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Les systèmes de l’île : quelques traits phonologiques et morphologiques

Introduction

3. Les parlers de l’île de Lesbos

3.2 Les systèmes de l’île : quelques traits phonologiques et morphologiques

3.2.1 Phénomènes phonologiques

δeΝsystèmeΝvocaliqueΝdesΝparlersΝdeΝδesbosΝ– ayantΝlaΝmêmeΝstructureΝqueΝceluiΝdeΝlaΝ koinè grecque moderne – comporte cinq voyelles : une voyelle centrale basse /a/, deux moyennes /e/ et /o/14, et enfin deux hautes /i/ et /u/. Toutes ces voyelles peuvent se trouver dans des positions toniques ou atones.

DeuxΝchangementsΝtrèsΝrépandusΝdansΝnotreΝespaceΝaffectent la position atone : a) le degréΝ d‘apertureΝ desΝ voyellesΝ moyennes-hautesΝ antérieureΝ etΝ postérieureΝ ήeήΝ etΝ ήoήΝ évolueΝ respectivement en [i] et [u] enΝ positionΝ atoneΝ λΝ b)Ν lesΝ voyellesΝ hautesΝ extrêmesΝ ήiήΝ etΝ ήuήΝ s‘effacentΝàΝl‘intérieurΝduΝmotΝet,ΝenΝceΝquiΝconcerneΝlaΝvoyelleΝantérieure,ΝaussiΝenΝpositionΝ finale15 (Kretschmer 1975 [1905] ; Anagnostou 1996 [1903] ; Contossopoulos [1981] 2001), phénomèneΝ quiΝ toutefoisΝ exclutΝ lesΝ voyellesΝ devenuesΝ hautesΝ àΝ l‘issueΝ d‘unΝ processusΝ deΝ rehaussement (Seigneur Froli 2006 : 449 ; Seigneur Froli et Goudi 2007).

δesΝconsonnesΝqueΝnousΝavonsΝrépertoriéesΝlorsΝdeΝnosΝenquêtesΝsontΝclasséesΝdansΝleΝ tableau suivant selon le mode et le lieu :

13 nΝvoitΝémergerΝdéjàdansΝcetteΝréflexionΝlaΝproblématique, abordéedansΝdesΝtempsΝplusΝrécents, de la relation

« écologique »ΝentreΝinformateurΝetΝenquêteurέΝζousΝavonsΝdéveloppéΝcetteΝthématiqueΝauΝ§Ν5.

14 DuΝpointΝdeΝvueΝphonétique,Ν leΝdegréΝd‘apertureΝde deux voyelles se situe entre les moyennes hautes et les moyennes basses.

15 σesΝphénomènesΝontΝétéΝaussiΝdécritsΝdansΝlesΝ§Ν1έ1έ1,Ν1έ1έγ,Ν1έ1έεΝcommeΝcaractéristiqueΝd‘uneΝzoneΝplusΝlargeΝ des parlers grecs modernes.

bilabial labio- dental

dental alvéolaire post-

alvéolaire palatale vélaire

plosif (oral) p b t d c k g

nasal m n

affriqué ts dz t d

fricatif f v ð s z ç x

vibrant r

approximant j

latéralΝ approximant

l

δeΝ systèmeΝ consonantiqueΝ deΝ l‘îleΝ seΝ caractérise,Ν toutΝ particulièrement, par des phénomènesΝd‘assimilationΝproduisantΝdesΝconsonnesΝpalatalesΝouΝdesΝchangementsΝdeΝmodeΝ articulatoireΝ enΝ contactΝ avecΝ uneΝ voyelleΝ antérieureΝ ainsiΝ queΝ parΝ laΝ productionΝ deΝ sonsΝ épenthétiquesέ

