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Etude du probl` ´ eme variationnel

5.3 Probl` eme avec couches absorbantes parfaitement adapt´ ees

5.3.2 Etude du probl` ´ eme variationnel

Nous ´etablissons une formulation variationnelle du probl`eme (5.20), pos´e sur le domaine born´e ΩL. Apr`es des int´egrations par parties et l’utilisation des conditions aux limites ainsi que des conditions de saut suivantes :

uL(x1, x2)

Σ± =0et

α(x1)∂uL

∂x1(x1, x2) + iλ(x1)uL(x1, x2)

Σ±

=0,

nous aboutissons au probl`eme variationnel :trouver uL∈H1(ΩL)2∩H0(div; ΩL)tel que, ∀v ∈H1(ΩL)2∩ H0(div; ΩL),

aL(uL,v) +bL(uL,v) =lL(v), (5.21)

4Celle-ci sera l’objet du lemme 5.14.

avec

aL(u,v) = Z

L

u·v+ 1

α (divα,λudivα,−λv+ rotα,λurotα,−λv)−αM2 ∂u

∂x1

· ∂v

∂x1

dx, bL(u,v) =

Z

L

1

α −k2+ 2kM λ−M2λ2−α

u·v+ iM2λ−2ikM ∂u

∂x1

·v−iM2λu· ∂v

∂x1

dx, lL(v) =

Z

L

1

α(f·v+ψα,λrotα,−λv) dx− Z

ΣL∪ΣL+

M2ψα,λv2(n·e1) dσ.

Nous allons montrer que ce probl`eme variationnel est associ´e `a une perturbation compacte d’un isomor- phisme.

Th´eor`eme 5.13 Si le nombre complexe αsatisfait aux conditions (5.17) dans les couches absorbantes, le probl`eme variationnel (5.21) rel`eve de l’alternative de Fredholm.

D´emonstration. De mani`ere classique, nous commen¸cons par montrer que la forme sesquilin´eaireaL(·,·) d´efinit, pour les valeurs deαenvisag´ees, un op´erateur qui est la somme d’un isomorphisme et d’un op´erateur compact surH1(ΩL)2∩H0(div; ΩL). Nous ´ecrivons pour cela cette forme de la mani`ere suivante :

aL(u,v) =a0L(u,v) +λ a1L(u,v) +λ2a2L(u,v), o`u :

a0L(u,v) = Z

L

u·v+ 1

α(divα,0udivα,0v+ rotα,0urotα,0v)−αM2 ∂u

∂x1

· ∂v

∂x1

dx, a1L(u,v) =

Z

L

i

α(u1 divα,0v−v1divα,0u+u2rotα,0v−v2rotα,0u) dx, et a2L(u,v) =

Z

L

1

αu·vdx.

La forme sesquilin´eairea0L(·,·) est alors coercive surH1(ΩL)2∩H0(div; ΩL). En effet, en vertu du Lemme 5.14 Pour tous u,v appartenant `aH1(ΩL)2∩H0(div; ΩL), nous avons :

Z

L

(rotα,0urotα,0v+ divα,0udivα,0v) dx= Z

L

α,0u:∇α,0vdx.

et des hypoth`eses (5.17) formul´ees sur α, nous avons : Re a0L(u,u)

= Z

L

|u|2+ Re(α)(1−M2)

∂u

∂x1

2

+ Re 1

α

∂u

∂x2

2!

dx≥CkukH1(Ω)2, pour toutudeH1(ΩL)2∩H0(div; ΩL), avecC= min 1,Re(α)(1−M2),Re α1

.

D’autre part, les formesa1L(·,·) eta2L(·,·) d´efinissent toutes deux, au moyen du th´eor`eme de repr´esenta- tion de Riesz, un op´erateur compact sur H1(ΩL)2∩H0(div; ΩL), par injection compacte de H1(ΩL) dans L2(ΩL). Ce mˆeme argument est ensuite utilis´e pour montrer que l’op´erateur born´e surH1(ΩL)2, d´efini par la forme sesquilin´eairebL(·,·) est compact.

Il est enfin clair que les formesaL(·,·) etbL(·,·), ainsi que la forme antilin´eairelL(·), sont continues sur l’espaceH1(ΩL)2, ce qui ach`eve la preuve.

D´emonstration du lemme 5.14. Le r´esultat est tout d’abord prouv´e pour des champs appartenant `a H2(ΩL)2, son extension `a des champs de r´egularit´eH1se justifiant par un argument de densit´e.

Supposons que uet v appartiennent `a H2(ΩL)2∩H0(div; ΩL). Nous avons alors : Z

L

1

α(rotα,0urotα,0v+ divα,0udivα,0v) dx = Z

L

1

α (rotα,0(rotα,0u)−∇α,0(divα,0u))·vdx +

Z

∂ΩL

(rotα,0u)

v2n1− 1 αv1n2

dσ.

