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Introduction a l'étude de la mécanique ondulatoire

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(1)

I

I

INTRODUCTION

A

L

ETUDE

DE LA

M É CANIQUE ONDULATOIRE

(2)

Cliché MAMFI. F i t r.isES, P n n s.

(3)

INTRODUCTION A L ' ETUDE

i

DE LA

M É CANIQUE ONDULATOIRE

l

PAR

Louis DE BROGLIE

MAÎTRE DE CONFÉRENCES A LA SORBONNE LAURÉAT DU PRIX NOBEL DE P H Y S I Q U E, 1929 .

1

.

I

O

S V

-

CE

' V y

I . F .

U

. F

R.J

. B I B L I O T E C A

REG»STR

.

DATA

1

PARIS

LIBRAIRIE

SCIENTIFIQUE

HERMANN ET C

"

(*>, HUE DE LA SORBONNE, (i 1930

\

(4)

Tous droitsde Irailuclion,dereproductionel il'Hdaptalïon réservés pourtouspays.

COPYRIGHT 103) BY LIBRAIRIE S C I E N T I F I Q U E HERMANN

ET Cie, PARIS.

(5)

Si

=

r J

^ =

?r .\i

i

DE iV'

^ y

1NT R0DUCT10N < I K IN É I ! A LI i

La nouvelle mécanique ondulatoirea reçu

depuis

deux ansle solide appui de l'expérience

gr

âce à la decouverte d

un beau phénomène totalement inconnu

jusque -

là : la diffraction des électrons par les cristaux

.

\ un certain poinl de vue, on

peut

dire que cette découverte forme l'exacte contre-partie de la dé

couverte

plus ancienne de l'effet plloto

-

é

lectrique

, car elle nous montre que, pour la matiè re comme

pour

la lumiè re, nous avions jusqu'ici né

glig

é une des facesde la réalité

physique .

La découvertede l’effet photo

-

éleclrique nous avait en effet

appris

que la théorie ondulatoire de la lumière établie sur des bases solides

par

Frosnel et

transport

ée ensuite dans la théorie électromagnétique par Maxwell, bien quelle contienne une

grande part

de vérité, n'est

cependant pas

suffisanteet qu'il est, en un certain sens, nécessaire de

reprendre

l'idéedes corpuscules de lumière déjà

propos

ée

par Newton .

Planck , dans sa célèbre théoriedu rayonnement noir, avait été amené à

supposer que

tout rayonnement de fré

quence

y est toujours émis et absorbé par quantités é

gales

et Unies,

par quanta de

valeur //v, h étant la

constante auquel

le nomde Planck restera attaché

. Pour interpr

é

ter

l'effet photo

-

é

lectrique

, Einstein n'a eu quà

admettre

l'

hypoth

èse suivante

tout

à fait conforme aux id ées de

Planck

: la lumière est formée de corpuscules et l'é

nergie

des

corpuscules

dans la lumière de fré

quence

\

l

\

i

(6)

ETUDE DK LA MMCA NIQUE ONDULATOIRE

v est /iv

. Lorsqu

'un corpuscule de lumiè

re ,

en Iraversant un

morceau

de matière,

rencontre

un électron immobile, il

peut

luicéder son énergie Av, et l’é

lectron

mis ainsi en

mouvement

sortira de la matière animé d

une

énergie

cin

étiqueégale à ladiffé

rence

entre lénergie Av

qu

il a reç

ue

et le travail quil a dû fournir

pour

sortir de la matière

.

Or, cest là

pr

écisément la loi expérimentalede l

effet

photo -

électrique telle

qu

elle a été vérifié

e

successi

-

vement

pour toutes

les

radiations depuis

rultra

-

violet

jusqu

’aux

rayons

X et y*

D

éveloppant

son

idée,

Einstein

a montré

que

si lon

accepte

fliypolhè

se

des

corpuscules

de lumièreou quanta de lumière, on doit attribuer à chacun de ces

corpus-

fiy

-

r

cules une

quantit

é de mouvement />

= —

à cô

t

é de

lénergie W

=

Av

.

Ces deux relations définissent é

nerg

é

-

tiquement le

corpuscule

de lumière de fré

quence

v

.

