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Le balanced scorecard de Kaplan et Norton (199 108 2.1 Présentation du modèle

No documento Thèse de doctorat (páginas 135-139)

Le tableau de bord prospectif (balanced scorecard) de Kaplan et Norton (1992) est un modèle   qui   constitue   série   de   mesures   quantifiables   de   la   performance   de   l’entreprise   à   l’issu  de  ses  différentes  stratégies.  Il  rassemble  les  différents  outils  qui  permettent  d’établir   la communication entre les employés et les acteurs externes. Il constitue de ce fait à la fois un outil de communication, de mesure de la performance et de système stratégique (Niven, 2010). Dans ce cadre, les différentes mesures de la performance tiennent compte des coûts, de  la  qualité,  du  temps  et  de  la  productivité  de  l’entreprise. Ce modèle de performance met en relief les données quantitatives sans pour autant délaisser la dimension qualitative de la performance (Cazier, et Poluha, 2007).

Le tableau de bord prospectif proposé par Kaplan et Norton (1992) présente quatre perspectives   de   l’entreprise   qui   sont   interdépendantes.   Il   s’agit   notamment   de   la   perspective financière, la perspective client, la perspective des processus de gestion opérationnelle  et  la  perspective  d’innovation  et  d’amélioration.  

La perspective financière se trouve au sommet du tableau de bord prospectif. Elle regroupe  les  indicateurs  financiers  ou  économiques  qui  permettent  d’évaluer  la  rentabilité  

107Davis,  J.  (2008),“Determinants  of  human  resources  management  performance  on  county  efficiencies”:  

A study of Florida Counties. ProQuest, p.38.

108Kaplan, R.S. and Norton, D.P. (1992), 'The Balanced Scorecard - Measures That Drive Performance', Harvard Business Review, Vol. 70, No. 1, Jan-Feb, pp. 71-79.

financière  de  l’entreprise. On peut la relier à la performance financière que nous avons déjà vue.

La perspective client est reliée causalement à cette première perspective dans la mesure   où   la   perspective   client   de   l’entreprise   résulte   de   la   capacité   de   l’entreprise   à   satisfaire ses clients et à les fidéliser. Dans ce cadre, la perspective client regroupe tous les indicateurs concernant les clients tels que la satisfaction des clients, les parts de marché de  l’entreprise,  le  chiffre  d’affaire,  etc.  On  peut  la  relier  à  la  performance commerciale et à la performance concurrentielle que nous avons vu en section I du 1er chapitre.

La perspective des processus de gestion opérationnelle se réfère à la chaîne de valeur  de  la  qualité  des  produits  et  des  services  proposés  par  l’entreprise. Cette chaîne de valeur commence par les clients, puis elle englobe la recherche et le développement du nouveau produit ou de service, la conception, la réalisation, la production, la distribution, la vente et le service après vente proposé aux clients. Cette perspective englobe les indicateurs  tels  que  le  nombre  d’innovation  produits,  le  nombre  de  défauts  de  fabrication,   le délai de mise sur le marché, etc. On peut la relier dans une certaine mesure à la performance de production et à la performance stratégique.

La perspective  d’innovation  et  d’amélioration se réfère au capital intellectuel et organisationnel   à   la   disposition   de   l’entreprise.   Elle   rassemble   le   système   d’information,   l’accumulation  de  savoir  et  de  savoir-faire  dans  l’entreprise.  Mais  elle tient compte aussi de  la  culture  de  l’entreprise  (Le Louarn, 2008). On peut la relier à la performance humaine, sociale et même stratégique.

Ces quatre perspectives mises en avant par le tableau de bord prospectif permettent de connaître la considération de   l’entreprise   par   les   clients,   les   actionnaires   et   les   autres   acteurs externes. Elles permettent selon Magakian, et Payaud, (2007)109de connaître la capacité  de  l’entreprise  à  améliorer  et  à  créer  de  la  valeur  pour  eux.

2.2 Hypothèses de recherche avancées par les auteurs

A travers leur recherche Kaplan et Norton (1992) sont parties de la constatation que les données financières ne permettent de récolter que des informations après activité de l’entreprise   et   ne   reflètent   de   ce   fait   qu’à   posteriori   les différentes valeurs créées par l’entreprise.  D’autre  part,  ces  indicateurs  ne  donnent  pas  non  plus  des  données  en  ce  qui  

109Magakian, J et Payaud, M. (2007),100  fiches  pour  comprendre  la  stratégie  d’entreprise. Bréal, p. 203.

137 concerne les leviers qui permettent de créer plus de valeur. Dans ce cadre, les indicateurs financiers ne sont que des indicateurs rétrospectifs.   Or,   il   est   important   pour   l’entreprise   non  seulement  de  connaître  sa  performance  dans  le  passé,  mais  également  d’anticiper  les   différents leviers  et  les  opportunités  pour  se  développer  d’où  la  nécessité  d’un  tableau  de   bord prospectif (Le Louarn, J. 2008). Les deux auteurs ont donc tenté de mettre en relief les différents liens de causes à effets entre les différentes perspectives que nous avons annoncées   auparavant:   l’axe   client,   financier,   processus   et   apprentissage   opérationnel   (Magakian, et Payaud, 2007).

