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Les méthodes utilisées afin d’évaluer l’offre d’information financière dans les études antérieures

CONCLUSION DU CHAPITRE 3

CHAPITRE 4 MESURE DE LA QUALITÉ DE L’OFFRE D’INFORMATIONS COMPTABLES ET

4.1. Les méthodes utilisées afin d’évaluer l’offre d’information financière dans les études antérieures

Dans le cadre des études antérieures, nous allons présenter les traitements statistiques qui peuvent être regroupés en quatre éléments :

• le choix de la grille de critères d’évaluation (les items ainsi que la pondération des valeurs des items)

• le choix de l’échantillon des rapports financiers des sociétés

• le choix des facteurs explicatifs

• les méthodes de calcul (régression simple ou multiple, etc.).

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Pour nous, s’il y a des différences entre ces études sur les trois derniers éléments, elles relèvent davantage d’aspects techniques. Sous la contrainte de respecter certaines règles fixées dans les traitements statistiques (par exemple, le nombre minimum de rapports financiers exigé dans un échantillon), la différence au niveau des trois derniers éléments n’est pas significative. En revanche, le premier élément est indispensable car les résultats dépendent essentiellement de l’établissement de la grille d’évaluation. Nous pouvons tout-à- fait manipuler les résultats en traitant le premier élément, les choix des items ainsi que la pondération des valeurs des items. C’est la raison pour laquelle il nous semble justifié de distinguer deux étapes dans les études antérieures, en définissant comment ces études ont établi la grille d’évaluation. Trois distinctions sont introduites : méthodes utilisant la pondération, méthodes utilisant l’équipondération, méthodes mixtes. On trouvera ci-dessous une répartition des différentes études.

4.1. 1. L es étud es fondées sur la mé thod e de pond ération des s co res d’indice

Cerf (1961) est, semble-il, le premier à avoir étudié la quantité d’informations financières diffusées dans les rapports financiers des entreprises. Il a choisi, comme grille d’évaluation, 31 items, pondérés sur la base des estimations subjectives des analystes financiers. La pondération a été faite en mettant un item dont les points varient de 1 à 4. Le score maximum est de 68. Il a aussi ajusté les items d’information en tenant compte du fait que certains items ne sont pas applicables à certaines sociétés. Il a choisi, comme échantillon, les rapports annuels de 527 sociétés américaines et il a trouvé des scores d’indice très variés parmi ces sociétés. Il a choisi les facteurs explicatifs suivants :

• la taille de l’entreprise mesurée par l’actif total

• la structure de la propriété mesurée par le nombre des actionnaires

• la rentabilité mesurée par le rapport entre le profit net et les capitaux propres

• le statut boursier (les sociétés cotées à New York et dans d'autres bourses).

Il a utilisé la méthode de régression simple et il a trouvé une corrélation positive entre les scores d’indice et l’actif total (la taille), le nombre des actionnaires (la structure de la propriété) et le taux de profit (la rentabilité financière). En revanche, le statut boursier ne s'est pas révélé significatif pour expliquer la différence des scores d’indice entre les sociétés. Trois principales limites de l’étude de Cerf apparaissent :

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• il a seulement tenu compte de l’opinion d’un seul groupe d’utilisateurs « les analystes financiers »

• le nombre des items paraît trop restreint

• l’étude est limitée aux sociétés cotées.

Singhvi et Desai (1971) ont utilisé l’échantillon de Singhvi (1967), qui a été constitué de 155 entreprises américaines (dont 100 ont été classées parmi les 500 plus grandes sociétés américaines par Fortune et 55 en hors-cote) en utilisant, pour la première fois, la régression multiple. Ils ont identifié certaines caractéristiques des sociétés américaines qui ont été associées à la qualité de la divulgation. Un indice de divulgation a été élaboré sur la base des 34 items d'information jugés relatifs à la décision d'investissement par les analystes financiers professionnels dont 28 ont été utilisés par Cerf (1961).

Les valeurs des items qu’ils ont choisis ont, tout comme pour Cerf, été pondérées sur la base des jugements des analystes financiers. Ils ont choisi, comme facteurs explicatifs, l’actif total, le nombre des actionnaires, le statut de cotation, le cabinet d’audit, le taux de profit et, enfin, la marge. Les six tests sont statistiquement significatifs.

