131
MOUVEMENT DE LA PROBABILITE DE PRESENCE
\
4.—
Calcul des tonctions yet
a.
1?expression de la fonction d’ondes sur la forme :
Quand on connait
2
-
i:(i) -
—
'j^ =
ae h (32)ou aet y sont reels, le mouvement du image de probabilite et sa densite se
trouvent
determines par les formnles des deux premiers paragraphes. Mais il arrive souvent que &soit comm sous la forme :
\I>
= V
ak e h ns ?11) 2-2
(33)
k
qui, dans le cas des champs
constants
, correspond a la d<5c< >mposit,ion spectrale en ondes monochromatiques. II est done utile de savoir calculer a et y quand la fonction d ’ondes est donnee sous la forme (33). Designons par'
1'
*la quantile complexe conjuguee de on a : 28)
2-2' 2-2
V
T f a
,
;e hh rfe'if *
=
ae (34)k
29) Kn multipliant & par on obtient :
2
-
/ (r i c
—
r e)V
a2
=
&x '
h* ak.aee'
35)kl
V
akae cos—
' )—
77 (?k—
?e}-k l<k
Celte formuledetermine hintensileresultante qui, d’apres le principe des interferences, donne la probabilite de presence.
Si an contraire nous divisons& par
'
1'
* et si nous prenons le logarithrne de ce quotient,nous
obtenons :30)
2
-
2V
7 , ake(31)
'
1'
h—
.log~
(36)C0
4
-
i \p* 4Til 2TTI~
h
~n
V >
,aekser
-k
ETUDE I)E LA MECANIQUE ONDULATOIRE
132
II
Designons par q Tune quelconque des 4 variables x y z t nous aurons :
(H r d
'
l'*\xr*
h 4~i ‘VJ/
d y dq dq
(37)
\p*2 dq
T*
\J/*
h dq
d®*
—
\xr .d q4t7;i a2
Cette formule nous donne simultanement les
composantes
du vecteur grad <p et la derivee dtp^
, quantites qui repre-sentent respectivement les composantes de quantite de
mouvement
el l energie des elements de probability. 5.
La theorie de Vonde-pilote.dans le domaine d’application de Coptique geometrique, on pouvait considerer le image de probability coniine
equivalent a un nuage de corpuscules, executant dans le champ donne des mouvements correspondant a vine
meme integrale complete de l equation de Jacobi. On pent aussi n’envisager qu'un seul corpusculeet dire quele nuage de probability est obtenu en imaginant siinultanement tous les mouvements correspondant a vine meme forme de la fonction de Jacobi . Si done, dans ce cas, nous conservons l idee classique du corpuscule bien localise dans l’espace, ayant par suite une vitesseet vine trajectoire, nous pouvons identifier le corpuscule avec l un des elements de pro -bability; ces elements decrivent, en effet, les diverses trajectoires possibles du corpuscule et par consequent le corpuscule doit sans cesse coincider avec bun d’eux.
Si, maintenant, bon veut encore conserver la conception classique du corpuscule dans le domaine propre de la nou
-velle Mecanique, c est-a
-
dire en dehors debapproxjmation
vie boptique geometrique, on est tout naturellement amene a vouloir maintenir bidentification du corpuscule avec bun vies elements de probability et a se representer les choses vie la facon suivante :
Nous avons vu que
1
MOUVEMENT DE LA PROBABILITE DE PRESENCE
Nous imaginons, d une part, l’onde, et, dautre part, le corpuscule bien localise dans bespaceet nous lions le mou
-vement du corpuscule a la propagation de bonde par la relation :
133
31
37)
(38) v
? etant la phase de bonde definie par la relation (32). La vitesse du corpuscule se trouve ainsi bien deterininee a chaque instant si l'on connait sa position initiale, et par suite sa trajectoire est, elle aussi, bien deterininee. De plus (ceci resulte des formules du paragraphe 1), si nous con -naissons la forme de bonde
'
L associee au corpuscule el si noussavons
qu’a 1'instant initial la probabilite de pre -sence du corpuscule en un point est egale a l’intensite de l’onde en ce point , il en sera automatiquement de meme a tout instant posterieur ; le principe des interferences sera done satisfait . On peut designer cette theorie sous le nom de theorie de l’onde-pilote parce que Ton se figure bondecomine guidant le mouvement du corpuscule.