δeΝ contactΝ entreΝ consonnesΝ etΝ voyellesΝ antérieures provoque des processus de palatalisation de la consonne. Kretschmer (1975 [1905] : 47 ; 143) et Anagnostou (1996 [1903]) : ‘)Ν attestentΝ leΝ phénomèneΝ deΝ palatalisationΝ desΝ occlusivesΝ alvéolairesΝ sourdeΝ etΝ sonore,Ν [t]Ν etΝ [d],Ν dansΝ leΝ contexteΝ deΝ voyelleΝ antérieureΝ ferméeΝ [i]Ν suivante,Ν qu‘elleΝ soitΝ réaliséeΝouΝsous-jacente κΝleΝrésultatΝdeΝceΝchangementΝestΝrespectivementΝl‘occlusive palatale [c] pour la sourde et [] pour la sonore. δesΝ deuxΝ auteursΝ attestentΝ ceΝ phénomèneΝ dans les parlersΝ deΝ θlomariΝ Υθέ1η),Ν d‘EressosΝ Υθέβ),Ν chezΝ lesΝ personnesΝ âgéesΝ de Skamnia et de quelques quartiers de Mandamados (P.9)16. En ce qui concerne nos enquêtes,ΝceΝprocessusΝaΝ été confirméΝpourΝEressosΝΥθέβ),ΝθalaiochoriΝΥθέ1ζ),ΝθlomariΝΥθέ1η)ΝetΝsporadiquement,Νpour Agra Υθέ1),Ν ρndissaΝ Υθέγ),Ν εandamadosΝ Υθέι),Ν ρnémotiaΝ etΝ VatoussaΝ ΥcfέΝ tableau 1).

KretschmerΝremarqueΝaussiΝque,ΝdansΝleΝresteΝdeΝl‘aireΝgrécophone,ΝleΝphénomèneΝestΝrelevéΝ seulement dans les parlers tsaconiens,ΝalorsΝqu‘unΝprocessusΝdeΝpalatalisation analogue, bien queΝmoinsΝaccentué,ΝavecΝleΝpassageΝdeΝ[tj]ΝàΝ[kj],ΝseΝproduitΝdansΝd‘autresΝpointsΝduΝdomaineΝ grec. Contossopoulos (2001 [1981] : 51) a pu montrer une aire de diffusion plus vaste de ce phénomèneΝdeΝpalatalisation,ΝétendueΝauxΝvariétésΝdeΝεesta,ΝdansΝl‘îleΝdeΝσhiosέΝ

16 δesΝ chiffresΝ entreΝ parenthèsesΝ correspondent au codage numériqueΝ deΝ nosΝ pointsΝ d‘enquête : cf. carte des

Tableau 1 Exemples de palatalisation des consonnes [t] et [d] aboutissant respectivement à [c]

et [] dans le contexte de voyelle antérieure fermée suivante [i], réalisée ou sous-jacente (données tirées de nos enquêtes; nous respectons la séquence des points de la liste ci-dessus)

Autres variétés de l’île

Eressos (P.2)

[cifics]

[kulufuc a]

[aocka]

[tsalapicn os]

[tifits]

[kulufuc a]

[aotka]

[tsalapitn os]

« orvet des Balkans »

« ver luisant »

« différents »

« huppe fasciée » Palaiochori (P.16) [vru i]

[a rijupicn os]

[vrudi]

[a riupitn os]

« tonnerre »

« huppe fasciée » Plomari (P.17) [cifits]

[kulufuc a]

[tifits]

[kulufuc a]

« orvet des Balkans »

« ver luisant »

Agra (P.1)

[lafjacs]

[tuc]

[tsalapicn os]

[koumac]

[lafjats]

[tut]

[tsalapitn os]

[koumat]

« couleuvre caspienne »

« ceux-ci »

« huppe fasciée »

« morceau, un peu » Andissa (P.3) [cifits]

[lafj acs]

[tifits]

[lafjats]

« orvet des Balkans »

« couleuvre caspienne »

Mandamados (P.9) [ci] [ti] « quoi »

Anémotia17 [pucku if] [putku if] « belette » Vatoussa [pucti] [putti] « souris, rats »

