyler
ensemble desquantités
connues d’acide
heptadécanoïque
et depalmitate
de cholestérol ou dephospholipides
desoja.
Les esters
méthyliques
étaient extraits par de l’éther depétrole,
lavés à l’eau distilléejus- qu’à neutralisation,
amenés à sec,puis
dissous dans i ml de chloroforme et conservés à-
15° C
enprésence d’hydroquinone jusqu’à l’analyse
parchromatographie
enphase
gazeuse.Cette dernière a été effectuée à l’aide d’un
Aerograph
204 B muni de 2 détecteurs à ionisation de flamme. Les colonnes, de 2,5 m delong
et de 2 mm de diamètreintérieur,
étaientremplies
dechromosorb W 8o-ioo mesh
imprégné
à 16 p. 100 de succinate dediéthylène glycol.
Latempé-
rature de
l’injecteur
et du détecteur était de 220°C et celle du four de colonne de175 °C.
Lesdébits
d’hydrogène
et d’azote étaientrespectivement
de 20 et 25ml/mn.
La surface despics
aété mesurée à l’aide d’un
intégrateur électronique
Disc. Les teneurs en acideheptadéca- noïque
des AG des classes delipides (i à
¢ p.100 )
mesurées dans l’échantillon a, per- mettaient decorriger
les valeurscorrespondantes
de l’échantillonb,
avant de calculer lepoids
des AG de
chaque
classe delipides.
Pour éviter la
présence d’artefacts,
il était nécessaire deprendre
de nombreusesprécautions
concernant notamment les solvants
(distillation)
et la verrerie(lavage
aumélange
sulfochro-mique
en évitant l’utilisation de toutdétergent, méthylation préalable
à blanc dans les ballons utilisés pour cetteopération...). Les
artefactsapportés
par l’échantillon degel
de silice que nousavons utilisé pour la
chromatographie
sur couche mince ne semblaient pasdépasser
12 [ig par banderécupérée
et n’avaient donc pas d’influence notable sur les mesures dequantité
ou decomposition d’AG,
lesquantités
minimadéposées
sur lesplaques
étant de l’ordre de 600j i g
(TG
etAGL) ; cependant,
cetapport peut
ne pas êtrenégligeable
avec certains lots degels
desilice, d’après CARREAU,
LAPOUS et RAULIN( 19 6 9 ).
Les résultats ont été traités par
analyse
de covariance(S NEDEC O R
etC OCHRAN , ig5!) ;
1 àpartir
des résultats intermédiaires de cetteanalyse,
nous avons calculé les coefficients de corrélation intra-vaches et inter-vaches.RÉSULTATS
Le bilan énergétique, calculé
ensoustrayant les besoins des apports,
atoujours
été positif pour la vache A ; il
aété négatif jusqu’à la troisième semaine de lactation pour les
2autresvaches, mais de façon plus importante pour la C que pour la B (fig. 2 ).
La quantité de lait à 4 p.
100de matières grasses produite par jour
aété
enmoyenne
au cours
des 5 premières semaines de lactation de r 9 ,i, 22 ,8 et 25 ,5 kg pour les vaches A, B
etC respectivement.
Le
tauxbutyreux des 3 premières semaines de lactation et la diminution du taux
butyreux de la
Ireà la 5e semaine
ontété d’autant plus élevés que le bilan énergétique
était déficitaire. La production de matières grasses
aété maximale
au coursde la
2
e
semaine de lactation pour les 3 vaches.
Évolution
avant etaprès le vêlage de la concentration dans le Plasma
des lipides et des acides gras totaux, du glucose et des protéines (fig. i)
La concentration des I,T mesurée par la méthode de Fo!,ex, L. EES
etS LOANE - STA
NL E
Y (z 957 )
apeu varié
avecle vêlage
et aaugmenté après. La
sommedes
concen-trations des AG, mesurées par chromatographie, des 4 classes de lipides (AGL, TG, PI, et EC)
aété minimale
audébut de la lactation
et aégalement augmenté ensuite.
La diminution
au momentdu vêlage porte
sur3 fractions (TG, PI,
etEC) ; elle est cependant plus importante pour les TG dont la concentration
aété de
2à 4 fois moins
élevée (selon les vaches)
auxenvirons du 4 e jour de la lactation que pendant la
2e oula 3e semaine qui précédait le vêlage. L’accroissement de la concentration des AG
après le vêlage
aété plus important pour les EC que pour les PI,,
etplus important
pour les PIr que pour les TG. Six semaines après le vêlage, la concentration des AG des TG était
encoretrès inférieure à celle observée
avantle vêlage, alors que celle des EC
etdes PI, était très supérieure.
