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Le modèle de Sullivan, Peterson et Krishnan (2012) 111 4.1 Présentation du modèle

No documento Thèse de doctorat (páginas 142-148)

Limites de la recherche :

Du   fait   de   la   multitude   d’indicateurs   et   de   dimensions   impliqués   dans   le   modèle,   l’efficacité   organisationnelle   reste   un   concept   hautement   complexe   pour   les   acteurs   internes   à   l’entreprise.   D’autre   part,   cette   complexité   limite   fortement   l’utilisation   du   modèle   dans   la   réalité.   Par   ailleurs,   il   s’avère   difficile   de   trouver   les   indicateurs   pour   chaque dimension. Par conséquent, les acteurs qui veulent agir sur la performance de l’entreprise   optent   plus   sur   l’adoption   de   quelques   indicateurs   et   variables   permettant   de   mesurer la productivité, plutôt que de se fier à plusieurs indicateurs (Tremblay, 2012).

4) Le modèle de Sullivan, Peterson et Krishnan (2012)111

143 Les auteurs reprennent la définition de Workman, Homburg, and Jensen (2003), et définissent la gestion des comptes stratégiques (Key Account Management) comme les attentions  spéciales  octroyées  par  l’organisation  à  ses  clients  clés.  Pour    (Sullivan,  Peterson   et Krishnan 2012), les clients importants  de  l’entreprise  doivent  bénéficier  d’une  attention   particulière   et   l’organisation   doit   mobiliser   toutes   ses   ressources   pour   répondre   à   leurs   attentes de manière spécifique. Ils reprennent ainsi les conclusions de différentes recherches qui montrent le   lien   significatif   entre   la   capacité   de   l’entreprise   à   créer   de   la   valeur pour le client et la gestion des clients importants (Gosselin et Bauwen, 2006, Berghman, Matthyssens, et Vandenbempt, 2006, Zerbini, Golfetto, et Gibbert, 2006).

Ils considèrent la   capacité   de   l’entreprise   à   bien   gérer   ses   clients   importants   comme   la   capacité  de  l’entreprise  à  résoudre  les  problèmes  des  clients  et  à  leur  proposer  des  services   à valeur ajoutée.

H3 :   la   capacité   de   l’entreprise   à   créer   de   la   valeur   influence   positivement la perception qu’a  le  consommateur  de  sa  relation  avec  l’entreprise.  

Les auteurs reprennent les propos de Narayandas (2005)   qu’il   faut   développer   des   relations   étroites   avec   les   clients   importants   afin   qu’ils   lui   restent   fidèle.   Ceci   passe   obligatoirement   par   une   première   étape   qui   consiste   à   donner   au   client   la   valeur   qu’il   désire.   Les   auteurs   s’appuient aussi sur les recherches de Williams (1998) et de Huang (2008)   qui   montrent   que   l’adoption   d’une   démarche   d’orientation   client   par   l’entreprise   (création de valeur pour le client) a un effet sur la qualité de la relation que se développe entre le client et la firme ainsi que la fidélité du client. Sullivan, et al (2012) concluent de toutes ses recherches que les clients qui retirent des avantages de la  capacité  de  l’entreprise   à créer de la valeur, sont plus susceptibles de développer et de maintenir de bonnes relations avec le vendeur.

H4 :   l’influence   de   la   capacité   de   l’entreprise   à   créer   de   la   valeur   sur   la   performance   commerciale  de  l’entreprise  est  due  à  l’effet  médiateur :

H4a :  de  la  capacité  de  l’entreprise  à  bien  gérer  ses  clients  importants H4b :  de  la  perception  qu’a  le  consommateur  de  sa  relation  avec  l’entreprise Ces  hypothèses  n’ont  pas  été  testées  au  niveau  de  la  littérature

Figure 11: Schéma du Modèle de Sullivan, Peterson et Krishnan (2012)

Pour mener leur étude, les auteurs se sont appuyés sur une base de données obtenue auprès du bureau de consulting sur la performance commerciale « Miller Heiman ». Les répondants   à   l’étude   (N=   1992)   étaient   de   nombreux   cadre   supérieurs   dans   plusieurs   domaines de la gestion (vente, marketing, direction générale, gestionnaire de comptes, etc…)   de   plusieurs   types   d’entreprises   et   de   plusieurs   pays   (Royaume   Uni,   Canada,   Allemagne, Australie, Etats Unis). Les échelles de mesures des différentes variables sont proposées en annexe 2.

2 modèles ont été testés :

Un  premier  modèle  a  testé  l’influence  directe  de  la  capacité  de  l’entreprise  à  créer  de   la valeur sur les 3 autres variables. Les 3 hypothèses ont été validées.

