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Le paradoxe

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Academic year: 2017

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© Université de Mostaganem, Algérie 2005

Le paradoxe

Haf sa Bekhelouf Universit é de Lyon 3, France

Résumé :

Pourquoi s’ int éresser à la lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise auj ourd’ hui ? Peut -on dire que cet t e lit t érat ure est à cheval ent re la cult ure orient ale et la cult ure occident ale ? Not re connaissance des pays du Maghreb est auj ourd'hui souvent t ribut aire de ce qui est véhiculé par les médias qui, t out en prét endant dif f user des inf ormat ions, ne manquent pas de f aire circuler des clichés réduct eurs sur les "pays arabes". Cela dit en passant , il est bon de souligner que l’ un des cl ichés les plus récurrent s est celui qui t rait e de la condit ion f éminine au Maghreb.

Mots-clés :

lit t érat ure, f rancophonie, érot isme, f emme, Islam.

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La lit t érat ure maghrébine de langue f rançaise pose une quest ion nat ionale : qui sommes-nous? "Le premier récit érot ique écrit par une f emme arabe", t el le est la phrase d’ accroche que nous lisons act uellement sur le bandeau du roman de Nedj ma, qui s’ int it ule L’ amande(1). Ce livre est écrit en f rançais. Il est t rès médiat isé. Pour quelles raisons ? Est -ce parce qu’ il est lit t érairement except ionnel ? Ou plut ôt parce que la combinaison "f emme arabe" et "sexualit é" est t rès à la mode auj ourd’ hui ?

La crit ique f rançaise l’ érige en un livre qui révol ut ionne l’ érot isme f éminin pour la sociét é arabo-musulmane. Paradoxalement , cet t e révolut ion ne se f ait pas dans l a langue de ces sociét és arabo-musulmanes mais dans une langue ét rangère. Ce livre est publié en France, pas en Algérie, ni au Maroc, ni en Tunisie. Qui vit vraiment la révolut ion, si vraiment révolut ion il y a ?

Cet exemple est un exemple parmi t ant d’ aut res de livres écrit s par des aut eurs maghrébins en l angue f rançaise et qui ne connaissent de succès qu’ en France ou en Europe.

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d’ expression f rançaise auj ourd’ hui ? Peut -on dire que cet t e lit t érat ure est à cheval ent re la cult ure orient ale et la cult ure occident al e ? Not re connaissance des pays du Maghreb est auj ourd'hui souvent t ribut aire de ce qui est véhiculé par les médias qui, t out en prét endant dif f user des inf ormat ions, ne manquent pas de f aire circuler des clichés réduct eurs sur les "pays arabes". Cela dit en passant , il est bon de souligner que l ’ un des clichés les plus récurrent s est celui qui t rait e de la condit ion f éminine au Maghreb. A l’ origine de cet t e volont é de t rait er du st at ut de la f emme "arabe", une dif f icult é bien évident e à comprendre le phénomène dans sa spécif icit é aut ant que dans sa diversit é. Finalement , dans le f ond voir la f emme "arabe" désabusée de l’ aut re cot é de la Médit erranée rassure les médias occident aux et les conf ort ent dans leurs posit ions de garant des droit s de l’ homme. Les nuances se perdent .

Cela n’ est qu’ un exemple parmi t ant d’ aut res de t hèmes banalisés et t rait és sans le moindre souci d’ aut hent icit é. Dans ce cont ext e, il est ut ile de s'int éresser à la lit t érat ure maghrébine de langue f rançaise qui peut t émoigner de la richesse (ou bien des lacunes) et du dynamisme (ou bien de la scl érose) d'une cult ure ancienne, ainsi que d'une rencont re des cult ures qui, auj ourd'hui encore, soulève les passions et de mult iples quest ionnement s. On racont e que cet t e lit t érat ure s'est appropriée "la langue de l'Aut re" pour exprimer les mult iples f acet t es de son imaginaire propre. Il nous est peut -êt re t ous arrivé de rêver en langue ét rangère.

Avant de vérif ier ce présupposé et d’ analyser une t elle expérience, il s’ agira de déf inir ce que nous ent endons de f açon générale par l’ expression de lit t érat ure maghrébine f rancophone. Ef f ect ivement on peut se demander de f açon légit ime quelles sont les product ions l it t éraires qui ent rent sous la cat égorie de "lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise".

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d’ expression f rançaise remont erait et serait cit ée, sel on Khat ibi, dans un ouvrage de 1911 de Robert Rondau "Les Algérianist es" qui aurait donc f ait émerger la spécif icit é d’ une lit t érat ure romanesque nord-af ricaine d’ expression f rançaise. Un ou le premier roman serait de Hadj Hammou Abdelkader qui s’ int it ul e "Zohra, la f emme du mineur" (1926).