La concentration des AGI,
aaugmenté à la fin de la gestation mais surtout
audébut de la lactation pour les vaches qui étaient fortement sous-alimentées (B
etC) ;
elle
aété maximale
entrela
Ireetla 3e semaine de lactation,
et adonc évolué
en sensinverse de la concentration des AG des 3
autresfractions lipidiques. L’amplitude de
l’évolution
aété d’autant plus importante que le bilan énergétique était plus négatif
au
début de la lactation.
Les AG des AGL + TG
ontconstitué plus de
10p.
100des acides gras totaux
(AGT)
engénéral et 23 p.
100 aumaximum (tabl. i). Ceux des PI,
etdes EC ont
constitué le reste, pour moitié chacun environ.
Les
teneursdu sang
encorps cétoniques totaux (acétone !-- acéto-acétat
e+ p-hydroxybutyrate)
et enacétone + acétoacétate
ontégalement augmenté après
le vêlage pour être maximales
entrela
Ireet la 3 e semaine de lactation pour les vaches les plus sous-alimentées. Cinq à six semaines après le vêlage, elles
sont revenuesà
des valeurs semblables à celles qui étaient observées avant le vêlage.
Les concentrations des protéines totales plasmatiques
etdu glucose sanguin
ontévolué dans le même
sensque celle des I,T
et en sensinverse de celle des AGL,
commele montrent la figure
i etles corrélations intra-vaches
entre cesconcentrations (tabl. 2 )
En particulier, les concentrations du glucose et des protéines
ontété minimales
ià
2
semaines après le vêlage lorsque la concentration des AGL était maximale.
Avec le bilan énergétique, la
teneurdu plasma
enAGI,
aété liée étroitement
etnégativement aussi bien intra-vaches (en fonction du stade physiologique) qu’inter- vaches, alors que les teneurs
enAG des TG
etdes EC,
englucose
et enprotéines ont
été liées plus
oumoins étroitement mais positivement (intra-vaches
ouinter-vaches).
Composition
enacides gras des différentes classes de lipides plasmatiques (tabl. 3 )
Les AG des AGI;
etdes TG contenaient
uneproportion semblable et élevée de C,
6 : o
, C, S : o et C I8 : I’ Comparativement, les AG des PL,
sesont caractérisés par
unepro-
portion plus faible de C I8:I ,
et surtoutpar
uneproportion beaucoup plus élevée ( 4 à
5 fois plus) de C 18 :.’ Les AG des EC
se sontcaractérisés par
unetrès forte proportion
de C l ,: 2
etC I8 :. ’
!.La proportion de C 18: dans les différentes classes de lipides
apeu varié
avecl’avancement de la lactation, sauf peut-être dans les AGL où elle
aété parfois plus importante juste après le vêlage. Les variations les plus importantes ont porté
surles
teneurs
enCI8:0 o et C 18 : 1 dans les AGL, les TG
etégalement les PI,. La proportion de CI8:I
aévolué
avecle stade de lactation
en sensinverse du bilan énergétique : elle
aété faible avant le vêlage maximum après, chez les vaches
enbilan énergétique négatif (B
etC),
etelle
adiminué jusqu’à la 5 -6e semaine de lactation,
aufur
età
mesure
que le bilan énergétique augmentait. La proportion de Ci,:
oavarié plus fai-
blement (surtout dans les PL) mais
en sensinverse de la proportion de C I8 : I , de sorte
que le rapport C I8 : 0/ C 18 : I
avarié dans des proportions considérables. Pour la vache la
plus sous-alimentée
endébut de lactation, il a, varié dans la proportion de
ià
2dans
les AGL et les PI,
etde
ià 3 dans les TG. D’une vache à l’autre la proportion de C I8 : I
iet le rapport C 18 : O/ C 18 : I dans les AGL, les TG
etles PI,
ontégalement varié
enfonction
du bilan énergétique, de la même façon qu’intra-vaches. Les variations les plus impor-
tantes de la composition des AG des EC
ontporté
surle C I8: . qui
aaugmenté
entrela
Ireet la 6e semaine de lactation
et surle CI8:. qui
avarié
en sensinverse. Ces varia- tions ont été observées pour les 3 vaches indépendamment semble-t-il du bilan éner-
gétique.
