?
15)
LE MOUVEMENT DE LA PROBABILITE DE PRESENCE DANS LA NOUVELLE MECANIQUE
ae
Cl
—
Le nuage de probability.—
Nous avons vu dans1© chapitre VI que dansle caslimite ou les approximations de I’optique geometrique etaient valables pour la propa
-gation de l’onde associee, c’est-a
-
dire dans le cas limite des anciennes Mecaniques, il etait possible d’imaginer un fluid© de probability se depla^
ant dansrespace
de fagonque la density de ce fluide
mesure
en chaque point et achaque instant la probability de presence du corpuscule.
Nous allonsvoir que ce resultatest encore valable en toute generality dans la nouvelle Mecanique si nous admettons le principedesinterferences, continue parlesexperiences de diffraction des electrons oar les cristaux.
Nous ferons les demonstrations en nous en tenant aux equations non relativistes. Nous partons done de 1’equa -tion de propagation :
es r
-
/ ntis
t
87:2m 4nim cNr
h dt
A
^
> — h2=
VI)et nous substituons dans
cette
equation la fonction :%
2
-
i—
— CP(x,y,z,t)a (x, y,z,t ) e h
® (x,y,z,t) (2)
a et y etant des fonctions reelles.
I
122 ETUDE DE LA MECANIQUE ON DU LATOIK E
Nous obtenons alors coniine nous l'avons deja vu deux equations qui peuvent s’ecrire :
1 I /dcp v2 / d?\2 2at dx / \d?//
d<r \2
-f- F ur, y.z ,t)
+
(3)/r Aa
87 7~m a
d y d t d a dtp
d x d x
d a d y d y d y
d a d y I d a
H
— —
aAc?—
m • (4)d z d z d t
Contrairement a ce qui a lieu a lapproximation de 1’optique geometrique, la determination des fonctions a et 9 n est ici possible que simultanement
. Toutes
les equations etant du premier ordre par rapport au temps, la fonction'
l'
(;r , y, z, /)sera bien determinee si I onconnait sa forme^
(.
x, y, z, o) a l7instant origine. Supposons done que nous ayons ainsi determine la fonction^
(x,
y, z, I )et par suite les fonctions a et 9; imaginons un « fluide de probabilite » dont les molecules on, si Ton prefere, les
« elements » possedent la masse m du corpuscule etudie.
L’equation (4) nous montre coniine au chapitre VI que si nous attribuons aux elements de probabilite la vitesse definieen chaque point et a chaque instant par la relation :
v
=
mI grad 9 (8)la densite p du image de probabilite
restera
toujours pro -portionnellea a2( x, y, z,
t),
si elle etait egalea a2(x, y, z, 0) a l7instant initial; cette equation (4) pent, en effet, secriresi Ion admet (o) :
?r
d(a2)
+
div(
a2v) =
0'
0) d tet elle exprime la continuite hydrodynamique s? Ton pose
P
=
K a2.Laconstante
K se detenuinera par lacondition que Ka2dv etendue a tout le image de probabilite soit egale a\;comme a n est definiequ a un facteur constant pres, on/
123
MOUVEMENT DE LA PROBABILITY DE PRESENCE
peut cTailleurs faire rentrer la
constante
K dans a2 et dire que la densite du nuage de probability est egale au carre de ramplitude de l’onde'
F.Revenons a liquation (3); nous pouvons la considerer
coniine etant ( equation de Jacobi pour le mouvement des
elements
de probability, l'energie potentielle de ces ele-ments etant F(x
,
y, z, /) -F-Fi
(x, y,
z, t) en posant : /r Aa_8i r m a
L’on voit que cette energie potentielle depend de la densite du nuage de probability car elle depend de a. On peut dire aussi que pour obtenir le mouvement des ele
-ments de probability, il
taut
ajouter au potentiel ordinaire F( x,
y,
z, t) un potentiel supplementaire donne par (7) qu'on peut nommer le <( potentiel quantique » pour bien marquer qu’il depend de h et serait negligeable si h etait infiniment petit.t
Ft
(x.
y,z,t) (7)'
Equations du
mouvement
des elements de proba-- Si nous assimilons l’equation (3) a vine equation 2.
bilite.
de Jacobi pour les elements de probability, nous sommes tout naturellement amenes a introduire pour etudier leur mouvement une fonction de Lagrange dependant de leurs coordonnees, de leursvitessesetdu temps;c’estlafonction :
£(x, y, z, t ,
vx
,\y, v2)= —
I m(vx
2 v,,
2+
v2)—
F(x, y , z, t)—
F^
x, y, z, t) (8)Les quantites :
d£
d£ d£
(9)
=
mv=
d V y mv dvzpeuvent etre appelees les <( moments » ou « composantes de quantite de mouvement » des elements de probability. La quantity :
*
dvxV —
q/—
£= ^
I mv2+
F+ Ft
(10)w =
dq{
i
m
’•
124 ETUDEDE EA MECANIQUE OISDULATOIRE
peut etre assimilee a Lenergie des elements de probability.
