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V . TERRAINS VAGUES ADJACENTS A LA VOIE PUBLIQUE, ET

POLICE COMMUNALE

R. V . TERRAINS VAGUES ADJACENTS A LA VOIE PUBLIQUE, ET

ETANT PROPRIETE DE LA COMMUNE. — FOUILLES E N VUE DE L'EXTRACTION DE SABLE. — EXCAVATIONS.—

ABSENCE D'ECLAIRAGE L A NUIT.

Q U E S T I O N . -— I l y a, dans la commune où j'exerce les fonctions de Commissaire de police, un terrain, sis autour de l'église, et ayant de 3 à 4 hectares de superficie ; le sol en appartient à la commune, et les arbres aux riverains.

Sur ce terrain sont tracés différents chemins; les uns ont été éta- blis par la commune, les autres par les riverains.

Aucune défense n'est faite de se promener en dehors de l'assiette de ces chemins, ni de mener le bétail et les moutons au pacage sur toute l'étendue du terrain vague.

Mais voilà qu'un entrepreneur est venu et, avec l'autorisation du

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Bourgmestre, a l'ait des fouilles (de vrais puits) pour extraire le- sable. Ces puits se rencontrent ça et là et" l'entrepreneur refuse de

les éclairer pendant la nuit.

Lé Bourgmestre prétend que l'entrepreneur n'est pas tenu d'éclai- rer ces puits pendant la nuit, sous prétexte qu'ils se trouvent en dehors des chemins faits par l'administration communale.

Je crois, pour ma part, qu'il verse dans l'erreur, et que je ne peux, m'abstenir de verbaliser. Je serais désireux de connaître votre opinion.

RÉPONSE. — La question posée par notre honorable correspon- dant se résume en celle-ci : les terrains (nous supposons qu'ils sont vagues, accessibles à tout et à tous, sans démarcation exacte entre leur caractère actuel et celui qu'ils auront dans l'avenir), ces terrains,.

disons-nous, peuvent-ih' être considérés comme faisant partie, à un titre quelconque, de la voie publique?

Si le contrevenant soutient que le terrain où i l creuse des excava- tions ne fait pas partie de la voie publique, le juge de l'action fondée sur la publicitié du chemin devient aussi le juge de l'exception invo- quée dans la prétention contraire! Il appartient donc, disons-nous, au juge appelé à connaître de la contravention prévue à l'art. 551, n° 5, du Code pénal, de vérifier l'existence de tous les éléments de la con- travention et de reconnaître et déclarer, d'après les éléments du débat, s'il s'agit ou non de la voie publique. (En ce sens, Cassation, France, 20 novembre 1858.)

Si le Commissaire de police estime que l'endroit où l'excavation est faite fait partie de la voie, i l a le devoir de verbaliser (Instruction criminelle, art, 11) pour prémunir ses citoyens contre des malheurs- éventuels. . R. V .

POLICE JUDICIAIRE

OPPOSITION EN MATIERE DE POLICE (1).

(Suite)

Examinons en, à présent, les formes.

Elle pourra être faite par déchira/ion en réponse au bas de l'acte de -.signification.

Elle peut également être1* faite par acte notifié au ministère public et :aux parties en cause.

Quid cependant si le jugement par défaut n'est pas encore signifié et que le condamné a connaissance de la décision judiciaire l'intéressant ? Il a été jugé que dans ce cas serait valable la déclaration verbale a"opposition

faite par le défaillant à une audience suivante. (Pandectes Belges- Oppo- sition en matière répressive, N° 100).

L'opposition emporte de droit citation à- la première audience utile après l'expiration des délais d'opposition. Elle sera réputée non avenue

•si l'opposant ne comparaît pas.

Nom- répondons ici à la question reproduite en tête de la présente notice, en exposant que le Tribunal de Police de Bruxelles, et cela avec

•raison, la solutionne par l'affirmative.

L'exposé ci-dessus aura suffi, croyons-nous, pour démontrer que l'ins- truction totale de l'affaire rappelée sur opposition est à reprendre, y com pris l'audition des témoins! de l'instruction préliminaire et tous autres -témoins que l'opposant jugerait à même de citer.

En ce qui concerne ceux-ci, et ce dans l'intérêt d'une bonne justice, mon Parquet les invite d'office à comparaître. Cette pratique a pour avantage de prévenir les remises que l'Officier du Ministère Public se voit parfois obligé de demander lorsque de nouveaux moyens sont -mis en œuvre par les parties opposantes contre le jugement intervenu.

La question des frais ne pouvant toutefois être perdue de vue dans l'espèce, l'affaire est examinée de près lorsque des témoins doivent venir

de province afin d'envisager la possibilité de renoncer à leur comparution.

En certains cas d'opposition, notamment dans ceux oîi le condamné n'a pas, connut la signification du jugement, il peut se produire qu'il y

(1) V o i r Revue 3e février 1926, pnge 36.