La proportion des AG à 1 8
atomesde carbones (C I8 : 0 !-- C!8:1 -t- C I8 :. + C I8 :.)
dans les AGT
aété voisine de 6 0 p.
100(un peu moins dans les AGL
etles TG,
et unpeu plus dans les PI,). Elle
apeu varié
enfonction du stade physiologique
etentre
animaux,
et enfonction du bilan énergétique ; elle
alégèrement augmenté
enpassant de 55 à 6 0 p.
100dans les AGL lorsque le bilan énergétique diminuait.
Sécrétion des matières grasses du lait (tabl. 4 )
La composition
enAG des matières grasses du lait
aévolué
avecle stade de lac- tation mais l’amplitude de variation
aété très différente selon les vaches. En moyenne, la proportion des AG à
courtechaîne ( 4 à
12atomes de carbone par molécule)
aaug-
menté
avecl’avancement de la lactation
etcelle des AG à chaîne longue ( 1 8
atomesde carbone)
adiminué. La proportion des AG à chaîne courte
aété d’autant plus éle-
vée et celle des AG à chaîne longue
aété d’autant plus faible que le bilan énergétique
était élevé, aussi bien intra-vaches qu’inter-vaches. Ces résultats sont
enaccord
avecceux
obtenus par D BCABN
etA DDA ( 1970 )
etDB CA B N et JOURN!x (i967).
Le rapport C n ,: o/ C is : i
aété beaucoup plus faible dans le lait que dans le plasma :
2
à 3 fois plus environ que dans les AGL,
2à 4 fois plus que dans les TG,
et3 à 5 fois
plus que dans les PL. Inter-vaches, il
avarié dans le même
sensdans les matières grasses du lait
etdans les AGL, les TG
etles PL plasmatiques : il
aété d’autant plus
faible que le bilan énergétique était fortement négatif. Avec le stade de lactation il n’a pas varié de façon bien définie.
Le taux butyreux
adiminué après le vêlage
aufur
età
mesureque le bilan énergé- tique augmentait (fig. 2 ), et
cettevariation
aété due
auxacides gras longs (r intra-
vaches
=0 ,8 32 ; P
<0 , 01 ) ; elle s’est faite dans le même
sensque la teneur
enAGL
plasmatiques mais
en sensinverse de celle
enAG des TG,
commel’indiquent les
liaisons portées dans le tableau
2.Inter-vaches, le
tauxbutyreux
aété également
d’autant plus élevé que le bilan énergétique était plus négatif, mais les liaisons établies
avec
la teneur
enacides gras longs du lait (r
=!- 0 ,8u)
etla
teneur enAGL plasma- tiques (r
=+ 0 , 9 86) ont été positives mais pas significatives. La liaison
avecla
teneuren
AG des TG
aété négative et significative
auniveau
10p.
100(tabl. 2 ).
DISCUSSION
Les liaisons très étroites (tabl. 2 ) entre les
teneursdu plasma
enAGL mesurées
par la méthode de DOLE et M BINBRTZ (ig6o) et par la méthode chromatographique
que
nous avonsexposée, confirment la valeur de cette dernière pour
mesurerla
concen-tration des différentes fractions lipidiques dans le plasma, compte tenu du fait que la
séparation des différentes classes lipidiques était bonne ; néanmoins les PL étaient confondus
avecles monoglycérides.
Les fractions lipidiques du Plasma
Les évolutions à la fin de la gestation et
audébut de la lactation des concentra- tions dans le plasma des AGT
oudes LT,
etdes AG des différentes fractions lipidiques
ont
été semblables à celles présentées par D UN C AN et GA R T ON ( 19 6 3 )
etH AR T MANN
et LASCBLLBS ( 19 6 4 ) ; mais
nous avonsobservé qu’au début de la lactation les AGL pouvaient contribuer
autotal des AG dans
uneproportion beaucoup plus impor-
tante que
nel’avaient observé D UN C AN
etG AR T ON ( 2 o p.
100 aulieu de 8 p. ioo).
Cette différence doit être attribuée
aufait que
nosprélèvements de sang
ontété faits
plus tôt après le vêlage
et surdes vaches probablement plus sous-alimentées. D’ail- leurs, d’après les résultats de V ARMAN
etScxu!,TZ ( 19 68) obtenus
surdes vaches fortes
productrices
audébut de la lactation,
onpeut calculer que la proportion des AGL
dans les AGT du plasma artériel était de l’ordre de 17 p.
