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O F F I C I E L

Commissaires de police. N otminations. — Par A . R. du 14-3-26,

M.Vanhoucke est nommé commissaire de police de la commune de Wo- luwe-St-Lambert (arr. Brabant).

Le traitement annuel du titulaire est fixé à la somme de 11.525 fr.

Démissions. — Par A . R. du 11-3-26, la démission offert par M . Ca~

lus J. J., de ses fonctions de commissaire de police de la commune de Lierre (arr. de Malines), est acceptée.

Il est autorisé à conserver le titre honorifique de son emploi.

Commissaires de police en chef. — Dèsignations. — Des A. R. dès.

23 et 30-1-26 approuvent Des arrêtés par lesquels les bourgmestres de Malines, Molenbeek-St-Jean et Charleroî ont désigné respectivement:

M M . Lepez A . , Vanhoof Fr., et Bertrand A., pour remplir, pendant l'année 1926, les fonctions de commissaire de police en chef de ces lcalités.

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Suppléments au Commentaire de la Loi Communale, par P. Biddaer, Secrétaire coimmunal à Andertecht.

Sous forme de feuilles intercalaires, M . Biddaer a publié un supplé- ment à son excellent ouvrage: « Commentaire de la Loi Communale ».

Ces feuilles portent toutes les modifications survenues depuis la publi- cation de son beau commentaire, ainsi que toutes les nouvelles réglemen- tations d'ordre administratif parues depuis lors.

C'est une excellente initiative qui complétera le succès dont a béné- ficié ce très utile volume. F . E . L .

E N F R A N C E

Le 17 janvier dernier, l'Association des cinq groupements des Com- missaires de police du Nord de la France tenait une réunion à la Préfecture du Nord, à Lille, réunion suivie d'un banquet.

Les collègues de la frontière belge avaient été invités à cette réunion.

Le banquet était présidé par M . ilúdelo, Préfet du Nord.

M . Marteaux, Commissaire de police à Denain et Président de l'As- sociation des Commissaires de Police de France, prononça à cette occasion un brillant discours, au cours duquel i l fit l'éloge des Com- missaires de police belge.

M . Van den Braembussche, Commissaire de police à Ypres, répondit comme suit :

Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, Mes Chers Collègues,

Permettez-moi, en l'absence du Président — actuellement souf- frant —• de la Fédération Nationale des Commissaires de police de Belgique, de prendre la parole pour remercier votre distingué Pré- sident des paroles élogieuses qu'il a émises pour ses confrères belges.

Je salue aussi avec la plus grande déférence, Monsieur le Préfet du Nord qui, mes chers Collègues, vouis apporte, par sa présence, ici, une preuve frappante de sa vive sympathie pour votre cause, sym- pathie dont vous sentez tout le prix.

Je remercie l'Association professionnelle des Commissaires de police des cinq groupements de nous avoir permis de suivre ses travaux et de nous avoir si aimablement retenu à déjeûner. Ce nous est une grande joie de nous trouver quelques moments avec nos collègues et amis de France.

Je salue, ici, tous les Commissaires de police de cette grande

France, métropole et Tunisie et, en particulier, les Collègues de la Ville de Paris. Je garde le précieux souvenir de ma longue pré- sence parmi eux, à la Prélecture de Police, pendant les années de la grande guerre, et le souvenir de l'affection fraternelle qu'ils me témoignèrent là^bas pendant que la tourmente déferlait sur mon pays, sur ma pauvre ville d'Ypres. E t je mets à profit la réunion de ce jour pour leur dire « Merci de tout cœur ! ».

Les collègues belges et moi n'avons pas oublié qu'au Congrès de février dernier, à Bruxelles, votre distingué Président, Monsieur Mar- teaux, était là, auprès de nous, représentant si dignement votre belle Association.

Nous avons encore présentes à la pensée les belles paroles qu'il prononça, en votre nom, en l'Hôtel-de-Ville de notre capitale. Et, lui aussi, je le remercie.

Je vous propose, Messieurs, de lever notre verre à la santé de Monsieur le Préfet du Nord, à celle de votre dévoué Président et à celle, enfin, de tous nos collègues de France et de Belgique. (Applau- dissements prolongés.)