La theorie de bonde
-
pilote peut au premier abord paraitre satisfaisante parce qu'elle permet de conserver la conception classique du corpuscule tout en etant d accord avec le principe des interferences. Mais en y regardant de pres, on voit qu'elle souleve aussi de serieuses objections dont nous allons maintenant donner un resume.bne difficulty fondamentale vient de ce que dans le
domaine de la nouvelle Dynamique, la determination de la fonction ? n est pas independante de celle de la fonction a. Si done on suppose le mouvement des corpuscules donne par la relation (38) , ce mouvement dependra non seulement de la position initiale mais aussi de la probabilite de cette position initiale puisqu’elle depend de a(x, y
,
z, o). Nous nous ecartons ainsi plus qibon ne pouvait le croire au premier abord dgs idees classiques, car suivant les idees classiques il est inconcevable que le plus ou moins de precision de notre connaissance de l’etat
initial puisse influer sur le cours ulterieur du mouvement.ites
>re -de
jue
ue, m e ms me eut
ige 3US
la
DRS
.ce
3ns ro -ses le
i o n
ou
-i o n Bne
un
•ses
*
134 ETUDE DE LA MECANIQUE ONDULATOIHE
L)e plus, des rinstant ou Eon admet en toute generalite le principe des interferences, il devient ties difficile de conserver a Eonde le caractere dun phenomene physique dans l ’ancien sens du mot. lmaginons, par example, un corpuscule et son onde associee
tom
bant sur un miroir imparfaitement reflechissant; une partie de I’onde est transmise a traversle miroir, une autre partie est reflechie.En raison de la signification que nous attribuons a l’inten -site de I’onde, ce partage de I’onde incidente en une onde transmise et une onde reflechie vent dire que le corpuscule a une certaine probabilite de traverser le miroir et une certaine probabilite d’etre remove en arriere. Snpposons qu’une experience vienne deceler la presence du corpuscule dans le faisceau transmis, alors la probabilite de trouver le corpuscule dans le faisceau reflechi devient nulle, et ce faisceau doit , a partir de ce moment, avoir une intensity nulle : Eexperience faite sur le faisceau transmis fait s’evanouir le faisceau reflechi. Ceci semble bien etre une consequence nccessaire du principe des interferences dans le cas d un seul corpuscule et il est bien difficile de ne pas en tirer la conclusion snivante : I’onde n est pas un phenomene physiquean sens ancien du mot, c’est une sorte de representationsymboliqued’une probabilite dans l’espace et dans le temps. Mais alors la conception d’un corpuscule guide par I’onde devient beaucoup inoinssatisfaisante. Tant qu’on croyait pouvoir regarder I’ondecomme un phenomene physique, on pouvait assez aisement concevoir que ce phe -nomene physique put diriger le corpuscule dans son mouve
-ment. Mais si I’ondeest seulement une representation sym -bolique d’une probabilite, le guidage du corpuscule par I’onde devient une chose beaucoup plus difficile a com -prendre, beaucoup moins en accord avec lesanciennes idees de la Physique.Nous avons vu qu'il n’y a pas en general conservation de Penergie et de la qnantite de inonvement pour les elements de probabilite el cela meme en labsence de champ. 11 en est evidemment de meme pour le corpuscule si l ’on identifie le mouvement du corpuscule avec le inou
-135
MOUVEMENT DE LA PROBABILITE DE PRESENCE
vement d un des elements de probability. Cela suflit a enlever a la theorie de l’onde-pilote une grande partie de son utilite. Considerons, par exemple, le cas ou le champ exterieur est nul et ou l’onde est formee par unesuperpo -sition d’ondes planes monochromatiques : dans la theorie de l’onde-pilote, on trouverait l'energie et la quantity de mouvement possedees par le corpuscule quand il se trouve au point x, y, z, a 1’'instant / en calculant pour ces valeurs grad <p. C
.
eci se fait litede
jue
un o n*
est
l
?ne.
en
-ide des variables, les quantites
—
d o etaisement a 1 aide de la formule (37) et J on trouve que l'energie et la quantity de mouvement du corpuscule varieraient d une faeon compliquee au cours du temps et d ’ailleurs dependraient de la forme du train d’ondes; le mouvement ainsi obtenu pour le corpuscule est assez pen vraisemblable. De plus, il y a des raisons de penser que si Ion cherchait dans ce cas a determiner par une mesure l’energie du corpuscule, on trouverait Tune ou I’autre des valeurs qui correspondent mix frequences des ondes mono -chroinatiques planes constituent le train d’ondes et non ule
me ms ule
4 le
ce ate
’ait me ms
ne d v
pas la valeiir donnee par
-
- Nous reviendrons sur ce point important dans le prochain chapitre en nous occupant de la lumiere et nous verrons plus loin que la setrouve
unedes differences essentielles entre le point de vue de I'onde -un
rte ace ule
pilote et le point de vue de Bohr et Heisenberg.