Au départ , cet t e lit t érat ure se présent ait comme un événement f ormidabl e pour les pays du Maghreb. Khat ibi(2) explique l ’ élan prononcé par la France devant l a lit t érat ure maghrébine de langue f rançaise par une t ent at ive de déculpabilisat ion. Il f allait mont rer que les peuples colonisés "ne sort aient pas du néant , qu’ ell es (sociét és) ét aient dot ées de valeurs aut hent iques et d’ une vérit able cult ure"(3). En revanche, du point de vue de cert ains aut eurs maghrébins, il eut un sent iment d’ avoir servi des int érêt s ét rangers, qui masqua leurs int ent ions propres nées de l ’ ent housiasme premier des édit ions f rançaises qui elles, se ruaient sur son "arabe de service". Aussit ôt né, aussit ôt envolé. L’ ent housiasme s’ évanouit aussi vit e qu’ il apparut . Khat ibi af f irme que ces aut eurs se sent irent blessés : "Ils ont le sent iment hont eux d’ avoir ét é ut ilisés"(4).

On assigna à cet t e première générat ion la mission de dire le drame de l a sociét é en crise. Et paradoxalement , auj ourd’ hui on a également le sent iment que cert ains se f ont le port e parole des misères des sociét és maghrébines. Que nous dit cet t e lit t érat ure ? Les mouvement s des part is polit iques de la droit e f rançaise s’ indignaient devant le f ait que ces aut eurs port aient une f ort e crit ique voir des insult es sur la France dans l eur "propre langue". On se demandait de quels droit s un ét ranger se permet t ait -il de l es insult er dans leur propre langue.

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départ , cet t e lit t érat ure est int erpellée comme une lit t éraire "miroir", une lit t érat ure du ref l et des sociét és et des sit uat ions plurielles du Maghreb.

1 - Qu’ est ce qui fait la conscience nationale ?

Est -ce l’ origine de l’ aut eur qui const it ue le crit ère ? Ou alors les t hèmes abordés dans l’ œuvre ? Est -ce l e lieu de naissance, ou le nom aux consonances arabes de l’ aut eur qui dét erminent l’ appellat ion "lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise ?"

En ef f et , nous pouvons prendre comme exemple l’ écrivain Nina Bouraoui. Cet t e f emme qui est née en 1967 a reçu le prix Goncourt en 1991 pour son roman La voyeuse int erdit e. Cet t e f emme est née à Rennes et est issue d’ une f amille bicult urell e dont le père est algérien. Née en France, vivant en France, de langue mat ernelle f rançaise, Nina Bouraoui est néanmoins rat t achée à la lit t érat ure maghrébine de l angue f rançaise. Vous pourrez t rouvez son roman classé dans les librairies au rayon "lit t érat ure du Maghreb". Elle n’ est donc pas considérée comme un écrivain f rançais mais un écrivain maghrébin.

Ces pet it s problèmes que pose l’ at t ribut ion du st at ut nat ional de l’ écrivain soulèvent la quest ion d’ ident it é nat ional e. Qui est quoi ? Qui est f rançais ? Qui est maghrébin ? En France, on n’ assume pas cert aines ident it és. D’ un cot é, on n’ arrive pas à classer ces aut eurs dans la lit t érat ure f rançaise, puisque la cult ure arabe demeure dans les esprit s une cult ure ét rangère. Du cot é des aut eurs, ne sachant pas qui on est vraiment , on accept e d’ êt re placé dans cet t e lit t érat ure spécif ique.

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rappeler qu’ elle a ét é dominat rice inj ust ement d’ un ensemble de peuples.

Inconsciemment la présence des "Arabes" en France, rappelle const amment à la France qu’ elle a f aut é dans son hist oire. El le n’ est pas l’ image qu’ elle se renvoie en t ant que parf ait e garant e des droit s de l ’ Homme, que sa const it ut ion port e en préambule. Et sous cet aspect du problème, on peut se demander si l’ écrivain maghrébin exist e vraiment . Quels sont les crit ères qui dét erminent l’ écrivain nat ional ?

Khat ibi répond à cet t e quest ion en considérant que l’ écrivain nat ional est celui qui "se considère comme t el et qui assume ce choix". On peut se demander si un écrivain nord-af ricain qui s’ exile plus de dix ans en France ou ailleurs f ait encore part ie de la lit t érat ure maghrébine. Cela nous amène à examiner ce que révèle en réalit é le concept de "lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise". Que veut -il vraiment dire ?

