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Critère de rupture macroscopique

No documento and cement pastes (páginas 190-194)

12.1 Préliminaires indépendants de la morphologie

12.1.2 Critère de rupture macroscopique

On envisage deux mécanismes locaux de rupture, affectant soit le solideΩs, soit l’interfaceΓ.

Dans les deux cas, il s’agit de rupture ductile. On applique alors une démarche d’homogénéisation non linéaire [134] basée sur la méthode sécante modifiée [95, 117, 118, 6, 30] pour estimer le critère de rupture macroscopique.

Rupture du solide

On suppose que la résistance du composite est conditionnée par celle du solide. On envisage successivement pour le solide un critère de von Mises et un critère de Drucker-Prager.

CHAPITRE 12. RÉSISTANCE IMPLIQUANT DES MÉCANISMES D’INTERFACE

Solide de von Mises On suppose que la résistance du solide est caractérisée par un critère de von Mises : σd < k. On recherche la forme du critère de rupture macroscopique. L’idée est de conférer au solide un comportement élastique non linéaire fictif, saturant asymptotiquement (aux « grandes » déformations) le critère : σd= 2µsdd→k. On peut par exemple utiliser :

µsd) = k

d lorsque εd→ ∞ (12.17)

et ks constant. On note que µs ≪ ks lorsque εd → ∞ : le solide peut être considéré comme incompressible. Aux grandes déformations E, le comportement macroscopique est alors élas- tique non linéaire, caractérisé par un tenseur de rigidité sécant Chom(E). Ce dernier peut être estimé par une approche d’homogénéisation non linéaire. Conformément à l’esprit des méthodes sécantes, on approche le champ de modules de cisaillement µsd(x)) par un champ uniforme µsefd ), pour un choix approprié de la déformation effective εefd , estimateur du niveau moyen de déformation dans le solide. On choisit d’utiliser comme estimateur le second moment de la déformation déviatorique dans le solide :

εefd = q

ε2d

s (12.18)

Cette déformation effective εefd peut être reliée au niveau de contrainte macroscopique par (12.13) :

εefd 2 =− 1 4(1−ϕ)

∂1/khom

∂µs

Σ2m+ ∂1/µhom

∂µs

Σ2d

(12.19) On envisage des trajets de chargement macroscopiques radiauxE =λe(edéfinit la direction du trajet, λ désigne la position sur le trajet), et on détermine la contrainte macroscopique Σ = Chom(E) : E atteinte lorsque λ → ∞. Cette contrainte macroscopique asymptotique se trouve sur le critère de rupture macroscopique. La déformation déviatorique locale devenant asymptotiquement grande, (12.17) et le choix (12.18) de la déformation déviatorique effective donnent :

sefdefd =k (12.20)

Il reste à exploiter (12.19) pour établir le critère de rupture macroscopique :

−µ2s∂1/khom

∂µs

Σ2m−µ2s∂1/µhom

∂µs

Σ2d= (1−ϕ)k2 (12.21) Ce dernier peut également être mis sous la forme :

µs

khom 2

∂khom

∂µs

Σ2m+ µs

µhom 2

∂µhom

∂µs

Σ2d= (1−ϕ)k2 (12.22) En pratique, il reste à fournir la variation des modules élastiques effectifskhometµhomen fonction du module de cisaillementµs lorsque la phase solide duverprésente un comportement élastique linéaire isotrope incompressible (ks → ∞). C’est par ce biais que le critère (12.22) dépend de la morphologie du ver. Notons que la dépendance des modules effectifs en µs est à construire sur un ver fictif présentant la même morphologique que le ver réel, mais dont le solide a un comportement élastique linéaire incompressible. En supposant que les modules élastiques effectifs ainsi obtenus peuvent s’écrire sous la forme :

khom=Aµµs et µhom=Bµµs (12.23) avec Aµ etBµ indépendants deµs, le critère macroscopique prend l’expression :

Σ2m Aµ + Σ2d

Bµ = (1−ϕ)k2 (12.24)

12.1. PRÉLIMINAIRES INDÉPENDANTS DE LA MORPHOLOGIE Solide de Drucker-Prager On suppose à présent que la résistance du solide est caractérisée par un critère de Drucker-Prager :σd< α(h−σm). L’idée est, comme précédemment, de confé- rer au solide un comportement non linéaire fictif saturant asymptotiquement (aux « grandes » déformations) le critère de Drucker-Prager : σd = 2µsm, εdd → α(h −3ksεm). Dans cette expression, on reconnaît la contrainte sphérique3ksεmm. On peut par exemple prendre :

µsm, εd) = α(h−3ksεm) 2εd

lorsque εd→ ∞ (12.25)

etks constant. La contrainte sphériqueσm = 3ksεm a un niveau moyen qui reste fini, puisqu’on verra (en section 12.2.3) que la moyenne présente l’expression hσmis = Σm/(1−ϕ). Ainsi, on note queµs≪kslorsqueεd→ ∞: le matériau solide peut être considéré comme incompressible.

