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Approximation de Galerkin et Formes matricielles

No documento Quang Anh Ta (páginas 145-151)

4.2 Élément finis spectraux : milieu isotrope, homogène par élément

4.2.3 Approximation de Galerkin et Formes matricielles

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

FIG. 4.4 – Valeurs absolues des tensorisations 2D dans[−1; 1]×[−1; 1]pourp= 6: de gauche à droitehp3(ξ)⊗hp5(ξ)ethp6(ξ)⊗hp6(ξ).

4.2. Élément finis spectraux : milieu isotrope, homogène par élément

uhp,ei|00 uhp,ei|01 uhp,ei|02 uhp,ei|03 uhp,ei|04 uhp,ei|10 uhp,ei|11 uhp,ei|12 uhp,ei|13 uhp,ei|14

uhp,ei|20 uhp,ei|21 uhp,ei|22 uhp,ei|23 uhp,ei|24

uhp,ei|30 uhp,ei|31 uhp,ei|32 uhp,ei|33 uhp,ei|34 uhp,ei|40 uhp,ei|41 uhp,ei|42 uhp,ei|43 uhp,ei|44

FIG. 4.5 – Composantides déplacements nodaux pour le cas 2D etp= 4.

Le vecteur de déplacement, dont les termes sont les composantes des déplacements nodaux venant de tous les éléments dans le domaine, est construit alors à l’aide d’une concaténation seloni, r, s, tete. Ce dernier s’écrit, selonDelavaud[2007], donc comme suit :

UhpL =

uhp,1T

, uhp,2T

, ..., uhp,eT

, ...,

uhp,neTT

(4.45) avec, récursivement :

uhp,e=

uhp,e1 T

, uhp,e2 T

,

uhp,e3 TT

(4.46)

uhp,ei =

uhp,ei|000T

,

uhp,ei|100T

, ..., uhp,ei|rstT

, ...,

uhp,ei|pppTT

:=

uhp,ei|1 T

, uhp,ei|2 T

, ..., uhp,ei|k T

, ...,

uhp,ei|N TT

(4.47) oùkest une réindexation 3D à 1D :

k = 1 +r+s(p+ 1) +t(p+ 1)2 (4.48) etN est donc le nombre total des points GLL dans un élément :

N = (p+ 1)3 (4.49)

L’indice L dans l’écriture (4.45) souligne le caractère local de ce regroupement des valeurs nodales,i.e.les inconnues nodales sont concaténées avec répétition des noeuds en commun qui se trouvent aux sommets, sur les arrêtes ou bien sur les facettes des éléments. La continuité du champ de déplacement entre les éléments est traduite par une passage de cette numérotation ULhp des DDLs locaux à une numérotationUhp des DDLs globaux (celle qui attribue à chaque

noeud un indice unique) à travers la matrice de connectivité du point de vue de la théorie des graphes. En effet, cette matrice non-carrée de tailleN × N avecN le nombre total des valeurs nodales avec toutes les répétitions possibles etN le nombre total des valeurs nodales distinctes dans le maillage. Si Q désigne cette matrice de connectivité, son terme qui se trouve à la i− ième ligne et à laj−ième colonne n’est rien d’autre qu’une application booléenne :

Qij =

(1 SiULhpi ≡Ujhp

0 Sinon. , (4.50)

et la relation globale-locale se représente par :

Uhp =QTUhpL (4.51)

d’où la matrice transposée QT peut être considérée comme l’opérateur d’assemblage dont les termes non nuls sur une ligne jouent le rôle de récupérateur des valeurs nodales du DDLs cor- respondant à la ligne.

REMARQUE4.8. Le nombre total des valeurs nodales s’obtient comme le nombre d’élémentne

et l’ordre spectralpdu maillage (dans le cas ou l’ordre de spectralpest invariant d’un élément à l’autre) :

N =nd×ne×N (4.52)

et N le nombre total des valeurs nodales distinctes dans le maillage qui peut être calculer par exemple dans le cas d’un maillage structuré comme :

N =nd×

nd

Y

i=1

1 +nie(p−1) (4.53)

oùnieest le nombre d’éléments le long de la directioni.