ant
Bref, la theorie de l'onde
-
pilote qui veut localiser lecorpuscule en un point de l’onde, en lui attribuant un mouvement bien defini a chaque instant se heurte a de
ve-graves diflicultes. Mais il n’y a aucun inconvenient (il y a au c-ontraire des avantages au point de la representation visuelle) a conserve!* 1'image du image de probability dont les elements ont un mouvement bien defini par la for
-m -par un
-ion
les de ule ou
-CHAPITRE X
LA MECANIQUE ONDULATOIRE DES GORPUSGULES DE LUMIERE
1. Les photons et leursondes associees. Nous allons dans le present chapitre developper la conception du nuage de probability pour les corpuscules delumiere. Maisconiine
les demonstrations du chapitre precedent out ete faites en utilisant les equations non relativistes, nous serons obliges de les recommencer, car il ne saurait etre question d appliquer au mouveinent des photons les equations non relativistes.
Nous avons
trouve
pour equation relativiste de propa -gation de londe associee a un corpuscule quand il n’y a pas de champ :1 d2A
'
4ir2m2c2- c2 dt2 h2 Ar (1)
en introduisant la notation :
1 d2 c2 ~dt2
=
A (2)on peut ecrire ( 1) :
47r2m2c2
* =
h2 q/. (3) Cette equation admet pour solutions sinusoidales simpjes correspondant a des mouvements rectilignes et uniformes :V x X
+
VyXJ-
f V z Z2id r
i r
[
Wt—
m C2\
q
' =
ne (A)MEGANIQUE ONDUEATOIRE I)ES CORPUSGULES
Penergie W du corpuscule et sa quantite de mouvement p
etant
exprimees en fonction de la masse rn et de la vitesse fic par les tommies Einsteiniennes :13
:
t
me2 mv
W
= v
' l -/?2 P=~v/1- F '
)))
Ceci rappele, considerons successivement des corpuscules de masse propre de plus en plus petite. 11 existera toujours des solutions sinusoidales simples du type (4) correspon
-dant a vine valeur donnee W de Penergie, mais au fur et a mesure (jue la masse m tend vers zero, la vitesse v tend vers c puisque W est maintenue constante. Passons a la limit e : nous pouvons concevoir des corpuscules de masse nude dont l’onde aura la frequence v
= —
VV et dont la vitessesera
c. 11 suflit d ’imaginer que m et /3 tendent simultanement Pun vers0, Vautre vers I de telle fagon queme2 rt
le quotient
corpuscules de masse nulle, on aura done :
2 garde la valeur
constante
hv. Pour res v/1 -p
hv hv
W
=
hv p=
lim mv • cv/1 ~ /
\
3 c1 cy
Ce soul les relations fondamentales de la theorie des
« Quanta de lumiere » d Einstein , relations ([iii out permis d'interpreter l’effet photoelectrique et l’effet Compton . Nous sommes doneamenes a considerer la lumiere coniine
constitute par des corpuscules de masse nulle ; nous les appellerons « photons »
.
L’equation de propagation de leurs ondes associees s’obtient en faisant mPequation (3) lumineuses :
0 dans ce qui donne 1’equation classique des ondes
=
0.Nous associerons done toujours au photon une onde
'
Psolution de 1’equation (7) et nous assimilerons cette onde a l’onde lumineuse classique. Bien entendu, dans le cas general, l’onde ne sera pas une onde plane monochroma -tique mais une solution quelconque de l’equation (7).
(7) i
\
it>
t v
ETUDE DE LA MECANIQUE ONDULATOIRE
Le nuage de probability associe au photon.
admettons tonjours le principe des interferences :TinIensile de 1’onde
^
doit donner la probability de presence du photon associe, de telle sorte que, dans un phenomene oil interviennent un grand nombre de photons, cette intensity mesure la quantity d’energie que I on peut recueillir en un point : on est bien ainsi d'accord avec la signification que les theories classiques attribuent a rintensity de l’onde himincuse. 11 estnature
!, pour les photons coniine pour les electrons et autres corpuscules materiels, de chercher a imaginer un nuage de probability lie a Londe^
de tellefagon que le principe des interferences se
trouve
satisfait.Pour eviter certaines complications, nous supposerons que londe
^
est forinee tres approximativement par une superposition d'ondes inonochromatiques planes de niemefrequence v; c est le cas qui se trouve sensiblement realise dans les experiences usuelles d'interferences. On peut alors poser :
m
2. Nous
4