5.3. Probl`eme avec couches absorbantes parfaitement adapt´ees 111

Nous v´erifions ensuite ais´ement l’´egalit´e :

rotα,0(rotα,0u)−∇α,0(divα,0u) =−∆α,0u, ainsi que :

Z

L

(−∆α,0u·v) dx= Z

L

α,0u:∇α,0vdx+ Z

∂ΩL

∂u

∂x1 ·vn1+ 1 α

∂u

∂x2 ·vn2

dσ.

En remarquant que pour des fonctions vectoriellesuetvdont les composantes normales au bord s’annulent, nous avons :

Z

∂ΩL

(rotα,0u)

v2n1− 1 αv1n2

dσ−

Z

∂ΩL

∂u

∂x1

·vn1+ 1 α

∂u

∂x2

·vn2

dσ= 0, nous trouvons finalement :

Z

L

1

α(rotα,0urotα,0v+ divα,0udivα,0v) dx= Z

L

1

α∇α,0u:∇α,0vdx, ∀u,v∈H2(ΩL)2∩H0(div; ΩL).

Cette derni`ere identit´e s’´etend ensuite `a des champsu etv dansH1(ΩL)2grˆace `a la densit´e deH2(ΩL)2∩ H0(div; ΩL) dansH1(ΩL)2∩H0(div; ΩL) (nous renvoyons `a [52] pour une d´emonstration de ce r´esultat).

Les param`etres α et λ ´etant fix´es, nous prouvons ensuite l’´equivalence entre le probl`eme variationnel (5.21) et le probl`eme suivant :

D2α,λ

Dt2 uL−∇α,λ(divα,λuL) =f dans ΩL, rotα,λuLα,λ sur ΩL,

uL·n= 0 sur∂ΩL.

(5.22)

Th´eor`eme 5.15 Si la longueur des couches est assez grande, la solution du probl`eme (5.21) v´erifie le probl`eme (5.22).

D´emonstration. Nous consid´erons dans le probl`eme variationnel (5.21) des champs test de la forme v =rotα,−λφ, avecφ∈H3(ΩL)∩H01(ΩL). Nous obtenons :

Z

L

1 α

−k2+ 2kM λ−M2λ2

uL+α iM2λ−2ikM∂uL

∂x1

·rotα,−λφdx

− Z

L

M2

iλuL+α∂uL

∂x1

· ∂

∂x1

rotα,−λφ

+ rotα,λuL

α,−λφ

dx

= Z

L

1

α f·rotα,−λφ−ψα,λα,−λφ dx+

Z

ΣL∪ΣL+

αM2ψα,λ ∂φ

∂x1

(n·e1) dσ, soit, apr`es des int´egrations par parties :

Z

L

1

α rotα,λuL D2α,−λ

Dt2 φ−∆α,−λφ

!

dx = R

L 1

α (rotα,λf)φ−ψα,λα,−λφ dx +

Z

ΣL∪ΣL+

αM2ψα,λ

∂φ

∂x1

(n·e1) dσ.

Sachant que ψα,λ v´erifie l’´equation :

D2α,λψα,λ

Dt2 = rotα,λf dans ΩL,

nous arrivons finalement `a : Z

L

1

α rotα,λuL−ψα,λ D2α,−λ

Dt2 φ−∆α,−λφ

!

dx= 0.

Par un r´esultat de densit´e, ce r´esultat est ´egalement vrai pour toute fonctionφdeH2(ΩL)∩H01(ΩL).

En vertu du th´eor`eme 4.4, l’op´erateur D

2 α,−λ

Dt2 −∆α,−λ est surjectif si la longueurLde la couche est assez grande. Dans ce cas, nous en d´eduisons que rotα,λuLα,λ dans ΩLet la remont´ee vers le probl`eme (5.22) est ensuite triviale.

Nous d´eduisons de ce dernier th´eor`eme qu’une solution uL du probl`eme (5.21) v´erifie le probl`eme r´egularis´e (5.20). Nous achevons notre ´etude de ce probl`eme variationnel par le r´esultat d’unicit´e suivant.

Th´eor`eme 5.16 Supposons que les hypoth`eses (5.17) soient v´erifi´ees et que le choix (5.16) soit fait pour le coefficient λ. Il existe alors une constanteL1 strictement positive telle que le probl`eme (5.21) admet une solution unique si L≥L1.