Une fois les vecteurs de DDLs globaux établis, l’approximation polynomiale et quadratique du problème variationnel (4.42) ramène à un système d’équations différentielles ordinaires qui porte sur ces inconnues nodales :

(MV˙hp =Fext−Fint(Uhp) (a)

hp =Vhp (b) (4.54)

En effet, pour arriver à cette forme matricielle, la matrice de masseMainsi que les forces ex- terneFextet interneFintsont assemblées à partir des grandeurs élémentaires correspondantes :

M=

ne

]

e=1

Me (4.55)

Fint=

ne

]

e=1

Fint,e (4.56)

Fext=

ne

]

e=1

Fext,e (4.57)

4.2. Élément finis spectraux : milieu isotrope, homogène par élément

ne

]

e=1

est l’opérateur d’assemblage avec action de sommation aux DDLs communs. À leur tour, les matrices élémentaires sont données par les quadratures (4.36-4.39) avec prise en compte de la propriété suivante : pour que la formulation variationnelle soit valable quelle que soit la fonction-testδudéfinie dans l’espace admissible des champs de déplacement et de vitesseδS, la formule (4.35) peut être évaluée avec les valeurs nodales qui sont unitaires34.

REMARQUE 4.9. En raison de cette évaluation à valeurs nodales unitaires des fonction-tests, l’équilibre des travaux virtuels (4.42-a) revient à l’équilibre de force (4.54-a) où la force externe Fextse compense par la force inertielleMV˙ hpet la force interneFint =KUhp(oùKest une certaine matrice de rigidité)

Plus concrètement, selon [Festa and Vilotte, 2005, Delavaud, 2007], ces formes discrètes élémentaires sont calculées comme suit :

– Matrice de masse. La matrice de masse résulte d’un produit tensoriel de la matrice iden- tité de l’espace géométrique et une matrice diagonale caractéristique de la méthode d’élé- ments finis spectraux. Pournd= 3, on a :

Me =Id3⊗Mˆ e (4.59)

avec Mˆ e une matrice de taille N ×N associée à la concaténation (r, s, t) 7→ k définie dans (4.48). Les termes de cette matrice sont exprimés par :

ekk =

(ρ×Kr,s,t Sik =k

0 Sinon. (4.60)

oùKr,s,tdéjà défini dans (4.40) est le produit entre le jacobien de la transformation géo- métrique et les poids des points de collocation dans la quadrature de Gauss-Lobatto- Legendre. La matrice de masse élémentaire Me de taille 3N ×3N et puis la matrice de masse assemblée M de taille N ׯ N¯ sont donc diagonales. Cette propriété est en effet obtenue naturellement grâce aux choix des fonctions d’interpolation des champs de solution (4.34) et du champ de déplacement admissible (équation (4.35) ou bien équa- tion (4.58) pour des déplacements admisssibles choisis égaux à l’unité aux points GLL) qui sont identiques et qui sont les polynômes orthogonaux de Legendre. Cette diagona- lité intrinsèque de la matrice de masse contribue à l’avantage fondamental de la méthode SEM qui est que l’inversion de la matrice de masse est triviale permettant le schéma ex- plicite d’intégration en temps sachant que pour les autres méthodes variationnelles, les éventuelles procédures de condensation de masse ne sont pas automatiques et peuvent exercer des effets néfastes sur la précision du calcul.

– Vecteur de force interne. Avant de détailler la force interne, comme l’estimation du travail interne

A

edans (4.39) fait intervenir les opérateurs de gradient, il est convenable

34c’est-à-dire :

δuhpi|x∈Ωe = Xp

r,s,r=0

hpr1)hps2)hpt3) (4.58)

de définir la forme matricielle des dérivées spatiales. Pour ce faire, on généralise l’écriture Dpde la matrice de dérivée 1D définie dans (4.31) de la section précédente. En effet, pour les opérateursgradξla dérivée dans le domaine de référence de la composante du vecteur de déplacement correspondant à la directionipar rapport à la direction j peut être écrite sous forme vectorielle comme suit (pouri, j ∈ {1,2,3})

∂uhp,ei

∂ξj

=Dξjuhp,ei (4.61)

avec Dξj les 3 matrices de dérivées partielles de taille N ×N données par les produits tensoriels entreDpet 2 matrices d’identité aussi de tailleN ×N dans des ordres conve- nables :

Dξ1 =Idp+1⊗Idp+1⊗Dp (4.62)

Dξ2 =Idp+1⊗Dp⊗Idp+1 (4.63)

Dξ3 =Dp⊗Idp+1⊗Idp+1 (4.64)

Ainsi, la dérivée partielle dans le domaine physique gradxpeut également s’écrire sous une forme vectorielle similaire :

∂uhp,ei

∂xj

=Dxjuhp,ei (4.65)

mais cette fois avecDxj différente deDξj par :

Dxj =hX3

i=1

DξiTJe|ij1iT

(4.66) Une fois la forme discrète des dérivées partielles définie, on remplace les expressions (4.61) de gradξδuhp,e et de gradξuhp,e dans l’expression (4.39) du travail interne avec prise en compte du choix (4.58) de la fonction test δuhp,e et avec utilisation du terme regroupantKr,s,t. Ceci donne le champ élémentaire de force interne selon la directionià un point de collocation situé àξ = (ξr, ξs, ξt)comme une fonction du champ élémentaire de déplacement :