En ef f et , cet t e expression veut dire que d’ une part que cet t e lit t érat ure n’ appart ient pas au pat rimoine lit t éraire, voir cult urel, f rançais. D’ aut re part , elle souligne que cet t e lit t érat ure n’ est pas de France mais qu’ elle s’ exprime dans l a langue f rançaise. On peut dire, d’ un cert ain point de vue que cet t e lit t érat ure est l e t errain d’ expression de deux cult ures.

2 - Question d’ identité ?

La langue est un accès direct à la cult ure. Parler le f rançais, dans une démarche art ist ique, c’ est d’ un cert ain point de vue revendiquer cet t e cult ure. C’ est également employer les cat égories de pensée d’ une cult ure pour s’ exprimer. En ef f et , user d’ une langue présuppose pour celui qui en use de dominer les concept s, les élément s cul t urels présent s dans les usages que la communaut é f ait des mot s.

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d’ écrire d’ un maghrébin en une langue qui n’ est pas "la sienne". Glissement f acile. On peut se demander s’ il est pert inent de dire qu’ une langue appart ient à une cert aine cat égorie de personne. Y a-t -il une propriét é de la langue ? Si oui, qui peut revendiquer cet t e propriét é et au nom de quoi ? Si on prend l a peine de s’ int éresser à cet t e quest ion, on remarquera que beaucoup d’ ouvrages qui abordent la lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise vont avoir recours au concept de "la langue de l’ Aut re", dans une démarche qui t ent e de j ust if ier la raison d’ êt re de cet t e lit t érat ure. Tout cela va se t raduire par l’ idée communément part agée que les écrivains maghrébins usent de "la langue de l’ Aut re" pour la ret ourner cont re lui, pour crit iquer, pour se libérer, pour exprimer des choses qu’ ils ne peuvent pas dans "leur langue" et c.

Or l’ idée que la langue est à "l ’ Aut re" signif ierait que l ’ Aut re en est maît re et possesseur. Et implicit ement , "moi", écrivain maghrébin, issu de cet t e cult ure colonisée, j ’ use d’ une langue dont j e ne suis pas maît re et donc n’ en suis pas possesseur. Par conséquent , j e demeure encore t ribut aire de ce rapport du dominant (colon) et du dominé (colonisé). Et c’ est cet aut re, qui prét end en êt re le maît re exclusif et qui par un processus polit ique et psychologique, qui me laisse croire que j e ne suis pas maît re de l a langue f rançaise.

Jacques Derrida exprime ce sent iment dans son ouvrage Le monolinguisme de l’ aut re : "Parce que la langue n’ est pas son bien nat urel, par cel a même il peut hist oriquement à t ravers le viol d’ une usurpat ion cult urelle, c’ est -à-dire t ouj ours d’ essence coloniale, f eindre de se l’ approprier pour l’ imposer comme la (sienne)"(5).

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ét ait le f rançais, l'init iat ion aux règles de l'écrit ure avait une signif icat ion t out aut re dans le cont ext e colonial : "Pour les élèves de l'école f rançaise en Algérie. . . le f rançais ét ait une langue supposée mat ernelle mais dont la source, les normes, les règles, la loi ét aient sit uées aill eurs. . . Aill eurs, c'est -à-dire dans la mét ropole. Dans la Ville-Capit ale-Mère-Pat rie. . . La mét ropole, la Ville-Capit ale-Mère-Pat rie, l a cit é de la langue mat ernell e, voilà un lieu qui f igurait , sans l'êt re, un pays loint ain, proche mais loint ain, non pas ét ranger, ce serait t rop simple, mais ét range, f ant ast ique et f ant omal . . . Un pays de rêve, donc, à une dist ance inobj ect ivabl e. En t ant que modèl e du bien-parler et du bien-écrire, il représent ait la langue du maît re".

Et quelque part de f açon t rès proche pour cert ains ou alors t rès loint aine pour d’ aut res, il y a un rapport t rès ét roit avec les polémiques cont emporaines qui t ouchent l a sociét é f rançaise. En ef f et , dans le débat sur la quest ion de l’ int égrat ion de la communaut é maghrébine en France, nous voyons derrière ce concept de "lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise", une aut re f orme (plus correct e ?) de dire ce que l’ on ent end t ous les j ours au quot idien, l’ expression : "c’ est un f rançais d’ origine maghrébine".

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réf léchit l’ image que l’ on se f ait de soi : "La langue n’ appart ient à personne, elle appart ient à personne et sur personne j e ne sais rien". "Te parlant dans t a langue, j e suis t oi-même sans l’ êt re, m’ ef f açant dans t es t races"(6). Or cet "Aut re" se perd dans l’ image que le "maghrébin" l ui rend de l ui-même.