Plus récemment, la théorie

corpusculaire

dEinstein a é

t

é continuée

par

la

couverte

de leffet

Coinpton .

Voicien

quoi

il

consiste

:

un faisceau de rayons

X tom- bani sur un

morceau

de matière est susceptible de subir un abaissement de fré

quence

avec mise en mouvement d’électrons

plus

ou moins

rapides .

Le

ph

énomène s’in-

terpr

ète aisément en admettant

qu

il y

a une rencontre, un choc,

entre

un

corpuscule

de lumière et un é

lectron

initialement au

repos dans

le morceau de matière

. Pen -

dant lechoc,lélectron

emprunte

de 1cnergie au

corpus

- cule de lumière et se meten mouvement

.

Le corpuscule de lumiè

re

se trouve avoir

perdu

une

partie

de son é ner-

gie

, et

comme

la relation

W =

Av doit

toujours

être véri

-

fiée, la

fr

é

quence

du

quantum

de lumiè

re

sera

plus

faible

apr

è

s

le

choc qu

’avant

.

La théorie du phéno

-

mènede Coinpton, baséesurles deux

relations

W

=

Avet

\ i

p

=

Av

, a é

t

é dé

velopp

é

e par Gompton

lui

-

m

ême

et

par

c

(7)

i\TNONIc/riox OKM':K \u:

Debye : l'expérience l a

quantitativement

continuée, (I

cela a été un autrebeau succès pour l'

hypoth

èse que la lumière a une structure granulaire.

Malgré ces succès, la théorie des quanta de lumière ne saurait à elle seulenous

donner

satisfaction. Dabord,

l'ensemble des phénomènes de diffraction ('I dinterfé- rences exige l'introduction du concept dondes et, de plus, les deux relations fondamentales W

p

= impliquent

lexistence dune fréquence v. Ceci suffî tà montrer que la lumière ne peut pasêtre consti- tuée parde simples grains en mouvement. -Néanmoins,

la découverte de leffet photo

-

électrique, confirmée par leffet Compton,a montré la nécessité dintroduire en

Optique

la notion de

corpuscules

à coté de la notion dondes. Une étrange « dualité » de nature paraîtdonc ici simposer.

Mais si,

dans

la théorie de la lumière, on avait depuis un siècle trop négligé laspect « corpuscule » pour sattacher exclusivement à laspect « onde », n'a-t-on

pascommis lerreur inverse

dans

la théoriede la matière? Na-t-on pas à tort négligé laspect, « ondes » pour ne penser quà l'aspect «

corpuscules

».? Ce sont les ques- tions que l'auteur sest posées, il y a

quelques

années,

en réfléchissant à lanalogie entre le principede moin-

dre Action et leprincipe de Fermâtetau sens des mys- térieuses conditions de quanta introduites dans la

dynamique

intraatomique par Plank, Bohr, Wilson et Sommerfeld. Par des raisonnements que nous passons sous silence on peut arriver à la conviction quil est nécessaire dintroduire des

ondes

dans la théorie de la matière et de le faire sous la formesuivante :

Soit uneparticulematérielle(unélectron,parexemple) de masse m qui se

place

librement avec une vitesse constantev

.

Si lon

adopte

les

expressions

fournies par

\ i i

L

h'i et

r

t

i

(8)

ÉT U D E DK IJA M IÎCV M Q I E OXDUUVTOl HE

la théorie de la Kelativité, son énergie (*l sa quantité de monveineni sont :

\1 1 1

?

w

( K )

mv

W =

me P r ( I )

V ' v

2 c

-

\

cétant la vitesse de la lumière dans le vide

.

Sni\ant la

nouvelle conception

, il faut associerà celle particule une onde se

propageant

dans la direction du mouvement, onde dont la fré

quence

est :

W

(

»

)

v h

el dont la vitessede phase est :

.