TRIBUNE LIBRE

de la Fédération Nationale des Commissaires et Commissaires-adjoints de Poliee du Royaume

S T A T U T S Organisation et but

A R T I C L E PREMIER. Le 14 février 1909, i l été fondé, en dehors de tout esprit politique, une Fédération des Commissaires et Com- missaires-adjoints de Police, composée de toutes les fédérations provinciales du Royaume qui ont pour but de poursuivre l'améliora- tion morale et matérielle des fonctionnaires de la police et d'entretenir parmi les membres les sentiments de solidarité et de confraternité. .

A R T . 2. — Son siège social est à Bruxelles.

Administration

A R T . 3. — Les fédérations provinciales conservent leur adminis- tration particulière, leur autonomie et leur homogénéité. Toutefois, les décisions d'intérêt général qu'elles prendront, devront être rati- fiées par la fédération nationale.

A R T . 4. L a fédération nationale est administrée par un comité central composé du président et du secrétaire de chacune des fédé- rations provinciales.

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A R T . 5. — Le comité central élira dans son sein un comité exécutif composé d'un Président, d'un Vice-Président, d'un Secrétaire géné- ral, d'un Secrétaire-adjoint, d'un Trésorier et de deux Commissaires.

Le Président surveille l'application des statuts et règlements de la fédération. I l a la police des assemblées.

Le Vice-Président seconde le Président dans ses attributions et le remplace en cas d'absence.

Le Secrétaire général rédige les procès-verbaux des assemblées, fait la correspondance et est chargé de la conservation des archives de la fédération.

Le Secrétaire adjoint seconde le Secrétaire général dans toutes ses attributions."

Le Trésorier général tient la comptabilité, reçoit les cotisations, effectue les paiements ordonnancés par le Président et le Secrétaire général, place les fonds disponibles de la fédération à la Caisse d'épargne sous la garantie de l'Etat et en opère les retraits, selon les décisions prises par le comité exécutif.

Les Commissaires surveillent la marche générale de l'administra- tion.

Dans le courant du mois de janvier de chaque année, ils vérifient la comptabilité et la caisse du Trésorier général et en dressent rap- port à remettre au comité exécutif à la première réunion qui suit cette vérification.

Ce rapport, précédé du bilan de l'exercice écoulé, établi par le Trésorier général, sera publié dans l'organe de la fédération dans le courant du premier trimestre de l'année en cours.

I l pourra aussi être nomma des Présidents et Vice-Présidents

d'honneur. - ,

A R T . 6. •— Le comité exécutif sera réélu au scrutin secret tous les deux ans. Les membres sortants sont rééligibles.

A R T . 7. — Le comité exécutif et le comité central se réunissent chaque fois que l'intérêt de la fédération l'exige.

Les frais de déplacement des membres du comité exécutif habi- tant en dehors de l'agglomération bruxelloise, seront supportés par la caisse de la fédération nationale ; ceux des membres du comité central, sont à charge des fédérations provinciales.

I l y aura annuellement, au moins une assemblée générale, soit au siège social, soit dans une autre localité du pays à déterminer par le comité central.

A R T . 8. — Les convocations portant l'ordre du jour seront faites à la diligence du Président et devront parvenir aux membres autant que possible huit jours avant celui fixé pour la réunion.

A R T . 9. — Le comité central représente la fédération dans tous ses intérêts et prend toutes les résolutions sur les questions qui lui sont soumises par les fédérations provinciales. I l peut, de son côté, prendre l'initiative de toutes propositions qui lui seraient dictées par l'intérêt général. Celles-ci ne sortiront leurs effets qu'après avoir été approuvées par la majorité des fédérations provinciales.

A R T . 10. Toutes les décisions sont prises à.la majorité des mem- bres présents. E n cas de parité de voix, celle du Président est pré- pondérante.

A R T . 11. L a valeur des votes attribués aux délégués au comité central est proportionnelle au nombre de membres effectifs de la fédération qu'ils représentent, à. raison d'une voix par trente mem- bres effectifs ayant payé leurs cotisations et faisant partie de la fédération depuis un an au moins.

A R T . 12. Le comité exécutif est chargé de l'administration de la fédération et de l'exécution des résolutions prises par le comité central, les assemblées générales et les congrès.

