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Partie III Stratégies de planification wLAN 146

5.2 Critères de planification

5.2.4 Critère de localisation

CHAPITRE 5. MODÉLISATION DU PROBLÈME WLP

Le tableau 5.4 compare les performances des deux solutions en présentant la valeur des critères fdebit, finterf, fslope etfhom. Le critère d’interférence est calculé pour la valeur de h= 2 et le critère à seuils pour un réseau fonctionnant en 802.11g.

Ce tableau présente également les grandeurs suivantes :

d: le débit moyen par utilisateur calculé pour les seuls utilisateurs couverts, PS(du≥ds): le pourcentage de surface où le débit offert est supérieur à Pn(ds),

PS(I1): le pourcentage de surface où le premier interférent est supérieur àPn(ds), PS(I2): le pourcentage de surface où le second interférent est supérieur àPn(ds).

fdebit finterf fslope fhom d PS(du ≥ds) PS(I1) PS(I2)

SOK 1.7 1.5 3.6 7.5 257 Kbits/s 21.4 % 94 % 15.5 %

SN OK 21 15 12 16 264 Kbits/s 23.8 % 77 % 56 %

Tab. 5.4 – Performances des solutionsSOK etSN OK obtenues avec le critère de QoS.

En observant ce tableau, on se rend compte que le critère de QoS est bien meilleur pour SOK alors que quasiment le même pourcentage de surface remplit la contrainte de débit minimal. Pour mieux interpréter ce résultat, une distribution des débits est représentée sur la figure 5.10 pour les deux solutions.

0 200 400 600 800 1000 1200

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Debits en Kbits/s

Pourcentage de surface

Histogramme des debits pour SOK

0 200 400 600 800 1000 1200

0 10 20 30 40 50 60 70

Pourcentage de surface

Debits en Kbits/s Histogramme des debits pour SNOK

Fig. 5.10 – Histogramme des débits des solutions SOK etSN OK.

Les points couverts présentent un débit élevé pour la solution SN OK, mais plus de 60 % de la surface n’est pas couverte et leur débit (nul) n’est pas comptabilisé. Pour la solution SOK, la petite valeur du critère de QoS s’explique par le fait que plus de 64 % de la surface présente un débit supérieur à 200 Kbits/s. Le critère de QoS a bien différencié une solution qui présente une répartition des débits proche du débit voulu d’une répartition peu favorable.

CHAPITRE 5. MODÉLISATION DU PROBLÈME WLP

Pour pouvoir définir un tel critère, la première partie de cette section présente les principes de base des algorithmes standards de localisation RF. La partie suivante présente les deux critères définis. Une présentation des performances des solutions obtenues après planification est donnée ensuite.

La localisation de noeuds mobiles

La technique de localisation la plus connue est la technique GPS basée sur l’analyse des signaux reçus par une constellation de satellites en orbite autour de la terre. Ce système permet d’atteindre une précision d’un mètre quand les satellites sont en vue directe avec la station mobile. Si des obstacles se trouvent sur le chemin direct, la localisation devient difficile car l’atténuation des signaux est trop importante. De ce fait, les techniques GPS ne sont pas utilisables dans des environnements clos.

Pour proposer un service de localisation en Indoor, plusieurs média de communication ont été utilisés (ultrasons, infrarouge, RF ...). Ces techniques sont répertoriées dans l’article de synthèse de Hightower et Borriello [128]. Avec l’utilisation de plus en plus fréquente des systèmes wLAN, une grande partie des travaux de recherche sur les algorithmes de localisation Indoor s’est focalisée sur l’interprétation des signaux RF.

Un algorithme de localisation pour des signaux RF localise un noeud mobile en me- surant la puissance reçue des émetteurs le couvrant. On peut modéliser cet ensemble de puissances mesurées par un vecteur signalS~M de tailleN, le nombre d’AP :

S~M = (FM1 , . . . , FMl , . . . , FMN).

FMl est la puissance provenant du point d’accès l. Si le signalFMl n’est pas mesuré, on a soit FMl =−∞ si on raisonne en décibels, soitFMl = 0 si on raisonne en milliwatts.