Value création compétence

Strategicacco unt management

Firm sales performance

Customer perception H2

H4a

H4b H3

H1

145 Figure 12 : Gestion  de  la  relation  client  par  l’entreprise :

Un second modèle prenant en compte le rôle médiateur de « la  capacité  de  l’entreprise  à   bien gérer ses clients importants » et de « la   perception   qu’a   le   consommateur   de   sa   relation  avec  l’entreprise » a été testé et donne de meilleurs résultats que le premier et les 5 hypothèses ont été validées.

Strategic account management

Firm sales performance

Customer perception 0.82

0.34

0.28 Value création compétenc

e

X (207)=1391 RMSEA =0.06 CFI= 0.88

Figure 13: La perception du consommateur pendant le temps de sa relation avec la marque

4.2 Résultats de la recherche

Les implications théoriques

Cette recherche a démontré plusieurs liens :

Entre la création de valeur et la performance de  l’entreprise Entre la création de valeur et la gestion des clients important

Entre  la  création  de  valeur  et  la  perception  qu’a  le  client  de  sa  relation  avec  l’entreprise

Les implications managériales

Cette recherche permet de montrer aux managers ce qu’ils  doivent  faire  pour  transformer   leur  capacité  à  créer  de  la  valeur  en  performance  pour  l’entreprise

Cette recherche montre aussi aux managers comment la capacité à créer de la valeur peut leur permettre de créer de bonnes relations avec leurs clients.

Enfin, cette recherche met le point sur le fait que certains clients sont plus importants que d’autres   et   sont   plus   demandeurs   de   création   de   valeur   que   d’autres   (transactionnels customers).

Strategic account management

Firm sales performance

Customer perception 0.81

0.33

0.26 Value création compétence

X (205)=1385 RMSEA =0.06 CFI= 0.88

0.12

0.05

147

Limites de cette recherche

Au niveau de la recherche empirique, les répondants au questionnaire ont été les managers.  Donc  seul  le  côté  de  l’entreprise  a  été  pris  en  compte  dans  cette  recherche.  Les   autres  pensent  qu’il  aurait  aussi  été  judicieux  d’interroger  aussi  les  consommateurs.    

En plus de ces différents modèles, nous pouvons reprendre la synthèse réalisée par Zarrouki (2008)114 des différents déterminants de la performance issus de la littérature

Tableau 18: Liste des déterminants de performance (Zarrouki, 2008) Modèles et cadre

conceptuels

Déterminants de performance Résultats et

déterminants de résultats (Fitzgeral, 1991)

Utilisation des ressources (efficience) Qualité

Flexibilité Innovation Approche par

processus (Brown, 1996)

Processus :

-processus de conception des produits et services -processus de fabrication des produits

-processus de livraison des services Capacité et ressources

-employés qualifiés -employés satisfaits

-connaissance des besoins des clients -matières premières

-capital Tableau de bord

prospectif

(Kaplan et Norton, 2004)

Processus critiques de création de valeur selon la stratégie : -processus de gestion opérationnelle

-processus de gestion clientèle -processus  d’innovation

-processus de conformité à la règlementation Capacité  d’apprentissage  et  de  croissance

-capital humain (connaissance, compétences et valeurs)

-capital  informationnel/technologies  (utilisation  des  systèmes  d’information) -capital  organisationnel  (culture,  travail  d’équipe….)

Prisme de performance Kennerley et Neely (2000)

Processus :

-les  processus  permettant  la  mise  en  œuvre  de  la  stratégie  qui  vise  la  réponse  aux   attentes des parties prenantes clés

Capacités :

-capacité des employés -pratiques

-technologies -infrastructures Contribution :

-contribution  des  parties  prenantes  clés  dans  les  capacités  de  l’organisation    

114Zarrouki Amal (2008), «élaboration d'un modèle de conception de système de mesure de performance », mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en informatique de gestion, UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

L’analyse  de  ces  différents  modèles  nous  a  permis  de  mettre  en  évidence  le  rôle  de   la  création  de  valeur  comme  déterminants  de  la  performance  de  l’entreprise,  et  l’influence   de  création  de  valeur  en  général  (pour  l’actionnaire,  pour  le  client,  pour  les  employés,  pour   les  partenaires,  etc….)  sur  la  performance  globale  de  l’entreprise  (performance  financière,   performance  commerciale,  etc….)  et  nous  permet  donc  de  mettre en exergue le lien suivant (figure 14) :

Figure 14: Lien de création de valeur – performance  de  l’entreprise

Après avoir montré l’influence   de   la   création   de   valeur   sur   la   performance   de  

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