Nous ne cherchons pas à port er un j ugement du t ype : il aurait f all u classer ce qui est appelé "lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise" dans la cat égorie lit t érat ure f rançaise ou lit t érat ure maghrébine. Néanmoins, nous souhait ons comprendre pourquoi cet t e appell at ion est ainsi f ormulée. Et que peut révéler cet t e associat ion de mot s ? Si on inverse les données, il s’ agit par exemple de se demander si des aut eurs d’ origine européenne de cult ure f rançaise qui se met t aient à écrire des romans, des poèmes (et c. ) en arabe, seraient classés dans une rubrique "lit t érat ure f rançaise d’ expression arabe".

Paradoxalement , l ’ écrivain maghrébin use d’ une langue "ét rangère" pour saisir une ident it é.

Environ 50 ans après l’ éclosion d’ une lit t érat ure maghrébine écrit e en f rançais, on pourrait croire que l ’ emploi de la langue f rançaise auj ourd’ hui par cert ains aut eurs, j eunes ou anciens, peut êt re int erprét é comme la volont é de part iciper à une dimension universelle (si dimension universelle, il y a), dans le sens où il y aurait un dépassement de la cult ure nat ionale dans le but d’ at t eindre des idéaux part agés pas t ous.

3 - La langue française, langue de l’ universel ?

Auj ourd’ hui grâce aux progrès de la t echnologie, chaque individu a une conscience du monde. Il ne pense plus localement comme cela ét ait possible il y a des quelques décennies encore. Pour reprendre une cit at ion de deux écrivains : "au moment où nous ent rons dans une ère nouvelle de l’ évolut ion humaine, cell e des relat ions à l’ échelle du globe, il est évident que t out homme a deux pat ries, la sienne et l a planèt e Terre"(7).

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qu’ elle implique, c’ est à dire que nous sommes dans la communicat ion rapide, mondiale, par l’ avènement d’ Int ernet(8), du commerce int ernat ional , du droit int ernat ional et c. Il semblerait donc que l ’ ut ilisat ion d’ une langue comme le f rançais, qui est ut il isé aux quat re coins de la planèt e, peut relever d’ une démarche mondialist e. Le f rançais se sit ue au 9e rang des langues les plus ut ilisées. On compt e auj ourd'hui un peu plus de 169 millions de f rancophones à t ravers le monde, soit 3, 2 % de la populat ion mondiale. L'Europe regroupe 44 % de la populat ion f rancophone, l'Amérique 7, 6 %, et l'Af rique 46, 3 %, l'Asie 1, 8 % et l'Océanie 0, 3 %(9). Ces chif f res parlent d’ eux même et soulèvent en même t emps un paradoxe puisque l’ Af rique cont ient plus de locut eurs d’ une langue lat ine qu’ en Europe.

En ce qui concerne le Maghreb les données sur la f rancophonie recensent plus de 33, 4 millions de f rancophone (64 % des Tunisiens, 57 % des Algériens et 41, 5 % des Marocains), la Francophonie y est t rès présent e.

4 - Le français langue de 2e plan ? Langue utilitaire ?

Par conséquent l e f rançais peut servir de passerelle linguist ique ent re le monde arabe et l ’ occident . Nous ent endons par passerelle linguist ique la capacit é à véhiculer l’ imaginaire ou l’ ident it é d’ une cert aine cult ure par le biais d’ une langue ét rangère à cet t e cul t ure en quest ion. On pourrait ainsi dire que la lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise peut êt re déf inie comme "lit t érat ure arabe écrit e en f rançais" selon les t ermes d’ André Miquel(10) (au suj et de l’ œuvre de Tahar Ben Jelloun). Cela signif ierait qu’ on assist e à une f orme de t raduct ion de l’ imaginaire maghrébin en langue f rançaise.

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"Rihla d’ expression f rançaise" ? On pourrait bien ent endu obj ect er à cela le f ait que l’ arabe n’ est pas une langue locale ou régionale est qu’ elle peut t rès bien se suf f ire à elle même et prét endre à une dimension universelle à part ir de ses propres mot s. Dans les sociét és maghrébines, l’ arabisat ion de l’ enseignement est auj ourd’ hui un f ait , et le f rançais a le st at ut d’ une langue ét rangère. Et pourt ant , nombreux sont ceux qui écrivent en f rançais. Il y a donc lieu de s’ int erroger sur les mot ivat ions de ces aut eurs. Par conséquent , un rappel sur le st at ut de l’ arabe est nécessaire pour comprendre cet t e volont é d’ al ler chercher ailleurs.

En ef f et , il exist e un courant au sein des pays arabes qui revendique l’ inapt it ude de la langue arabe de vivre avec la modernit é. Elle aurait déj à un st at ut de l angue mort e. Un pet it exposé sur la langue arabe et son évolut ion est une t ent at ive de réponse quant à l’ int errogat ion : pourquoi ne pas écrire en arabe ? En t ent ant de donner une réponse illust rée à cet t e quest ion nous t ent erons de répondre à l a quest ion : pourquoi encore écrire en f rançais auj ourd’ hui ?