2

( C

V

=

v R

(

3

)

On a donc:

In Wt

( 4 )

=

P

v

r°

-

<I par suite si Àest la

longueur

donde de londe associée,

V h

v P (5)

Si l

on

cherche à

appliquer ces

formules non

plus

à une

particule

maté

rielle

, maisà une

particule de

lumière, on doit

faire

v

=

c

et

on trouve :

W =

h) Iri (0)

Ce

sont bien là les formules fondamentales de la théorie des

quanta

de lumière

. Nos

formules

(

a

)

à

(5)

sont

donc g

énérales : elles s

appliquent

aussi bien à la matière et au

rayonnement

et elles expriment la n éces- sitédans les deux casd'introduire cote à côte les notions de

corpuscule

el d’onde

.

i

(9)

i v n t o i)u<rri o \ GKNKIVAIæ

Gomme

celarésulte en particulier des beaux mémoires do

M .

Schrœdinger la

M

écanique ancienne

correspond

au cas où la

propagation

de l’onde associée se lait suivant les lois de l'optique

g

é

om

é

trique .

Dans ce cas, le

corpuscule peut

èlre regardé comme décrivant un des «

rayons

» do l

onde

avec une

vitesse

égale à la

vitesse

du

groupe

de lord

Rayleigh . On peut

donc, dans res conditions, considérer le corpuscule comme consti

-

tué par un

groupe

d’ondes de fré

quences

très voisines, cl ceci donne une image

physique

du corpuscule qui serait bien satisfaisante s'il était

possible

de la générali

-

ser ; malheureusement cela

n

’esl

pas

,

Il est à noler

que

si rondeassociée1se

propage

suivant les lois de l

optique g

éométrique,

aucune

expérience ne pcn.il sulïirc à

prouver

lexistence des ondes associées

parce que

le résultat dune

exp

érience

peut

alors lou

-

jours être

regard

é comme'

prouvant

seulement Inexacti

-

tude des

lois de lancienne

M

écanique

.

Mais il en est tout

autrement quand

les conditions de propagation de l’onde associée sont telles

que

les approximations de l’

optique g

éomé

trique

ne sont plus su(lisantes

pour

en rendre

compte . Nous

devonsalors nousattendre, d’

apr

ès les

nouvelles

idées, à pouvoir observer des

ph

énomè

nes que

les anciennes

M

é

caniques

sont tout à fait impuis

-

santes à prévoir et qui sont caracté

ristiques

de la nou

-

velle conception ondulatoire de la

Dynamique .

Dans ledomaine

propre

de la nouvelle Dynamique, le

principe

qui

para

î t le

mieux

établi esl

que

le carré de l

amplitude

de londe, son intensité, doit mesurer on

chaque point

de l

espace

cl à chaque instant la

probabi -

lité

pour

(pie le

corpuscule

associé se trouve en ce

point

à cet instant

.

Il subit dun

peu

de réflexion pour voir (pie ce

principe

est nécessaire pour rendre

compte

des phénomènes dinterfé

rence

et de dilVraction de la lumière, car, en optique, l à où londede lresnel a une

I X

i

-

.

r

s

r

v

(10)

\ r/n ni* I>F LA MFCAXIQUF OMHJLATOIHF

.

intensité maximum , là

on peut

recueillir en

moyenne

le

plus

d

énergie lumineuse

.

Puisque notre idée directrice est de

rapprocher

autant

que possible

la théorie de la lumière

de

celle de la matière, il est bien naturel (

reten

-

dre le principe, nécessaire dans le cas de la lumière, au casdes

particules mat

érielles,

Nous

arrivons ainsi à l'idée

que

lescorpuscules mat é

-

riels doivent

pouvoir

présenter

des

phénomènes analo

- gues

aux phénomènes d'interférences (I de dillVaction dela lumière (I que les mé

thodes

de calcul doivent être

tr

ès analogues dans l'un

et

l’autre cas

.

Avec les nou

-

velles

conceptions

, un

nuage

d

é

lectrons

de même vitesse doit ê

tre

associé à une

onde

plane

monochroma -

tique

. Supposons

que ce

nuage

d

électrons tombe sur un milieu à

structure

régulière comme un cristal : si les distances (pii sé

parent

les éléments de* cette structure sont du meme ordrede

grandeur

qui'la

longueur

d'onde de Fonde incidente, il

y

aura diffraction decelle onde et dans certaines directions aisément calculables, il vtf aura maximum de l'

amplitude

de Fonde dillusée

.

On doit doncs

attendreà ce

que

les électrons se trouvent con

-

centrés

apr

ès la diffusion dans certaines directions

.