100.Nous
avonsconfirmé l’existence de liaisons étroites et négatives entre le bilan énergétique
etla concentration des AGI, plasmatiques, mais
nous avonségalement observé
uneliaison positive
entrele bilan énergétique
etla teneur
enAG des TG (et aussi des EC). Cette liaison n’implique cependant pas
unerelation de
causeà effet.
Fisii p
,R et al. ( 1971 )
ont eneffet montré qu’une sous-alimentation
au coursde la 3 e
se-maine de lactation n’avait pas empêché
uneaugmentation dans le sang de la
concen-tration des esters totaux, des PL et du cholestérol ; et il
afallu
unjeûne complet de
4 jours
enmilieu de lactation pour que H AR T MANN
etLASCBLLBS ( 19 65) observent
une
diminution de la concentration des EC
etdes PL. On peut ainsi penser que l’évolution importante de la lipémie
etde la concentration des 3 principales fractions lipidiques, TG, PL et )!C, mais surtout de
cesdeux dernières, avant et après le vêlage
est
sous uncontrôle hormonal relativement indépendant de l’état nutritionnel,
enrapport
avecle stade physiologique des animaux ;
enrevanche, la teneur
enAGI.
plasmatiques semble étroitement dépendre directement
ouindirectement de l’état nutritionnel.
La composition
enAG des différentes fractions lipidiques
est assezsemblable
à celle trouvée par d’autres
auteurs(E VANS et al., ig6i ; Durrrnrr
etGA R T ON , tg63 ;
JLE
A
T, 19 66 ; LE AT et HA!,!&dquo; 19 68) mais sensiblement différente de celle trouvée par DE
LAGE et F EHR ( 19 6 7 )
surdes chèvres.
Mais les faits les plus remarquables sont probablement l’importance
etle paral-
lélisme des variations du pourcentage de CI8:0 o et de Ci,:, dans les AGI,, les TG
etmême les PL (les EC contiennent très peu de
cesdeux AG).
O y
igine des matières grasses du lait
Les liaisons étroites observées par D E C A E N et J OURN ET ( 19 6 7 )
audébut de la
lactation (et confirmées par cette étude)
entrele bilan énergétique
etla
teneur enmatières grasses du lait,
enacides gras longs surtout, permettaient de penser que
ceux-ci provenaient de la mobilisation des lipides corporels.
La proportion élevée de C 18:1 observée à la fois dans le lait
etdans les 3 fractions
lipidiques du plasma (AGL, TG et PI,) lorsque le bilan énergétique
estnégatif
con-firme
encoreque l’animal fait bien appel à
sesréserves lipidiques qui sont particulière-
ment riches
enCi,:, (HILDITCH et WILLIAMS, ig64).
Les corrélations intra-vaches élevées observées entre la proportion d’acides gras
longs du lait et la
teneur enAGL plasmatiques (r
=o,8 4 1 ; P
<o,oi) contribuent à faire penser que
cesderniers
sontles précurseurs directs des acides gras longs du lait
chez les vaches laitières normalement sous-alimentées
endébut de lactation. K RON -
FELD( 19 6 5 ) avait d’ailleurs observé des différences artérioveineuses d’AGI. d’autant
plus élevées que la
teneurdu plasma artériel était élevée : alors que A NNISON
etal.
( 19 6 7
) n’avaient pas observé de différences artérioveineuses pour de faibles teneurs
en
AGL plasmatiques chez des chèvres
enmilieu de lactation. Pendant le jeûne,
A
NNISON
etal. ( 19 68) avaient également observé des différences artérioveineuses.
On peut
sedemander quel est,
endébut de lactation, le rôle joué par les TG plas- matiques dont
onsait que certains sont normalement les principaux précurseurs
des acides gras longs du lait. Nous observons qu’ils
ont uneteneur minimale juste après le vêlage
au momentoù la quantité d’acides gras longs sécrétée dans le lait est maximale. On pourrait attribuer cette faible concentration à
unprélèvement très important par la mamelle. Mais
cettehypothèse
estinfirmée par les résultats obtenus par V ARMAN et SCHULTZ ( 19 68)
etS CHWALM et al. ( 1972 )
surdes vaches
endébut de lactation, et qui présentaient des concentrations
enAGI,
et enTG plasmatiques tout
à fait semblables à celles de
nosvaches les plus sous-alimentées. Ces auteurs ont
eneffet observé des différences artérioveineuses très faibles des TG
etdes différences artérioveineuses d’AGI, 3 fois plus élevées que celles des TG.