D´emonstration. Ce probl`eme relevant de l’alternative de Fredholm, il suffit de prouver l’unicit´e de sa solution pour en d´eduire l’existence. Ainsi, consid´erons deux solutions du probl`eme (5.21) et notons w la diff´erence entre ces derni`eres. Le probl`eme v´erifi´e par west constitu´e de l’´equation suivante :

D2α,λ

Dt2 w−∇α,λ(divα,λw) +rotα,λ(rotα,λw) =0dans ΩL, (5.23) et des conditions aux limites :

w·n= 0 sur∂ΩL, rotα,λw= 0 sur∂ΩL,

cette derni`ere condition aux limites ´etant entendue en un sens faible (i.e.dansH−1/2(∂Ω)). Nous adoptons une d´emarche classique, qui diff`ere ici uniquement par la pr´esence des op´erateurs modifi´es par le changement de variable dans les couches absorbantes parfaitement adapt´ees. En prenant formellement le rotationnel de l’´equation (5.23), nous obtenons :

D2α,λ

Dt2 (rotα,λw)−∆α,λ(rotα,λw) = 0 dans ΩL, rotα,λw= 0 sur∂ΩL.

Le domaine ΩL ´etant convexe, nous d´eduisons que rotα,λw appartient `a H1(ΩL). Or, nous avons vu au chapitre pr´ec´edent que le probl`eme ci-dessus admet une unique solution si la longueur de couche L est assez grande et si le nombre d’onde k n’est pas reli´e `a une fr´equence de coupure. Nous en d´eduisons que rotα,λw= 0 dans ΩL.

Nous effectuons ensuite le changement de fonction ˇw=weiλx1, d’o`u rotα,0wˇ =eiλx1rotα,λw et utilisons le

Th´eor`eme 5.17 Une fonction v deL2(ΩL)2 satisfait :

rotα,0v= 0 dansΩL

si et seulement si il existe une fonction φ, d´efinie de mani`ere unique dans l’espace quotientH1(ΩL)/R, telle que :

v=∇α,0φ

5.3. Probl`eme avec couches absorbantes parfaitement adapt´ees 113

Ceci nous permet de d´eduire que le champ ˇwd´erive d’un potentielφqui est solution de :

α,λ

D2α,λ

Dt2 φ−∆α,λφ

!

=0dans ΩL,

α,λφ·n= 0 sur ∂ΩL. D’o`u :

D2α,λ

Dt2 φ−∆α,λφ= cte dans ΩL,

α,λφ·n= 0 sur ∂ΩL.

Par unicit´e de la solution de ce dernier probl`eme pourLassez grand, nous en d´eduisons queφest constante sur ΩL, d’o`u w=0.

D´emonstration du th´eor`eme 5.17. Cette preuve suit en tout point celle du th´eor`eme 2.9 de [71].

Nous commen¸cons par montrer que v = ∇α,0φ pour une fonction φ appartenant `a l’espace L2loc(ΩL).

Le domaine ΩL ´etant un ouvert born´e, simplement connexe et `a fronti`ere lipschitzienne, il existe une suite croissante (Ωm)m≥1 d’ouverts tels que :

m⊂ΩL et ΩL= ∪

m≥1m.

Nous r´egularisons ensuite v de sorte que sa restriction `a Ωm reste irrotationnelle. Ceci nous permettra d’appliquer le th´eor`eme de Stokes, dans une version adapt´ee aux op´erateurs diff´erentiels modifi´es par la transformation ∂x

1 →α∂x

1, `a cette fonction r´eguli`ere. Pour toutε >0, soitρε∈D(R2) la suite r´egularisante nulle pour kxkR2 > εet satisfaisant :

ρε(x)≥0∀x∈R2, Z

R2

ρε(x) dx= 1 et lim

ε→0ρε=δdansD0(R2), o`uδest la masse de Dirac.

Soitvele prolongement dev par 0 en dehors de ΩL. Nous avons : ρε∗ev∈D(R2)2, lim

ε→0ρε∗ev=ev dansL2(R2)2et rotα,λε∗ev) =ρε∗rotα,λev. (5.24) Par ailleurs, siεest suffisamment petit,

x∈Ωm

B(x;ε)⊂ΩL,

o`uB(x;ε) d´esigne la boule de centrexet de rayon ε. Alorsrotα,0ε∗ev) = 0 dans Ωm et le th´eor`eme de Stokes nous indique qu’il existe une fonction r´eguli`ereφε(au moins dansH1(Ωm)) telle que :

ρε∗ue =∇α,0φεdans Ωm. De plus, (5.24) implique qu’il existeφm∈H1(Ωm) telle que :

ε→0limφεmdansH1(Ωm)/R et

v =∇α,0φmdans Ωm.

Puisque ∇α,0φm = ∇α,0φm+1 dans Ωm, φm−φm+1 est constante dans Ωm. Ainsi, φm est unique `a une constante additive pr`es, cette constante pouvant ˆetre choisie de mani`ere `a ce que :

φmm+1 dans Ωm, ∀m≥1.

Il existe alors φ∈L2loc(ΩL) telle que :

v=∇α,0φdans ΩL.

Nous utilisons ensuite le corollaire 2.2 de [71] pour montrer que φ appartient `a L2(ΩL). De mani`ere

´

evidente, φest une fonction de H1(ΩL), d´efinie de mani`ere unique dansH1(ΩL)/R.