On aura ainsi l

’ analogue exact

des expériences de Laue avec lesrayons A,et si le résultat est conforme aux prévisions de la théorie, on aura obtenu une

preuve

très directe et

très forte on laveur de la nécessité de compléter, même pour la matière, la notion (h* corpuscule par celle d'onde

.

Ces exp

ériences ont é

t

é réalisées par des méthodes diverses et dans des conditions différentes par MM

.

I)a\is- son et

Germer

à New

-

York, le

professeur G . - P

. Thom-

son à

Aberdeen

(I M

. Rupp

à Gœltingen

.

L'accord entre théorie ('I l'expérience est excellent: les écarts (pii avaient ét é constatés dans les premières expériences de Davisson et Germer paraissent s

’expliquer

très naturel

-

la

(11)

INTHOmJOTIOX ÙKXKll YJÆ

lement si l'on lient compte do l'indice doréfraction dos ondes dans le cristal

.

M.Rii|)|) a meme pu obtenir tout récemment la diffraction d'un faisceau d'électrons à l'aide d'un réseau linié ordinaireemployé sous une inci- dence

Iauventielle .

Les conlîrinations expérimentales sont donc aussi eomplélesqu'on peu! le désirer

.

\ i

Ainsi donc, un ensemble de magnifiques résultats expérimentaux ont licitementétabli que bon doit faire intervenir partout en Physique et simultanément des corpuscules et des ondes

.

Maisque signifie exactement celle dualité : ondes et corpuscules? C’est unequestion

trèsdillieilc et (pii esl loin d'élre encore bien clairement élucidée

.

L’idée la plus simpleesl celle queScbrœdinger a mise

en avant au début de ses tra\auv : lecorpuscule,l’élec

-

tron serait constitué par un groupe d’ondes,ceserait un

« YVellenpacket »

.

i\ousavons vu que cela peut se sou- tenir tant (piel

onconsidère les phénomènes mécaniques

en accord avec l'ancienne Dynamique, c'est-à-dire,dans le langage nouveau, lesphénomènes ou la propagation de l'onde associée obéit aux lois de l’Optique géomé- trique

.

Malheureusement, quand on passe au domaine propre de la nouvelle théorie,celle idée séduisante par

sa simplicité ne para ît plus guère possible à soutenir

.

Dans uneexpériencecomme celle de la diffractiond

un

électron par un cristal,le paquet d'ondes serait tout à fait dispersé et détruit; on ne retrouverait donc pasde corpuscules dans les faisceaux diffusés

.

En d

autres ter-

mes,s'ilsétaient de simplespaquetsd'ondes

,

les corpus

-

culesn'auraientpas d’existence stable

.

Sil'idée de Scbrœdinger paraît impossible à soutenir jusqu’au bout, une autre opinion, à laquelle l’auteur

sest longtemps attaché et suivant laquelle le corpus-

(12)

K T lDK D E LA MECANIQUE ONDULATOIKK

culc serai! une

singularit

é clans un

ph

énomène ondu-

latoire, ne paraît

pas

non plus facile à dé

velopper .

Dans le

cas

particulier du

mouvement

uniforme d’un corpuscule, il est

possible

do trouve1, une solution de béquation des ondes présentant une

singularit

é mobileel

pouvant

servira représenter le

corpuscule .

Mais il est bien difficile de

g

énéraliser cela au cas du mouvement non uniforme,

et

il existe de sérieuses objections

contre

ce

point

de vue

.

L

'

auteur

a fait aussi une autre tentative

qui

se trouve exposéedans son

rapport

au Ve

Congr

ès

Solvay .

Dans

cette

tentative, on pari de lidée suivante :

puisque

nous devons

toujours

associer une onde à un

corpuscule

, ridée la

plus

conforme aux anciennes

conceptions

de la

physique

, c'est de considérer l'ondecomme un véritable phénomène réel

occupa

ni unecertainerégion de;lespace, et le corpusculecomme un point matériel

ayant

une

cer -

taine position dans l'onde

.

Comme il faut, nous l'avons dit, (pie l'intensité de l'onde soit

proportionnelle

en chaque point a la

probabilit

é de

pr

ésencedu corpuscule, il faut chercher à relier le mouvement du corpusculea la

propagation

de l'onde,de façon

que

celte

relation

soit

automatiquement

el toujours réalisée

.