δesΝocclusivesΝpalatales,ΝàΝleurΝtour,ΝsontΝexposéesΝàΝuneΝévolutionΝultérieureΝtoujoursΝ dansΝ leΝ contexteΝ deΝ voyelleΝ antérieureΝ suivante : Kretschmer (1975 [1905] : 147-152) et Contossopoulos (2001 [1981] : 106 λΝ1ιθεΝκΝ1εβ)ΝrelèventΝlaΝréalisationΝ[t]ΝouΝ[ts]ΝàΝlaΝplaceΝ de [c], ainsi queΝlaΝréalisationΝ[dz]ΝouΝ[d ] àΝlaΝplaceΝdeΝ[] quand les occlusives palatales sont suivisΝdesΝlaΝvoyelleΝ[i],ΝphonétiquementΝréaliséeΝouΝsous-jacenteέΝσeΝphénomèneΝd‘affricationΝ peutΝêtreΝillustréΝparΝlesΝformesΝrelevéesΝdansΝnosΝenquêtesΝ[kutnaða]Ν« coquelicot »ΝΥθθέΝ1,Ν 2, 8, 11-13, 15, 16, 20, 23) et [mirmid es]Ν « verrues »Ν ΥθθέΝ 1γ,Ν 1ε,Ν βί)Ν correspondantΝ àΝ [kocinaða] et [mirmi es] de la koinè grecque moderne.

Les fricatives tendent égalementΝ àΝ subirΝ unΝ processusΝ deΝ palatalisationΝ lorsqu‘ellesΝ sontΝ suiviesΝ d‘uneΝ voyelleΝ antérieureΝ fermée,Ν réaliséeΝ ouΝ sous-jacente (Kretschmer 1975 [1905] : 151-154) λΝ àΝ laΝ placeΝ deΝ [s]Ν etΝ deΝ [z]Ν présentsΝ dansΝ d‘autresΝ variétésΝ duΝ domaineΝ grécophone,ΝplusieursΝparlersΝdeΝl‘îleΝmontrentΝrespectivementΝ[ ] et de [ ], comme cela est

17 ÀΝ ρnémotia etΝ àΝ Vatoussa,Ν quiΝ neΝ figurentΝ pasΝ dansΝ notreΝ réseauΝ finalΝ deΝ points,Ν Ν nousΝ avonsΝ réaliséΝ desΝ enquêtesΝpréliminairesέ

confirméΝparΝnosΝenquêtes : cf. les cas de [im am ið] « gecko turc »ΝΥθθέΝι,Ν11,Ν1γ,Ν1ζ,Ν1η,Ν 19) et [xala ] «grêle»ΝΥθθέΝγ,Νι,Ν1β,Ν1ζ,Νβγ)ΝcorrespondantΝà [sim am ið] (PP. 1, 20, 21) et [xalazi] queΝl‘onΝretrouveΝdansΝlaΝkoinè grecque moderne.

DansΝtoutesΝlesΝvariétésdeΝl‘îleΝqueΝnousΝavonsΝétudiées,ΝlesΝclassesΝdesΝlatéralesΝetΝdesΝ nasalesΝpeuventΝégalementΝêtre intéressées parΝunΝprocessusΝdeΝpalatalisationΝdûΝàΝlaΝprésenceΝ d‘uneΝvoyelleΝantérieureΝferméeΝsuivante, réaliséeΝouΝsous-jacenteέΝζosΝdonnéesΝattestentΝlaΝ présenceΝ desΝ consonnesΝ [] et []Ν dansΝ leΝ contexteΝ spécifié,Ν làΝ oùΝ dansΝ lesΝ autresΝ variétésΝ figurentΝlesΝalvéolairesΝ[l]ΝetΝ[n] : cf. les formes [sii iazmos]Ν«épilepsie»ΝΥθθέΝδ,Νε,Νι,Ν11,Ν 14-16, 18, 20) et [ ixtir i a] « chauve-souris » ΥrelevéΝ dansΝ tousΝ lesΝ pointsΝ enquêtés) par rapportΝàΝ[siliniazm os] et [nixter i a] de la koinè grecque moderne.