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ait lieu de surseoir à l'exécution du jugement. Une circulaire ministé- rielle donne les instructions précises que nous faisons suivre ci-après : M I N I S T E R E D E L A J U S T I C E

— Bruxelles, le 23 Mai 1910.

Je Direction Générale A 1ère Section N° 28.567

Monsieur le Procureur Général.

La loi du 9 mars 1908, qui a remplacé l'article 187 du Code d'Ins- truction criminelle, accorde au condamné par défaut, lorsqu'il n'a pas connu la signification du jugement., le droit d'y faire opposition pendant un délai qui peut s'étendre éventuellement jusqu'à l'échéance de la pres- cription de la peine, (art. 1" § 2.)

L'existence de ce droit ne fait pas obstacle, néanmoins, à l'exécution de la condamnation dès le moment où le jugement est devenu définitif, soit 10 jours outre I jour par 3 mvriamètres après la signification, (art. 1", § 5.)

L'opposition qui se produit après ce délai est, en principe, inopérante pour retarder ou arrêter l'exécution de la peine.

Dans la pratique, une distinction me paraît toutefois pouvoir être faite.

Lorsque l'opposition ' est formée avant que l'exécution du jugement ait commencé, il est préférable d'y surseoir provisoirement, à moins que le jugement de condamnation ne contienne l'ordre d'arrestation immédiate prévu par l'article 21, § 2 de la loi du 20 avril 1874, ou que des circons- tances spéciales, à apprécier par le parquet, n'exigent, dans l'intérêt de la répression, une exécution sans délai.

L'opposition ne doit point, d'autre part, arrêter l'exécution de la peine commencée. Le condamné écroué, reste détenu jusqu'au moment où son opposition aura été déclarée recevable.

C'est alors seulement, en effet, que la condamnation est rétroactive- ment anéantie. S'il n'existe à sa charge, d'autre titre de détention, tel un mandat d'arrêt décerné antérieurement, l'inculpé doit à ce moment, être mis en liberté, à moins que le jugement rendu sur opposition, et qui pro- noncerait a sa charge une nouvelle condamnation, n'ordonne en même temps son arrestation immédiate.

Ce parquet qui poursuit l'exécution dui jugement par défaut reste d'ail- îcuis toujours maître d'ordonner, dans des cas exceptionnels, la mise en liberté provisoire du condamné qui fait opposition. Il usera de cette faculté notamment lorsque lia peine à subir est de courte durée, lorsqu'il Y a eu erreur sur la personne du condamné ou encore lorsque la recevabi- lité tie l'opposition apparaîtra de prime abord certaine. Il importe, quand l'opposition est formée par un condamné subissant sa peine, qu'il soit sta-

tue à très bref délai sur sa recevabilité et, autant que possible, par un seul et même jugement, sur l'opposition et sur le fond.

Je vous prie, Monsieur le Procureur Général, de bien, vouloir faire part de ces recommandations à M M . les Procureurs du Roi et Officiers du Ministère Publics près les Tribunaux de police de votre ressort.

Le Ministre de lu Justice, (s.) LKON D E L A N T S H E E R E . Pour terminer nous citerons encore quelques considérations juridiques relatives à l'opposition.

Le droit d'opposition est individuel. Si de deux co-prévenus condam- nés par défaut, un seul fait opposition, la recevabilité de son recours ne sera pas altéré par la circonstance que l'autre condamné n'a pas fait opposition. (Cass. 26-2-1848. Pas. 1851 p. 305.)

En matière pénale opposition sur opposition ne vaut. En méconnais- sant ce principe le jugp violerait la chose jugée. Cette règle est implicite- ment établie par les articles 150 et 151 du C I. C lesquels refusent le droit de s'opposer à l'exécution du jugement par défaut rendu par le

Tribunal de Police, lorsque le défaillant ne se présente pas au jour que la loi prescrit pour être statué sur l'opposition, et gui statuait que l'oppit- sitioii sert- repu/ce non avenue si F opposant ne comparaît pas à ce jour.

L'opposition étant facultative et l'appel étant, aux termes de l'article 203 du C I. C recevable pendant le délai de l'opposition fixé par l'ar- ticle 187 du même code, on .peut en déduire que le défaillant renonce à F opposition en interjetant appel. (Pand. Helg. Opposition matière répres- sive n° 27).

En matière de mendicité simple la décision du juge de paix n'est pas- susceptible d'opposition. Elle ne constitue pas une condamnation.

Notre correspondant nous excusera d'avoir quelque peu étendu la ré- ponse lui destinée. Notre modeste but est tout simplement de faire pro- fiter la généralité d'échanges de vues non dépourvus d'intérêt, crovons-

nous.

Janvier 1926. V . T . de H

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