En

fait, il est réellement

possible

d'établir entre le mouvement du

corpuscule

el la

propagation

de londe une liaison telle

que

, si à l'instant initial l'intensité de Fonde mesureenchaque point la probabilitéde

pr

ésence du corpuscule, il

en

soit de même à tout instant

post

é- rieur

.

On peul donc concevoir le

corpuscule

comme

guid

é par Fonde (pii joue le rôle donde

- pilotc .

Cette conception visualise d'une façon intéressante le mouve-

ment

des corpuscules

en

M

écanique ondulatoire sans qu

on ait trop à s’écarter des id ées

classiques .

Malheu- reusement, ici aussi, on rencontre des objections très

graves

et il n'est

pas possible

de considérer la théorie

XII

(13)

I N T R O D U C T I O N U K N K R A I J S

deronde-pilotecomme satisfaisante. Néanmoins, œnnne les équations sur lesquelles celle théorie repose sont incontestables,on penl conserverquel(|iies-unsdcsrésul- tats decelle théorie en leur donnant une forme adoucie en conformité avec des idées développées indépendam- ment de raideur par M. Kennard ( i) . Vu lieu de parler du mouvement et de la trajectoire des

corpuscules

, on parledu mouvement etdela trajectoire desa élémentsde probabilité »,el Ion évite ainsi lescIi 11 ici 11tés signalées.

Enfin il existe un quatrième point de vue, le plus en faveur actuellement : celui qui

MM. Ueisenberg el Hohr. Ce point de vue est un peu déconcertant au premier abord, mais il para ît cependant contenir une grandi' part de vérité. Dans celteconcep- tion, londe ne représente pas du tout un phénomène physique saccomplissant dans une région de lespace; elle est bien plutôt unesimple représentation symbolique dece que nous savonssur le* corpuscule. Uneexpérience

ou uneobservation ne nous permet jamais de dire exac- tement :(el corpusculeoccupe (clic position dans lespace et il a telle \ilcsscen grandeur cl direction. Tout ce que lexpérience peut nous apprendre, cest que la position el la vilesse du corpusculesoûl comprisesentre certaines limites, autrement dit quil \ a Icllc probabilité pourque le corpusculeait telle position cl telleautre pour qu'il ail telle vilesse. Les renseignements que nous apporte une première expérience' ou observation faite à linstant L peuvent cire représentés symboliquement par une

onde

dont lintensité à cet instant L

donne

en chaque point la probabilité de* présencedu corpusculeen ce point etdont la composition spectrale nous donne la probabilitérela-

tive desdivers étaisde mouvements. Si nous étudions la propagation de londedepuis linstant /ojusquà un ins-

X I I I

é t é développé par

(I) Physieal Review,XXXI, 1928, (»

.

870

.

(14)

E T U D E D E LA MECANIQUE ONDULATOIRE

tant

post

érieur /, la ré

partition

desintensité

s

et la

compo -

sition spectrale

de l onde à l'instant

.

/ nous

permettront

de dire

quelle

est la

probabilit

é

pour

qu

une seconde

exp

érience ou obsenation laite à l’instant / localise le corpuscule en tel

point

ou lui attribue tel é

tat

de mou

-

vement .

La cons

é

quence

essentielle de cette manière de voir

est

la (( relation dindétermination »

dTIcisenberg .

Un train d'ondes limiténe

peut

êtreconsidéré

comme

sensi

-

blement monochromatique

que

si ses dimensions

sont grandes par rapport

a la longueur d'onde

.

Si donc on

parvient par

une observation à localiser le

corpuscule

dans une ré

gion

de l'

espace qui

ne soit

pas

de

grandes

dimensions par rapport à la

longueur

d'onde, on devra

repr

ésenter le corpuscule

par

un train d’ondes

qui

ne

sera pas

du tout

monochromatique .