Base de données. La localisation se fait à partir d’une base de données Db de taille NDb qui répertorie des vecteurs signaux pour un ensemble T de blocs Bl du plan. Ces vecteurs sont obtenus soit par mesure, soit par simulation dans une étape de traitement dite offline. Si les simulations sont effectuées avec le moteur de prédiction de couverture WILDE, les vecteurs signaux peuvent être déterminés à partir des puissances reçues sur des blocs homogènesBl.

Chaque vecteur signal S~l de la base de données Db possède N éléments et est donné par :

S~l= (Fl1, . . . , Fll, . . . , FlN).

Localisation. ConnaissantS~M et l’ensemble des vecteursS~lde la base de données, il faut déterminer le bloc Bl qui possède une répartition des niveaux de puissance S~l similaire à celle de S~M. Il existe deux familles de techniques de recherche dans la base de données :

– Les techniques déterministes : elles recherchent le bloc l ∈ T qui minimise la distance euclidienne dans l’espace des signaux entre S~M et le vecteur S~l ∈ Db. (cf.

travaux deP. Bahl et V. N. Padmanabhandans [129], [130] sur le système RADAR).

– Les techniques probabilistes : elles utilisent une base de données qui stocke tout l’histogramme des puissances reçues au bloc l pendant la mesure. Cette approche recherche alors la position du vecteur signal qui maximise la probabilité de ressem- blance entre S~M et S~l ∈ Db. (cf. travaux de M. Youssef et al. [131] sur le système HORUS)

CHAPITRE 5. MODÉLISATION DU PROBLÈME WLP

Ces algorithmes de localisation échouent quand il existe des vecteurs puissance S~l si- milaires dans la même base de données Db. Dans ce cas, il n’existe plus de bijection entre l’espace des signaux et l’espace des positions, ce qui créé une indétermination dans la re- cherche. Ce phénomène est d’autant plus important que le canal est bruité. Pour que la localisation soit réalisable, il faut que les signaux enregistrés dans la base soient les plus distincts possibles. Ces algorithmes ont été implantés et analysés par Mlle Thanh-Hà Le dans le cadre de son DEA [46].

Critère basé sur la distance

Pour obtenir les vecteurs signaux de la base de donnée les plus différents possibles, on peut définir un premier critère de planification qui pénalise les solutions qui présentent de faibles distances entre les signaux S~l de la base Db. Pour un couple de signaux (S~l, ~Sm), on définit le critère suivant :

floc= X l∈T

X m∈T m <> l

1

Nc ·P(S~l, ~Sm) (5.16)

Nc donne le nombre de couples. Cette valeur est égale au nombre de combinaisons à 2 éléments dans un ensemble à T éléments.

La fonction de pénalisation d’un couple de signaux a la forme suivante : P(S~l, ~Sm) =f

dk[(il, jl),(im, jm)]

·g

dk[S~l, ~Sm]

(5.17) dk(A, ~~ B) =kA~−B~ kk représente ici le calcul de la norme k.

La fonction de pénalisation prend à la fois en compte une mesure de la distance réelle entre les position letm mais également une mesure de distance entre les vecteurs signaux.

f(x) = x

f(x)

xlim

g(x) = 1/x

g(x)

xlim

Fig.5.11 – Fonctions f(.)etg(.) du critère de localisation floc.

Les deux fonctions f(.) et g(.) sont continues, définies sur l’intervalle [0,+∞[ et res- pectivement croissante et décroissante. La figure 5.11 donne deux exemples pour chaque fonction. La pénalisation ainsi définie est d’autant plus importante que la distance entre les deux points proche dans l’espace des signaux est grande dans l’espace physique.

CHAPITRE 5. MODÉLISATION DU PROBLÈME WLP

L’utilisation de ces deux fonctions doit limiter les grandes erreurs de localisation. Les erreurs de localisation les plus importantes surviennent quand les points qui sont proches dans l’espace signal sont géographiquement éloignés.