Buzby (1974) a établi 39 items d'informations envoyées par un questionnaire aux 500 analystes financiers. Un système de pondération des items a été établi pour mesurer la qualité des informations. Un score de note a été effectué sur 88 rapports d'entreprise représentant les deux échantillons de chacun des 44 rapports. Les deux échantillons des rapports financiers se composent de 44 sociétés cotées à New York (ou dans d’autres bourses américaines) et 44 sociétés dont les actions sont échangées au marché OTC (hors-cote). Buzby n’a pas trouvé d’effet du statut de cotation. En revanche, il a constaté l’apparition d’une corrélation modérée entre les scores d’indices et l’actif total.

Choi (1973) a étudié l’effet du recours au financement international sur la diffusion d’informations financières. Le changement de la diffusion d’informations a été mesuré par un indice de diffusion. Il a choisi 38 items et un échantillon de 18 sociétés de 11 pays dont la moitié est entrée au marché « Eurobond ». L’étude a porté sur une période de 5 ans, trois ans avant et un an après l’entrée au marché « Eurobond ». Il a trouvé que les firmes qui sont entrées dans le marché « Eurobond » ont amélioré de façon significative leurs niveaux de diffusion d’informations financières. Stanga (1976) a établi une liste de 79 items et il a

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sélectionné un échantillon de 80 sociétés américaines. Un score de note a été effectué sur les 80 rapports annuels. Les items d'information ont été pondérés en s'appuyant sur les réponses reçues à un questionnaire envoyé aux analystes financiers. Il a trouvé une corrélation significative entre la qualité de diffusion d’informations et le type d’industrie, il est d’ailleurs le premier à avoir étudié le type d’industrie. Barrett (1976) pose la question suivante : le degré de divulgation d’informations financières dans les rapports annuels des entreprises étrangères est-il significativement différent de celui observé dans les rapports annuels des entreprises aux États-Unis ? Cette étude a été marquée par une analyse comparative portant sur les rapports financiers des groupes industriels de sept pays industrialisés (aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon, en Suède, aux Pays-Bas, en Allemagne de l'Ouest et en France).

Quinze entreprises ont été retenues pour chaque pays, à l'exception des Pays-Bas où 13 entreprises ont été choisies. Cela a fourni l'ensemble d'un échantillon de 103 entreprises. La procédure de sélection était fondée sur les sociétés qui ont le plus grand capital.

Il a construit une grille d’évaluation de 17 items, dont 12 sont pris chez Cerf (1961), Singhvi et Desai (1971), et Buzby (1974). Les cinq autres items ont été sélectionnés par l'auteur en se fondant sur l'expérience personnelle. La méthode de pondération des valeurs des items est toujours celle de Cerf, c’est-à-dire qu’on attribue d’un à quatre points à chaque item en fonction de leur importance jugée par les analystes. Il a choisi, pour chacun des sept pays, 15 grands groupes dont les rapports annuels datent de 1963 à 1972. Il a montré que le niveau de la diffusion d’informations financières des groupes français est beaucoup moins élevé que celui de l’ensemble des pays capitalistes développés. Ces résultats sont résumés dans le tableau suivant (4).

Tableau (4). Les scores d’indice des sept pays obtenus par Barrett

Année 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972

France 24.2 25.3 27.7 27.9 29.2 32.8 36.6 37.1 43.4 44.4 Sept pays

(moyenne)

40.8 42.8 43.6 43.6 46.4 49 50.2 53.5 56.9 59.0

Barrett a conclu que le niveau de la diffusion d’informations financières des groupes américains cotés est plus élevé, en moyenne, que celui observé au Japon, en Suède, aux Pays- Bas, en Allemagne de l'Ouest et en France, au cours de la période allant de 1963 à 1972. Pour lui, il existe une relation entre la mesure de la diffusion d’informations financières et le degré

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d'efficience des marchés nationaux de capitaux. Cela peut expliquer le classement que la France a obtenu puisque, à cette époque, le marché français n’était pas assez développé ; de plus, en France, la notion juridique de « groupe » n’existait pas, la « consolidation » n’a fait l’objet d’une réglementation qu’en 1985 en France et l’apparition des premiers comptes consolidés ne s’est produite qu’en 1966 (par trois groupes : Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Total) (Zhou, 1991).

Belkaoui et Kahl (1978) ont constitué un échantillon aléatoire de 200 rapports annuels non financiers des sociétés au Canada, pour l'année 1976. Ils ont établi une liste de 30 items.

Ensuite, un questionnaire, fondé sur la sélection des items de diffusion d’informations a été envoyé à un échantillon aléatoire de 200 experts comptables et de 200 analystes financiers.