On peut donc penser que la diminution de la concentration des TG après le vêlage
résulte de l’hydrolyse hors de la mamelle des TG des lipoprotéines
etdes chylomicrons;
selon TovE (ig6 5 ), la lipoprotéine lipase mammaire
estlibérée dans le plasma efférent
de la glande et
saconcentration augmente considérablement
aumoment du vêlage.
Il est donc possible que les AGL plasmatiques qui seraient donc bien les principaux précurseurs des matières grasses du lait
endébut de lactation, proviennent
enpartie
de l’hydrolyse des TG ; cela pourrait expliquer les corrélations négatives observées
par ScxwAr,M
etal. ( 1972 ) entre les différences artérioveineuses d’AGI, et de TG, et
les corrélations négatives que
nous avonsobtenues entre la
teneurdu plasma
enTG
et le taux butyreux du lait.
Il semble bien, d’après les variations de la composition
enAG des TG et des AGL,
que les deux principaux acides gras longs prélevés soient le C 18: et le Ci.: BARRY et al. ( 19 6 3 ) avaient montré que les acides gras longs des lipoprotéines à faible densité étaient prélevés dans la proportion de 6 0 p.
IOOd’acides saturés (principalement C
18
:0) et de 40 p.
100d’acides insaturés (principalement C,,,:,). Nous observons
eneffet, lorsque les vaches sont
enbilan énergétique équilibré, que la proportion de C
18 :
0 est environ
2fois plus élevée que celle de Ci,:, (dans les AGIr et les TG) ; mais
aussi qu’en
casde sous-alimentation, la tendance est inversée ; c’est
ceque
montrebien la liaison négative observée entre le rapport Cle: o!C!8:1 dans les AGL et les TG plasmatiques, et la teneur
enAGL du plasma (r
= ―0 ,6 3 et
-0 , 7 8 respectivement
pour
22données). Les origines de
cesmodifications peuvent être diverses : variation de la proportion des AG du sang d’origine endogène (réserves corporelles)
etexogène (AG absorbés), de l’activité enzymatique de désaturation de la glande mammaire,
de la proportion de C 18:I qui repasse de la glande mammaire dans le sang.
La concentration des
2principales fractions lipidiques du plasma, les PL
etles EC,
aété liée intra-vaches de façon négative
etsignificative (au moins
auniveau
IO
p. 100 ) à la quantité de matières grasses sécrétée par jour et
autaux butyreux
(tabl. 2 ). Cela est
enopposition
avecles résultats de M OORB et al. (ig6g) et de S TEBLB
et
al. ( 1971 ) qui n’ont observé
aucuneliaison,
etde D ELAGE et F EHR ( 19 6 7 ) qui ont
observé
uneliaison positive. Les essais de
cesauteurs différaient cependant sensible-
ment du nôtre : ils
ontété réalisés
avecdes animaux
enmilieu de lactation,
etavaient pour objet d’étudier l’apport de lipides dans le régime
surla sécrétion des matières grasses du lait. Enfin,
nousn’interprétons pas l’évolution du rapport C, s:2/ C is : 3 , qui
ad’ailleurs été différente de celle observée par D UNCAN et G AR T ON ( 19 6 3 )
etLEAT
et HALL (i 9 68).
Les changements métaboliques
audébut de la lactation
et
leurs conséquences
Le début de la lactation s’est accompagné de modifications importantes du méta-
bolisme de la mamelle
etdu métabolisme général,
enparticulier
en cequi
concernela sécrétion des matières grasses du lait, le métabolisme lipidique, mais aussi le métabo-
lisme des glucides
etde l’azote. Le vêlage
oule début de la sécrétion du lait
a eneffet
provoqué
unediminution de la
teneurdu sang
englucose,
cequ’avaient déjà observé
R ADLOFF
et al. ( 19 6 0 ) chez la vache laitière,
etde celle du plasma
enprotéines. Il
estpossible que les modifications observées soient
enpartie dues
auxchangements hor-
monaux
très importants qui
ontlieu à la fin de la gestation et
audébut de la lactation.