Paramètres de simulation Comme nous travaillons avec le simulateur WILDE, les signaux de la base de données sont calculés en un ensemble de blocs homogènes Bl. La position associée à chaque bloc homogène est le centre du bloc.

Quand un signal de la base de données est inférieur à la limite de détection du système de transmission, on considère que ce signal n’a pas été mesuré et on lui affecte la valeur du seuil de détection de bruit Pn.

On suppose que l’on travaille avec les h meilleurs signaux issus des N points d’accès.

On peut garantir que l’on mesure au plus h signaux en appliquant le critère finterf (cf.

Eq. 5.11) dans la phase de déploiement. Le critère de localisation, comme le critère de couverture, diminue quand le nombre de signaux en un bloc augmente. C’est le critère de recouvrement qui, lors de la recherche, limite le nombre de signaux en un bloc àh.

Analyse du critère de localisation.

Pour obtenir une solution qui présente un bon critère de localisation basé sur la dis- tance, nous avons minimisé la somme équipondérée du critère de recouvrement finterf et du critère de localisation floc. Pour garantir un service de localisation, nous avons choisi dans un premier temps de fixer le nombre de signaux utileshà 4. Ainsi, le critère de recou- vrement sélectionne des solutions où 4 AP peuvent se recouvrir en un bloc. La contrainte de couverture, telle qu’elle est définie plus loin par l’équation 5.23, page 170, permet de ne sélectionner que des solutions qui couvrent tout l’espace.

Deux solutions, SOK et SN OK, ont été sélectionnées car elles présentent respective- ment un bon et un mauvais critère de localisation. La solutionSOK présente un critère de localisationfloc= 0.63 et la solution SN OK un critère de floc= 2.0.

La figure 5.12 représente, pour les deux solutions, les distributions cumulées de la fonction de pénalisation suivante :

f

dk[(il, jl),(im, jm)]

·g

dk[S~l, ~Sm]

=dk[(il, jl),(im, jm)]· 1

dk[S~l, ~Sm] (5.18)

0.5 1 1.5 2 2.5 3

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1

Rapport Dreelle / Dsignal

Distribution cumulée

Fmes S NOK Fmes S

OK

Fig.5.12 – Distribution cumulée de la fonction de pénalisation de l’équation 5.18 pour les solutions SOK etSN OK.

CHAPITRE 5. MODÉLISATION DU PROBLÈME WLP

On observe que pour la solution SOK la plus grande partie des pénalisations est infé- rieure à 1 et comporte moins de valeurs élevées. La valeur maximale du rapport de distance pour la solutionSOKvaut 114 tandis que la valeur maximale deSN OKvaut27.103. On peut en conclure qu’avec la solution optimisée, le rapport des distances réelles et des distances dans l’espace signal est borné.

Pour s’en rendre compte, on peut observer la figure 5.13 qui représente la distance signal et la distance géométrique entre deux blocs à couvrir. On observe qu’il n’y a pas de point dans la partie inférieure droite de la figure. Ceci signifie que tous les points à une distance géométrique donnée présentent une distance signal supérieure à une distance limite. Plus cette limite est importante, plus les erreurs de localisation sont faibles. Pour la solution SN OK, cette limite est plus basse que pour la solutionSOK.

Fig.5.13 – Distance dans l’espace des signaux en fonction de la distance géométrique pour chaque blocBl pour les solutions SOK etSN OK.

La couverture obtenue avec les 8 AP de la solution SOK est donnée dans la figure suivante :

-40 dBm

-80

Fig. 5.14 – Carte de couverture de la solutionSOK.

CHAPITRE 5. MODÉLISATION DU PROBLÈME WLP

Fig.5.15 – Zones de services de la solution SOK.

Cette solution présente également un bon critère de débit : fdebit = 2.3 avec un débit moyen de 235 Kbits/s pour un débit seuil deds= 256Kbits/s. Pour vérifier que les erreurs de localisation sont plus faibles pour SOK que pour SN OK, il faudrait implanter une heu- ristique de localisation (RADAR, HORUS) et comparer ses performances avec ces deux solutions de planification. Ce travail est en cours de réalisation.