Les items d'informations ont été pondérés en s'appuyant sur les réponses reçues à un questionnaire envoyé aux experts comptables et aux analystes financiers. Un degré élevé de consensus a été obtenu. Chaque rapport annuel d’entreprise a été évalué en utilisant la moyenne des pondérations attribuées par les analystes et les experts comptables, pour chacun des items de la diffusion figurant dans le questionnaire, d’où l’obtention d’un score de note de la diffusion d’informations. Les auteurs ont examiné six hypothèses :

• plus l’importance des ventes de l'entreprise augmente, plus la diffusion est grande

• plus l'actif de l'entreprise est élevé, plus la diffusion d’informations est élevée

• plus la rentabilité de l’entreprise est élevée, plus la diffusion d’informations est élevée

• plus la liquidité de l’entreprise est élevée, plus la diffusion d’informations est élevée

• plus le ratio de capitalisation est élevé, plus la diffusion d’informations l’est aussi

• l’étendue de la diffusion d’informations varie selon les industries.

L'analyse a été effectuée en utilisant le coefficient de corrélation de la classification de Kendall (tau). Une association positive entre les actifs, l’importance des ventes et la diffusion de l’information, ainsi qu’une relation positive entre la liquidité et la diffusion ont été trouvées. Une association négative a été trouvée entre la rentabilité, le ratio de capitalisation et la diffusion de l’information. Cela n’était pas à la hauteur des attentes. Par conséquent, Belkaoui et Kahl ont rejeté l'hypothèse selon laquelle la diffusion est simultanément associée à la rentabilité et au ratio de la capitalisation, mais ils ont validé l'hypothèse selon laquelle une plus forte liquidité est associée à un score de diffusion d’informations plus élevé. Les chercheurs ont indiqué que le ratio de capitalisation testé, qui est nouveau, n’a pas fait l’objet

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d’une étude auparavant, donc il n'existe pas de précédent à la recherche qui pourrait permettre des comparaisons.

Firth (1979) a étudié les informations que des entreprises diffusent volontairement, ce qui reflète mieux le comportement des entreprises au niveau de la diffusion d’informations financières. Dans son étude, une liste de 48 items a été élaborée, et les informations devaient répondre à deux critères :

• les items qui sont exclus sont ceux qui sont stipulés par la loi sur les sociétés

• les items doivent être considérés comme pertinents pour toutes les sociétés (ils ont donc exclu ceux qui ne sont pertinents que pour certaines sociétés).

Ces 48 items sont pondérés, en fonction de l'importance, attribuée de façon subjective par 46 analystes financiers travaillant à la Bourse ou dans les institutions d’investissement. Firth (1979), a choisi, comme échantillon, les rapports financiers de 40 sociétés britanniques non cotées et de 40 sociétés britanniques cotées en Bourse, comparables en taille et en secteur (industrie), afin de mesurer l’effet de cotation. Dans un autre échantillon, il a choisi les rapports financiers de 100 sociétés britanniques cotées en Bourse. Il a pris, comme variables explicatives, la taille (mesurée en termes de chiffre d’affaires et en fonction de l’actif net), le statut boursier et, enfin, l’importance des cabinets d’audit. Il a établi que la taille de l’entreprise et le statut boursier sont deux facteurs statistiquement significatifs permettant d’expliquer la performance informationnelle des sociétés choisies. En revanche, il a jugé non significatif l’effet de l’auditeur. En outre, il a constaté que les sociétés cotées diffusent beaucoup plus d'informations que les sociétés non cotées. Chow et Wong-Boren (1987) ont également étudié la diffusion volontaire d’informations par les entreprises. En choisissant comme échantillon les rapports financiers de 52 sociétés mexicaines cotées en Bourses et en établissant 89 items (items pondérés sur la base de questionnaires envoyés aux 106 spécialistes chargés des prêts dans 16 banques mexicaines), ces auteurs ont utilisé trois variables indépendantes et ils ont trouvé significative la taille de l’entreprise. En revanche, les deux autres facteurs - l’endettement (l’effet de levier) et la proportion des immobilisations (immobilisation nette/totalité de l’actif net) - sont non significatifs.