D’apres (5), on aura :
d z d?
(11)
Px
=
mVx d x P y i nv dyp,
—
n w d zd z
Les elements de probability decrivent dans Lespace une trajectoire suivant une certaine loi et leur mouvementobeit a des equations du type Lagrange. Nous avons en effet :
d p* d p,. d p,. d p d p x
(1 2)
d t d x d y d z d t
1
m(
P^
d x -i-Py d pd y d p xd z+
d p xd tou en vertu de (11) :
d y d2z d z d2z d z d2z
—
d y d x d y— —
-.41— —
d z d x d zl- !—d p x 1 d2z
-
u (13)d x d x2
d t m d x d t
L ( - f
m \ d x /
dz\2 d z\2
d d z
d x 2 d y d z d t
Comme est solution de (3) il reste :
d p x d V d F d£
(14)
d t d x d x d x
et de meme :
dp,, d F d F d£
as
)d t d y d y d y
d p
,
d F d F,
d£d y d y (16)
d t d z
*
Les premiers termes des seconds membres sont les com -posantes de laforce au sensclassique; les deuxiemestermes qui derivent du potentiel quantique F
\
comme les compo-MOUVEMENT DE LA PROBABILITE DE PRESENCE 125 t
sautes dela force classiquederivent du potentiel F, peuvent etre nominees les composantes de la force quantique
.
Cette force quantique depend de la densite du fluide de probabi -lity et est caracteristique de la nouvelle Mecanique : quand on pent negliger la force quantique, on retombe sur 1ancienne Dynamique et lesmouvements
des elements de probability sont les divers mouvements prevus coniineetant possibles pour le corpuscule par la theorie classique. Quand il nest pas permis de negliger la force quantique, le mouvement des elements de probability est tres different de celui des corpuscules dans l’ancienne Dynamique. En particulier, nous ne
retrouverons
plus pour ces mouve -ments les theoremes generaux de conservation de la quan-tity de mouvementet de l’energie.Supposons, par exemple, le champmil(F = 0) ; il n’en resulte plus ici que px, py et pz soient constants a cause de 1’intervention de la force quantique dans les equations (14-10). Chaque fois que l’onde
^
ne sera pas monochromatique plane, par exemple s’il y a superposition d’ondes planes et interferences, lainplitude ne sera pas constante et bien qu’il n’y ait pas de champ dans Eancien sens du mot, il y aura cependant variation des composantes de la quantity de mouvement definies par (I I ). 11 n’y a done plus de conservation de la quantity de mouvement.l)e meme, il n’y a plus conservation de Tenergie car on a par (10), TO)
et
(14-16) :(P x
?
ii
\
dW dpx dx
dt cit
Y
dxy <
p, Mdt dt2 *mJ dX dt
xyz xyz
Y
dvx dtd£ d£ dV
dt d t dt
+
d txys
Pour qu’il y ait conservation de l’energie, il ne suffira plus qu’on ait affaire a un champ constant
( —
-=
0j
; il faudra aussi que l ainplitude a de l’onde^
ne depende pas du temps et cela ne sera pas realise si'
1'
est une superpo-sition quelconque d’ondes planes monochromatiques
.
Lem
ETUDE DE LA MECANIQUE ONDULATOIREmouvement de la probabilite ne s’opere done pas en gene -ral, meme en l’absence de champ exterieur, avec conser
-vation de l’energie et de la quantite de mouvement, et
e
’est 1’existence de la force quantique qui en est cause.
Theoreme d’Ehrentest. 11 est possible d'eliminer la force quantique a I’aide d une integration etendue a
3.
rensemble des elements de probabilite; on parvient ainsi a un theoreme important du a Ehrenfest. Multiplions les equations (14
-
46) par a2 (x, y , z) clx dy dz et integrons dans tout l’espace en supposant que nous ayons affaire a un train d’ondes limite dont par suite l’amplitude est nulle a l’infini. II vient :+
oo+
oc/ . / ./
'"
. US
—3C '"
dpx d xd y d z= —
(X)—
d x—
d xd y d z 18)+
<X+
0CdF
,
d FIff
*flf
d x d x d yd z d x d x d yd z—
oo—
oc+
oc( j
d xd yd zl r d
Iff
-
4-
a~87T2m d x
—oo
et deux equations analogues.