δesΝphénomènesΝd‘épenthèseΝsontΝégalementΝàΝreleverΝcommeΝcaractéristiquesΝdeΝnosΝ parlers. ζousΝavonsΝdéjàΝvuΝdansΝleΝ§Νβέ1έγ,ΝàΝproposΝduΝclassementΝdeΝζewton,ΝleΝcasΝoùΝceΝ processusΝ seΝ produitΝ dansΝ laΝ désinenceΝ verbaleΝ deΝ laΝ premièreΝ personneΝ au singulier du présent,Ν[evo] (- ) de la koinè grecque moderne,ΝoùΝuneΝfricativeΝvélaireΝ[]ΝseΝdéveloppeΝ entre la fricative labiodentale et la voyelle finale. δ‘exempleΝsuivant illustre ce changement, enΝmettantΝenΝévidenceΝenΝmêmeΝtempsΝleΝpassage,ΝévoquéΝplusΝhaut, des voyelles [o] et [e]

atonesΝàΝ[u]ΝetΝ[i] : [berevo] > [birevu]Ν« je confonds » (Kretschmer 1975 [1905] : 185- 1θθ)έΝ UnΝ deuxièmeΝ phénomèneΝ duΝ mêmeΝ typeΝ produitΝ uneΝ approximanteΝ palataleΝ [j]Ν enΝ positionΝ intervocalique,Ν aprèsΝ ouΝ avantΝ uneΝ voyelleΝ palatale,Ν commeΝ dansΝ [makria] > [makrija]Ν« loin »Ν[parea] > [pareja]Ν« compagnie, bande »,Ν[krionu] > [krijonu]

«j‘aiΝfroid »,ΝcommeΝilΝaΝétéΝrelevéΝàΝρgiaΝθaraskeviΝΥθέ11),ΝouΝmêmeΝcommeΝdansΝ[sajita]

« couleuvre de Dahl »ΝrelevéΝdansΝplusieursΝpointsΝΥθθέΝβ,Νδ,Ν1ί,Ν11,Ν1γ,Ν1ε,Ν1ι)έΝσetteΝmêmeΝ consonneΝestΝréaliséeΝaussiΝcommeΝrésultatΝd‘uneΝprothèseΝenΝpositionΝprévocalique,ΝcommeΝ nosΝ donnéesΝ leΝmontrent : àΝ ρgiasosΝ Υθέ1ε)Ν laΝ formeΝ[jimxas]Ν estΝ attestéeΝàΝlaΝplaceΝ deΝ [iΝ mxas] — oùΝ laΝ voyelleΝ initialeΝ représenteΝ unΝ déterminantΝ — d‘autresΝ parlersΝ deΝ l‘îleΝ etΝ correspondΝ àΝ laΝ formeΝ [oΝ mixalis]Ν Υ« Michael »,Ν au nominatif) — où,Ν encoreΝ uneΝ fois,Ν laΝ première voyelleΝ estΝ laΝ transcriptionΝ duΝ déterminantΝ — présenteΝ dansΝ d‘autresΝ variétésΝ deΝ l‘espaceΝgrécophoneέ

Kretschmer (1975 [1905]), Contossopoulos (2001 [1981] : 105), Gafos et Ralli (2001) mettentΝ égalementΝ enΝ évidenceΝ l‘insertionΝ d‘unΝ segmentΝ vocaliqueΝ épenthétiqueΝ en

phonosyntaxe κΝlaΝvoyelleΝ[i]ΝseΝproduitΝentreΝlaΝfricativeΝalvéolaireΝsourdeΝ[s]ΝouΝsonoreΝ[z]ΝenΝ positionΝ finaleΝ d‘unΝ nomΝ etΝ laΝ nasaleΝ bilabialeΝ [m]Ν ouΝ l‘occlusiveΝ alvéolaireΝ sourdeΝ [t]Ν deΝ l‘adjectifΝpossessifΝenclitiqueΝrelatifΝrespectivementΝàΝlaΝpremièreΝetΝàΝlaΝtroisièmeΝpersonneΝduΝ singulier. Nous trouvons, par exemple, les formes [i filusim]Ν « mon ami »Ν àΝ θamfila,Ν [iΝ filuzim]ΝàΝThermiΝΥύafosΝetΝRalliΝβίί1)ΝcorrespondantΝàΝ[iΝf ilusm]ΝparΝexέΝd‘ρgiaΝθaraskeviΝ Υθέ11),Ν ouΝ bienΝ àΝ [oΝ f ilosmu],Ν d‘autresΝ variétésΝ grecquesΝ modernes,Ν oùΝ l‘épenthèseΝ neΝ seΝ produit pas.