5 - La relation de l’ écrivain maghrébin avec sa langue :

Or le problème de f ond qui se pose avec la langue arabe, qui est employée dans ces pays, est que ces pays sont , dans la maj orit é des cas, pour ne pas dire dans la t ot alit é des cas, des pays t ot alit aires où l’ expression lit t éraire passe par le regard religieux ou polit ique ou par les deux quand ces deux se conf ondent au sein du pouvoir ét at ique. Et puis qui lit vraiment l’ arabe classique dans les pays arabes ?

1. Censure et analphabét isme :

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censurés"(11).

2. Pourquoi f aire un rappel du st at ut hist orique et cont emporain de la langue arabe ?

Il nous semble primordial de f aire ét at de la langue arabe auj ourd’ hui comme nous venons de le f aire pour mont rer que cet t e langue a une dynamique propre et surt out une récept ion au sein de ces sociét és arabes qui est compl èt ement dif f érent e de celle du f rançais.

Prendre en considérat ion l’ idée que le f rançais est une passerelle à l’ universel c’ est dépasser quelque part l e point de vue premier qui f ût émis en ce qui concerne l’ emploi du f rançais en t ant que langue du colonisat eur. En ef f et dans l’ ouvrage, La lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise, Jean Déj eux rappelle comment le f rançais s’ est imposé en Algérie, au Maroc, et en Tunisie. Pour l a France, f ranciser les "indigènes" ét ait un dessein dès le début de la conquêt e de l’ Algérie en 1830. Le capit aine Richard en 1846 souhait ait "s’ emparer de l’ esprit du peuple" après "s’ êt re emparé de son corps".

Quant au Maroc et la Tunisie sous prot ect orat f rançais pour le premier en 1912 et pour le second en 1881, ils surent garder leurs pat rimoines cul t urels, voire leurs ident it és par rapport aux Algériens qui dans la première moit ié du 20e siècle vivent une période "d’ accult urat ion" et récl ament un st at ut de f rançais à part ent ière. Ainsi la maît rise du f rançais par les Marocains et les Tunisiens est le f ait d’ une élit e int ellect uelle. Cert es, il est évident que la col onisat ion est la cause direct e de l ’ exist ence d’ une lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise.

6 - L’ exil dans la langue :

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solut ion ét aient dans l’ exil". L’ exil peut -il êt re la solut ion au problème algérien et par ext ension aux problèmes maghrébins ?

Il y a un exil dans l a lit t érat ure maghrébine d'expression f rançaise. On peut le dét erminer comme un t hème propre à cet t e lit t érat ure s’ appliquant et pouvant s’ ét endre à t out e l a lit t érat ure af ricaine f rancophone. Que f aut -il comprendre par "exil"? Selon une première déf init ion du dict ionnaire, l’ exil peut êt re provoqué par deux choses : l’ exil peut êt re une expulsion de quelqu’ un hors de sa pat rie qui l e conduira dans un lieu ét ranger où il résidera. L’ exil peut êt re aussi le résult at d’ un act e mûrement réf léchi et qui conduit un individu à séj ourner hors de sa région, de sa ville d’ origine, en un lieu où on se sent comme ét ranger.

En apparence le t erme sembl e clair et les répercussions psychologiques de l'exil sans équivoque. Dans la pensée occident al e, l'exil est souvent assimil é à t out e une série d’ ét at s psychologiques négat if s t els que la solit ude, l'isolement , l'aliénat ion et le dépaysement . L’ exil ne peut êt re synonyme de bonheur. Néanmoins l’ exil n’ about it pas f orcément à un ét at absurde. Il est product eur d’ une écrit ure : l’ écrit ure de l’ exil.

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On sait que l'exil est depuis t ouj ours un t errain propice à la créat ion lit t éraire. Ce rapport créat eur ent re exil et écrit ure s'inscrit sur les f ondement s d’ un ensemble de sent iment s négat if s, renf orçant ainsi l'indéniable ambiguït é de cet t e condit ion. On peut se demander si cert ains ne cherchent pas l’ exil pour en êt re inspiré ?

Cet t e lit t érat ure nous cont e des hist oires doubles, plurielles, d’ ailleurs, de là-bas. C’ est une mémoire dédoublée qui se cherche const amment . L’ écrivain quand il ne peut pas f uir la réalit é de son pays, s’ exile dans un ailleurs.