Donc,au point de vue d’

Heisenberg

,

plus

on voudra

pr

éciser la détermi

-

nation de la

position

,

plus

l'état de mouvement

sera

mal déterminé

. Inversement

,

plus

létat de mouvement du corpuscule sera bien défini, plus l'onde associée se

rap -

prochera

d'une onde

plane

monochromatique à

ampli -

tude

constante . Donc

,

plus

l'é

tat

de mouvement

sera

exactement dé

fini

, moins la

position

du

corpuscule

pourra

êtreestimée avec certitude

.

Bol1 1*dit

qu’

il

y

a « deux laces

compl

émentairesde la réalité » : la localisation dans l'

espace - temps et

la

spé

ci

-

fication dynamique par

é

nergie

et quantité de

mouvement .

Ce sont comme deux

plans

diffé

rents

sur

lesquels

nous ne

pouvons pas

êtreexactement au

point

en meme

temps .

Faisons

une comparaison .

Soit un dessin dont certaines

parties sont

tracées dans un plan II et d'autres parties dans un plan 11'

parall

èle et

tr

ès voisin du

premier .

Si

nous

examinons ce

dessin avec

un instrument

optique qui

n'est

pas tr

ès

pr

écis, nous

parviendrons

,

en

mettant au point surunplan intermédiaire entreHet M

\

à

obtenir

VIN

(15)

i\Titont ernox e;I:\I.KM. I:

UIK* imageassez c%onxenabledudessin: nous aurons alors l'impression que tonI l<* dessin t4sl tracé dans un mémo plan. Mais si nous employons un instrument d'optique

très précis, nous ni4 pourronspas èlro au point à la lois

sur II cl sur II : plus nous motlronsexactement au poinl

sur II, plus l'ima

^

e des parties du dessin (pii sonl

tracées sur 11" sera mau\aiso,cl inversement : alors nous

serons obligés de reconnaître que le dessin n'est pas tracé sur un même plan. L'ancienne Mécanique était l'analogue de l'instrument peu précis : avec (Ile, nous

axions Iillusion de pouxoir préciser exactement à la lois la positionducorpusculeelsonétalde mouvement

.

Mais avec la nouvelle Mécanique,qui csl l'analogue del'ins

-

trument très précis,noussommesobligés de reconnaître que la localisation dans l'espace1(I le temps cl la spécifi- cationénergétiquesonldeux plansdifferents de laréalité qu'on ni4 peut voir avec précision en même temps

.

Telle4 e4sl,semble4

-

!-il, l'idée Ion(lamentale4 de4 MM.l>ohr

cl Ileiseuberg*

.

Celle manière4 de4 xoir entraîne la ronséquenee déjà prévue par M. boni, (pie4 nous ne4 pouvons plusallumer l'existence d'un délerminismc rigoureux dans la Nature, car tout le déterminisme de4 l'ancienne Dynamique reposait sur la possibilité de déterminer simultanément laposition el la \ilesseinitialed'uncorpuscule,ce4 qui e4sl impossible4 si l'on admet les idées d'Hoisenbcrg,Il n'y

a plus alors de lejis rigoureuses, mais seulement des lois de probabilité

.

Avec celle façon d'interpréter la Mécanique ondula- toire, on rencontre l)ie4n des circonstances étranges

.

D'abord

,

le4s eorpuseules existent e4l on admet toujours

e.jue cela a un sens de* parler de4 leur nombre; néan-

moins, on ne4 peuI plus, avec les idées de bolir,s’en faire limage4 claire4 cl classiqueepii consiste à les regar- der comme4 de très petits objets ayant une position dans

\ \

[

(16)

ETUDE l)K LA MECANIQUE ONDULATOIRE

l'

espace

, une vilcsse el une trajectoire

. En

second lieu ,

Eau

Ire terme du dualisme, ronde, nest plus quune

repr

ésentation puremenl syml)olii|ue et analylique de certaines

probabilit

és el ni* eonstilue plus du (oui un phénomène

physique

an sens ancien du mol

.

L n exem

- ple

montre clairemenl cedernier poinl

.

Supposons quau temps /, le Irain d'ondes associé à un corpuscule

occupe

une région

H

de l

espace

cl quune certaine observation faite a cet instant nous permette d'allumer

que

le cor-

puscule se trouve dans nue région IV naturellement comprise dans U; alors le

paquet

d'ondes doit être

« réduit »suivant l’

expression

d'Ilcisenberg, c'

est -

à

-

dire

que

toute la

partie

de l'onde int érieure à H, mais

ext

é

-

s'évauouil comme s'évanouit l'

esp

érance dun événement qui n i* se réalise pas

.