3.2.2 Caractéristiques morphologiques

ζousΝ nousΝ limiteronsΝ iciΝ àΝ faireΝ référenceΝ àΝ quelquesΝ casΝ relatifsΝ àΝ laΝ morphologieΝ dérivationnelle,ΝbienΝreprésentéeΝdansΝnosΝdonnéesΝlexicalesέ

δesΝsuffixesΝqueΝnousΝpouvonsΝreleverΝdansΝnotreΝcorpusΝsontΝrépartisΝpourΝlaΝplupartΝ dans le domaine grecΝ élargiέΝ IlΝ s‘agitΝ desΝ formateursΝ utilisésΝ pourΝ produireΝ desΝ nomsΝ féminins : a) [-ina]ΝΥμΝgrέΝmédέΝ < lat. INA)18, employéΝpourΝformerΝdeΝnomsΝfémininsΝàΝ partir des masculinsquiΝéventuellementΝexprimentΝuneΝpropriétéΝduΝréférentΝκΝcfέΝparΝexemple,Ν pourΝlaΝ«vipère»,Ν[kudur ina]ΝΥθέ1ε)ΝsignifiantΝ‗celleΝquiΝaΝuneΝqueueΝcourte‘Νλ b) [-usa] (< gr.

méd. – < gr. anc. – à )19,ΝexprimantΝceluiΝquiΝaΝlaΝcaractéristiqueΝexpriméeΝparΝlaΝbaseΝ quiΝpeutΝêtreΝverbaleΝouΝnominale : cf. [vrumusa]Ν« punaise »ΝΥθθέΝ1-βδ),ΝsignifiantΝ‗celleΝquiΝ pue‘,Ν[saradapudar usa]Ν« quarante pattes »ΝΥθθέΝ1-4, 6, 8, 10, 12-15, 17-βδ),ΝsignifiantΝ‗celleΝ quiΝaΝquaranteΝpieds‘ ; c) [-aða] ΥμΝgrέΝmédέΝ– < gr. anc. – , acc. – ),ΝégalementΝutiliséΝ pourΝformerΝdesΝnomsΝàΝpartirΝd‘adjectifs : [kutn aða]Ν«coquelicotΝ»ΝΥθθέΝ1,Νβ,Νθ,Ν11-13, 15- 1ζ,Νβί,Νβγ),ΝsignifiantΝ‗celleΝquiΝestΝrouge‘,Ν[a ri aða]Ν« chiendent pied de poule »ΝΥθθέΝ1,Ν11,Ν 15-βί),ΝsignifiantΝ‗celleΝquiΝestΝsauvage‘ ; d) [- iða] (< gr. anc. – , acc. – ) qui forme des nomsΝàΝpartirΝdeΝbasesΝnominales : cf. [ ixtir iða]Ν« chauve-souris »ΝΥθθέΝ1-βδ)ΝforméΝsurΝlaΝ base [ ixta]Ν« nuit »,Ν[kalutir iða]Ν«mésangeΝcharbonnière»ΝΥθθέΝ1ε,Ν1ι)ΝforméΝsurΝlaΝbaseΝ [kal os t iros]Ν« beau temps »έ

UneΝcatégorieΝtrèsΝproductiveΝdeΝformateursΝestΝconstituéeΝparΝlesΝsuffixesΝdiminutifs,Ν encoreΝuneΝfoisΝdiffusés,ΝenΝmajorité,ΝdansΝlaΝglobalitéΝdeΝl‘espaceΝgrécophone : [-itsa], [-ac],