Cet ailleurs est la langue. Et cet t e langue est le f rançais. Ces pays anciennement colonisés sont l’ obj et d’ une dualit é mal assumée, non const ruit e, non reconnue. Paradoxalement cert ains écrivains s’ exilent dans leur propre pays. S’ exiler dans son propre pays n’ est pas se rendre ét ranger à sa propre ident it é ? Si l’ écrivain maghrébin écrit dans une langue, prét endue ne pas êt re la sienne, au sein de sa pat rie qui n’ use pas de cet t e langue, on peut se demander s’ il ne se crée pas un double st at ut d’ ét ranger. En ef f et , il serait d’ une part ét ranger aux yeux de ses compat riot es en n’ employant pas la langue vernaculaire de ces derniers et d’ aut re part aux yeux de la France qui ne l e reconnaît pas dans son ident it é comme f aisant part i des "siens". Bien que sensiblement dif f érent e, l'expression de l'exil dans l a lit t érat ure maghrébine de langue f rançaise émerge également de la rencont re coloniale de l'Af rique du Nord avec l'Europe. En d’ aut res t ermes, l ’ exil des maghrébins est une af f aire européenne.

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7 - Que produit l’ exil dans la langue ?

Tout d’ abord on peut dire qu’ il apport e (ou qu’ il import e ?) une nouvelle est hét ique, de nouvelles lois dans les st ruct ures. Paradoxalement l’ exil s’ écart e pour mieux revenir. En ef f et l’ écrivain exilé ailleurs ou dans la langue chant e, racont e la pat rie. On ret rouvera dans cet t e lit t érat ure un ensemble de t hèmes souvent abordés : la viol ence, l'exil linguist ique, la mémoire polit ique et le comport ement social ou ét hique. Ces écrivains maghrébins qui composent et puisent dans le f rançais opèrent un mouvement de dépl acement , une sort e de "diaspora linguist ique"(14). Le problème est qu’ il en résult e que les "ét udes f rancophones" (en ce qui concerne l'ét ude de l'hist oire, des ident it és cult urelles ou de la lit t érat ure des pays f rancophones) sont souvent mises en exil par l'universit é f rançaise, qui ne reconnaît pas le rapport de cet t e lit t érat ure considérée comme "ét rangère" avec l'hist oire cult urelle et lit t éraire de l a Mét ropol e.

En revanche, l’ exil dans une l angue ét rangère à ceux du pays est inéluct ablement inut ile dans l’ impact pot ent iel que cet t e lit t érat ure pourrait produire dans les prises de conscience. En ef f et , comme nous l’ avons rappelé sur la quest ion de l’ usage de la langue arabe et f rançaise dans les pays maghrébins, peu de personnes ont accès au f rançais. Lire un roman en f rançais est except ionnel et réservé à une élit e. Waciny Laredj soulève un point import ant à t ravers le personnage de Don Quichot t e(15) dans son roman "La Gardienne des Ombres". En ef f et , il semblerait que l’ exil dans une aut re langue soit une ill usion pour le pays en quest ion : "On ne peut se libérer que dans sa propre langue. On peut connaît re mille langues, une seule est capable de support er t out es nos f olies et nos rêves enf ouis"(16).

8 - Dans quelle langue écrire auj ourd’ hui ?

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plusieurs raisons, conscient es ou inconscient es à ce phénomène. Que révèle cet t e lit t érat ure exprimée en f rançais ? Qui se reconnaît dans ces t ext es ? A qui s’ adressent -ils réellement ?

Grosso modo, disons qu’ il y a deux t hèses qui s’ af f ront ent pour j ust if ier de l ’ emploi de la langue f rançaise. La langue f rançaise est insuf f isant e pour exprimer la pensée d’ un arabe. Khat ibi cit e Malek Haddad(17) qui dit à ce propos : “ même s’ exprimant en f rançais, les écrivains d’ origine arabo-berbère t raduisent une pensée spécif iquement algérienne, une pensée qui aurait t rouvé la plénit ude de son expression si elle avait ét é véhiculée par un langage et une écrit ure arabe. "Nous nous f aisons comprendre. Les mot s, nos mat ériaux quot idiens, ne sont pas à la haut eur de nos idées et encore bien moins de nos sent iment s". "Il n’ y a qu’ une correspondance approximat ive ent re not re pensée d’ arabe et not re vocabulaire de f rançais"(18).

La quest ion qui nous occupe auj ourd’ hui est de comprendre la raison pour laquell e cert ains aut eurs passent par le f rançais pour s’ exprimer act uellement . Il y a une pluralit é d’ argument s apport és par les écrivains qui j ust if ient l’ emploi du f rançais. Et nous sout enons qu’ il y a une ou plusieurs raisons, conscient es ou inconscient es à ce phénomène. Que révèle cet t e lit t érat ure exprimée en f rançais ? Qui se reconnaît dans ces t ext es ? A qui s’ adressent -ils réellement ?