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4.1. 2. L es étud es fo ndées su r l a méthod e d e l ’équipondérati on

Jusqu’à l’étude de Cooke (1989), et dans presque toutes les études similaires, les valeurs accordées aux items sont pondérées en fonction de l’importance relative que les analystes financiers accordent à chaque item. Cette méthode a des faiblesses évidentes dues à la subjectivité de son estimation :

• la contrainte des coûts élevés des enquêtes

• le nombre d’analystes financiers consultés est en général limité

• les analystes financiers constituent un groupe d’utilisateurs qualifiés, alors que l’estimation d’importance des items devrait être différente selon les groupes d’utilisateurs

• si l’on accorde une valeur plus importante à un item qu’à un autre, il faudrait en plus expliquer sur quelle base on effectuera cette pondération. Par exemple, dans Barrett (1976), l’item « l’impôt sur les bénéfices » est estimé à 2,5 points, alors que l’item « la méthode d’amortissement » est estimé à 3,5 points. Il serait difficile de répondre à la question suivante : sur quel fondement peut-on juger que le premier n’a qu’environ 70% (2.5/3.5) d’importance par rapport au deuxième ? Afin d’éviter ce genre de subjectivité, il est peut-être plus raisonnable d’utiliser la méthode d’équipondération dans l’établissement de la grille d’évaluation.

C’est Cooke (1989) qui a utilisé pour la première fois un système de grille équipondérée dans le but d’évaluer la diffusion d’informations financières des sociétés suédoises. Cooke a sélectionné les items selon deux prémisses.

• L’étude ne se limite pas au bilan et au compte de résultat, mais elle touche le contenu total du rapport annuel.

• L’utilité des informations financières n’est pas limitée à un seul groupe d’utilisateurs spécifiques.

Cela élargit donc considérablement le champ des choix des items d’informations. Pour être choisi, un item devait être recommandé par :

• l’IASC

• l’association suédoise des experts comptables

• le comité chargé de la comptabilité des entreprises du secteur public

• le Comité de Normalisation Comptable Suédoise (BFN)

• une obligation par la loi

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• les recherches menées sur un sujet analogue

• la publication considérée comme nécessaire par au moins deux sur trois des comptables suédois en activité interrogés lors d’une étude pilote.

En fonction de ces critères, il a choisi 224 it procédure dichotomique, 0 et 1), c’est

même importance. La formule de calcul du score de la diffusion pour chaque suivante :

Où :

• DT est le score total d’une société

• n = nombre d’items

• di = 1 si l’item i est diffusé

• di = 0 si l’item i n’est pas diffusé

• DT/n est donc un score en pourcenta

• n ≤ 224 implique la non pertinence

l’engagement hors bilan n’existe pas pour cette société, elle ne sera pas pénalisée.

La grille d’évaluation est structurée et divisée en plusieurs sections

• section bilan (65 items)

• section compte de résultat

• section autres tableaux (24 items)

• section méthodes et principes (39 items)

• section ratios, statistiques et inf

• section autres : projet et budget (15 items), re rapport d’audit (4 items) et histoire financière (4 items).

Cooke a distingué aussi la diffusion volontaire de la diffusion obligatoire. Selon lui, la diffusion volontaire aura lieu quand les informations à diffuser

loi ou par les notes du Comité de Normalisation Comptable Suédois (BNF). Il en a obtenu 147, soit 66% des items classés «

(34% du nombre total des items). L’intérêt de cette distinction est que, si le niveau de l les recherches menées sur un sujet analogue

la publication considérée comme nécessaire par au moins deux sur trois des comptables suédois en activité interrogés lors d’une étude pilote.

En fonction de ces critères, il a choisi 224 items. C’est un système d’équipondération (la procédure dichotomique, 0 et 1), c’est-à-dire que l’on considère que les 224 items ont la même importance. La formule de calcul du score de la diffusion pour chaque

score total d’une société

n = nombre d’items pertinents pour une société ; n ≤ 224 di = 1 si l’item i est diffusé

em i n’est pas diffusé

DT/n est donc un score en pourcentage par rapport au score maximum implique la non pertinence d’un item pour une société

l’engagement hors bilan n’existe pas pour cette société, elle ne sera pas pénalisée.

La grille d’évaluation est structurée et divisée en plusieurs sections : section bilan (65 items)

résultat (33 items) tion autres tableaux (24 items)

éthodes et principes (39 items)

section ratios, statistiques et informations segmentées (30 items)

: projet et budget (15 items), responsabilité sociale (10 items) d’audit (4 items) et histoire financière (4 items).