Ceci montre bien clairement lecaract ère non physique de l'ondedans les conceptions de Bolir et lleisenberg

.

En résumé, l'interprétation

physique

de la

nouvelle M

écanique reste un sujet extrêmement dillicile.

N

éan

-

moins, un grand fait est maintenant bien établi; ce fait, c'est qui*

pour

la matière el

pour

le

rayonnement

, on doit admettre le dualisme des ondes et des

corpuscules

el que la ré

partition

dans l'

espace

des

corpuscules

ne peut se prévoir que par des considérations ondulatoires

.

Malheureusement, la nature profonde des deux termes du dualismeet le

rapport

exact qui existeentre eux res- tent encore assez mvslérieux

.

x v i

h

IV

,

ricure

ê mr

'

v

* g t

«

v;

(17)

/

. 1

t

0 HAPITEE PREMIER

Dl

LES ANCIENNES MÉCANIQUES DU POINT MATÉRIEL

Principe dHamilton.

Il ya deux anciennes Méca

-

niques.La première, la plusancienne, estla Mécanique clas- sique, la Mécanique de Newton

.

La seconde est la Méca- nique relativiste dEinstein

.

La Mécanique de Newton est longtemps

rest

ée suffisante pour les besoins de la science, mais les profondes conceptions dEinstein ont montré quil fallait la modifier de façon à obtenir une Mécanique qui coïncideavec lancienne quand la vitesse du point

mat

ériel envisagé est faible vis

-

à

-

vis de la vitesse c de la lumière dans le vide, mais qui sen é

carte

pour les vitesses élevées.

Lesdeux anciennesMécaniques, malgré les différences qui les séparent , présentent aussi dimportantes analogies; les équations générales ont la meme forme, elles dérivent ton- ies les deux du même principe, le principe de moindre action, etc. Pour

cette

raison, il est facile de faire un exposé simultané des principes généraux des deux anciennes Méca

niques. Cest un point essentiel que toutes les formules de la Mécanique de Newton se déduisent de la Dynamique dEinstein en supposant que la vitesse de la lumière dans le vide a une valeur infiniment grande : autrement dit, la formule classique sobtient toujours à partir de la formule relativiste en développant en série par rapport à la quantité

v et en négligeant les termes dordres supérieurs. Nous envisagerons d’abord la Dynamique du point matériel unique, cest

-

à

-

dire que nous étudierons le mou-

vement dun corpuscule dans un champ de force supposé donné. Nous définirons ce champ de force par une fonction

DE DROGUE. MéCANIQUE ONDULATOIRE.

I.

i

(18)

2 ÉTUDE DE LA MÉCANIQUE ONDULATOIRE

potentielle F(x, //, z , /) des coordonnées despace et de temps. Dans les anciennes Mécaniques, on considère les points matériels, les corpuscules, comme ayant une posi- tion bien définie dans l'espace, de telle façon quil est pos- sible de repérer leur position par trois coordonnées. Le corpuscule ayant ainsi à chaque instant une position bien définie dans lespace, on peut/évidemment aussi définir sa vitesse comme étant la limite du quotient de lespace parcouru le long de la trajectoire au temps mis à le par- courir, quand ce temps de parcours tend vers zéro. Si la position du corpuscule est repérée à laide de coordonnées rectangulaires, on a v

=

x'2 H- y

'

2 -f- s/2, les accents

désignant des dérivées par rapport au temps. Dans le cas général où lon emploie des coordonnées curvilignes quel- conques qu (j2, </3, la vitesse sexprimera par une certaine fonction des q} et des q!.