Dans l’esprit des méthodes sécantes, le champ de modules de cisaillement µsm(x), εd(x)) est approché par le champ uniformeµsefm, εefd ), pour un choix approprié des déformations effectives εefm etεefd . On fait ici un choix mixte, comme dans [32] :

εefd = q

ε2d

s et εefm =hεmis (12.26)

La déformation effective déviatoriqueεefd est encore reliée au niveau de contrainte macroscopique par (12.19). Quant à la déformation effective sphériqueεefm, elle est reliée à la contrainte sphérique moyenne dans le solide par :εefm =hσmis/(3ks).

La suite de la démarche est très similaire à celle du paragraphe précédent (solide de von Mises). On aboutit au critère macroscopique sous la forme :

µs khom

2∂khom

∂µs

Σ2m+ µs

µhom

2∂µhom

∂µs

Σ2d= (1−ϕ)α2

h− Σm 1−ϕ

2

(12.27) Dans cette expression,khometµhomsont les modules effectifs obtenus sur unverfictif présentant la même morphologie que le ver réel, mais avec un solide de comportement élastique linéaire incompressible. En supposant que les modules élastiques effectifs ainsi obtenus peuvent s’écrire sous la forme :

khom=Aµµs et µhom=Bµµs (12.28) avecAµ etBµ indépendants deµs, le critère macroscopique prend l’expression :

Σ2m Aµ2d

Bµ = (1−ϕ)α2

h− Σm

1−ϕ 2

(12.29) Rupture de l’interface

On suppose à présent que la résistance du composite est conditionnée par celle de l’interface Γ. On envisage successivement pour cette interface un critère de Tresca et un critère de Mohr- Coulomb. On fait appel à une extension de la méthode sécante modifiée au cas des interfaces [78, 33, 76].

On décompose le vecteur contrainteσ·nà l’interface en une partie normaleσn=n·σ·net une partie tangentielleσt=σ·n−σn·n(figure 12.3).

Interface de Tresca On suppose que la résistance de l’interface Γ est caractérisée par un critère de type Tresca :|σt|< k.

L’idée est de conférer à l’interface un comportement élastique non linéaire fictif, tel que, pour des sauts de déplacement tangentiels grands le critère soit saturé : |Kt(JξK)JξtK|= k. On peut par exemple prendre :

Kt(|JξtK|) = k

|JξtK| lorsque |JξtK| → ∞ (12.30)

CHAPITRE 12. RÉSISTANCE IMPLIQUANT DES MÉCANISMES D’INTERFACE σ·n

σnn σt n

Fig. 12.3 – Décomposition du vecteur contrainte à l’interface

etKn constant. On note queKt≪ Kn lorsque|JξtK| → ∞. Dans le but d’utiliser une approche d’homogénéisation non linéaire généralisant la méthode sécante modifiée au cas des interfaces, on introduit le saut de déplacement tangentiel effectif :

tKef = rD

t(x)K2E

Γ (12.31)

Dans l’esprit de la méthode sécante, on approche le champ de raideurs tangentielles d’interface Kt(|Jξt(x)K|) par le champ uniformeKt(JξtKef). Le saut de déplacement tangentiel effectif JξtKef peut être relié au niveau de contrainte macroscopique par (12.16) :

tKef2=−|Ω|

|Γ|

∂1/khom

∂Kt

Σ2m+∂1/µhom

∂Kt

Σ2d

(12.32) Comme précédemment, on envisage des trajets de chargement macroscopiques radiaux E = λeet on détermine la contrainte macroscopique Σ=Chom(E) : E atteinte lorsqueλ→ ∞. Le saut de déplacement tangentiel effectif étant asymptotiquement grand, (12.30) et le choix (12.31) de la déformation déviatorique effective donnent :

Kt(JξtKef)JξtKef =k (12.33)

Il reste à exploiter (12.32) pour établir le critère de rupture macroscopique :

−Kt2∂1/khom

∂Kt

Σ2m−Kt2∂1/µhom

∂Kt

Σ2d= |Γ|

|Ω|k2 (12.34)

Ce dernier peut également être mis sous la forme : Kt

khom

2 ∂khom

∂Kt Σ2m+ Kt

µhom

2 ∂µhom

∂Kt Σ2d= |Γ|

|Ω|k2 (12.35)

Pour obtenir un critère utilisable en pratique, il reste à relier les modules élastiques effectifskhom et µhom au module d’interface Kt, lorsque l’interface a un comportement élastique linéaire tel queKn→ ∞. Insistons sur le fait que cette relation doit être établie pour unverfictif de même morphologie que leverréel, mais dont les interfaces sont élastiques linéaires telles queKn→ ∞. Il est également nécessaire d’évaluer la surface spécifique d’interface |Γ|/|Ω|. Celle-ci dépend de la morphologie du ver. En supposant que les modules élastiques effectifs peuvent s’écrire sous la forme :

khom=AKt

|Ω|

|Γ|Kt et µhom=BKt

|Ω|

|Γ|Kt (12.36)

avec AKt etBKt indépendants de Kt, le critère macroscopique prend l’expression : Σ2m

AKt

+ Σ2d BKt

=k2 (12.37)

12.2. MORPHOLOGIES ENVISAGÉES

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