Cooke a distingué aussi la diffusion volontaire de la diffusion obligatoire. Selon lui, la diffusion volontaire aura lieu quand les informations à diffuser ne seront pas stipulées par la otes du Comité de Normalisation Comptable Suédois (BNF). Il en a obtenu 147, soit 66% des items classés « volontaires ». Les items obligatoires sont au nombre de 77 (34% du nombre total des items). L’intérêt de cette distinction est que, si le niveau de l

la publication considérée comme nécessaire par au moins deux sur trois des

ems. C’est un système d’équipondération (la dire que l’on considère que les 224 items ont la même importance. La formule de calcul du score de la diffusion pour chaque société est la

ge par rapport au score maximum

d’un item pour une société ; par exemple, si l’engagement hors bilan n’existe pas pour cette société, elle ne sera pas pénalisée.

ormations segmentées (30 items)

sponsabilité sociale (10 items),

Cooke a distingué aussi la diffusion volontaire de la diffusion obligatoire. Selon lui, la ne seront pas stipulées par la otes du Comité de Normalisation Comptable Suédois (BNF). Il en a obtenu

». Les items obligatoires sont au nombre de 77 (34% du nombre total des items). L’intérêt de cette distinction est que, si le niveau de la

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diffusion des items obligatoires est peu différent entre les sociétés choisies, celui des items volontaires devrait être variable entre eux.

Il a choisi 250 groupes qui sont parmi les 2000 plus grandes sociétés suédoises et il leur a envoyé une lettre leur demandant leurs rapports annuels de 1984. Il a reçu 202 réponses.

Parmi ces 202 sociétés, il a enlevé d’abord celles qui se situent dans les secteurs bancaires et les secteurs d’assurances, puis celles qui sont des filiales des sociétés incluses dans son échantillon. Il restait encore 97 groupes. En enlevant encore 7 sociétés considérées comme trop petites, l’échantillon final contenait les rapports financiers de 90 sociétés. Puis, il a choisi quatre facteurs explicatifs. Les quatre variables qui reflètent les caractéristiques des entreprises choisies par Cooke sont : le statut boursier, la taille, la relation des sociétés mère- filiales et le secteur d’activité. Le choix de ces facteurs implique l’hypothèse suivante : il existe une corrélation positive ou négative entre la performance de diffusion d’informations financières d’une société et les quatre caractéristiques de la société.

D’après le critère du statut boursier, les sociétés sont classées en trois groupes.

• Celles qui ne sont pas cotées en Bourses

• Celles qui sont cotées à la bourse de Stockholm

• Celles qui sont cotées en même temps à la Bourse nationale et sur les places financières internationales.

Cooke a utilisé trois mesures pour la taille :

• le chiffre d’affaires

• l’actif total

• le nombre des actionnaires.

La taille, en tant que variable, a été choisie par beaucoup d’études précédentes qui considèrent qu’elle peut être mesurée par différents indicateurs et qu’il n’est pas raisonnable d’en privilégier un par rapport à l’autre.

Alors, la relation de la société mère-filiales a été mesurée par :

• le nombre de filiales possédées par la société mère

• les filiales des sociétés mères étrangères.

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Enfin, le secteur d’activité est classé en quatre groupes :

• industrie

• commerce

• service

• conglomérat.

Cette classification semble trop générale. Dans le cadre de l’industrie, il est envisageable de distinguer plusieurs secteurs.

L’auteur a établi la régression multiple suivante afin de tester ses hypothèses :

Yi = B1 + B2 X2i + B3X3i + B4X4i + B5X5i

Où :

• Yi est le score de diffusion de la société i

• X2 est la variable du statut boursier

• X3 la variable de la taille

• X4 la variable de la relation mère-filiales

• X5 la variable du secteur d’activité,

• X2, X4, X5 ont été détaillées en plusieurs types.

Les résultats de ces traitements statistiques ont effectivement confirmé les hypothèses de départ : ces quatre variables sont toutes significatives pour expliquer la différence de la diffusion d’informations financières de ces 90 sociétés suédoises.

Nous pouvons émettre plusieurs remarques sur les caractéristiques de la méthode de Cooke.

D’abord, dans l’étude de Cooke, les items ont considérablement augmenté (224) par rapport aux études antérieures (en générale moins de 50). Cela accroît sans doute la quantité de travail du chercheur mais cela garantit davantage la neutralité vis-à-vis des différents groupes d’utilisateurs. Lorsque le nombre d’items est suffisant, et si les utilisateurs jugent certains items moins importants que les autres, ils peuvent en trouver certains autres dont l’importance est plus remarquable. Il y aura un effet de compensation : dans l’ensemble, nous pouvons