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concernant les ouvrages qui ont obéi à cet t e mouvance. Ils f urent t axés de galimat ias et de t ext e sibyllin. Son obj ect if est de dominer l a langue f rançaise pour la rendre ét rangère à ses locut eurs : "piller le dict ionnaire de l ’ aut re n’ est pas s’ approprier son imaginaire ?"(20). Il y a comme une volont é de t ort urer l e f rançais comme la France a chamboulé et dét ruit les âmes de ces individus.

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pronom, car il est l’ at t ribut du Diable"(21). Mais en se libérant de la pression communaut aire, ne s’ éloigne-t -on pas de la communaut é en elle même ?

Cet t e lit t érat ure inspire des j ugement s dif f érent s dans sa récept ion. En f onct ion de la rive où l’ on se sit ue, cet t e lit t érat ure cause de l’ ent housiasme ou du rej et . En ef f et , el le peut amener à dénigrer l’ écrivain en le t axant de pro-européen, en lui reprochant de renier sa cult ure. Ent re les deux, il y a eu l’ idée de l ancer un f rançais algérien à l’ image d’ un américain aussi dif f érent de l’ anglais (Henri Kréa) mais cet t e idée ne séduit personne. Part ons de l’ idée que l’ act e d’ écrire pour un écrivain est un act e individuel et cult urel. Cela signif ie que l ’ act e d’ écrire présume l’ exist ence d’ un êt re qui écrit cert es pour lui-même, mais t out en ayant conscience que son écrit ure sera part agée par les Aut res.

Selon Jacques Madelain, "le monde n’ est pas que ce que les mot s nomment de lui, les "choses" ne se réduisent pas à la manière dont on les dit , ni à ce qu’ on dit d’ elles. Et pourt ant l e regard qu’ on port e sur elles, se const ruit , s’ aj ust e, se diaphragme selon l es images exprimées par d’ aut res regards. Il est dif f icil e d’ imaginer à quel point nous sommes f ait s par l’ écrit ure et la parole, à quel point nous sommes sculpt és dans les plis de nos circonvolut ions cérébrales par la résonance des mot s. Aussi c’ est un mouvement de nécessit é qui peut cont raindre cert ains d’ ent re nous à prendre la parole - t out t ext e écrit , qui se veut de t émoignage, est à un moment ou un aut re dit par son créat eur, dit à son corps déf endant pour essayer de comprendre ce qui nous est arrivé. . . "(22).

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maghrébin qui publie ses œuvres sans le ramener à ses lect eurs. Et nous rej oignons Amine Touat i qui af f irme qu’ au départ il y a t ouj ours une volont é calculat rice ou int ent ionnée du suj et qui écrit "car souvent l ’ homme n’ a que les idées de ses int érêt s ; à l’ arrivée il ne rest e qu’ une expérience unique. De s’ êt re ret rouvé au-delà des considérat ions de départ ". Finalement , pour Amine Touat i, "il n’ y a qu’ un seul écrivain qui vaille, celui qui lit beaucoup et qui n’ écrit j amais, si ce n’ est dans sa t êt e"(23).

Dif f érent es ét udes en France ont ét é menées sur la lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise. Principalement ces ét udes s’ ét endent sur la période allant de la colonisat ion à la décolonisat ion puis de la décolonisat ion j usqu’ au années 1990. Il est import ant de prendre en compt e pour ét udier cet t e lit t érat ure le cont ext e socio-hist orique dans lequel les œuvres lit t éraires se produisent au Maghreb.

9 - Conditions d’ émergence du roman maghrébin :

Amine Touat i af f irme dans la revue Algérie Lit t érat ure Act ion qu’ il "écris en f rançais pour les arabisant s. Je peux écrire en arabe pour les f rancophones mais ceux-là ne lisent j amais qu’ en f rançais, alors j ’ en suis dispensé"(24).

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succession des phrases. Au départ , il y a t ouj ours un calcul car souvent l’ homme n’ a que les idées des ses int érêt s ; à l’ arrivée il ne rest e plus que l e sent iment d’ avoir vécu une expérience unique"(25).

Nous cherchons à dét erminer le concept de lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise. La vérit able quest ion est de savoir à quoi cet t e lit t érat ure réf ère. Sur quelle symbolique j oue-t -elle ? D’ où paroue-t la lioue-t oue-t éraoue-t ure maghrébine ? Où veuoue-t -elle en venir ? Quelles sont ses int ent ions ? Nous savons que la lit t érat ure maghrébine d’ expression f rançaise ent ret ient une ét roit e relat ion depuis ses début s avec le cont ext e social et polit ique. Elle se nourrit de la guerre de libérat ion, mais pas seulement . En t ous les cas elle a permis de réaf f irmer un "inconscient mut ilé" selon les mot s de Jacques Berque. Le Maghreb a pris conscience à part ir des années 90 que l’ islamisme prenait de plus en plus de l’ ampleur dans ses pays. Donc il est int éressant de voir d’ une part si ce phénomène est approprié par cet t e l it t érat ure et si c’ est le cas comment elle le t rait e.