Nousallonsmontrer que Fintegrale : ) d xd yd z a /
Iff i
et lesdeux autresanaloguessoul nulles. Pour le demontrer, rappelons
-
nous une des formes de la formule de Green : si U et V sont deux fonctions continues et uniformes de xyz a Finterieur d un domaine D de l’espace limite/ par une surface fermee S, on a :Iff
D
(
(UAY
—
YAU) d v=
d n dn d S (J 9)s
MOUVEMENT DE LA PROBABILITE DE PRESENCE
n designant la variable comptee le long de la normale a S vers 1 exterieur. Faisons ici :
t
127U
=
a V= —
d ad x (20) Ces deux fonctions sont par hypothese nulles a l’infini et si nous prenonscomme
domaine D l’interieur d’ sphere dontnous
i'erons tendre le rayon vers l’infini, a la 1imite le second membres
’annulera; il reste done :+ OC
?
1
une+ OC'
III
a A d ad x d vill —
d ad x A a d v (21)—
oo—
OoOr, l’integrale : +oo
fff
a2—
yJ J J d x \ a
A a d v
—
ocpeut s’ecrire :
o d a
a
——
d x Aa d x Aa d v • elle est done bien nulle comine nous Tavions L’eqnation (14) conduit done a :annonce.
1
+oo + oo
% - = ” • / / /
« d2xa2 d v (22)
d t2
—
oo—
OC+oc +oc
111 —
oo dFd x d v= 1.1 —
oo. 1
1'
Or on pent prendre la densite du image egale a a2 a condition de clioisir la
constante
multiplicative arbitraire dans a, telle que :4
+oo
/ //
oc*
1.128 ETUDE DE LA MECANIQUE ONDULATOIRE
Les integrates de (22) sont done les valeurs
moyennes
dans le nuage de probability des quantites :d2x
d p x dF
d t d t2 d x
En representant les valeurs moyennes par une lettre sur
-lignee, on obtient a l’aide de (22) et des deux equations analoguesqu’on tirerait de(15) et (16) les relations :
dPz
d p x dPy
d t
—
m y— U
d t=
d t=
myz=
fz . (23)C’est la le theoreme d’Ehrenfest dont nous verrons plus tard une tres interessante application.
Nous allons montrer qu’on peut enoncer le theoreme d’Ehrenfest sous la forme suivante : « Le centre de gravite du lluide de probability se deplace dans l’espace au cours du temps, comme doit le faire, suivant leslois de la Meca
-nique classique, un point materiel de masse m soumis a la valeur moyenne de la force dans le nuage de probability. » En effet , soit Ii la region occupee a1’instant t par le fluide deprobability et IVla regionqu’il occupe a 1’instant t
+
d t.
A chaque element dr de R, faisons corresponds 1’element d r
'
de R'
, ou se trouvent, a l instant t+
dt,
les elementsde probability qui etaient dans dr a Linstant t. Si nous accen -tuons les quantites relatives aux elements de R; a Linstant p d r .La variation de1’integrate t+
dt, nous aurons pdrJJJ
*vxpdr pendant le temps dt est alors :vx
)pdr=
dtv
R
dcx
MOUYEMENT I)E LA PROBABILITE DE PRESENCE 120 Kn repetant le
raisonnement
, on montrerait de meme qued x d x dans
vx =
dtd t d2x
On a done yx
=
7y et y t, et lesformules(23) peuvent
et deux formules analogues pour s’ecrire :
sur
-
? d t2;ions
cPx d2y
m
—
- m—
ddt—2z2/
,= tv
bism dt2 d t2
u
(23(23)
et le theoreme est demontre.
Examinons maintenant quelques cas particuliers.
Si la force classique est nulle (F = ().
/
= 0), on a :plus
?eme
avite dpx dpy dpz
=
0 (24) 1*,ours leca -a la te. »
d t dt dt
Xous
retrouvons
la pour l ensemble dun i tageun theoreme analogue a la conservation de la quantite de mouvementde la theorie classique. Cela tient a ce que nous avons pu eliminer la force quantique grace a line integration dans luide
bdt.
tout le nuage.
ment
De la meme facon
tsde nous pouvons retrouver un theoreme
analogue a la conservation de Fenergie. Nous avons en :cen
-effet
trouve
[eq. (17)]
:stant
grale
d W c)V dV
d t dt dt
Multiplions par a2d v et integrons dans tout Fespace en supposant toujours a mil a Finfini. II vient :
-f