Admissions et exclusions

A R T . 13. Les commissaires de police, les commissaires de police adjoints et tous autres officiers de police judiciaire, à l'exclusion des gardes-champêtres, sont ' admis à faire partie de la fédération nationale.

Leur admission et leur exclusion sont du ressort exclusif des fédé- rations provinciales.

Cotisations

A R T . 14. Tous les ans, avant le quinze janvier, les membres verseront au compte chèques-postaux de la fédération (n" 67399,

M . Adam, Alex., Schaerbeek), la somme de quinze francs, montant de leur cotisation pour l'année qui commence. Cette cotisation donne droit à un abonnement d'un an, à la Revue belge de la Police admi- nistrative et judiciaire, qui est l'organe officiel de la ."édération.

A u début de la seconde quinzaine de janvier, le trésorier général dressera la liste des membres en retard de paiement et leur adressera une quittance postale de l'import de 1 5 francs, majoré des frais de perception.

Le refus du paiement de cette quittance impliquera la radiation d'office de l a fédération.

A la fin du même mois, le trésorier général-adressera au trésorier de chaque fédération provinciale, la liste nominative des membres qui ont payé leur cotisation, accompagnée d'un mandat postal de l'import de la somme formée par la ristourne de deux francs par membre, destinée à l'administration de ces organismes provinciaux.

Observations générales

A R T . 15. Tous les cas non prévus aux présents statuts seront jugés souverainement par le comité.

Ainsi fait en assemblée générale à Bruxelles, le 1 3 février 1926.

Le Secrétaire Général, M . B O U T E .

Le Président Fédéral, A . P R A N S S E N .

POLICE JUDICIAIRE

PERQUISITIONS EN CAS D'ADULTERE OU ENTRETIEN DE CONCUBINE (1)

Q U E S T I O N . — Un officier, nanti d'un mandat de perquisition en règle, peutril faire ouvrir les portes d'une demeure pour y pratiquer pendant les heures de jour une visite domiciliaire en vue d'un constat d'adultère, lorsque les occupants n'ouvriraient pas ces portes?

RÉPONSE. — E n vertu des articles 87, 88 et 89 du Code d'instruc- tion criminelle, le juge d'instruction peut procéder à des visites domiciliaires. I l peut déléguer ce pouvoir à l'un de ses officiers de police judiciaire. (Bruxelles, 5 nov. 1859; B j . , 1860, 106; Bruxelles, 25 février 1864 ; Pas., 1864, II, 86.)

Le droit de pratiquer une visite domiciliaire, à l'effet de rechercher tout ce qui est utile à la manifestation de la vérité, comporte le pouvoir de surmonter tous les obstacles que l'on pourrait opposer à l'exercice de ce droit. Le procureur du Roi, le juge d'instruction ou l'officier de police judiciaire délégué pour perquisition peuvent donc pénétrer de force dans la maison, l'appartement, la chambre dans laquelle doit avoir lieu la perquisition. Us peuvent, de même,'faire ouvrir les meubles dans lesquels la perquisition devrait avoir lieu.-

Voici quelques principes en matière de « constat d'adultère ».

Si le constat se fait pendant le jour (art. 1037 proc. civ.), i l peut y être procédé de deux manières :

1° Soit en vertu d'un mandat du juge d'instruction;

2° Soit à la requête et en présence -du mari offensé.

Si le constat se fait pendant la nuit, i l ne peut jamais y être pro- cédé en vertu d'un mandat du juge d'instruction : cette règle est absolue.

Il peut être fait à la requête du mari présent.

Le mari doit, pour pouvoir faire constater ainsi l'adultère de s'a

(1) Cette question a été tranchée au cours d'une conférence faite par M. Arnoud, substitut du procureur du Roi, de Mous, au Cercle des Commissaires et.Commissaires-adjoints de cette région.

commet-

I l peut pénétrer partout où sa femme a une résidence personnelle.

S ' i l s'agit d'un constat dans une chambre d'hôtel, rien ne s'oppose à ce que le mari y fasse constater l'adultère. Une chambre d'hôtel n'est pas la résidence ni le domicile du complice. Puis, i l y aie droit consacré par le Décret-Loi des 1 9 et 2 2 juillet 1791.