Le principe fondamental desdeux anciennes Dynamiques est le principe daction stationnaire dHamilton. Suppo- sons quà linstant f0 I0 corpuscule occupe un point M0 de lespaceet quà linstant postérieur

tx

il occupe une position

M,. Le problème qui se pose en Dynamique du point maté- riel est de déterminer le mouvement du corpuscule dans lintervalle de temps entre f0 et

tx

. Le principe dHamilton

affirme qu'il existe une certaine fonction £ (q{, q/, t) des q{, des q/ et du temps Ielle que le mouvement du mobile entre / „et /, soit caractérisé par la propriétésuivante : lin- tégrale

que pour tout autre mouvement infiniment peu différent qui conduirait aussi le corpuscule du point M0 au temps jusquau point M, au temps f,

-

L'intégrale

J

1£dt est plus petite pour le mouvement réel

/*fi

I

£di est lintégrale daction Hamilto- nienne; la fonction £ est nommée la fonction de Lagrange, parfois aussi le potentiel cinétique.

Le principe de moindre action dllamilton sexprime donc par la formule :

Ju

fi£(qrqt\t)(h

=

0 (1)

(19)

3

ANCIENNES MÉCANIQUES DU POINT MATÉRIEL

/0 et /

,

étant invariables et lesymbole8 signifiantqu’on fait varier infiniment par la forme des fonctions q, (/) et par suite des q\(/) de façon que les valeurs initiales et linales des q,-

restent

invariables.

Équations de Lagrange.

Le procédé général qui

sert dans le calcul des variations va nous

.

conduire aux équations de Lagrange. Si nous modifions la fonction q{ (t ) pour chaque valeur du temps / de façon à lui donner la valeur qf(l)

+

Sqt (/), la fonction q/ (l) deviendra q!(t )

-

f* Sq/( t ) et l’on aura :

2.

3

de de

«

?

= y (

.

LJ\

'

àq, H!'

, )

(2)

S

àq!

I

et par suite (t0 et t1 étant fixes) :

3

8

flledi = flx

t /Or/O : t/tO 8XA/

= . A

,

J1 (

'

dqt dàq£,'8q.'\

)

dt

=

() (3)

'

dt )

dH

«

9

/ = *

et en intégrant par parties, il vient :

3 3

V V

r

JtO

t

7 -7

*

<ii 14j

dq, dq,

; *0

1 1

3

/

*

V ± t

Ju

,

1Ji dl ààq£,T

)

S<

hdt

d’011 pour l'expression du principed'Hamilton :

3

de d Z d e v dt

'

àq',

)

1 : Y

1 8q

,

àq

.

d/

=

0

'

S)

(20)

4 ÉTUDE DE LA MÉCANIQUE ONDULATOIRE

Les8qiétantarbitraires, il en résulte quelon doit avoir :

d£ d£

dt \

(

dq! dqt

a =

i f 2t3) (6)

Ce sont les équations de Lagrange. Elles définissent le mouvement du corpuscule en fonction de 6

constantes

arbi

-

traires qui

sont

par exemple les trois coordonnées initiales et les trois composantes de la vitesse initiale

.

3

. —

Fonction de Lagrange. Quantité de

mouvement et

Jusquici

notre

théorie dynamique est restée énergie.

une forme vide parce que nous navons pas précisé quelle était l'expression en fonction des qh des q/ et de l de la fonction £ de Lagrange. Cest précisément ici que les deux anciennes Mécaniques (Newton et Einstein) se séparent en choisissant différemment la fonction £.

La Mécanique de Newton pose :

q'y 0

=

i nw°

-

F( q i f t )

métant une

constante caract

éristique du corpuscule envisa

-

gée et appelée sa « masse »; la fonction F(q

,,

l) est la fonc

-

tion potentielle et v est la vitesse du corpuscule quon doit exprimer en fonction des q{ et des q{

.

La Mécanique relativiste adopte au contraire pour fonc

-

tionde Lagrange :

£(<h,q ' , t)

= —

m e2 1

fi2

V(qh t)

(T)

(8) (¥

-

)*

=

1

\

/32

+

. ..

.

, on voit

avec

P = -

c

quen négligeant les termes non écrits, on a :

(Domine(I

$

mv2

F(qh t)

de sorte que la fonction de

Lagrange

relativiste ne diffère à ce degré d’approximalion de la fonction de Lagrange classique que par le

terme —

me2

constant

; dans linté

-

grale(I ), ceterme

constant

fournitun terme

me2 (fj

f

)

qui nest pas sujetà variation et peut par suite être négligé

.

On voit donc bien , ainsi que nous l’avions

annonc

é, que

£

me2 &)

Referências

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