Fint,ei|r,s,t(uhp,e) = X3 l,m,n=1

h

DxlTCilmnDxni

ξ=(ξrst)×uhp,em|r,s,t×Kr,s,t (4.67) REMARQUE4.10. À part la formulation4.67, il existe une expression alternative où le champ de force interne est écrit en fonction du champ de contrainte :

Fint,ei|r,s,thp,e) = X3

l=1

DxlTCilmnσhp,eil|r,s,t×Kr,s,t (4.68)

4.2. Élément finis spectraux : milieu isotrope, homogène par élément

avec σhp,eil|r,s,t le tenseur d’ordre deux de contrainte défini à un point de collocation ξ = (ξr, ξs, ξt)comme :

σhp,eil|r,s,t = X3 m,n=1

hCilmnDxni

ξ=(ξrst)×uhp,em|r,s,t:=Khp,eil|r,s,tuhp,er,s,t (4.69) ou bien par :

σhp,er,s,t =Khp,er,s,tuhp,er,s,t (4.70) dans laquelleKhp,er,s,t est un tenseur d’ordre 4 représentable sous forme d’une matrice dia- gonale par bloc.

– Vecteur de force externe. Les forces externes sont données sous formes des sources ponctuelles situées en espace et évoluant continûment en temps. La densité de ces forces est écrite comme

f(x, t) =fxS(x)ft(t) (4.71) oùfxS(x)est la dépendance en espace ayant pour contenu le termeδδδ(x−xS)qui est la distribution de Dirac en espace associée à la positionxS de l’excitation et implicitement à un vecteur d’intensité directionnelle désignéf etf(t)une fonction temporelle. Comme ce qui est fréquemment choisi, la dépendance en tempsft(t)est sous forme d’une ondelette de Ricker fR(t), qui est en effet la dérivée seconde d’une fonction Gaussienne en temps.

fR(t)est centrée à un instantto en temps (dite le temps de décalage) et à une fréquence foen fréquence (dite la fréquence centrale35) :

fR(t) = 1−2π2(t−to)2fo2

exp 1

π2(t−to)2fo2

!

(4.72) En ce qui concerne fxS(x), l’expression de ce vecteur d’intensité diffère en fonction du type de l’excitation. En fait, il y a 2 types de source ponctuelle qui nous intéressent dans nos applications : la source unidirectionnelle qui modélise en pratique les coups de marteau ou les chutes de masse à la surface et la source isotrope qui peut représenter une explosion située en profondeur.

– Pour une excitation unidimensionnelle selon la direction j, le composant selon la di- rectionidu vecteur d’intensité s’écrit alors (i, j ∈ {1,2,3}) :

fxijS =

(δδδ(x−xS) Sii=j

0 Sinon. (4.73)

– Pour une source isotrope, le vecteurf est tel que : fxS =Div

Id3δδδ(x−xS)

(4.74)

35La fréquence centrale est la fréquence qui contribue le plus d’énergie dans le signal. De plus, dans le cas d’une ondelette Ricker, au delà defmax= 2.5fo, la contribution est réduite à néant (<5%).fmaxjoue un rôle important pour le choix de pas de discrétisation spatiale car il est directement lié à la plus petite longueur d’onde.

REMARQUE 4.11. Il convient de noter que dans (4.74), la matrice d’identité Id3 joue le rôle d’un tenseur de contrainte. Par sa nature, elle est une contrainte sphérique, ce qui donne une émission isotrope de la force depuis la positionxS.

Quant à la distribution Diracδδδ(x−xS), la positionxSn’est en général pas en coïncidence avec les points de collocation. Pour que l’intégrale quadratique (4.7) puisse avoir un sens, la densité de forcef(x, t)devrait être distribuée aux point GLLs de manière à ce que le travail exercé par le champ de forces nodalesFext,ei,|r,s,tsoit équivalent au travail dufxS. Pour ce faire, l’interpolation de Lagrange permet d’écrire pour une sourcexS qui se trouve à l’intérieure d’élémentΩe:

Fext,ei|r,s,t=fhp,ei,|ξ=ξ

S ×

p1

Y

q=0

1−ξq)(ξ2−ξq)(ξ3−ξq)

r−ξq)(ξs−ξq)(ξt−ξq) ×Kr,s,t (4.75) La définition explicite de la matrice de masse, les forces et les inconnues permettent la résolu- tion du problème élastodynamique sous forme matricielle (4.54). Pour ce faire, une intégration temporelle du système (4.54) prend sa place en suivant l’algorithme de Newmark.

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