Benoît PETIT
3. Ex ante : un immense potentiel pour les justices sociale et environnementale
3.2. Élargir et rationaliser les engagements de responsabilité sociétale des organisations
Chapitre 2. Des justiCes soCiale et environnementale en europe : l’impératif De la Dignité De la personne
désormais juridique aussi) dans les entreprises susceptibles de la déclencher par l’usage qu’elles font du marché. En d’autres termes, on considère que l’entreprise est la mieux placée pour connaître les informations pertinentes qui permettent d’appréhender le risque d’atteinte sociale ou environnementale à la dignité de la personne ; elle serait ainsi contrainte de rechercher et de livrer ces informations à des autorités légitimes, lesquelles pourraient ensuite construire avec ces entreprises des trajectoires juridiques de mise en conformité avec le but monumental de garantie de la dignité de la personne.
Les ressorts sont ainsi similaires aux dispositifs étatiques actuels : expliquer ce qu’il en est, et pourquoi, puis coopérer dans le respect d’un but monumental qui irrigue tout le juridique. Seules les formes prises par ces logiques, ainsi que la nature des autorités qui accompagnent les acteurs normatifs, diffèrent de ce qui se pratique déjà avec le système de la Charte sociale européenne.
Les rôles des régulateurs et des juges, ainsi que les outils mis à leur disposition pour agir, doivent nécessairement s’adapter à la particularité que l’on s’adresse, ici, à des acteurs privés agissant sur des marchés qui n’ont rien à voir avec l’espace de l’intérêt général. L’attention est naturellement davantage portée sur la contrainte pour les entreprises de détenir puis de révéler l’information pertinente (dans un contexte marchand marqué par le secret des affaires et les enjeux de concur- rence), et sur l’assurance d’une jonction efficace entre l’intérêt privé et l’intérêt général. Ce dernier est garanti par le régulateur (qui conçoit les règles et qui intervient en premier pour imposer les trajectoires de compliance) et par le juge (qui reste l’autorité ultime pour garantir la juridicité du dispositif et l’intégrité du but monumental défendu). Il est de prime importance que les rôles de chacun soient parfaitement établis, sans confusions (Tricot, 2016 ; Frison-Roche, 2018b).
La proposition n’est plus uniquement théorique : elle est déjà une réalité pour un grand nombre d’entreprises s’agissant de certains sujets tels que la lutte contre la corruption, les trafics d’armes ou le terrorisme. Il est également à noter qu’il existe, dans un domaine très proche des droits fondamentaux, un modèle fort actif qui traite le non-respect des principes environnemen- taux et sociaux contenus dans les principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’intention des entreprises multinationales (1976), et qui est garanti par les points de contact nationaux de l’OCDE (Martin-Cheut, Quenaudon, Varison, 2016 ; Parance, 2018). Les sources d’inspiration d’un dispositif fondé sur les droits fondamentaux européens sont nombreuses, et n’attendent qu’à être exploitées.
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Il faut en effet garder à l’esprit qu’une entreprise est naturellement et légitimement un opéra- teur agissant dans son intérêt propre et particulier (Capron, 2017 ; Chanteau, 2017 ; Vernac, 2017).
Elle n’est pas conçue pour satisfaire l’intérêt général. Elle peut néanmoins le devenir dès lors :
« qu’elle s’engage à le faire, endossant un souci comme la protection de l’environnement, ou bien parce qu’elle subit des règles particulières qui s’appliquent à elle en tant qu’elle est une entreprise particulière. Elle y est alors contrainte en tant qu’elle a des spécificités que n’ont pas les autres sujets de droit, ni même les autres entreprises […] » (Frison-Roche, 2018a).
Tout dépend donc des normes qui encadrent son secteur d’activité, ainsi que des normes internes qu’elle adopte pour donner du sens à son activité.
Dans cette perspective, l’idée de permettre aux entreprises de préciser leur « intérêt social » et leur « raison d’être », voire de bénéficier d’un statut d’« entreprise à mission », contribue à rendre possible les démarches de « compliance » et de responsabilité sociale35 (Berrod, Laronze, Schwaller, 2016 ; Berrod, Ullestad, 2016 ; Muller, 2016). Car, l’entreprise devient, vis-à-vis de tel ou tel but monumental identifié pour elle-même, un « opérateur crucial » qui s’est engagé au-delà de ce qu’on attend d’elle ès qualités d’opérateur marchand. La compliance devient légitime, et ses dispositifs trouvent alors des prises juridiques sur la paroi lisse des engagements de l’entreprise.
D’une façon plus globale, c’est surtout la diffusion des normes de responsabilité sociétale des organisations dans les cultures d’entreprise qui contribue à juridiciser, dans l’entreprise, la conscience des enjeux de justice sociale et environnementale, ainsi que l’importance à ces égards du respect des droits fondamentaux (Cuzacq, 2017 ; Martin-Chenut, 2017). Dès lors qu’il est moins question de réprimer ex post un comportement, que de prévenir ex ante la survenance du risque, il importe peu – contrairement aux reproches qui sont classiquement adressés aux normes de responsabilité sociale – que ces normes soient qualifiées de « hard law » ou de « soft law » : ce qui compte est d’inonder la prise de décision de valeurs et de pratiques qui orientent les actions des entreprises avant que le mal ne soit fait. Plus encore, puisqu’il s’agit d’influencer des cultures et des comportements d’entreprise, il est particulièrement pertinent de mobiliser des normes dont les caractéristiques de souplesse permettent une évolution pédagogique soutenable des pratiques (Anca Ailincai, 2017).