En matière d'entretien de concubine, la situation est toute diffé- rente. Une chambre d'hôtel n'étant pas la maison conjugale, i l ne peut être question d'y constater le délit. Dans tout autre endroit, la femme n'a; pas la qualité de chef de la maison où habite son mari et elle ne peut donc requérir l'intervention de la police pour constater l'entretien de concubine.

Ce délit doit donc être constaté à l'aide d'un mandat de perqui- sition.

LEGISLATION CONCERNANT L A SPECULATION SUR FONDS PUBLICS

Causerie de M. Schuind, substitut du Procureur du Roi à Charleroi

Code pénal. A R T . 318. — Les personnes qui, par des moyens frauduleux quelconques, auront opéré la hausse ou la baisse du prix des denrées ou marchandises ou des papiers et effets publics, seront punis...

L'expression générale « moyens frauduleux quelconques » em- ployée clans l'article, comprend tous les moyens illicites d'opérer la hausse ou la baisse des papiers et effets publics, et notamment : le fait faux semé pour créer un doute, la. suroffre faite aux prix que demandent les vendeurs eux-mêmes.

Notre texte ne reprend plus, comme le Code de 1810, les coali- tions entre les principaux détenteurs d'une même marchandise ou denrée. L a liberté des coalitions simples ne pouvait être refusée en commerce.

Ainsi, i l est absolument légal de constituer des coalitions d'intérêt, pour fixer le prix de vente des denrées.

Exemples : Le charbon, le pain, etc.

Pour que le délit existe, i l faut que les moyens frauduleux aient

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été employés pour opérer l a hausse ou la baisse, c'est l'élément intentionnel normal, et en outre que le résultat ait été obtenu.

Par papiers et effets publics, i l faut entendre les monnaies fidu- ciaires et titrés émis par l'autorité -publique ou avec son autori- sation.

**

E n outre du Code pénal (art. 311), nous avons la l o i du 18 juillet 1924, sur la spéculation illicite en matière de denrées et marchandises, papiers et effets publics.

Article premier. — Seront punis...

ceux qui, par des moyens frauduleux quelconques, auront opéré ou tenté d'opérer, maintenu ou tenté de maintenir la hausse du prix des denrées ou des marchandises ou des papiers et effets publics;

ceux qui, même dans l'emploi de moyens frauduleux, auront volontairement opéré, maintenu ou tenté de maintenir sur le marché national, la hausse ou la baisse anormale du prix des denrées et marchandises ou des papiers et effets publics, soit par des inter- dictions ou des conventions ayant pour objet la détermination de prix minima ou maxima de vente, soit par des restrictions à la pro- duction ou à la libre circulation des produits...

Cette loi vient heureusement compléter l'article 311 du Code pénal en réprimant la tentative de spéculation illicite, et cela en l'absence de manœuvres frauduleuses, si celles-ci sont remplacées par des interdictions ou des conventions ayant pour objet la détermination de prix maxima ou minima de vente, soit par des restrictions à la libre circulation des produits.

L'intention d'opérer la hausse ou la baisse requise pour la con- stitution du délit de l'article 311 du Code pénal, l'est aussi pour la loi du 18 juillet 1924.

Ainsi de grands magasins de Bruxelles, poursuivis sur plainte des boulangers bruxellois, pour avoir tenté d'opérer la baisse du pain, en vendant en-dessous du prix fixé, furent renvoyés des pour- suites, parce que leur mobile n'était pas de nuire, ni d'arriver à un bénéfice illicite. (Brux., A c e , 30-6-1925, Rev. Dr. Pénal.. 1925, 932.)

Indépendamment de son rôle d'intermédiaire pour la circulation de l'argent, une banque a deux missions essentielles :

1° recevoir des fonds en dépôt;

2° prêter des fonds.