18 DKGM (2001 [1998], sous – )

19 DKGM (2001 [1998], sous – )

[-uða], [-uð], sontΝemployésΝtousΝàΝpartirΝdeΝbasesΝaussiΝbienΝadjectivalesΝqueΝnominalesέΝIlΝ nousΝ sembleΝ intéressantΝ deΝ réserverΝ uneΝ mentionΝ particulièreΝ pourΝ lesΝ casΝ duΝ suffixeΝ [-e], toujours utilisésΝ pourΝ créerΝ desΝ nomsΝ ouΝ desΝ adjectifsΝ àΝ baseΝ adjectivaleΝ ouΝ nominale,Ν quiΝ apparaissentΝplusΝspécifiquesΝàΝnotreΝdomaineέ

Le suffixe diminutif des noms neutres [-e]ΝprésenteΝuneΝdistributionΝparticulière : il estΝtrèsΝproductifΝdansΝdesΝparlersΝdeΝδesbos,ΝmaisΝonΝleΝretrouveΝaussiΝàΝδemnos,ΝàΝImbros,ΝàΝ SamothraceΝΥσontossopoulosΝβίί1Ν[1ιθ1]),ΝàΝSamos ΥZafeiriouΝ1ιιε)ΝainsiΝqu‘enΝThessalieΝ (Hantziara 1995) : cf., pour Lesbos, les formes [aluje]Ν « petit cheval »Ν ΥθθέΝ 1ί-13, 15-18, 23), [babl e]Ν« petit insecte »ΝΥθέζ)ΝetΝ[kut ne]Ν« petit rouge »ΝΥθέ11)έ

ζousΝavonsΝdesΝdonnéesΝmoinsΝrichesΝenΝceΝquiΝconcerneΝlaΝmorphologieΝflexionnelle : nousΝ mentionneronsΝ iciΝ quelquesΝ données issuesΝ d‘entretiensΝ libresΝ avecΝ nosΝ informateurs,Ν lorsΝdesΝéchangesΝguidésΝpar les questionnaires.

θlusΝ spécifiquement,Ν lesΝ élémentsΝ intéressantsΝ seΝ réfèrentΝ àΝ laΝ morphologieΝ verbaleέΝ DansΝlaΝpartieΝoccidentaleΝdeΝl‘île,ΝnotammentΝàΝEressosΝΥθέβ)ΝetΝàΝρndissaΝΥθέγ),ΝnousΝavonsΝ relevéΝlaΝmarqueΝgrammaticaleΝ[-a]ΝdeΝlaΝtroisièmeΝpersonneΝduΝplurielΝdesΝverbesΝactifsΝàΝ l‘imparfaitΝ etΝ àΝ l‘aoristeέΝ DansΝ lesΝ autresΝ variétésΝ deΝ δesbosΝ onΝ trouveΝ plutôtΝ [-an] et plus rarement [-a ]ΝΥθέ1η)έΝIlΝfautΝsignalerΝqu‘uneΝformeΝ[-asi],ΝàΝnotreΝavisΝapparentéeΝàΝ[-a], est aussiΝ présente,Ν selonΝ σontossopoulosΝ Υ1ιθγ-1984 : 152-1εγ),Ν dansΝ d‘autresΝ variétésΝ insulaires,ΝparΝexemple,ΝdansΝdesΝparlersΝdeΝσhypre,ΝduΝDodécanèse,ΝdeΝlaΝσrète,ΝdeΝσythère,Ν de Naxos, et ailleurs et renvoie au grec ancien . ζousΝcitons,ΝàΝtitreΝd‘exemple,ΝlesΝformesΝ présentesΝdansΝnosΝdeuxΝparlersΝnommésΝci-dessus : [pia]Ν«ilsΝsontΝallés»,Ν[faa]« ils ont mangé»,Ν [jiriza]Ν « ils rentraient »Ν correspondantΝ àΝ[pian], [faan] et [jirizan]Ν d‘autresΝ variétésέ