L’enjeu de la responsabilité sociétale des organisations n’est donc pas tant celle de la qualité juridique des normes qui la structurent, que celle de la qualité du contrôle qui s’exerce sur leur efficacité. Mettre en place une charte éthique n’a de sens que pour autant que des dispositifs existent pour lui assurer une « force normative », quelle qu’elle soit (Thibierge, 2009). C’est du reste ce que l’OCDE a compris lorsqu’elle a adossé à ses principes directeurs son dispositif des points de contacts nationaux : si l’entreprise détient le pouvoir de façonner son image marchande, il doit exister un contre-pouvoir capable de dire si cette image est conforme ou non à la réalité et d’accompagner l’entreprise dans ses trajectoires de conformité. Ainsi, recourir à la soft law
35. En France, voir la loi no 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi « Pacte », modifiant en ce sens les articles 1833 et 1835 du Code civil.
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pour structurer les stratégies de responsabilité sociétale ne peut valablement se concevoir que si des acteurs (partenaires sociaux, experts indépendants, institutions représentatives du per- sonnel…) sont investis de la mission de maintenir les engagements éthiques dans le domaine du droit ex ante, en évitant surtout qu’ils ne s’évaporent dans celui du discours politique et com- mercial. À cet égard, les récentes pratiques de conclusion d’accords-cadres mondiaux entre les groupes multinationaux et les partenaires sociaux internes (Da Costa, Rehfeldt, 2011 ; Moreau, 2018) ouvrent d’innombrables perspectives : l’enjeu est d’internaliser, dans les organisations multi- nationales, un mode de gouvernance multilatéral des engagements éthico-juridiques, perméable aux droits fondamentaux tels qu’ils se présentent dans les principaux référentiels internationaux d’encadrement des stratégies de responsabilité sociale. Dans cette optique, le Conseil de l’Europe et l’Union européenne gagneraient à se rapprocher et à corédiger un référentiel européen spécifique à l’attention des entreprises multinationales… ce n’est, hélas, pas encore à l’ordre du jour.
Conclusion
Sitôt que l’on admet – ne serait-ce que par simple observation du droit positif européen – que les droits fondamentaux sont au cœur des démarches de résolution par le droit des injus- tices sociales et environnementales, autant qu’ils sont au fondement de tout système juridique européen (peu importe ensuite la façon dont ces systèmes se sont déclinés et organisés, théma- tiquement et structurellement), on entrevoit de profonds bouleversements dans la façon dont ces sujets sont traités. Du paradigme de l’avoir, on bascule dans celui du devoir-être ; des valeurs du lucre, on glisse vers celles de l’humain ; des prédictions qui avilissent et qui soumettent, on se tourne vers les incertitudes qui valorisent et qui émancipent. Le droit redevient le droit.
Dans cette perspective, les chantiers sont considérables : c’est un monde nouveau qu’il convient de bâtir, à partir de cette conviction civilisationnelle puissante que rien n’est plus absolu que la garantie de la dignité de la personne humaine. Nous avons essayé de montrer que l’en- jeu n’était pas, sauf de façon assez secondaire, de servir au juge des droits justiciables. Pour une grande part, ils existent déjà et ne demandent qu’à être considérés à leur juste valeur ex post. Nul défenseur des droits fondamentaux ne rechignera à ce que leur justiciabilité soit améliorée mais, quoi qu’il en soit, ce n’est certainement pas sur le plan ex post que les justices sociale et environ- nementale prendront l’ampleur et l’influence qui sont attendues dans le corps social.
Clairement, l’avenir réside dans la culture ex ante de ces droits fondamentaux : les justices sociale et environnementale ont avant tout besoin que l’on assure au cœur des consciences – des décideurs et des acteurs normatifs publics et privés – une culture de la dignité de la personne qui soit au moins aussi puissante et généralisée que ne l’est, aujourd’hui, la culture économique et marchande. Chaque décision, chaque norme qui influe sur le devenir du corps social (pris en son tout, ou en partie) doit avoir été sous-pesée à l’aune de garantie de la dignité humaine.
Ce n’est pas là une problématique qui vise les États exclusivement. Tous les pouvoirs sont concernés, et notamment les pouvoirs économiques, financiers et marchands, lesquels doivent être très directement sensibilisés et éduqués. Tout doit changer, plus rapidement que les
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dynamiques en cours : les façons dont on conçoit une entreprise, dont on régit les relations aux personnes, dont on se crée une réputation devant la collectivité, dont on imagine les processus de décision, dont on évalue les performances, dont on est redevable de nos propres respon- sabilités devant la société. La véritable révolution n’est pas l’anéantissement de l’économie de marché et du système capitaliste : elle est leur asservissement total aux droits fondamentaux.
Civiliser nos civilisations, en civilisant le marché.
Sauf à renoncer aux promesses du droit, il n’y a pas d’autres choix pour la justice en général, et pour les justices sociale et environnementale en particulier.
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