Une banque possède généralement un excédent des dépôts sur les prêts, ou même tout simplement une réserve de capital. Cet excé-

dent s'est certainement accru dans ces derniers temps, car de nom- breuses banques ont restreint leurs crédits aux industriels et âuîx commerçants. Supposons qu'une banque ait consacré 10 millions de francs à l'achat de devises étrangères. Une baisse subite du franc, comme cela s'est produit en mars dernier, enrichit nécessairement cette banque (plus d'un million de francs de bénéfices en mars sur les bases supposées). Si cette banque s'est livrée à des manœuvres illicites, s'il y a eu un consortium de financiers qui s'est constitué pour arriver à faire baisser le franc, on peut donc concevoir l'ap- plication de la législation actuelle.

L'exemple précédent implique l'intention de se procurer un béné- fice illicite. Mais supposons qu'il s'agisse d'un industriel qui veut se couvrir.

E n ce cas ce serait une opération régulière et nullement illicite, car i l y a absence de manœuvres frauduleuses et d'intention de se créer un bénéfice illicite.

Exemple : U n tanneur se rend adjudicataire d'une fourniture de cuir à l'Etat. Pour se couvrir des risques du change, i l achète des livres ou des dollars pour solder au moment opportun les achats à faire à l'étranger. Cette opération est absolument licite. Elle est même prudente. L a politique de stabilisation du gouvernement, antérieure au mois de mars 1926, avait engagé certains industriels à se départir de cette mesure de prudence. Lors de la crise du franc, survenue en mars, certains industriels ont voulu réparer cette omis- sion et acheter des devises étrangères sans retard pour éviter un plus grand mal. Cette circonstance a peut-être eu une influence pour précipiter la chute du franc, mais les achats de l'espèce ne paraissent pas devoir faire l'objet de critique au point de vue pénal.

—- ** *

N . B . — 1. L'article 3 l l du Code pénal et la loi du 18 juillet 1924 ne s'appliquent pas aux papiers et effets émis par des sociétés particulières (à moins que l'émission n'en ait été autorisée par l'autorité publique ).

E n ce qui concerne ces papiers et effets, l'article 178 du Code de commerce a stipulé :

Seront punis... ceux qui, par des moyens frauduleux quelconques, ont opéré ou tenté d'opérer la hausse ou la baisse du prix des.

actions, des obligations ou des autres titres de sociétés..

— <J7 —

Cette disposition étend donc les principes de l'article 311 du Code pénal, en ajoutant la tentative, aux papiers et effets émis par des sociétés particulières.

Mais les principes de la loi du 18 juillet 1924 ne sont pas appli- cables en l'espèce. En conséquence, les syndicats qui se forment pour maintenir les cours de ces valeurs en Bourse, restent licites, s'ils n'ont pas recours à. des moyens frauduleux dans la réalisation de leur objet.

2. ( 'ette étude ne vise que la législation concernant la spéculation sur les fonds publics belges. On sait, en effet, que d'autres règles interdisent aux banques d'acheter pour elles-mêmes des devises étrangères ; elles ne peuvent que satisfaire aux besoins de leur clien- tèle, et de ce point de vue, elles doivent, en tout temps, pouvoir jus- tifier l'emploi des devises qu'elles achètent. Mais ces règles ne peu-, vent, en fait, empêcher les banques de se constituer à l'étranger des dépôts sous diverses formes : la question ne touche qu'indirectement le problème envisagé dans la présente causerie et exigerait des déve- loppements que nos causeries familières ne peuvent comporter.

E . D E W E Z .

If

A B U S D E C O N F I A N C E (1) (Suite.)

La Cour d'AppePde Bruxelles (17-2-68) a décidé que l'article 491 du Code pénal comprend deux faits distincts, constitutifs du délit d'abus de confiane : le détournement et la dissipation des objets confiés.

Le détournement seul suffit donc.

L'abus de l'usage de la chose peut-il constituer le délit?

La loi punit le détournement ou la dissipation des choses mêmes qui font l'objet du dépôt ou tout au moins d'une partie de ces choses, mais elle ne punit pas l'abus de l'usage de ces choses, qui n'est pas- sible que d'une action civile en dommages-intérêts.

(Nypels et Servais, loc. citée, art. 491, n° 6.) L'agent qui se sert momentanément de la chose qui lui a été con- fiée, peut manquer par là à la loi du contrat, peut en violer les termes, mais ne se rend pas coupable de détournement puisqu'il n'a pas l'intention de s'approprier le dépôt.

(1) Voir Bévue d'avril 1926, p. 85.