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const it ueraient leur ident it é. Dans cet t e perspect ive, il n'y a plus de place pour la langue f rançaise.

La revue Algérie lit t érat ure / act ion est une revue - collect ion édit ée en France par Aissa Khel ladi et Marie Virolle et qui se charge de publier sans rest rict ions : "Tout es les sensibilit és ont droit de cit é dans ces pages, t ous les st yles, t out es l es préoccupat ions, surt out si elles sont novat rices : regard posé sur une Algérie, d’ auj ourd’ hui, d’ hier ou en devenir ; voix de celles et de ceux qui se reconnaissent comme Al gériens, de nat ionalit é de cœur ou d’ esprit . L’ Algérie, du dedans et du dehors, veut plus que j amais dire sa pluralit é"(26). Cet t e revue est une t ent at ive de réponse à la quest ion : auj ourd’ hui, pourquoi le f rançais comme mode d’ expression par une cert aine cat égorie d’ écrivain ?

Enf in il ne f audrait pas oublier les dif f icul t és qui sont liées au monde de l’ édit ion et qui condit ionnent l’ exist ence de l a lit t érat ure t elle que nous la connaissons auj ourd’ hui.

Notes :

1 - Nedj ma : L’ amande, 2004, Edit ions Plon, Paris.

2 - Sociologue, écrivain, essayist e marocain cont emporain sur lequel nous reviendrons.

3 - Abdelkébir Khat ibi : Le roman maghrébin, essai, p. 10. 4 - Ibid. , p. 10.

5 - J. Derrida : Le monolinguisme de l’ aut re, p. 27. 6 - A. Khat ibi : Amour bilingue, p. 11.

7 - Ward Dubos : Nous n’ avons qu’ une t erre, Edit ions j ’ ai lu, p. 13. 8 - Le t erme "Int ernet " signif ie réseau élect ronique int ernat ional. 9 - Selon les données de 1997 - 1998 du Haut Conseil de la f rancophonie. 10 - Int errogé en 1988.

11 - L’ Express du 6 novembre 2003, art icle Le désert du savoir, par Michel Faure.

12 - Né en 1952 en Algérie, il exerce le mét ier de Consult ant Format eur et t ravaille act ivement dans des associat ions cult urelles bénévolement .

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14 - Nous voulons signif ier par "diaspora", t erme qui est employé pour les migrat ions du peuple j uif , l’ idée d’ un voyage vers un ailleurs.

15 - Descendant du vérit able personnage de Cervant ès, qui est un at t aché cult urel envoyé à Alger.

16 - La Gardienne des Ombres, t raduit de l’ Arabe. Pour en lire un ext rait se réf érer à Algérie Lit t érat ure Act ion, numéro 3 - 4, p. 34.

17 - A. Khat ibi : Le roman Maghrébin, essai, p. 38. 18 - Malek Haddad : Les zéros t ournent en rond, 1961. 19 - Le Monde du 17 décembre 1971.

20 - Ibid.

21 - Algérie, 30 ans, les enf ant s de l’ indépendance, série monde, mars 1992, p. 119.

22 - Jacques Madelain : L’ errance et l’ it inéraire : lect ure du roman maghrébin de langue f rançaise, Ed. Sindbad, 1983, p. 12.

23 - Algérie Lit t érat ure Act ion 2001, p. 16. Amine Touat i est né en 1953, à Ain Bessem, en Algérie dont le vérit able nom est Aïssa Khelladi. Il répond à la quest ion de Algérie Lit t érat ure Act ion : "Milan Kundera a dit : "On est persuadé d’ écrire parce qu’ on a à dire ce que personne n’ a dit ". Il a aj out é qu’ on écrit pour cont redire ses amis, provoquer ses ennemis et donc plaire en déf iant . Qu’ en pensez-vous ?".

24 - Text es choisis d’ Algérie (1996 - 2001), Edit ions Marsa, revue collect ion mensuelle Algérie Lit t érat ure Act ion, p. 17.

25 - Ibid. , p. 16.

26 - Lit t érat ure Algérie Act ion du 5 novembre 1996, p. 79.

Pour citer l'article :

 Haf sa Bekhelouf : Le paradoxe, Revue Annales du pat rimoine, Universit é de Most aganem, N° 03, 2005, pp. 39 - 59.

Referências

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