Mais les liaisons très étroites observées
entrela
teneurdu plasma
englucose
et enpro-
téines, et le bilan énergétique (tabl. 2 ) suggèrent que la
causeprincipale
estle désé- quilibre entre les apports
etles besoins principalement énergétiques
etpeut-être aussi
azotés. Ce déséquilibre peut être très important pour certains métabolites
commele
glucose qui est utilisé par la glande mammaire à des fins énergétiques et pour la syn- thèse du lactose,
et commecertains acides aminés indispensables (méthionine, lysine, histidine et acides aminés à chaînes ramifiées) dont le lait est relativement plus riche
que les protides du contenu de caillette (C HAMPR E DON , z 97 2). Le déficit énergétique permet probablement d’expliquer la baisse de la glycémie qui
aentraîné
unelipolyse
accrue
du tissu adipeux,
uneélévation de la teneur du plasma
enAGI, et du sang
encorps cétoniques.
Ces modifications importantes des
teneursdes principaux constituants sanguins
au
début de la lactation,
enparticulier, l’augmentation de la
teneur enAGL et
encorps
cétoniques,
etla diminution de la
teneur englucose,
enprotéines (et probablement
en
certains acides aminés indispensables ; C HAMPR E DON
etPION, 197 2) et des frac-
tions lipidiques autres que les AGL peuvent
nonseulement être reliées
auxmodifi- cations de la sécrétion des matières grasses du lait, mais aussi
commeil l’a déjà été suggéré (J OURN BT et J ARRIGE , 1970 ) à l’appétit des animaux. Les teneurs élevées des premiers constituants
sontpeut-être la
causedu faible appétit
audébut de la lacta- tion,
etles teneurs faibles des autres, la
causede l’accroissement de l’appétit.
Reçu ,pour publication
enfévrier
1973.REMERCIEMENTS
Nous remercions vivement M. M.-C.
MicHEL,
de la Station dePhysiopathologie
de laNutrition du C. R. Z. V. de
Theix,
pour lesanalyses
deglucose
et deprotéines plasma- tiques qu’il
a effectuées.SUMMARY
CHANGES IN CONTENTS OF DIFFERENT BLOOD
CONSTITUENTS,
PRINCIPALLY THE LIPIDFRACTIONS,
ATTHE
END OF GESTATION AND THE BEGINNING OF LACTATION. RELATIONS WITH SECRETION OF MILK FATIn 3 cows in
widely
different nutritional states we havetraced, during
the last 3 weeks ofgestation
and the first 6 weeks oflactation, changes
in the concentrationof fatty
acids of the 4main
classes ofplasma lipids
and theirfatty
acidcompositions. Changes
in blood ketonebody
content,glucose
content and totalplasma protein
were studied also. We tried to relate this to the amount andcomposition
of the fat secreted in milk and to the nutritional state of the animal.Concentrations of
fatty
acids oftriglycerides,
cholesterol esters and totalfatty acids,
and ofproteins
andglucose
diminished at the end ofgestation,
were least at thebeginning
of lacta-tion and increased after that
(fig. a) ;
concentrations of freefatty
acids and ketone bodieschanged
in theopposite
way.Free
fatty
acids in totalplasma fatty acids, normally
about 5 per cent, reached 20per cent aftercalving
in the aftercalving
in the cow mostseriously
underfed(table I ).
At the sametime the
proportion
offatty
acids intriglycerides
was reduced 8-fold.Of the blood
constituents studied, glucose
and freefatty
acids were bestrelated,
within and among cows, to energy balance(table 2 ).
The amount of milk fat secreted and the fat content of the milk were
positively
related tothe concentration of
plasma
freetatty
acids(table 2 ).
The fatty
acidcomposition
of the freefatty
acids was similar to that of thetriglycerides
but
differed
from that of thephospholipids
and of thecholesterol
esters(table 3 ).
In the freefatty acids,
thetriglycerides
and thephospholipids, C,, : ,
varied in the same direction as the energy balance andC I8:I
variedinversely.
In milk the
proportion
oflong-chain fatty
acids( 1 8
carbonatoms)
was thehigher
at thestart
of
lactation thegreater
the energydeficit (or
thehigher
the concentration of freefatty acids) (table 4 ).
Theproportion
diminished as lactation advanced.The results are
compared
with those of other authors and are discussed withparticular
reference to the
synthesis
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