2.3 Résultats de la recherche

Implications théoriques :

Le   tableau   de   bord   prospectif   permet   d’établir   les   liens   existants   entre   les   instruments   traditionnels de contrôle de gestion et les autres indicateurs de performance notamment, ceux qui permettent   d’atteindre   les   objectifs   stratégiques   de   l’entreprise.   Ce   tableau   de   bord prospectif permet entre autre de définir les variables intermédiaires et explicatives qui permettent  l’atteinte  ou  non  des  objectifs  stratégiques  de  l’entreprise.

Implications managériales :

Le balanced scorecard   permet   d’identifier   les   différents   leviers   de   la   performance   de   l’entreprise  et  permet  entre  autre  de  connaître  les  différentes  valeurs  créées  (Niven, 2010).

Elle  sert  de  support  de  travail  surtout  dans  l’aide  à  la décision.

Dans ce cadre, le gestionnaire peut exploiter des indicateurs de performance opérationnels qui ne sont pas des indicateurs financiers. Ces indicateurs correspondent aux mesures   de   la   satisfaction   des   clients,   l’efficacité   des   processus  internes, ainsi que la capacité  d’innovation  et   d’apprentissage  de  l’organisation  (Finet  A.  2009).  Le tableau 16 montre les différents indicateurs de performance qui pourraient être exploités dans un balanced scorecard.

Tableau 16:   Quelques   exemples   d’indicateurs   de   performance   contenus   dans   un tableau de bord prospectif

Axe Question posée Objectifs Mesures

Financier Quel regard les actionnaires portent-ils sur

l’entreprise ?

Survivre Cash flows, coûts de revient, etc.

Réussir Croissance du chiffre d’affaires   et   du   résultat   d’exploitation,   valeur   ajoutée,   etc.

Prospérer Augmentation de la part du marché, rendement de capitaux propres, etc.

Clients Comment les clients considèrent-ils

l’entreprise ?

Fiabilité Taux de retours des produits, etc.

Développement de nouveaux produits

% des nouveaux produits dans le   chiffre   d’affaire,   part   du   marché par rapport aux concurrents directs, etc.

Ponctualité % de livraison dans les temps, etc.

Proximité Temps de réponse de la hotline ou du SAV, nombre d’accords  de  coopération,  etc.

Processus internes

Qu’est-ce qui contribue à

fournir un avantage concurrentiel

à l’entreprise ?

Qualité Sensibilité des salariés à la démarche qualité

Production Productivité, durée du cycle de fabrication, coûts unitaires, etc.

Créativité Dépenses de R&D, brevets déposés, etc.

Lancement de nouveaux

produits

Comparaison entre le calendrier effectif et le calendrier prévisionnel, etc.

Innovation et apprentissage

L’entreprise   innove-t-elle, s’améliore-t-elle et

génère-t-elle de la valeur ?

Leadership technologique

Dépenses de R&D, brevets

déposés, durée de

développement des produits, etc.

Apprentissage Durée du cycle de fabrication Accès au marché Lancement de nouveaux

produits, etc.

Motivation des salariés

Productivité des salariés, motivations des salariés, nombres   d’heures   ou   budget   de formation, % de turnover chez les salariés, nombre de suggestions par salariés, etc.

Source : Finet (2009) adapté de Kaplan et Norton (1992).

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Limites de la recherche

Il   a   été   reproché   d’une   part   à   ce   modèle   de   ne   pas   porter   trop   d’attention   à   la   culture   organisationnelle  et  aux  ressources  humaines  de  l’entreprise.  Il  a  été  montré  d’autre  part,   que le balanced scorecard ne permet pas de tenir compte de toutes les parties prenantes de l’entreprise.   Par   ailleurs,   ce   modèle   qui   met   en   exergue   les   différentes   activités   des   collaborateurs   et   des   fournisseurs   omet   de   considérer   l’environnement   externe   qui   conditionne la réussite des différentes  activités  au  sein  de  l’entreprise.

Enfin,   ce   modèle   permet   de   retracer   ce   qui   s’est   passé   au   sein   de   l’entreprise   sans   pour   autant   se   soucier   des   évènements   à   l’heure   actuelle.   Ce   modèle   ne   permet   pas   non   plus   d’envisager   la   performance   future   de   l’entreprise.   L’évaluation   permise   par   le   balanced scorecard ne permet pas ainsi de connaître la valeur sur le marché de ses actifs.

3) Le modèle de performance de Morin, Savoie et Beaudin (1994)110

No documento Thèse de doctorat (páginas 135-139)